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Transcription
00:00 Je me retourne vers vous, monsieur le député Antoine Armand, député Renaissance, je le rappelle en Haute-Savoie, et vous portez justement ce projet de loi
00:05 de sécurisation. Qu'est-ce que vous répondez à Loupernau, sur l'anonymat, sur le cyberharcèlement ?
00:11 - D'abord je voudrais dire toute mon admiration pour la force, le combat de Loupernau dont on a besoin pour porter
00:17 haut justement ce besoin de renouvellement. Dans le projet de loi qu'on porte, il va y avoir deux mesures qui répondent assez directement
00:22 à ce qui vient d'être évoqué. La première c'est la création d'une peine complémentaire de bannissement. Pour le dire simplement,
00:29 les cyberharceleurs pourront être,
00:31 pourront subir une peine complémentaire et être banni des plateformes.
00:35 - Une peine complémentaire, c'est-à-dire carrément ils ne peuvent plus ouvrir de compte ?
00:39 - Absolument, sur les plateformes, pour mettre fin à cette jungle et à ce harcèlement
00:44 virtuel qui a des conséquences extrêmement réelles et personnelles. Et puis la deuxième chose, et ça c'est extrêmement important, c'est un combat que nous portons avec les
00:51 députés Renaissance, c'est de mettre à terme,
00:54 fin à l'anonymat sur les réseaux sociaux. C'est ce que vient de décrire l'opére-noz, c'est de faire qu'à terme, chaque personne qui s'inscrit est
01:01 derrière une identité numérique qu'on puisse, in fine, en cas d'infraction,
01:04 vérifier pour éviter ce qui vient d'être décrit. - Pour pouvoir les identifier dès la création de leur compte ? - Absolument, et pour que ce sentiment
01:11 d'impunité insupportable qui mène jusqu'à des suicides, il faut le dire, c'est ça de ce dont on parle,
01:16 puisse cesser et qu'on puisse retrouver les coupables, d'abord les dissuader d'agir de cette manière, et puis les retrouver et les punir. - Mais comment
01:23 concrètement est-ce que vous parvenez justement à identifier chacun
01:25 de ces harceleurs potentiels ? - Alors, il y a plusieurs pistes, mais l'idée c'est que pour arriver à cette certification,
01:30 c'est bien sûr un horizon de plusieurs années, c'est de monter en puissance, notamment le rapporteur général du texte Paul Midi l'a dit,
01:36 d'arriver à mettre en place, à faire monter en puissance ce qu'on appelle l'identité numérique. On a aujourd'hui
01:41 France Identité qui monte en puissance, une carte d'identité numérique. Au fond, le raisonnement il est très simple.
01:47 Quand vous êtes dans la vie réelle, quand vous êtes dans la rue, vous devez décliner votre identité devant les autorités.
01:52 Si vous insultez quelqu'un, vous devez répondre, c'est vous personnellement qui devez le faire. Il n'y a aucune raison que dans la vie numérique, on
01:58 n'ait pas les mêmes règles que dans la vie virtuelle.
02:00 - Et justement, il y a l'histoire du VPN, cet amendement, donc le VPN qui permet,
02:05 qui est une façon de se cacher aussi, c'est une façon de brouiller les pistes, cet amendement a été retiré, c'est-à-dire que le VPN ne
02:11 ne sera pas
02:13 interdit. Donc ça veut dire que pourquoi ? - C'est une question assez technique. En réalité, le VPN n'empêche pas
02:21 de retrouver les personnes.
02:22 Simplement, il y a des enquêtes qui permettent de retrouver les personnes d'instruction.
02:25 Pourquoi on décide de garder le VPN ? Pour des situations très simples, quand vous êtes à l'aéroport et que vous vous connectez au wifi de
02:31 votre aéroport, si vous voulez vous sécuriser,
02:33 vous utilisez un VPN. Quand vous êtes un travailleur expatrié à l'étranger et que vous connectez un réseau français, vous utilisez un VPN.
02:38 Donc c'est une question technique, ce n'est pas la meilleure manière, ça n'empêche pas de lutter contre l'anonymat.

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