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Chaque jour dans Culture Médias, Thomas Isle reçoit un invité surprise. Ce jeudi, Pierre-Antoine Damecour alias Fabien Calque.
Retrouvez "L'invité inattendu" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linvite-surprise

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Transcription
00:00 - Et alors Lilia, votre roman Panorama se déroule dans le futur, en 2049,
00:04 dans un monde à l'ère de la transparence totale.
00:07 Et nous avons décidé d'inviter l'un de vos lecteurs qui a adoré votre livre.
00:12 Il s'appelle Fabien Kalk.
00:14 - Bonjour. - Enchanté.
00:16 - Il a tellement aimé ce concept d'un monde complètement transparent
00:20 qu'il a décidé de passer 24 heures en étant totalement transparent.
00:23 Bonjour Fabien, comment ça va ?
00:24 - Bonjour Thomas, bonjour Lilia.
00:27 Ça va pas top top, je dois vous dire que la transparence s'était mise en fiction dans le livre de Lilia.
00:33 Je crois que j'ai eu, comme on dit dans le jargon, une belle idée de merde.
00:37 - Alors racontez-nous un petit peu votre expérience, 24 heures de transparence,
00:40 ça doit quand même être assez excitant, ça a donné quoi ?
00:42 - Non, excitant c'est pas vraiment le mot.
00:44 Déjà ça a mal commencé dès le réveil, ma femme s'approche pour me faire un petit bisou, un petit béco.
00:50 Et puis j'ai été transparent, j'ai été obligé de lui poser la question.
00:53 - Ah, quelle question ?
00:54 - Je lui ai demandé quel animal était dessiné dans sa bouche pendant la nuit.
00:57 Vous auriez senti ça Thomas ?
00:59 C'était un peu comme l'odeur qui se dégage de vos pieds,
01:02 le repas quand vous enlevez vos chaussures après l'émission.
01:05 C'est plus des chaussures, c'est des appareils à raclette Thomas, faut le savoir.
01:08 - C'est vraiment la transparence totale, je vous remercie.
01:11 Et j'imagine que vous êtes allé au travail du coup.
01:14 - Oui, à poil Thomas.
01:16 - À poil ?
01:17 - Non, je veux dire, comme j'ai décidé d'être transparent et de rien cacher,
01:20 je suis arrivé au boulot totalement nu hier matin.
01:22 Le problème c'est que j'ai croisé Martine de la Comté en train de boire son café.
01:26 Elle a été tellement surprise qu'elle a tout recraché sur mon petit bibou.
01:28 J'ai été brûlé au deuxième degré Thomas.
01:30 - Sur votre petit bibou ?
01:32 - Oui, je ne vais pas vous faire un dessin Thomas, le petit bibou.
01:35 Je sais que c'est votre précieux, chacun son truc.
01:38 - Ah d'accord, j'avoue.
01:40 Et alors vous avez quand même continué l'expérience transparence ?
01:43 - Oui, quand même.
01:44 Je suis allé voir mon patron en toute transparence.
01:46 Je lui ai dit qu'il fallait arrêter de nous payer au lance-pierre
01:48 et que c'était un gros con macho manipulateur.
01:51 - Ah oui, et alors ?
01:53 - 957 quand même.
01:55 - C'est quoi 957 ?
01:56 - C'est le montant de mon allocation chômage pour les 10 prochains mois.
01:59 - La transparence ça ne paye pas toujours,
02:02 mais c'est bien en même temps de l'être transparent.
02:04 - Oui, évidemment, mais vous savez quand même,
02:05 un petit mensonge de temps en temps ça ne peut pas faire de mal.
02:07 Comme ce matin quand vous avez dit à Anissa qu'elle s'est re-augmentée,
02:10 c'est bien, ça l'a reboosté pour toute la journée.
02:12 La petite elle vous fait une super émission.
02:13 Bien joué Thomas, top !
02:15 - Mais vous savez qu'Anissa elle est comme Herbert Léonard,
02:17 elle travaille pour le plaisir.
02:19 - Alors racontez-nous la suite.
02:21 - La suite, il y a, je suis resté transparent, je suis rentré à la maison,
02:24 ma fille de 5 ans est venue me montrer un dessin qu'elle avait fait.
02:27 Bon, transparence, je lui ai dit "merci mon amour,
02:30 mais tu sais, il ne faut pas gâcher du papier comme ça,
02:32 c'est pas bien, on ne coupe pas des arts pour faire des horreurs comme ça.
02:35 En plus on ne sait même pas ce que tu as voulu dessiner."
02:38 - Elle l'a pris comment du coup ?
02:39 - Avec transparence, comme son papa,
02:40 elle m'a dit qu'elle avait dessiné le monsieur
02:42 qui venait voir maman quand j'étais au boulot.
02:44 Ouais, non, mais super il y a, grâce à vous en 24 heures,
02:47 j'ai perdu ma femme, ma fille, mon travail et ma dignité.
02:49 - Je pense que les gens ne sont pas prêts totalement
02:52 pour cette transparence en 2023,
02:54 mais en 2049, dans les livres de Lili Hassen,
02:57 ça fonctionne parfaitement.
02:59 Merci Fabien Halequin.
03:00 - Merci, vous pourriez me dédicacer le livre.
03:02 En toute transparence, vous ne mettez pas mon nom,
03:04 parce que c'est pour le revendre,
03:05 et il faut qu'Yaron dit "ce n'est pas moi, je me due les mecs".
03:08 - C'est un peu trop transparent.
03:10 Merci Pierre-Antoine Dabkou, encore une fois, très bien.
03:13 - Bravo.
03:14 - Bravo Pierre-Antoine.
03:15 Il est 10h30, pile !

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