La journaliste Karima Brikh, à propos du harcèlement scolaire dans 180 Minutes Info week-end : «C'est comme si on repoussait un petit peu le problème sous le tapis [..] j'ai l'impression que personne ne savait vraiment quoi faire [..] mais je pense qu'il y a une véritable prise de conscience».
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00:00 - C'est un peu tard, mais en même temps, on peut se dire
00:02 qu'on ne savait pas quoi faire.
00:03 C'est comme si on repoussait un petit peu le problème
00:06 sous le tapis. On ne sait pas comment régler le problème.
00:08 Moi, je pense que c'est plutôt ça, en fait. C'est pas
00:11 "c'est trop tard" ou quoi que ce soit. On aurait dû,
00:13 en effet, probablement, s'en occuper depuis des années.
00:15 Mais j'ai l'impression que personne ne savait vraiment
00:18 quoi faire, donc on préférait tout simplement mettre
00:20 tout ça sous le tapis.
00:21 Alors cela étant dit, oui, il y a eu des drames, oui,
00:24 on a attendu, mais je pense qu'il y a une véritable prise
00:27 de conscience, et ça, on peut la saluer. Je pense qu'il y a
00:29 maintenant un discours, il y a maintenant une conversation
00:32 nationale sur ce sujet. Alors ça, c'est bien. Et on voit
00:35 qu'on a maintenant un ministre de l'Éducation qui a décidé
00:37 de prendre le problème à bras-le-corps, et ça,
00:40 c'est quand même un peu rassurant. Est-ce qu'on va
00:42 régler tous les problèmes demain? Non, mais on voit
00:45 qu'il y a une véritable volonté politique déjà, il y a
00:48 un message fort, et ça, on ne le voyait pas il y a quelques
00:50 temps, il y a quelques mois, il y a quelques années.
00:53 C'était vraiment pratiquement en silence radio. Oui, il y a eu
00:55 Mme Brigitte Macron, tout ça, mais concrètement,
00:58 dans les administrations, quand on voit ce genre de lettres
01:01 qui ont été envoyées aux parents, on se dit qu'il y avait
01:03 une insensibilité crasse qui existait, il y avait même
01:06 une forme de violence, j'allais dire symbolique, à l'égard
01:09 des parents, parce que quand vous envoyez des messages
01:11 de la sorte, quand ça existe, quand on valide ce genre
01:14 de courrier pour les parents, c'est que finalement,
01:17 il y a une inversion de la culpabilité, il y a des menaces
01:20 qui sont à peine voilées, finalement, c'est ce que c'est,
01:22 c'est une tentative de muséaliser les choses,
01:25 la parole des parents qui sont en détresse. Alors,
01:28 je pense que ça, il faut absolument dénoncer
01:31 cette chose-là et se dire que dans les processus,
01:33 il y avait des failles géantes.
01:35 - Oui.
01:36 - Alors, au moins là-dessus, on se dit, bien, j'espère
01:39 que plus jamais on va avoir ce genre de réponse absolument
01:41 catastrophique pour les parents.
01:47 [Musique]
01:50 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]