Pour la deuxième année consécutive, c’est le street artiste marseillais Yannick Martin, alias WHA-T, a été choisi par les Commerces de la Butte et la Ville de Marseille pour réaliser la fresque des escaliers du cours Julien (6e arr.).
Après WHY en 2022, une œuvre qui s’inspirait des échelles Monoyer, place à GREEDY, qui signifie en anglais « gourmand », mais qui renvoie aussi à grid, « grille » en anglais. L’œuvre qui grimpe et sur 200m2 représente une nappe provençale à carreaux, le célèbre motif vichy, que Yannick a dépeint en bleu, rose et rouge. « Un tapis urbain qui mène vers le quartier des créateurs et invite les gens à être les éléments mouvements de cette nappe » explique-t-il.
80 marches, trois paliers, un restaurant, une bouche de métro, autant d’éléments du paysage que le street artiste a dû prendre en compte. Son projet, il l’a abordé sur un écran d’ordinateur en répertoriant toutes les dimensions des contremarches. Une fois la maquette réalisée, c’est sur le terrain que Yannick a dessiné les bandes du motif vichy à l’aide de lasers, avant d’attaquer la peinture.
Au cours de trois nuits de travail, de 19h à 7h du matin, de vendredi 15 au lundi 18 septembre, l’artiste originaire des Alpes a composé avec l’obscurité, les passants et le temps. Fort heureusement WHA-T n’a pas agit seul, quinze amis dont quelques artistes lui ont prêté main forte. Et comme l’an dernier, Yannick Martin s’attend à ce que sa fresque soit très vite réappropriée par les graffeurs et artistes du cours Julien. « C’est qui me plaît sur ces installations, c’est le côté éphémère et mouvant. C’est la vie qui est inscrite » se confie-t-il.
Après WHY en 2022, une œuvre qui s’inspirait des échelles Monoyer, place à GREEDY, qui signifie en anglais « gourmand », mais qui renvoie aussi à grid, « grille » en anglais. L’œuvre qui grimpe et sur 200m2 représente une nappe provençale à carreaux, le célèbre motif vichy, que Yannick a dépeint en bleu, rose et rouge. « Un tapis urbain qui mène vers le quartier des créateurs et invite les gens à être les éléments mouvements de cette nappe » explique-t-il.
80 marches, trois paliers, un restaurant, une bouche de métro, autant d’éléments du paysage que le street artiste a dû prendre en compte. Son projet, il l’a abordé sur un écran d’ordinateur en répertoriant toutes les dimensions des contremarches. Une fois la maquette réalisée, c’est sur le terrain que Yannick a dessiné les bandes du motif vichy à l’aide de lasers, avant d’attaquer la peinture.
Au cours de trois nuits de travail, de 19h à 7h du matin, de vendredi 15 au lundi 18 septembre, l’artiste originaire des Alpes a composé avec l’obscurité, les passants et le temps. Fort heureusement WHA-T n’a pas agit seul, quinze amis dont quelques artistes lui ont prêté main forte. Et comme l’an dernier, Yannick Martin s’attend à ce que sa fresque soit très vite réappropriée par les graffeurs et artistes du cours Julien. « C’est qui me plaît sur ces installations, c’est le côté éphémère et mouvant. C’est la vie qui est inscrite » se confie-t-il.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Je m'appelle Yannick Martin, je signe mes réalisations sous le nom de Watt.
00:02 Je suis artiste, street artiste et là on vient de réaliser une fresque,
00:05 donc vous allez pouvoir la découvrir.
00:07 On a fait cette fresque sur trois nuits.
00:25 On travaille de nuit parce qu'il fait encore bien chaud
00:27 et que la peinture sécherait trop vite.
00:29 Cette fresque, je l'ai appelée "greedy" en anglais.
00:32 Ça veut dire gourmand, mais ça renvoie aussi à la "grid", à la grille en anglais.
00:36 L'idée de jouer avec des structures architecturées
00:38 et l'idée de développer une nappe, un tapis urbain
00:40 sous l'inspiration des motifs Vichy
00:42 qu'on retrouve aujourd'hui sur cette nappe provençale
00:45 qui couvre l'ensemble des tables qu'on retrouve à Marseille.
00:47 Et donc voilà, on développe un tapis urbain
00:49 qui amène vers le quartier des créateurs
00:50 et qui invite les gens à être eux-mêmes les éléments mouvants de cette nappe urbaine.
00:53 On découvre les quatre paliers, ces 80 marches du Courgelien.
00:57 On est sur la fin.
00:58 Les dernières retouches pour rendre les escaliers tout beaux.
01:01 J'habite à Noailles. Mon atelier est à la Belle de Mai.
01:03 Et donc pendant de nombreuses années, je les ai franchis pour aller travailler.
01:06 Et quand on m'a invité à les faire, clairement, ça avait du sens.
01:09 Et pour mon parcours architectural,
01:10 et pour le fait de faire une œuvre majeure, singulière, assez colossale.
01:14 Je ne cherche pas à raconter un message engagé,
01:17 mais je cherche à inviter les différentes communautés, les différentes cultures à s'y retrouver.
01:21 C'est une fresque qui va être repeinte,
01:23 qui va parfois ne pas être appréciée aussi, et c'est très bien comme ça.
01:26 Il ne faut pas mettre tout le monde d'accord,
01:27 et c'est ça que j'essaie de faire à travers une installation abstraite.
01:29 Ce projet, il fonctionne un petit peu comme une anamorphose.
01:35 C'est-à-dire que quand on arrive, on prend la dimension de comment est structuré le projet.
01:38 Et c'est vrai que quand on commence à monter les marches, on perd cette structure globale,
01:42 mais on commence à avoir dans les détails des superpositions, des angles,
01:45 des décalages de marches qui reprennent aussi la structure de l'escalier.
01:48 C'est une fresque qui invite à être découverte à différents endroits.
01:50 Là, c'est Amy Dudelhort, et là, c'est Thibaut Papercut qui fait les corrections.
01:54 C'est un projet que je commence d'abord en général à aborder sur ordinateur.
02:00 Je travaille sur des maquettes qui sont, pour l'occasion, c'est quelque chose comme ça.
02:04 Il y a les couleurs, il y a les prises de dimensions des marches.
02:07 Après, on a utilisé un laser pour pouvoir tracer les lignes qu'on a reportées au sol.
02:11 Et après, c'est parti. On sait que sur quatre marches, il y a une couleur.
02:14 Quand à la quatrième, on change de couleur, on a une autre couleur.
02:16 Et puis, après, il y a évidemment l'organisation de chantier.
02:19 On a commencé à travailler en haut, mais on doit composer avec des gens qui passent régulièrement.
02:23 Donc, on travaille sur des moitiés d'escaliers.
02:25 On doit composer avec un restaurant, Limat, qui est là au milieu des marches.
02:28 Mais on avance par étapes, et puis on remonte une fois qu'on a fini pour corriger.
02:32 C'est ce qu'on fait aujourd'hui. On prend du recul et on vient corriger certains éléments qu'on peut corriger.
02:37 Que pensez-vous de cette installation ?
02:39 J'aime voir le travail en progrès.
02:42 On a presque fini. Et donc, avez-vous vu de l'autre côté ?
02:45 Non, pas encore.
02:46 Nous, on l'a fini aujourd'hui. Demain matin, les Marseillais vont la découvrir.
02:49 Et après, demain matin, les Marseillais vont se la réapproprier déjà.
02:52 Donc, il y aura des gens qui vont commencer à vouloir raconter d'autres histoires.
02:55 Il y a quatre jours, on s'est reposé devant les marches en voyant les marques de l'ancienne fresque de l'année dernière.
03:00 C'est amusant. Et puis, de voir qu'elle a été réappropriée, qu'elle a été re-graffée par des artistes
03:05 qui ont une approche très différente de la marque de l'ancienne fresque.
03:09 Elle a été re-graffée par des artistes qui ont une approche différente en inscrivant leur blase.
03:13 Et c'est très chouette aussi.
03:15 C'est ça qui me plaît, je crois, sur cette installation.
03:17 C'est ce côté assez éphémère et émouvant où il y a vraiment la vie qui est inscrite.
03:22 Allez, c'est bon. Il faut savoir s'arrêter.
03:24 Bravo, les gars. On peut regarder.
03:27 [Musique]