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Transcription
00:00 parmi les signataires, la sénatrice de la Giron, Nathalie Delattre,
00:03 et elle est notre invitée ce matin, Marie Roarch.
00:05 Bonjour Nathalie Delattre.
00:06 Bonjour.
00:07 Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui que les enfants ne sont pas en sécurité
00:09 aujourd'hui dans les toilettes de leur école ?
00:11 Tout à fait.
00:12 C'est un problème récurrent, ça fait longtemps qu'on parle de la problématique de l'hygiène
00:18 dans ces lieux, pour les garçons et pour les filles.
00:22 On a la problématique des urinoirs qui ne sont pas individuelles,
00:26 de portes qui effectivement ferment mal ou ne sont pas complètes,
00:31 c'est-à-dire qu'on peut voir par dessous la propreté, manque de papier, etc.
00:36 Mais s'ajoute aujourd'hui cette problématique d'un lieu où c'est le début des trafics,
00:43 c'est le début du harcèlement scolaire.
00:45 Donc il est nécessaire de pouvoir prendre en compte cette problématique supplémentaire
00:50 et d'avoir un plan d'urgence sur la, non pas la simple rénovation,
00:54 mais il faut repenser entièrement ce lieu.
00:56 On a entendu déjà un des témoignages ce matin sur France Bleu Gironde,
00:58 on va en entendre un autre, c'est celui de Sarah, 21 ans.
01:02 Elle est bordelaise et elle s'est déjà abstenue comme 8 élèves sur 10, 8 Français sur 10,
01:07 d'aller aux toilettes à l'école et au collège pour plusieurs raisons.
01:09 Comme elles sont mal isolées avec des ouvertures au plafond
01:14 où tous les élèves peuvent monter sur la cuvette et nous regarder,
01:16 ça c'est un point déjà bien négatif.
01:19 Et la propreté aussi, c'est pas propre.
01:21 Vu que tout le monde met ses pieds sur les cuvettes et qu'il n'y a qu'un nettoyage en fin de journée,
01:25 on va jamais aux toilettes du coup.
01:27 Ça ce sont les genres de témoignages que vous avez pu entendre Nathalie Delassalle ?
01:31 Oui, vous savez, moi j'ai eu des enfants qui ont eu cette problématique.
01:34 Je pense qu'on est tous concernés.
01:36 Je ne sais pas qui n'est pas concerné par cette problématique.
01:40 Et ça commence dès la maternelle, dès le primaire, puis effectivement collège, lycée.
01:45 Donc c'est pour ça que nous sommes mobilisés à quelques-uns
01:50 et que nous ferons attention dès le projet de loi de finances
01:53 de pouvoir flécher, avoir un fonds en la matière serait nécessaire.
01:57 Mais j'alerterai aussi pour que nous puissions sur la DETR, la DECIL,
02:01 qui sont les fonds destinés aux communes notamment,
02:04 que l'on puisse en faire une priorité.
02:07 Vous parlez de réaménagement de ces toilettes dans les établissements scolaires.
02:10 Qu'est-ce qu'il faut faire concrètement ?
02:11 Il faut les fermer ? Il faut les installer par classe d'âge ?
02:15 On sait que certains établissements le font déjà.
02:16 Alors, on ne pourra pas tout faire en même temps.
02:19 Il va falloir prendre des parties prises,
02:21 ne serait-ce que déjà ne plus avoir du rainoir pour les garçons.
02:25 C'est vrai que pour les adultes ça fonctionne,
02:27 mais pour les enfants de cet âge-là qui se comparent, c'est très compliqué.
02:31 Donc en fait, il faut avoir des toilettes individuelles
02:34 avec des portes pleines qui soient sécurisées.
02:37 C'est-à-dire que tous les jours, les adultes doivent pouvoir passer dans cet endroit,
02:41 le surveiller, des distributeurs de papiers,
02:45 parce que c'est souvent ce qui manque aussi.
02:47 Donc, problème d'hygiène.
02:49 C'est vrai que du coup, il faut organiser cet espace
02:54 pour que les enfants s'y sentent en sécurité,
02:57 que ces lieux-là soient propres.
02:59 Donc, il faut passer régulièrement.
03:00 Il faut que les adultes réinvestissent cet endroit-là.
03:03 Alors, c'est une problématique de santé.
03:05 On sait que ça peut générer notamment des infections urinaires chez les enfants.
03:08 C'est une problématique en termes de harcèlement scolaire.
03:10 Vous l'avez évoqué, le ministre de l'Éducation nationale
03:12 dit vouloir un électrochoc à tous les niveaux contre le harcèlement scolaire.
03:17 Ça peut faire partie des mesures qu'il faut prendre aussi dans ce cadre-là ?
03:20 Oui, bien sûr.
03:21 Bien sûr, c'est ce que l'on dit.
03:24 Ce lieu est l'un des hauts lieux du harcèlement
03:28 parce que très peu d'adultes se retrouvent dans cet endroit-là.
03:32 Généralement, il est nettoyé le soir et après, plus personne ne passe.
03:36 Donc, évidemment, je pense que c'est un des points stratégiques
03:39 aussi du traitement de ce harcèlement.
03:41 Il est 7h48 sur France Bleu.
03:43 J'ai en notre invité ce matin sur France Bleu, sur France 3,
03:45 qui tienne la sénatrice de la Gironde, Nathalie Delattre.
03:47 Nathalie Delattre, vous êtes saisie la semaine dernière d'un tout autre sujet,
03:51 celui des trains et de l'interconnexion, ou plutôt de l'absence d'interconnexion
03:56 entre les TER et les TGV.
03:57 Les gens qui prennent régulièrement le train savent de quoi je parle.
04:00 C'est un peu technique, mais à l'heure de la transition écologique,
04:03 c'est toujours difficile de faire coïncider les trains du quotidien avec les grandes lignes.
04:07 Oui, alors ce n'est pas la première fois que je prends la parole sur le sujet du TGV
04:11 qui ne fonctionne pas toujours comme il faut,
04:14 qui est un moyen de transport très cher,
04:17 et qui ne constitue pas forcément toujours une alternative à la voiture.
04:21 Mais pour ceux qui le prennent, et qui, par exemple, font des allers-retours quotidiens
04:27 ou ont un rendez-vous sur Paris,
04:31 il se trouve que les premiers TGV du matin ne sont pas connectés avec les TER,
04:36 et les derniers TGV du soir ne sont pas non plus connectés avec les TER.
04:41 Donc vous êtes obligé, quand vous voulez assurer une journée complète sur Paris,
04:46 arriver tôt et prendre le premier TGV et revenir au dernier,
04:50 de prendre votre voiture, de venir vous scotcher sur la roca,
04:55 de venir tromposer la circulation autour de la gare.
04:59 Je suis restée la dernière fois près d'une demi-heure dans le parking
05:03 parce qu'il y a effectivement au parking Belsier
05:07 un nouveau carrefour derrière, régenté par du feu,
05:10 très compliqué, qui fait qu'on passe deux par deux, c'est du goutte à goutte.
05:15 Et quand vous avez une rame qui arrive, 531 personnes
05:18 qui, pour certaines, ont été obligées de venir avec les voitures,
05:22 c'est très compliqué.
05:23 Donc il faut qu'on ait une accélération de cette connectivité et cette amplitude horaire.
05:31 - Et c'est pas ce qui était censé apporter le fameux RER métropolitain ?
05:34 - Oui, alors, c'est ce qui est censé apporter ce fameux RER métropolitain
05:38 qui va monter en puissance.
05:40 Mais quand vous savez que pour changer une grille horaire,
05:43 on dit qu'il faut à peu près trois ans,
05:44 quand vous devez introduire de la concurrence pour un appel d'offres,
05:50 il faut presque trois ans, etc.
05:53 Vous dites, mais on ne peut plus attendre.
05:56 Il y a des défis à remporter.
05:59 Nous avons les infrastructures.
06:00 Alors c'est vrai que la région monte en puissance et achète des rames.
06:03 Une rame, c'est entre 10 et 17 millions, selon son modèle,
06:07 qu'elle soit électrique ou bimode diesel électrique.
06:10 Donc ce sont des investissements, de la maintenance.
06:13 Mais voilà, il faut maintenant que l'on passe,
06:16 non plus de l'intention, mais il faut qu'on passe à l'action.
06:19 - Mais c'est économiquement réaliste de faire partir des TER avec,
06:22 vous le disiez, il y a du monde qui prend le TGV évidemment,
06:24 mais très très tôt le matin, très tard le soir,
06:26 est-ce qu'on remplit des rames vraiment ?
06:27 - Vous savez, aujourd'hui, je veux dire que c'est ça le service public
06:30 et c'est le service que l'on doit.
06:32 Et puis c'est aussi le service à la planète maintenant.
06:35 Donc bien sûr qu'on peut avoir des états d'âme,
06:38 mais je pense qu'aujourd'hui, on parle de 14 milliards,
06:42 je pense qu'on arrivera à 20 milliards pour le TGV.
06:44 Là, ce sont quelques millions qu'il faut que l'on arrive à mettre en place.
06:49 Donc voilà, il faut aujourd'hui que l'on arrive à régler
06:53 ces problèmes de mobilité du quotidien.
06:55 - Merci beaucoup, Nathalie Delattre, sénatrice de la Gironde,
06:58 d'avoir été notre invitée ce matin.
06:59 Bonne journée à vous.

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