PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé !
Du lundi au vendredi à 17h50 sur C8.
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00:00 Le deuil est toujours compliqué, bien sûr.
00:02 J'ai l'impression qu'il est parti hier.
00:04 Je pense que je vais toujours avoir du mal à m'y faire.
00:08 Mais bon, la vie continue. Je suis obligée pour mes enfants.
00:11 Et pour lui aussi, parce qu'il n'a pas envie de me voir...
00:14 Voilà. Il a envie de me voir heureuse.
00:17 - Il n'a pas envie de te laisser aller.
00:19 - Voilà, il ne va pas me laisser aller.
00:20 - C'est génial ce que tu fais.
00:21 La Manac 2024, tu poursuis son travail.
00:23 Tu prolonges le travail de Jean-Pierre.
00:25 - Oui, je remercie beaucoup Michel Lafon
00:27 parce qu'on en a discuté.
00:28 Et je trouve que c'était très important de continuer
00:31 parce qu'il a toutes ses passions dans ce livre,
00:33 comme il le faisait au 13 heures.
00:34 Et ça le représente tellement lui.
00:36 Et je suis sûre que de là-haut, il doit être très, très heureux
00:40 et fier parce qu'il avait envie de transmettre ça,
00:43 la belle France qu'on a,
00:45 tous les beaux métiers, les magnifiques recoins.
00:49 Il y a des petits twists dedans.
00:51 Puis il y a un hommage à lui aussi, à sa date d'anniversaire
00:53 dans le livre qui était le 8 avril.
00:55 Et ça me touche énormément qu'on ait continué,
00:58 qu'on a continué à le faire.
00:59 C'est très, très bien.
01:00 Parce que le tout premier, il l'a sorti en 2012.
01:02 - Oui.
01:03 Et il y tenait beaucoup, Jean-Pierre.
01:05 - Oui, énormément.
01:06 - Il y tenait énormément.
01:07 - Ah bah oui, oui, c'était sa passion.
01:09 - C'est un de ses bébés.
01:10 - Voilà.
01:11 Et puis c'est tout lui.
01:12 Ce livre, c'est tout lui, quoi.
01:13 Donc, voilà, c'est une partie de lui qui continue à vivre.
01:16 Et je suis très, très contente.
01:18 - Nathalie, juste une question.
01:19 On te voyait dans cet extrait sur le plateau de TPMP
01:22 évoquer les signes,
01:23 les échanges que tu pouvais avoir avec Jean-Pierre.
01:26 C'était il y a quelques mois, cet extrait.
01:28 Est-ce qu'aujourd'hui, tu continues ?
01:29 - Oui.
01:30 - Et est-ce que tu as encore des signes ?
01:31 - Ah oui, bien sûr.
01:32 Vous allez me prendre pour une folle,
01:33 mais je parle avec lui pratiquement tous les jours.
01:36 J'ai énormément de signes.
01:37 J'ai...
01:38 Bah, il s'amuse, par exemple, la nuit, à 4 heures du matin,
01:41 à me réveiller avec la télé qui s'allume toute seule.
01:44 Et ce qui est marrant, c'est qu'elle s'allume sur LCI,
01:46 alors que je ne regarde pas LCI.
01:48 Excusez-moi, mais je ne regarde pas LCI.
01:50 Mais ça s'allume sur LCI.
01:51 - Mais Jean-Pierre, il met beaucoup LCI.
01:53 - Bien sûr.
01:54 - Beaucoup LCI.
01:55 - Bien sûr, il travaillait pour...
01:56 Mais je veux dire, c'est pas que je n'aime pas, pardon,
01:57 mais ce n'est pas une chaîne que je regarde.
01:58 Et donc, au début, parce que moi, je suis quand même très terre à terre,
02:02 au début, je me dis bon, j'ai dû m'allonger sur la télécommande,
02:05 donc je prends la télécommande, je vais l'éteindre,
02:08 je la repose, une fraction de seconde, ça se rallume.
02:11 Je me dis mais ce n'est pas possible,
02:12 donc je reprends, j'éteins et ça recommence.
02:14 Et là, j'éclate de rire, j'écoute Jean-Pierre.
02:16 Il est 4h du matin, je suis fatiguée de ma matin, je dois bosser,
02:18 il faut que je dorme.
02:20 Et après, elle ne faisait que s'allumer.
02:22 Donc, j'ai même filmé parce qu'il y a des gens qui vont dire
02:25 mais elle est complètement barjo, elle ne s'en remet pas de son deuil.
02:28 Ils pensent ce qu'ils veulent ces gens-là.
02:29 Mais moi, je sais que c'est lui qui l'a fait parce que j'ai même filmé,
02:33 j'ai mis mes 2 télécommandes devant moi et sans que je touche,
02:36 on voit que la télé se rallume.
02:38 Et ensuite, j'ai même dû rechanger, vous savez, HDL, HDA, machin,
02:42 pour paquet de chaînes.
02:43 Donc, j'ai changé ça et elle s'est rallumée sur LCI.
02:46 - C'est incroyable, ça.
02:47 - Oui, mais il est là.
02:48 - Des signes comme ça, tu en as tous les jours ?
02:49 - Pas tous les jours, mais quand il ne m'en envoie pas, je lui engueule.
02:52 - Ah oui ?
02:53 - Mais j'en ai énormément, plein, plein, plein.
02:57 Et même maintenant, mes enfants aussi.
03:00 - Les enfants aussi ont eu des signes ?
03:01 - Oui, mon fils aussi, c'était encore avec la télévision.
03:04 C'était pendant les élections présidentielles.
03:08 Et il me fait "Maman, on va voir si papa, il est là".
03:11 Donc, moi, j'étais dans ma chambre en train de regarder les élections
03:13 et lui était avec son ami dans le salon.
03:17 Et il regarde et il fait "Bon, papa, fait que la télé se t'éteint, papa, fait que la télé..."
03:21 Et pendant 20 minutes, et moi, je crie de ma chambre, je fais "Mais Tom, laisse ton père tranquille,
03:24 là, il doit regarder son nom des élections".
03:27 Et puis, d'un seul coup, arrêt sur image.
03:30 Et dans ma chambre aussi, la télé, arrêt sur image.
03:33 Et après, il me fait "Bon, papa, c'est bon, je te crois, ça s'est rallumé".
03:36 Et la mienne, elle est restée bloquée sur TF1, j'ai dû changer de chaîne.
03:39 - C'est incroyable, c'est incroyable.
03:40 Et j'imagine, évidemment, que les gens que tu croises dans la rue,
03:43 tu parles beaucoup de Jean-Pierre, comme on le fait aujourd'hui.
03:45 - Tous les jours, oui.
03:46 - C'est pas trop dur, ça ?
03:47 Est-ce que ça te fait plaisir ou est-ce que ça...
03:49 - C'est les deux.
03:50 C'est les deux.
03:51 Il y a un côté où ça me rend heureuse parce qu'on ne l'oublie pas
03:53 et parce que lui qui pensait qu'on allait vite l'oublier,
03:56 parce que quand il y a eu l'enterrement pour Johnny Hallyday,
03:59 il avait pris 7 heures d'antenne,
04:01 et quand il est rentré à la maison, je lui ai dit "Chérie, j'espère que je partirai avant toi
04:05 parce que le jour où tu pars, ça va être un vrai bordel".
04:07 Il me fait "Oh non, t'inquiète pas, on m'aura oubliée".
04:09 Eh ben non, on ne l'oublie pas.
04:11 Et d'ailleurs, je suis très fière aussi qu'à TF1, on ait mis une plaque
04:15 au nom de Jean-Pierre Pernaut pour son plateau de 13 heures.
04:19 - Donc le studio du 13 heures à TF1 s'appelle Jean-Pierre Pernaut ?
04:23 - Depuis quand ?
04:24 Depuis le mois de juillet.
04:26 - D'accord.
04:27 Depuis le mois de juillet.
04:28 - Là, oui.
04:29 - Comment ça s'est fait ?
04:30 - C'est Thierry Thullier qui m'a téléphoné.
04:32 - Le patron d'information de TF1.
04:33 - Voilà, qui m'a téléphoné, m'a dit "Est-ce que tu voudrais,
04:35 est-ce que tu autoriserais qu'on baptise le plateau du 13 heures
04:39 au nom de Jean-Pierre Pernaut ?"
04:40 Moi, j'ai dit "Mais oui, mais bien sûr".
04:42 Il me fait quand même...
04:43 J'ai dit "Oui, mais bien sûr".
04:44 J'étais en larmes quand il m'a dit ça, parce que c'est une énorme récompense
04:49 pour lui.
04:50 C'est...
04:51 Voilà, on ne l'oublie pas et c'est magnifique, c'est beau,
04:54 c'est un très, très beau cadeau.
04:56 - Est-ce que la notoriété de Jean-Pierre t'empêche aujourd'hui
04:59 de faire ton deuil comme tu aurais dû le faire ?
05:01 Est-ce que le fait qu'on t'en parle tous les jours aujourd'hui
05:03 te ramène toujours à cette triste réalité qui n'est malheureusement
05:06 plus là aujourd'hui ?
05:07 Est-ce que...
05:08 Eh bien, ce n'est pas quelque part un boulet accroché systématiquement
05:10 à ta cheville qui t'empêche d'avancer ?
05:12 - Quand je pense à Jean-Pierre, je ne peux pas dire que c'est un boulet
05:15 parce que pour lui, c'est une continuité.
05:17 Et de là-haut, il serait triste.
05:19 Pardon, mais je parle toujours...
05:21 Je suis un peu perché, on va dire.
05:23 Et je fais ce que j'ai envie de faire quand même.
05:26 Je veux qu'il soit fier de moi, donc je continue à travailler
05:29 et on est très solidaires avec les enfants.
05:33 On est une famille très, très unie, même aussi avec sa première famille.
05:37 On est très soudés.
05:39 De toute façon, le soir où il n'est pas là, ça m'arrive encore
05:43 de pleurer dans le lit.
05:45 Quoi qu'il se passe, c'est compliqué.
05:49 - Je trouve que c'est génial qu'il vive en permanence au contraire.
05:52 C'est une très belle histoire.
05:53 - Et comme je disais, la chance que j'ai, parce qu'il y a beaucoup de gens,
05:56 quand ils perdent une personne, au bout de 2 ans,
05:58 ils se demandent "qu'est-ce que c'est triste parce que je ne reconnais pas,
06:01 je n'entends plus le son de sa voix".
06:03 Moi, j'ai une chance avec Jean-Cœur, c'est qu'on pourra toujours
06:06 reconnaître sa voix parce qu'il avait une voix mythique.
06:09 Donc, d'un côté, j'ai de la chance.
06:13 - Et le fait de s'appeler Pernon dans ta carrière,
06:15 parce que tu fais aussi beaucoup de théâtre, je me souviens,
06:17 Jean-Pierre, on parlait beaucoup du théâtre, il t'a beaucoup soutenue.
06:19 Il t'a beaucoup soutenue dans tes pièces de théâtre, notamment.
06:23 - On a écrit des pièces de théâtre ensemble.
06:25 Il voulait absolument, il adorait le théâtre,
06:27 il voulait absolument me voir au théâtre, tout le temps au théâtre.
06:29 Il était souvent là, dès qu'il pouvait, il était là,
06:31 il voyait au moins 2 fois, 10 fois la pièce,
06:33 je lui dis "mais t'en as pas marre".
06:34 Il me disait "non, non, moi je suis fière".
06:36 Donc, voilà, c'était mignon, c'était touchant
06:38 et on a écrit 2 pièces de théâtre ensemble.
06:40 Une a duré 7 ans, qui a cartonné pendant 7 ans,
06:43 et l'autre pendant 3 ans.
06:45 Et la toute dernière que j'ai jouée, il a pu la voir 3 fois.
06:49 - Et ça, t'as des projets qui vont continuer, notamment au théâtre ?
06:52 - Oui, j'ai un théâtre pour septembre 2024,
06:55 une nouvelle pièce de théâtre,
06:57 et j'ai un livre aussi qui sort en janvier,
06:59 la suite de "Moi j'y crois",
07:01 et là, je peux pas encore dire le titre.
07:03 - Est-ce que tu pourrais le dire pour pas le dire ?
07:06 Ça me ferait plaisir, Nathalie, franchement, ça me ferait plaisir.
07:09 - Pour toi !
07:10 - Une petite excu.
07:12 T'as déjà l'idée du titre ou pas encore ?
07:14 - Je l'ai déjà écrit, je le termine.
07:16 - Tu écris le livre.
07:18 - Mais normalement, pour l'instant, ça peut changer.
07:20 - Un signe de toi.
07:22 - C'est magnifique.
07:24 - Ce serait la suite du livre que tu écris.
07:26 - D'ailleurs, Jean-Pierre, quand tu avais écrit ce livre,
07:28 il te disait que t'étais sûre,
07:30 il regardait les choses avec un peu de...
07:32 - Il était très circonspect.
07:34 - Il était très de terre à terre.
07:36 Mais ce qui est rigolo, c'est que de temps en temps,
07:38 j'allais voir mes amis voyants,
07:40 je dis "bon, j'allais voir ma copine",
07:42 et il me fait "ouais, ouais".
07:44 Et au retour, "bon alors, qu'est-ce qu'elle a dit ?"
07:46 Je fais "bah non".
07:48 Et chaque fois que c'était un rêve qu'elle allait se passer,
07:50 c'était toujours une catastrophe, malheureusement.
07:52 Je l'écrivais sur un petit tableau dans la cuisine,
07:54 et je dis "voilà, il va se passer ça, ça, ça".
07:56 Et ça se passait toujours.
07:58 Comme malheureusement la mort de son frère,
08:00 où j'ai eu la date exacte, le 3 novembre,
08:02 j'ai dit "écoute, arrête avec TF1,
08:04 va voir ton frère à Amiens,
08:06 parce que tu le verras plus,
08:08 il va partir le 3 novembre".
08:10 Et le 2 novembre, il a été le voir,
08:12 et il est resté avec lui à l'hôpital,
08:14 parce qu'il avait un cancer,
08:16 mais on ne pensait pas qu'il allait repartir aussi vite.
08:18 Et donc le 2 novembre, après le 13h,
08:20 il part à Amiens,
08:22 et là, je me rappelle,
08:24 il quitte son frère,
08:26 il va en voiture,
08:28 il était 23h,
08:30 et il me dit "tu vois, j'ai vu mon frère,
08:32 et ça va, heureusement, il n'est pas mort".
08:34 Je lui dis "mais Jean-Pierre, on n'est pas encore le 3,
08:36 on n'a pas dépassé minuit,
08:38 et à minuit 03, il est décédé, le 3 novembre".
08:40 - Incroyable, incroyable histoire,
08:42 incroyable histoire.
08:44 J'imagine que toutes ces histoires,
08:46 tu vas continuer de les raconter dans ce livre
08:48 qui sortira très très bientôt.
08:50 La suite du premier livre, "Un signe de toi",
08:52 souvenez-vous.
08:54 Tu vas le garder, le titre, il est très bien.
08:56 - Il est beau.
08:58 - Il est super.
09:00 Nathalie, je voudrais qu'on revienne sur une petite polémique,
09:02 quand tu étais dans cette émission "Les traîtres",
09:04 - Ah, oui.
09:06 - On va revoir un extrait,
09:08 où tu jures sur la tombe de Jean-Pierre Pernaud,
09:10 - Jean-Pierre Pernaud.
09:12 - De Jean-Pierre Pernaud,
09:14 alors ça fait beaucoup réagir.
09:16 Qu'est-ce que tu dis de ça ?
09:18 Pourquoi tu as juré sur sa tombe ?
09:20 - Déjà, avec mon fils, on en avait parlé en coulisse,
09:22 avant de rentrer sur cette table ronde.
09:24 Et nous, c'était important pour nos associations.
09:26 Et moi, je me dis,
09:28 Jean-Pierre, pendant tout le jeu,
09:30 il a beaucoup été avec moi.
09:32 D'ailleurs, à la production,
09:34 malheureusement, ça n'avait pas été mis à la télé,
09:36 ça a coupé.
09:38 J'ai eu beaucoup de signes de Jean-Pierre,
09:40 et beaucoup de gens ont juré
09:42 sur leurs enfants,
09:44 sur vivants, bien sûr.
09:46 Et moi, je suis désolée,
09:48 pour moi, comme on dit toujours,
09:50 c'est qu'une enveloppe qui reste au cimetière.
09:52 L'âme de Jean-Pierre est partie,
09:54 est en haut, est près de moi,
09:56 est près de vous, en ce moment, il doit nous regarder,
09:58 il doit vous embrasser très fort.
10:00 - Moi aussi, je l'embrasse très fort.
10:02 - C'est quelqu'un de formidable, Jean-Pierre Pernaud.
10:04 - J'ai connu la version professionnelle de Jean-Pierre,
10:06 évidemment pas la version privée,
10:08 mais c'est vrai, c'est génial.
10:10 - Ah bon, vous êtes sûre ?
10:12 - Non, mais...
10:14 - Je n'ai pas dit tout ce que j'ai voulu dire, Nathalie.
10:16 - Vous avez quand même précisé la version professionnelle.
10:18 - C'est pas du tout ce que j'ai voulu dire.
10:20 - Pas besoin de préciser.
10:22 - Non, mais je veux dire, on ne se voyait pas en dehors du boulot.
10:24 - Mais donc, c'est vrai que...
10:26 - Je n'ai pas dit tout ce que j'ai voulu dire.
10:28 - Je jure sur la tête, c'est vrai que ça peut être violent
10:30 pour certaines personnes,
10:32 mais moi, je sais qu'ils ne m'en veulent absolument pas.
10:34 Déjà, la première chose,
10:36 c'est important que ma fille ne m'en veuille pas,
10:38 que mon fils aussi...
10:40 - Et Tom, comment il a réagi, justement, à ça ?
10:42 Il était dans l'émission.
10:44 - Il a été étonné comment je l'ai sorti,
10:46 mais on avait dit qu'on en parlerait.
10:48 Et c'est vrai que, d'ailleurs,
10:50 on voit qu'il a eu un petit choc,
10:52 parce qu'il parle, quand il parle, il dit,
10:54 "Ben voilà, je suis traite."
10:56 Je ne sais pas ce qu'il est en train de dire, là.
10:58 "Non, tu n'es pas traite, chérie."
11:00 Mais non, il l'a bien compris.
11:02 Il a dit, "Maman, tu as très bien joué.
11:04 "Mais, malheureusement, on sait qu'au cimetière,
11:06 "c'est que l'enveloppe.
11:08 "L'âme s'en va et on revient."
11:10 On en prend tous pour des fous, mais c'est ça.
11:12 - Vous avez été surprise des réactions,
11:14 a posteriori ? - Mais je m'en fous complètement.
11:16 - Ça, c'est la force de Nathalie, c'est vrai.
11:18 - Oui, oui. - Elle est constante.
11:20 - Je n'ai rien à prouver. - Elle a bien raison.
11:22 - Ce qui compte, c'est ce que moi, je pense.
11:24 - Je refais roncier, d'ailleurs. - Ah oui, je refais roncier.
11:26 - Ce qui est important, c'est ce que moi, je ressens,
11:28 et je sais que je n'ai rien fait de mal.
11:30 C'est intéressant que j'ai choqué des gens.
11:32 Mais moi, j'ai eu des milliers de messages d'amour.
11:34 Bien sûr, sur Twitter, c'est toujours violent.
11:36 Mais moi, sur Insta, plein de gens ont dit
11:38 "T'as super bien joué, avec ton fils,
11:40 "tu étais magnifique.
11:42 "Et on est près de toi,
11:44 "on est avec toi."
11:46 Donc, si on s'arrêtait au réseau,
11:48 on ne sortirait plus, quoi.
11:50 On ne dirait plus rien. - Pardon si tu trouves
11:52 cette question un peu indélicate, mais c'est vrai que,
11:54 Nathalie, tu es quelqu'un de jeune.
11:56 Ah oui, tu es jeune, excuse-moi de te le dire.
11:58 Est-ce que tu envisages de refaire ta vie,
12:00 pourquoi pas avec quelqu'un d'autre ?
12:02 - Franchement, on n'arrête pas de me poser cette question,
12:04 c'est quand même dingue. - Damien, enfin !
12:06 - Justement, voilà.
12:08 J'ai mes copains, on les attend, si besoin.
12:10 - Non, là, je ne suis vraiment pas prête.
12:12 Il faudra vraiment qu'on me l'envoie du ciel,
12:14 celui-là, je ne sais pas.
12:16 - Il faut du temps pour faire son deuil.
12:18 Quand on a aimé quelqu'un... Combien de temps
12:20 vous avez vécu ensemble ? - 21.
12:22 - 21 ans, Damien. Doucement.
12:24 - On ne peut pas mettre ça dans le regard de mort.
12:26 Pour moi, il est toujours mon mari,
12:28 il est toujours proche de moi.
12:30 Je ne peux pas.
12:32 On ne dit jamais jamais,
12:34 mais franchement, là,
12:36 je n'ai vraiment pas envie. Moi, ce qui compte, là,
12:38 c'est ma carrière, mes enfants. - Très important.
12:40 - Voilà, et mes amis, ma famille.
12:42 - C'est le plus important.
12:44 Nathalie, je voudrais aussi peut-être t'entendre.
12:46 Alors, tu as réagi sur les réseaux sociaux
12:48 après la mort de Geneviève de Fontenay,
12:50 ce week-end.
12:52 Vous avez eu des relations très proches,
12:54 vous avez eu... - Tout le monde connaît.
12:56 - Un ouragan, voilà, tout le monde connaît.
12:58 On ne va pas revenir dessus, mais regarde,
13:00 ce message qui a été publié.
13:02 Elle est décédée, donc cet été.
13:04 Comment tu as réagi quand tu as appris son décès ?
13:06 - Alors, j'ai eu un choc et je n'avais pas compris
13:08 parce que moi, j'étais au Bamas, à cette période-là.
13:10 Et toute la nuit, mon téléphone
13:12 n'a fait que sonner. Je disais, "Mais c'est qui,
13:14 c'est qui qui m'appelle ?" Je dis, "Mais c'est pas possible,
13:16 laissez-moi dormir." Et tellement la fainéantise
13:18 éteint le portable et tout, enfin, j'étais tout le temps aveillée.
13:20 Puis, d'un seul coup, je vois plein de messages
13:22 de toutes les chaînes confondues
13:24 et j'apprends que Madame de Fontenay
13:26 était décédée.
13:28 Ben, ça va peut-être vous choquer,
13:30 mais ça m'a vraiment fait un choc.
13:32 J'ai beaucoup pleuré.
13:34 Et c'est bizarre parce que je me dis,
13:36 comment je peux pleurer sur une personne
13:38 où on s'est bagarrées toutes les deux.
13:40 Mais il ne faut pas oublier que quand j'ai été Miss France,
13:42 ça a été comme ma maman pour moi.
13:44 Elle m'a fait découvrir le monde.
13:46 - Elle parlait pas comme étant un rayon de soleil.
13:48 - Voilà. Jusqu'au jour après
13:50 où il y a eu une émission et là,
13:52 elle a trop débordé. Bon, je vais pas revenir là-dessus,
13:54 je vais pas la critiquer, surtout pas.
13:56 Et ce qui me console,
13:58 quand même, c'est que
14:00 presque un an avant,
14:02 on m'avait interviewée sur une radio
14:04 et on me dit, voilà, Madame de Fontenay
14:06 vous a dit ça, vous a dit ça, vous a dit ça,
14:08 et elle avait mal parlé sur Jean-Pierre aussi,
14:10 à la mort de Jean-Pierre. Et j'ai dit, moi,
14:12 tout ce que j'ai à dire, je ne vais plus rien dire sur elle,
14:14 je lui pardonne tout.
14:16 Et ouf,
14:18 parce que ça a été mes dernières paroles pour elle
14:20 avant qu'elle parte presque un an après.
14:22 - Vous êtes partie en paix.
14:24 - Oui, enfin moi, oui.
14:26 Et puis de toute façon, là-haut, on pardonne tout après.
14:28 - Oui, elle aussi, certainement.
14:30 - Elle doit boire des petits verres avec Jean-Pierre.
14:32 (rires)
14:34 - Vous allez voir une grosse sondage.
14:36 Le comité Miss France, ça t'aurait intéressé ou pas ?
14:38 - Pardon ? - Le comité Miss France.
14:40 Est-ce que ça t'aurait intéressé ? Est-ce qu'on t'a déjà proposé
14:42 d'être la présidente ? - Ah non, c'est pas un truc...
14:44 J'adore, j'adore. - Mais on t'a déjà proposé, je suppose ?
14:46 - Ah non, déjà, non.
14:48 - Vous n'en auriez pas envie ? - Non, déjà.
14:50 - C'est pas une origine pour vous ?
14:52 - Moi, c'est pas mon truc.
14:54 Moi, c'est le théâtre, quoi.
14:56 Après, j'aime bien être à l'émission
14:58 de Miss France, soit être dans le jury, j'adore ça.
15:00 J'adore maintenant,
15:02 enfin, toujours, les émissions de TF1
15:04 sur Miss France, c'est exceptionnel.
15:06 Mais c'est beaucoup de boulot.
15:08 C'est beaucoup de boulot, et puis
15:10 on prend plein de claque, aussi.
15:12 - Moi, c'est le théâtre.
15:14 Miss France 87, évidemment.
15:16 - Mon Dieu. - Tu vois, t'as pas changé.
15:18 - Je suis sa coiffure. - Tu n'as pas changé.
15:20 - C'était la mode, à l'époque.
15:22 - Oui, c'était la mode.
15:24 Juste la coiffure qui est de toi, en 87.
15:26 - Elle est encore petite.
15:28 - J'étais petite.
15:30 - J'avais pas les cheveux en or.
15:32 - T'avais pas les cheveux en or.
15:34 - Une petite question. Tu sais que les téléspectateurs
15:36 posent des questions en dampas, il faut voir une affichée
15:38 sur cet écran, et tu vas y répondre, Nathalie.
15:40 Manon qui dit "Vous avez longtemps joué dans "Sous le soleil".
15:42 C'est vrai, ça.
15:44 Est-ce que TF1 vous a rappelé pour "Plus belle la vie" ?
15:46 - Ah ben oui. - C'est une bonne idée.
15:48 - Oui, ça serait une bonne idée,
15:50 et je ne sais pas pourquoi ils ne m'appellent pas.
15:52 - Ah, encore, peut-être.
15:54 Est-ce que tu as un message à faire passer ?
15:56 - TF1, appelez-moi pour les séries, quoi.
15:58 Ne m'oubliez pas, je sais que je suis au théâtre,
16:00 mais c'est que en septembre, hein, pour 2020.
16:02 On est en quelle année ? Donc, pour 23.
16:04 - C'est pour 23.
16:06 - Ça passe tellement vite, l'année.
16:08 - Oui, pourquoi pas, bien sûr.
16:10 - Ça t'intéresse, effectivement, de jouer un rôle récurrent ?
16:12 - Euh...
16:14 Oui, mais alors un bon rôle récurrent.
16:16 - Ah ben évidemment.
16:18 - Qui est le contraire de moi.
16:20 Je veux faire le rôle d'une méchante.
16:22 - Ah oui.
16:24 - En général, on va me faire une gentille maman.
16:26 - Un rôle de méchante,
16:28 TF1 nous regarde à New-Ens,
16:30 si Nathalie Marc est disponible,
16:32 pour faire un rôle de méchante
16:34 dans "Plus belle la vie". Voilà.
16:36 [Musique]