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00:00On voit bien les tensions qui déjà fragilisent ce gouvernement avant
00:04même qu'il ne soit installé aux commandes et ça vient de tous les côtés
00:08de la droite mais aussi de la macronie en fait c'est une multi
00:12cohabitation c'est à dire que michel barnier doit cohabiter d'une part avec
00:16le président de la république et on sait que sur un certain nombre de points
00:19ça va être compliqué on a beaucoup parlé de tensions ces derniers jours
00:22il y a des tensions et y compris pour la composition du gouvernement il y a eu
00:28des tensions qui se sont manifestées il doit cohabiter aussi avec l'assemblée
00:34nationale où vous avez finalement les deux tiers qui lui sont hostiles les
00:39deux tiers des députés mais il doit cohabiter aussi avec les poids lourds des
00:43républicains le mécontentement de Laurent Wauquiez notamment et avec
00:48les poids lourds de la macronie notamment Gabriel Attal qui n'est pas très
00:52content d'avoir monsieur Retailleau au ministère de l'intérieur et qui va être
00:56très vigilant sur un certain nombre de marqueurs par exemple le projet de
01:01suppression de l'AME l'assistance médicale d'état qui était inadmissible
01:05pour aux yeux des macronistes donc voilà on est dans une situation totalement
01:11inédite et qui est sans doute la plus compliquée de toute l'histoire de la
01:15Ve République c'est une certitude. C'est pour ça qu'il est allé s'exprimer
01:18donc hier soir sur France 2 pour donner des gages de sa bonne foi dévoiler un
01:23peu son jeu mais pas totalement il a quand même entretenu le flou par exemple
01:27sur la réforme des retraites il a dit qu'il a promis de prendre le temps
01:30d'améliorer la réforme des retraites ça dit pas grand chose. Non ça dit pas
01:33grand chose par la force des choses on est obligé de finalement de constituer
01:37d'urgence une culture du compromis ce que dans les autres pays on travaille
01:42pendant un an six mois les allemands quand ils font du compromis entre la
01:48droite et la gauche ou le centre ils y travaillent pendant des mois là ça va
01:52être en quelques en quelques semaines ce qui oblige évidemment Michel Barnier
01:56à rester assez flou sur sur ses intentions mais déjà l'idée de toucher
02:03à la réforme des retraites ce que les macronistes ne souhaitaient sûrement pas
02:07l'idée éventuellement d'augmenter les impôts c'est absolument pas clair c'est
02:13pas clair mais il n'y aura pas de hausse d'impôts pour la classe moyenne enfin ça
02:17nous dit pas de ça ne parle pas de chiffres oui mais ce qui est clair c'est
02:20qu'on ne fera plus la même politique qu'avant Michel Barnier et qui veut
02:25marquer son territoire ça c'est clair est-ce qu'on va dans un changement de
02:28style justement vous me tendez une perche Michel Barnier qui a appelé ses
02:32ministres à maîtriser leur communication en évitant par exemple de
02:35se prêter au jeu des petites phrases il demande à cette nouvelle équipe d'être
02:39irréprochable et modeste on change de style donc alors il essaie de changer de
02:45style je sais pas s'il y a un style incontestablement qui tranche avec
02:52celui de son prédécesseur quelque chose de plus apaisé de moins
02:57communicationnel il nous dit je veux dire la vérité c'était ce que disait
03:02Pierre Mendès France dans les années 1950 qui une référence d'intégrité pour
03:08la pour la vie politique française et on sent bien sa volonté d'apaiser les
03:13choses d'être beaucoup plus dans la dans la discussion dans la proximité
03:18avec avec les français de d'associer d'ailleurs les la société civile
03:24d'associer les corps intermédiaires ce qui a été beaucoup reproché on a
03:28beaucoup reproché à Emmanuel Macron de ne pas l'avoir suffisamment fait donc le
03:32style va être différent c'est incontestable
03:34il veut instaurer il a redit hier soir un climat de plus grande cohésion et de
03:38plus grande fraternité on va peut-être aller voir ce qu'en pensent les français
03:43qui n'attendait plus le gouvernement plus de trois mois après l'annonce de
03:46cette dissolution dissolution voilà donc enfin cette cette équipe sur les rails
03:51nouvelle équipe loin de faire l'unanimité vous allez le voir tour
03:53d'horizon des réactions en région les critiques fusent même si les attentes
03:57restent très concrètes à peine nommé le nouveau gouvernement est déjà loin de
04:02faire l'unanimité parole de français c'est pas c'est parce que la france a
04:09demandé je crois pas un renforcement encore de la droite je pense que notre
04:13président se fiche un petit peu de nous comment il compte s'en sortir parce que
04:16ça me paraît quand même mal barré honnêtement ça me paraît quand même
04:20mal barré sur la plupart je connais je les connais pas donc je sais pas d'où
04:23ils sortent il faut leur laisser une chance en même temps c'est ça il faut
04:28leur faut les laisser travailler déjà tranquille et voir s'ils arrivent à
04:32travailler à aubagne bordeaux lyon ou toulouse cet après-midi les premières
04:37mesures attendues concernent le pouvoir d'achat notamment chez les plus jeunes
04:42plus en plus de gens qui ont du mal à pouvoir acheter ce qu'ils veulent que ce
04:46soit mes amis que ce soit les parents mes amis et voilà je me rencontre à
04:49grandissant l'âge d'études supérieures et et voilà là par exemple même moi en
04:52travaillant en alternance etc je peux pas m'assumer moi même 67% des français
04:58souhaiteraient le retour de l'isf pour autant une hausse d'impôts généralisés
05:02n'est pas souhaité peu d'argent qu'on peut mettre de côté bas ça passe entre
05:06autres dans les impôts le fait d'augmenter les impôts je trouve que pour
05:11les gens qui gagnent bien leur vie on est déjà assez assez taxé s'il faut
05:15encore en mettre une couche là dessus franchement non à la ville ou à la
05:20campagne l'une des principales préoccupations
05:23c'est aussi l'amélioration des services publics plus de moyens en termes de
05:27santé et d'éducation avec des classes parfois de 30 élèves je vois pas comment
05:31ça peut ça peut fonctionner réellement j'attends beaucoup d'engagement vis-à-vis
05:35des services publics donc tout ce qui est hôpital éducation nationale
05:40je sais qu'il ya des problèmes aux urgences à l'hôpital que d'améliorer
05:44ça de donner un meilleur sentiment de sécurité aux français par rapport aux
05:49services publics autre chapitre justement la sécurité
05:52avec cette nouvelle équipe gouvernementale 70% des français
05:56souhaitent une politique de rupture en matière d'immigration il arrête le
06:00regroupement familial ce genre de choses qu'il agisse sur l'immigration voilà
06:04qu'il agisse sur l'immigration parce que bon on nous a dit qu'on pouvait pas le
06:08faire mais les allemands le font donc les allemands font ce qu'ils veulent et
06:13nous non autre attente formulée par les français des mesures en faveur de
06:17l'écologie de nombreux dossiers pour le gouvernement paris voilà de fortes
06:23attentes exprimées évidemment par les français qui avait du mal à s'y
06:26retrouver il faut le rappeler quand même ces derniers mois pas de gouvernement ou
06:31en tout cas un gouvernement des missionnaires une trêve olympique et
06:34pourtant des des attentes très concrètes notamment autour de l'économie et de
06:37l'emploi oui sur le pouvoir d'achat notamment même si la situation est en
06:42train de s'améliorer mais oui la complexité ne serait-ce que dans ce
06:46petit reportage on voit la contradiction où la première personne nous dit bah
06:51nous on aurait voulu la gauche au pouvoir alors on a la droite mais à la
06:56fin du reportage vous avez 70% des français qui veulent plus de
07:00durcissement sur sur l'immigration c'est à dire une idée de droite comment
07:05trouver l'équilibre entre ces entre ces frances j'allais dire ces gaulois
07:09réfractaires mais en tout cas entre ces frances qui sont très très morcelés
07:13très très disparates ces opinions publiques cette opinion publique qui
07:17n'est pas du tout homogène c'est une des grosses difficultés d'ailleurs de
07:21l'époque je veux dire ou de la même du gouvernement de Michel Barnier c'est que
07:26le du temps du général de Gaulle dans les années 60 vous aviez une France
07:30relativement homogène sur ce qu'elle voulait socialement relativement
07:34homogène une vaste classe moyenne plutôt satisfaite de la croissance
07:38aujourd'hui vous avez une France très très très morcelée très insatisfaite et
07:43notamment c'est ce qui veut qui est peut-être contradictoire c'est ça que
07:48vous êtes en train de dire il y a en tout cas des contradictions qui la
07:52traversent des contradictions très importantes là où tout le monde se met
07:55d'accord je pense c'est sur l'idée de revaloriser le pouvoir d'achat des
08:00classes moyennes en tout cas de pas toucher à ces classes moyennes qui
08:03restent quand même l'ossature de la société française et là ça va être
08:07effectivement un véritable débat et qui va venir très très vite sur la
08:11discussion de la loi de finances. Un gouvernement qui est suis des
08:15critiques alors c'est peut-être d'usage d'ailleurs c'est le cas un peu à chaque
08:18fois taxé, attaqué de toutes parts et taxé notamment d'illégitimité par le
08:22nouveau front populaire il faudra s'en débarrasser aussitôt que possible réagit
08:26Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen qui évoque de son côté un gouvernement
08:29transitoire. Tous deux accusent Michel Barnier de ne pas avoir entendu le
08:33message des français lors des dernières législatives. Il s'insurge contre le
08:37nombre de nouveaux ministres issus des rangs macronistes. La gauche qui a déjà
08:41promis de déposer début octobre une motion de censure contre ce nouveau
08:45gouvernement. Manuel Bompard dénonçait ce matin un
08:48braquage en bande organisée même champ lexical. Vous allez l'entendre pour
08:52Daniel Obono. Elle était ce matin sur notre antenne écoutez-la.
08:56De notre point de vue c'est un gouvernement qui est plus une
09:00association de malfaiteurs réactionnaires et extrême droitisé qui
09:04est là pour continuer la politique d'Emmanuel Macron. Ses mots il ne
09:09souhaitait absolument pas que le nouveau front populaire arrivait pourtant en
09:13tête des élections puisse mettre en oeuvre son programme et nous allons donc
09:17mener la bataille à l'assemblée nationale face à une série de ministres
09:25un premier ministre de droite et dont on sait qu'elles sont les prises de
09:31proposition qu'elles ont été les politiques qui l'a soutenu et qui sont
09:36des politiques de régression sociale économique et écologique. On voit du
09:42côté de la LFI ça a du mal à passer ce nouveau gouvernement. L'union des
09:45gauches qui est la grande perdante peut-être après la formation de ce
09:49gouvernement. Vous me disiez tout à l'heure ils n'ont pas pris le train en
09:53route. Ils n'ont pas saisi l'occasion qui leur a été offerte. D'abord moi je vous dis en
09:57citoyen là je parle je suis choqué par ce langage on ne traite pas un
10:01gouvernement de malfaiteurs jusqu'à preuve du contraire Michel Barnier n'est
10:05jamais entré dans une banque ou ailleurs pour faire un hold-up donc c'est un
10:11langage mais qui n'est pas surprenant c'est le langage de conflictualité qui
10:15est la marque de fabrique de la France insoumise qui a son intérêt
10:18politique parce que ça touche une partie de l'électorat ça les crante
10:22véritablement dans l'opposition radicale au pouvoir et la perspective
10:27c'est que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat favori de la gauche en 2027.
10:32Il n'y a pas que la LFI au sein de ce nouveau front populaire il y a d'autres
10:36d'autres parties qui ont essayé aussi de donner de la voix. Ils n'ont pas saisi
10:40eux non plus cette main tendue. On parlait il y a la semaine dernière de
10:44quelle belle prise pourrait faire Michel Barnier au sein de la gauche il n'y est
10:47pas arrivé. Est-ce que c'est pas justement un pari pour la suite ?
10:51Oui ça exactement non ça le fait de ne pas aller dans le gouvernement Barnier
10:55ça me semble assez cohérent on va pas... ça aurait fait l'effet de ce qui s'est
11:00passé au temps de Nicolas Sarkozy quand Nicolas Sarkozy avait débauché quelques
11:04hommes de gauche comme Bernard Kouchner par exemple. Non ça c'était pas le bon
11:09calcul mais il me semble en revanche qu'à un moment donné il y a eu cette
11:12hypothèse d'avoir Bernard Cazeneuve à Matignon et là Bernard Cazeneuve très
11:17clairement aurait fait une politique de gauche pas la politique de Michel
11:20Barnier ni celle d'Emmanuel Macron en tant que premier ministre il en aurait
11:24eu les moyens car la constitution lui en donne ses moyens et là le calcul qui a
11:29été fait c'est de rester dans l'alliance avec la France insoumise par
11:34rapport aux échéances électorales qui se dessinent peut-être que ce calcul à
11:38court terme était un bon calcul pour les socialistes et les écologistes et
11:43les communistes mais peut-être qu'à plus long terme pour reconstruire un
11:46nouveau rapport de force au sein de la gauche
11:49il me semble qu'ils ont peut-être fait une erreur.
11:50Merci beaucoup Jean-Garrick d'avoir été notre invité du jour.