Jean Christophe Couvy : «On a des personnes immigrées qui n'ont rien à faire sur le sol français»

  • l’année dernière
Le secrétaire national du syndicat Unité SGP Police Jean Christophe Couvy, à propos de la situation des migrants en France dans Punchline : «On a des personnes immigrées qui n'ont rien à faire sur le sol français, qui ne sont pas expulsées, qui ont une OQTF (Obligation de quitter le territoire français) en main et au bout d'un mois elle n'est plus valable». 

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Transcript
00:00 Les policiers, les policiers,
00:01 justement, ils vont à Menton, ils
00:02 vont toujours, comme on disait, dans
00:03 les 20 kilomètres qui longent les
00:05 frontières pour essayer effectivement
00:06 d'interpeller des...
00:07 de l'immigration. C'est la lutte contre
00:09 l'immigration clandestine.
00:10 Donc, on envoie les CRS aussi.
00:12 On envoie nos collègues de la police
00:13 aux frontières, les collègues des
00:14 commissariats.
00:15 Et l'idée, effectivement, c'est de les
00:16 interpeller. Alors souvent...
00:18 Alors, soit ils sont rentrés par un
00:19 pays tiers et donc on les renvoie sur
00:21 ce pays, ce qu'on appelle Dublin et
00:23 Dublinet.
00:24 Donc, ça, c'est souvent à Menton,
00:25 c'est l'Italie, donc on les renvoie. En fait, c'est du ping-pong. Ils reviennent, on les renvoie, ils reviennent, on les renvoie. C'est un peu schizophrène.
00:30 Donc, on vit ça, nous, tous les jours. On a besoin de psy parce que vraiment, on ne comprend plus rien.
00:33 Et d'un autre côté,
00:35 quand on en interpelle et qu'on les met en
00:39 centre de rétention administrative, déjà,
00:40 on tourne à peu près à 70% de
00:42 capacité dans les centres de
00:43 rétention. On n'a pas assez de policiers
00:44 pour occuper les... pour garder les
00:46 centres de rétention administrative.
00:47 Et donc, je rebondis.
00:49 Une personne qu'on expulse coûte
00:51 à la collectivité 14 000 euros en
00:53 moyenne et une personne en centre
00:54 de rétention, quotidiennement, coûte
00:56 690 euros au contribuable.
00:58 Voilà. Donc, on peut faire tous les
00:59 discours possibles.
01:00 On peut faire des invocations.
01:02 Moi, allez vous balader,
01:04 effectivement, dans des villes
01:05 moyennes à Nantes, tout ça.
01:06 Et vous verrez qu'on a des personnes
01:08 immigrées qui n'ont rien à faire sur
01:10 le sol français, qui ne sont pas
01:11 expulsées, qui ont une OQTF en main
01:13 et au bout d'un mois, les plus
01:14 valables et ainsi de suite.
01:15 Et donc, c'est...
01:16 On les répartit, on les répartit.
01:17 C'est somme.
01:18 ♪ ♪ ♪
01:21 [SILENCE]

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