Parler de violences policières revient "à mettre une cible dans le dos" des policiers, estime Aurore Bergé à la veille de manifestations

  • l’année dernière
Aurore Bergé, la ministre des Solidarités et des Familles était l'invitée du "8h30 franceinfo", vendredi 22 septembre.
Transcript
00:00 aurore berger des manifestations contre les violences policières et le racisme sont prévues
00:03 demain à l'appel d'organisations et notamment de la France Insoumise.
00:06 Est-ce que vous comprenez cette colère ?
00:08 Et est-ce que, comme certains, vous pensez qu'il faudrait interdire ces marches ?
00:11 Moi, je ne comprends évidemment pas cette manifestation,
00:15 parce que déjà mélanger comme mot d'ordre "violence policière",
00:18 et moi, j'ai toujours récusé ce terme,
00:19 il faut assumer qu'il peut y avoir parfois des faits de violence,
00:22 mais pas dire qu'il y a des faits de violence qui seraient systémiques
00:24 de la part de l'ensemble de nos policiers et de nos gendarmes.
00:26 Ce n'est pas le cas.
00:27 Et accoler le terme "violence policière et racisme",
00:29 ça veut dire jeter un discrédit sur toute une profession
00:31 en montrant du doigt les policiers, en leur mettant une cible dans le dos
00:34 et en disant qu'ils sont racistes.
00:36 Ça n'est pas le cas.
00:36 Et si on veut avoir encore une fois des hommes et des femmes
00:39 qui s'engagent dans ces métiers,
00:40 c'est en ayant un minimum de respect à leur égard
00:42 et pas en allant marcher contre eux et en leur mettant des cibles dans le dos.
00:45 Il faudrait sanctionner les députés qui s'y rendent ou pas ?
00:47 Moi, j'ai toujours dit que je pense que quand on s'y rend
00:49 dans sa qualité de député avec son écharpe tricolore,
00:52 c'est une insulte pour moi vis-à-vis de l'Assemblée Nationale que de le faire.
00:55 On est députés de la nation, donc on représente l'ensemble des Français.
00:58 Je ne me sens pas très représentée par des députés
01:00 qui, avec leur écharpe, vont dans ce type de manifestation.

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