En exclusivité Christophe Galtier sort de son silence - CANAL Football Club

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Sports
Transcript
00:00 ...
00:03 -J'ai pas eu de prise de parole auparavant
00:06 parce que tel déferlement médiatique
00:08 sur des sujets aussi sensibles,
00:10 c'est très difficile à supporter,
00:14 d'autant plus quand j'estime que c'est injuste.
00:18 J'ai accusé le coup,
00:20 mais maintenant, je suis très, très combattif.
00:23 -Le char à voile, l'affaire Fournier, le Ramadan,
00:27 t'as enchaîné beaucoup de polémiques,
00:29 au PSG.
00:30 -Oui, alors, au moment où j'arrive à Paris,
00:33 on vient à Paris pour gagner des matchs,
00:35 pour aller plus loin en Champions League.
00:38 On se prépare à ça.
00:39 Mais on peut se préparer à tout ce qui est arrivé derrière ?
00:42 -La société qui organise nos déplacements
00:45 est en train de voir si on peut pas se déplacer en char à voile.
00:48 -Le char à voile, c'était de l'humour que l'on peut faire
00:51 entre nous, et c'était surtout de l'humour
00:54 qu'il fallait pas faire en public,
00:56 et encore moins à ce moment-là.
00:58 Parce que je fais quand même très attention à la planète.
01:01 Mais je vais préciser quelque chose.
01:03 Quand vous êtes l'entraîneur du PSG,
01:06 c'est 500 prises de parole. On retient le char à voile.
01:09 -L'affaire, Galtier, a commencé avec la révélation,
01:12 avec l'accusation de ton ancien directeur sportif,
01:14 Julien Fournier, qui a adressé un mail à son supérieur,
01:18 Dave Brailsford, où il est dit que tu lui aurais dit
01:21 qu'il y avait trop de joueurs de couleur
01:23 et de musulmans dans l'effectif de Nice.
01:25 -C'est faux, archi-faux.
01:27 Les gens du football me connaissent,
01:29 les joueurs me connaissent, les dirigeants me connaissent.
01:32 On sait qui je suis. Mais dans une telle affaire,
01:35 on retient cette phrase-là, on ne retient pas tous les gens
01:38 qui m'ont apporté leur soutien. Les joueurs.
01:41 -Les joueurs de Nice, ce sont pas des joueurs de Nice.
01:44 Je comprends que les joueurs de Nice...
01:46 Moi non plus, j'ai pas parlé.
01:48 -Comment expliquer que ton ancien directeur sportif,
01:51 avec lequel tu étais en conflit, que les choses soient claires,
01:54 puisse porter une telle accusation ?
01:57 -Je sais.
01:58 Mais je vais m'en expliquer au mois de décembre.
02:00 -T'es aujourd'hui accusé de racisme,
02:03 ce qui est une accusation majeure.
02:05 -Non, je suis pas accusé de racisme.
02:07 Le procureur me renvoie au tribunal
02:11 pour deux infractions.
02:12 La première, harcèlement moral sur certains joueurs.
02:18 La deuxième, discrimination envers certains joueurs.
02:22 C'est totalement différent.
02:24 Sur le ramadan, et la période de ramadan,
02:27 moi, en tant qu'entraîneur, j'ai qu'une obsession,
02:29 c'est la santé des joueurs, la performance de mon équipe.
02:33 Point la ligne.
02:34 Mes joueurs, ils ont géré le ramadan
02:37 comme ils l'ont souhaité.
02:40 Et ils ont tous joué.
02:42 Autant on peut analyser, juger, critiquer
02:46 la manière dont je fais jouer l'équipe,
02:49 autant on peut dire que Galtier est un entraîneur défensif,
02:53 autant je n'accepte pas qu'on dise qu'il est un raciste.
02:56 Je ne peux pas l'accepter. Je suis l'opposé de ça.
03:00 -Ton numéro de téléphone a été rendu public.
03:02 Tu as connu des menaces de mort. -Oui.
03:04 Mais le plus important était d'arriver au camp d'entraînement,
03:08 de pouvoir être avec mon groupe, mes joueurs.
03:11 Les séances d'entraînement me faisaient du bien.
03:13 La préparation des matchs me faisait énormément de bien.
03:16 -A quel point tu es allé bas ? -Personne ne l'a vu.
03:19 Toujours resté droit, debout.
03:21 -Ce qui t'a le plus réconforté, c'est quoi ?
03:24 -Mon président, Elouis.
03:26 -Ce qui t'a fait le plus mal ?
03:28 -Quand la direction a décidé de me remplacer,
03:30 je faisais en sorte de retenir que le bon.
03:32 Il y a eu beaucoup de bons à Paris.
03:34 Est-ce que c'est un réflexe, comme ça ?
03:37 -Un automatisme de défense. -Exactement.
03:41 Et...
03:43 Honnêtement, je ne retiens que du bon.
03:45 J'ai beaucoup de bons souvenirs de ma période au PSG.
03:48 -Toi, né à Marseille, t'as pris du plaisir à entraîner le PSG ?
03:53 -Oui. J'ai travaillé avec un très bon groupe,
03:57 à l'opposé de ce que les médias en ont fait.
04:00 Tout est amplifié. D'une étincelle, on en fait un volcan.
04:03 D'une parole, c'est un roman. Et d'un geste, c'est un film.
04:07 Mais je suis surtout fier d'une chose,
04:11 c'est d'avoir participé à l'obtention de ce 11e titre,
04:14 qui est historique.
04:15 C'est un titre champion de France, et c'est premier de la première journée,
04:19 sur la 38e journée.
04:21 Évidemment qu'il y a eu des gros passages à vide,
04:24 mais une fois que vous avez ce passage-là,
04:26 par ce genre de club-là et par tout ce que j'ai pu vivre,
04:29 on n'est plus le même, automatiquement.
04:32 -Et en quoi t'as changé ? -Beaucoup plus de recul, surtout.
04:35 -Plus de grosses carapaces ? -Oui.
04:37 Ah, oui, oui. Oui.
04:39 Et sûrement, où j'ai changé, c'est que...
04:42 Dans le management, c'est différent.
04:44 Le management ne se fait pas de manière collective,
04:46 c'est de manière hyper individuelle.
04:49 Après, il faut les faire jouer ensemble.
04:51 Avec le recul, est-ce que le PSG de la saison dernière était coachable ?
04:56 Avec ses trois stars qu'il est très difficile de faire sortir du terrain,
04:59 et est-ce qu'il était possible ?
05:01 -Tu rigoles, déjà. -Oui, je rigole.
05:04 -Parce que ? -Parce que c'est la réalité.
05:06 Quand tu deviens entraîneur du PSG, quand tu as ces trois joueurs-là,
05:09 tu n'as qu'une obsession, c'est comment je fais pour les associer,
05:11 pour les rendre performants,
05:13 pour l'intérêt de l'équipe, l'intérêt du jeu,
05:17 le fait de marquer des buts,
05:18 et aussi donner du plaisir aux gens.
05:20 Après, il faut trouver le juste équilibre.
05:23 Et ça, ça a été une réflexion permanente tout au long de la saison.
05:27 Raconte-moi les moments les plus forts
05:29 que tu as vécus au contact de ces joueurs immenses.
05:32 Je vais prendre une anecdote.
05:34 C'est le but qu'on marque au bout de 9 secondes à Lille.
05:37 La veille, mon staff trouve des images sur un fameux coup d'envoi.
05:41 On fait l'entraînement de veille de match,
05:43 et en fin de séance, je leur propose ce coup d'envoi.
05:48 Après, ils se l'approprient ou pas.
05:50 Il arrive le jour du match, et je me souviens,
05:53 mon staff me dit "Coach, t'as oublié de parler à la causerie du coup d'envoi."
05:56 Je dis "Non, j'ai pas besoin d'en parler."
05:58 Ils l'ont vu, ils l'ont mis en place hier.
06:00 Après, c'est à eux, ça leur appartient.
06:03 Ça appartient toujours aux joueurs, ça appartient jamais à l'entraîneur.
06:06 Je vois que ça se met en place.
06:09 Je sens qu'ils vont le tenter, je sais pas s'ils vont le réussir.
06:12 Une patte à roue, 9 secondes après, but.
06:14 Je me souviens de la joie de tous les joueurs
06:18 quand ils vont féliciter Kylian,
06:21 mais en fait, ils vont pas féliciter Kylian,
06:23 ils se félicitent entre eux.
06:24 Ça, c'était... Voilà.
06:26 Mais ce groupe-là était capable de faire ça.
06:28 L'évolution qui doit te faire particulièrement plaisir,
06:30 c'est celle de Warren, ça irai, M.Ri, que tu lances.
06:33 Très rapidement, tout le monde s'est aperçu,
06:36 c'est pas ma réussite, tout le monde s'est aperçu qu'il était pas comme les autres.
06:40 Et Warren n'est pas comme les autres.
06:41 Il est amoureux du club, il est passionné de football,
06:47 et à 16 ans et demi, il fait déjà le métier.
06:49 - Louis Sénriquet a succédé. - Oui.
06:50 Tu penses quoi de ses premières semaines ?
06:52 Ça a pas été facile, les premières semaines.
06:55 Oui, mais après, je pense que quand Louis Sénriquet arrive,
06:57 il arrive avec l'image, un, du sélectionneur de l'équipe nationale d'Espagne,
07:01 et deux, de l'entraîneur de Barcelone, avec qui il a gagné.
07:04 Il a gagné les plus beaux trophées,
07:05 mais il est plus armé que moi pour Alhélin.
07:07 Après, évidemment, il y a eu beaucoup de mouvements,
07:10 beaucoup de départs, et il a fallu que ça se mette en place.
07:13 Et là, c'est lancé.
07:14 Comment tu vois ton avenir ? Qu'est-ce que tu veux faire ?
07:18 Quand un club m'a contacté ou a souhaité me contacter,
07:22 ça me rassure.
07:23 Ça me rassure, c'est le fait que ma place, elle est sur un banc de notouche,
07:26 et non pas devant une télévision en train de regarder les matchs.
07:28 Est-ce que j'aurais pu reprendre rapidement ?
07:31 Oui.
07:32 Oui, je l'ai pas souhaité.
07:34 J'avais besoin de me poser,
07:36 d'analyser.
07:39 On se dit qu'on est fatigué, c'est difficile, on est attaqué là.
07:43 Et encore plus quand on est dans un club hyper médiatique
07:46 comme le Paris Saint-Germain.
07:49 On s'aperçoit que deux mois et demi, trois mois après,
07:51 on a envie de retourner.
07:53 Je suis jeune, je suis en forme.
07:55 J'ai le droit de rêver.
07:57 L'objectif que je veux atteindre, c'est quel chemin je veux prendre
08:01 pour continuer à prendre du plaisir à être entraîneur.
08:04 *Générique*