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00:00 - Elizabeth Martichoux, bonjour. - Bonjour.
00:04 - Il y a eu de nombreuses réactions depuis hier.
00:08 Le dernier, c'est le pape François qui appelle ce matin à faire taire
00:13 les armes. On décrypte ensemble ce qui se
00:16 joue dans cette région. La grande question qui se pose ce
00:20 matin, est-ce qu'on se dirige vers une nouvelle guerre?
00:23 - Oui, ça fait partie des points chauds européens.
00:26 C'est une guerre qui a été terminée avec l'Azerbaïdjan qui avait
00:31 conquis de nouveaux territoires. Lorsque vous êtes ainsi sur ce
00:36 genre de situation, généralement, vous reprenez les combats tôt ou
00:40 tard. L'Azerbaïdjan a envie d'aller plus
00:43 loin. Il n'a pas envie de laisser tomber
00:46 le haut caravare. Les Arméniens disent que c'est
00:50 leur terre ancestrale. C'est là où nous avons des
00:53 problèmes. Vous avez aussi le lag de tout ce
00:57 qui était le soviétisme. Staline a fait des déplacements de
01:00 population. Maintenant, vous avez de l'argent.
01:04 L'Azerbaïdjan est riche. Il a du gaz, il a des hydroscarbures.
01:08 Il a une capacité d'armement importante.
01:12 Il a un allié, la Turquie, qui a commis en 1915 un génocide.
01:16 Ça a été reconnu par la France. Un génocide sur le peuple
01:21 d'Azerbaïdjan. Vous avez l'envie de se dire
01:24 qu'on va croquer le pays voisin et fort.
01:28 Vous avez l'Arménie, qui est en situation compliquée.
01:32 Elle accepte de se défendre. Vous avez un conflit qui est là,
01:36 alors que vous avez une guerre en Ukraine qui focalise l'attention,
01:41 qui focalise tout l'armement, qui focalise tout l'argent.
01:45 Vous avez une donnée encore plus importante.
01:48 Vous avez le pays qui joue sa rivalité avec l'Iran, en passant
01:52 par l'Azerbaïdjan, qui joue aussi un rôle.
01:56 Vous avez une situation très explosive, avec 120.000 personnes
02:00 au milieu qui ne veulent pas partir.
02:03 Leur raison d'être, c'est de rester.
02:06 Ils disent qu'ils auraient dû partir il y a neuf mois, quand le
02:10 corridor de la Chine a été terminé, quand on a eu un hiver où on n'avait
02:15 pas de chance de partir. C'est un autre hiver, s'il le faut.
02:19 Ils n'ont pas envie de partir. Ce n'est pas des anonymes.
02:22 On a 120.000 personnes. Vous avez 30.000 enfants.
02:26 Vous avez 20.000 personnes âgées. Vous avez des jeunes, des
02:30 combattants, qui ont envie de défendre ce territoire.