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Découvrez la présentation de la comédie existentielle "Apocalypse Républicaine" par Bernard Pinet sur Bonneheure TV
Transcription
00:00 [Musique]
00:08 - "Apocalypse Républicaine"
00:10 - "Républicaine"
00:11 - Voilà, qui n'est pas une pièce politique, contrairement à ce que l'on pourrait...
00:14 - Oui, on pourrait le croire.
00:15 - ... penser, dans laquelle on pourrait croire que je tire à bout les rouges sur les uns, les unes et tous les autres.
00:23 - Pas du tout.
00:24 - Non, non, pas du tout. C'est un spectacle que je voulais philosophique, humaniste.
00:28 - Apocalypse, ça veut dire révélation.
00:31 - C'est révélation, voilà, tout à fait. C'est dit d'ailleurs dans le spectacle à un moment.
00:35 Et ce que je viens de dire pouvait paraître un peu prétentieux il y a deux, trois ans,
00:40 sauf qu'au fil d'une dizaine de lectures, tous les retours prouvent que c'est le cas.
00:45 Et j'ai eu en face de moi, dans des municipalités, enfin des théâtres municipaux,
00:49 ou dans des soirées comme au Salon des Premiers Ministres, chez Françoise,
00:54 des citoyennes, des citoyens de gauche, de droite, d'en haut, d'en bas, du nord, du sud, de très à droite, de très à gauche.
01:02 Et tout le monde se retrouve dans ce spectacle qui met le doigt où ça fait triste pour tout le monde,
01:08 qui que nous soyons, et qui essaie avec ses petits bras de proposer des hypothèses de réflexion, des hypothèses de solution.
01:16 Ce qui me semble-t-il s'est un peu vérifié. Quand j'ai eu à chaque fois des élus de différentes sensibilités,
01:24 personne ne s'est battu et tout le monde s'est retrouvé dans mon apocalypse.
01:28 Moi j'avais une autre question à te poser. Ta pièce là que tu vas jouer, est-ce que c'est une pièce qui fait du bien aux gens ?
01:40 Je l'espère, elle est faite pour. Elle est faite pour. Alors elle fait du bien aux gens en ce sens que...
01:48 Donc je dis ça parce que comme on a vécu trois années un petit peu difficiles, on va dire.
01:53 Ouais. Et justement... Et que tu l'as écrite pendant ce temps-là, je suppose.
01:58 J'ai démarré en 2016, 2017. À un moment, je disais au début, chose que j'ai enlevée,
02:05 je cite une phrase de Freud qui dit que le peuple se venge toujours du mal qu'on lui a fait.
02:12 Et à partir de là, j'expliquais que le peuple à un moment peut péter un boulon,
02:21 il peut voir rouge et prendre peur et devenir jaune. Faire une jaunisse. Il y a eu les gilets jaunes.
02:30 Oui, tu as raison. Bon, donc ça, j'ai retiré, évidemment, quand c'est arrivé.
02:37 Mais là, il y a des choses qui, quoi qu'il advienne, sont indénibiles, que je n'enlèverai pas.
02:43 Alors, il fait du bien aux gens, oui, d'abord parce que c'est un miroir, mais qui n'est pas agressif.
02:48 À aucun moment, je dis celle-là, celui-là. Et tu donnes des solutions ?
02:52 Il n'y a aucun jugement, oui. Ah bon, s'il y a des solutions.
02:54 Oui, oui, par rapport d'ailleurs à l'invisible, je parle à un moment de la relation cosmo-téléurique
03:00 qui, pour moi, est extrêmement importante. Chaque être humain, pour moi, est un maillon entre la Terre et le ciel,
03:06 me semble-t-il. Le petit village où le psy exerce, pour ceux qui connaissent, il peut être comparé à Rennes-le-Château
03:12 et tous les mystères qu'il y a, que je connais bien, puisque j'ai été le vice-président du premier festival
03:17 de l'insolite de Rennes-le-Château, des deux premières éditions. Bref, c'est un miroir.
03:24 En plus, je veux qu'il y ait un débat à chaque fois. Donc, ça permet aux gens de s'exprimer.
03:28 Aujourd'hui, plus personne ne s'exprime. Quoi qu'on pense, d'où qu'on vienne, qui qu'on soit…
03:33 Ah oui, là, on s'est exprimé.
03:35 Tu as les tribunaux de la pensée, de ci, de là. Tout le monde est juge, tout le monde essayait ça.
03:42 Si ça les amuse, ça ne me gêne pas. Mais là, tout le monde s'exprime et tout le monde est content de s'exprimer.
03:48 J'essaie de faire en sorte qu'il y ait un coup à boire après, de trouver un second sort,
03:51 parce que la communion liquide est importante, comme je l'ai évoqué tout à l'heure.
03:54 Et il y a des solutions. Je ne détiens aucune vérité, je n'ai pas de baguette magique.
04:00 Mais il y a des hypothèses de réflexion qui permettent de rester confiant par rapport au présent,
04:08 par rapport au futur, parce que subjectivement, pour moi, tout a du sens, y compris les pires choses.
04:14 Pourquoi ? Parce que dans un autre espace-temps, on sait qu'ailleurs, dans d'autres dimensions,
04:19 il y en a plein, on le sait, un siècle, ça dure un quart de seconde.
04:23 Donc, ça veut dire que la vie la plus terrible, la plus misérable, ce qui n'est pas acceptable,
04:29 ce qui est douloureux, mais dans un autre espace-temps, c'est un quart de seconde.
04:33 Donc, imaginons qu'on soit tous là par rapport à des choses qu'on a fait ou pas avant,
04:38 pour vivre une expérience particulière, ce qui nous fait chier pendant 50 ans, 60 ans,
04:44 c'est la pièce de Ionesco, ce formidable bordel. Tu connais ? Non ?
04:47 Oui, je ne me rappelle plus.
04:49 Le gars, la pièce, toute sa vie, il a plein d'emmerdes. Le boulot, sa femme le gonfle, sa maîtresse le gonfle,
04:55 les enfants le gonflent, les voisins le gonflent, tout le monde le gonfle. Et il meurt.
05:00 Et à un moment, dans la mise en scène, le personnage, il monte au ciel et il regarde ce qui se passe en bas, blablabla.
05:08 Et la pièce se termine par un formidable éclat de rire où il dit "Ah, c'était ça la vie ? Ce formidable bordel noir ?"
05:15 D'accord.
05:17 Je crois que c'est un peu ça, me semble-t-il.
05:21 D'accord. D'accord. Ben écoute, on t'attend.
05:24 Ok.
05:25 On t'attend pour la première sur scène.
05:28 Je viendrai. Merci à toutes et à tous. Et à toi en particulier.
05:34 Abonneur TV.
05:36 Oui, Abonneur TV, bien sûr.
05:38 Bien sûr.
05:40 [Musique]

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