Inondations en Libye : le travail des secouristes est "très compliqué"

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00:00 les autorités de l'Est qui demandent ce mardi aux journalistes de quitter la région.
00:04 Ils sont trop nombreux et compliqueraient les opérations.
00:07 Bonjour Ammar Al-Amedaoui.
00:08 – Bonjour.
00:09 – Vous revenez de Derna, au bon moment, visiblement.
00:12 Comment se déroule le travail des secouristes ?
00:14 Est-ce que vous avez constaté aussi la colère des habitants contre leurs responsables ?
00:19 – Alors la colère, oui.
00:21 Le travail des secouristes est compliqué parce que la zone endommagée
00:27 est vraiment difficile d'accès et aussi le problème administratif.
00:31 Le gouvernement de l'Est filtre tous les accidentaux qui rentrent dans le pays
00:37 et ça rend un peu long l'accès à l'accréditation et les autorisations
00:43 de survol de l'espace aérien libyen pour atterrir
00:49 et présenter l'aide à ceux qui en ont besoin.
00:54 Et aujourd'hui, je comprends ce qu'on entend là-bas que le gouvernement,
01:00 je comprends dans le sens où c'était presque prévisible
01:04 parce qu'ils sont gênés de cette présence, notamment il y a une colère populaire.
01:08 – La présence des journalistes ?
01:09 – La présence des journalistes et des occidentaux.
01:12 Ils ne veulent pas que cette information sur la colère de la population
01:18 contre les autorités arrive aux oreilles de l'Occident
01:21 parce que beaucoup de civils, aujourd'hui les rescapés,
01:25 accusent le gouvernement en grande partie de ne pas faire le travail nécessaire
01:31 pour entretenir les infrastructures, notamment les deux barrages
01:34 qui ont cédé, qui ont causé cette catastrophe,
01:39 qui ont accentué cette catastrophe naturelle
01:43 et qui ont causé la mort des milliers de Libyens.
01:48 Depuis hier, il y a des organisations ou des élingés et des activistes libyens
01:54 qui ont appelé à manifester contre le gouvernement
01:56 pour changer le gouvernement de l'Est et de l'Ouest
02:00 et faire tomber tout le système politique qui a mené le pays vers cette catastrophe
02:05 qui conclut aussi des années de pertes, de corruptions
02:09 et aussi de guerres entre les Libyens.
02:13 Cette situation met beaucoup de pression sur les dirigeants
02:18 et les dirigeants craignent une nouvelle révolution libyenne.
02:21 Ils sont arrivés avec une révolution et aujourd'hui c'est la contre-révolution
02:26 qui est vraiment crainte dans l'Est libyen et même dans l'Ouest.
02:30 – Est-ce que vous pouvez nous raconter comment est-ce que les services,
02:33 les ONG, partent à l'urgence ?
02:35 C'est-à-dire qu'il y a aujourd'hui des milliers de disparus,
02:38 peut-être 10 000 selon les sources.
02:41 Est-ce que l'accès d'abord aux villages au sinistré,
02:43 aux régions sinistrées est toujours compliqué aujourd'hui ?
02:46 – Alors c'est très compliqué, je l'ai dit en première partie,
02:51 c'est à cause des accréditations, les démarches…
02:55 – Y compris pour les ONG ?
02:56 – Pour tout le monde.
02:57 L'Est c'est un gouvernement qui veut contrôler son image
03:01 et qui veut aussi contrôler ses relations avec l'Occident
03:05 vu que l'Occident, la communauté internationale
03:08 reconnaît seulement le gouvernement de l'Ouest
03:11 donc l'Est il veut montrer qu'eux aussi sont représentatifs
03:16 et donc il faut respecter le gouvernement et le pays de l'Est
03:20 qui représente la Libye selon eux.
03:22 Pour eux, s'il n'y a que eux qui représentent les Libyens.
03:25 Donc ça complique la communication entre les deux parties de pays
03:29 parce que beaucoup des ONG et des organisations internationales
03:33 ont les autorisations de l'Ouest pour arriver sur le sol libyen
03:37 sauf quand ils arrivent, il faut aussi avoir l'autorisation de l'Est.
03:41 Ça complique beaucoup l'échiménement de l'aide
03:43 et la présence des secouristes sur place.
03:46 Toute cette situation rend le travail difficile
03:49 et il ne faut pas oublier aussi sur le terrain l'accès à cette zone
03:54 notamment le centre-ville qui était complètement dévasté, effacé.
03:59 Comme on voit sur ces images, il n'y a plus de route, il n'y a plus d'accès.
04:06 C'est compliqué et quand on n'a pas l'autorisation pour réagir librement,
04:15 ça limite l'action de l'aide internationale.
04:18 Une dernière question sur la présence ou pas de miliciens
04:20 dans la ville de Derna et dans sa région.
04:22 Est-ce que ça aussi c'est un élément qui complique la situation ?
04:25 Alors on a pu constater depuis l'emplacement de l'hôpital de campagne
04:30 que la sécurité civile française a pu construire à l'est de Derna.
04:36 Les véhicules avec les gens armés qui font des convois dans la rue,
04:43 qui sans cesse font des barrages aussi, des contrôles.
04:50 Donc cette ville, elle est remplie aujourd'hui aussi de présence militaire
04:55 qui appartient au gouvernement de l'Est et qui reçoit l'ordre de Maréchal Haftar.
05:01 Ammar Alamedaoui, de retour de Mission Difficile en Libye.
05:04 Merci encore Ammar.

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