• l’année dernière
Non seulement Juliette Armanet est un mot qui sonne hyper bien, mais en plus elle s’exprime hyper bien. Elle parle hyper bien de son enfance, des professeurs qu’elle a admiré, de Tchekov, et aussi de Monsieur Madame. Un épisode plein de punchlines qui font réfléchir et de conseils d’éducation. On apprend au passage que Juliette Armanet a possédé un papier peint motif frites et que sa patinoire à brûlé à cause d'une friteuse.

Small Talk est un show Konbini Originals dans lequel David Castello-Lopes invite des personnalités connues pour leur parler de tout sauf de pour quoi elles sont connues.

Small Talk est diffusé le mercredi toutes les deux semaines sur Youtube et en podcast. Abonnez vous pour ne rater aucun épisode : https://konbini.podlink.to/smalltalkall

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Amusant
Transcription
00:00 Amoureuse de gens connus ou pas ?
00:01 Quelle a été ta plus grande déception avant 2017 ?
00:04 T'as eu des parents qui ont été mariés ?
00:06 Tu étais quel genre d'enfant ?
00:07 T'as pas fait de baseball ?
00:08 C'est quoi ton chien préféré ?
00:09 Euh...
00:10 Wow, c'est une grande question ça !
00:12 Juliette Armanet.
00:16 Bonjour.
00:17 Bonjour.
00:17 Juliette Armanet.
00:18 Euh...
00:18 Je me souviens...
00:19 Je me souviens...
00:20 Non, les gens m'appellent Juliette Armanet.
00:21 Ouais mais...
00:22 Ça me fait bizarre, l'autre jour quand je rentre chez moi,
00:24 mon fils de 4 ans et demi m'a dit
00:26 "Oh, ça va Juliette Armanet ?"
00:28 Parce qu'il dit ça pour se foutre de ma gueule
00:29 mais ça me fait bizarre quand même.
00:30 Mais aussi ça sonne vachement bien.
00:31 Ça fait comme un...
00:33 Juliette Armanet, en fait,
00:34 c'est vraiment, ça fait partie des noms.
00:36 Camille Chamoux était comme ça aussi je trouve,
00:37 c'est-à-dire que c'est genre,
00:39 tu cherches un nom pour un personnage,
00:41 tu fais "Juliette Armanet, ouais,
00:42 bah mon personnage, ça marche quoi."
00:44 Ouais parce qu'il y a peut-être le "Julietta",
00:46 il y a peut-être un truc un peu italien comme ça.
00:48 Alors que David Castelopeuz,
00:49 tu vois, c'est un peu bordélique.
00:50 Tu vois ?
00:51 C'est dur à dire.
00:53 Voilà, en plus.
00:53 Il y a plus de...
00:54 Ouais, il y a plein de syllabes.
00:55 Faut pas avoir picolé quoi.
00:57 Je me souviens très bien
00:59 de la première fois où j'ai entendu
01:01 à la fois ton nom
01:02 et ta musique.
01:05 J'étais sur une route de montagne
01:07 avec des amis en 2017.
01:09 Et ils ont mis une chanson à toi,
01:12 c'était "L'amour en solitaire".
01:14 Et tout de suite, j'ai fait...
01:17 C'est...
01:18 Un, c'est un tube.
01:19 Et deuxièmement, c'est différent.
01:22 C'est... Je suis genre "Ah, j'ai pas entendu ça".
01:25 Ah, c'est sympa.
01:25 Et ça m'est pas arrivé 50 fois dans ma vie.
01:28 Je crois que ça m'est arrivé avec
01:32 "Kids" de MGMT, avec "Get Lucky".
01:35 Et avec toi.
01:36 Donc, je suis super content.
01:38 Bah moi aussi, dis donc.
01:39 C'est sympa comme tout.
01:41 Panthéon de trois tubes.
01:42 Il y a toi dedans.
01:43 Classe, merci.
01:44 Waouh, trop sympa.
01:46 Ça fait super plaisir de te recevoir dans Smalltalk.
01:47 Smalltalk, c'est simple le principe.
01:49 Je reçois des gens connus
01:51 et on parle de tout,
01:53 sauf de ce pourquoi ils sont connus.
01:55 J'ai fait une grosse clé de bras à ce principe
01:58 en commençant par parler du fait que...
02:00 Comment je t'avais connu par la chanson.
02:01 Et deuxièmement, on fera une autre clé de bras
02:04 à ce principe au milieu de l'interview
02:06 parce que t'es pas que là
02:08 parce que c'est sympa de parler avec moi.
02:09 T'es là parce que...
02:10 C'est bien serré, hein.
02:11 Parce que tu fais des choses
02:13 et que c'est bien que les gens, ils sachent ce que tu fais.
02:16 Voilà.
02:17 Tu es une personne qui est née dans le nord de la France.
02:20 Le nord de la France,
02:22 c'est assez OK de faire des blagues
02:24 et d'être méchant avec les gens du nord de la France.
02:27 Est-ce que t'as reçu dans ta vie
02:29 des blagues désagréables sur...
02:31 "Ah, toi, tu viens du nord."
02:33 Non ?
02:33 Ah non ?
02:34 Il y a des méchantes blagues ?
02:35 Non, voilà, je dis quoi.
02:36 Les gens du nord...
02:37 Non, non, non, non.
02:39 Moi, j'ai l'impression qu'en tout cas,
02:42 les meilleurs concerts,
02:43 ça se passe toujours dans le nord.
02:45 Le nord de la France et en Belgique aussi.
02:48 C'est vraiment une espèce de poncif,
02:50 mais c'est quand même là où c'est toujours le plus sympa,
02:53 les gens les plus chauds.
02:54 Oui.
02:54 Voilà, et c'est là sans doute d'où vient mon goût pour la pluie.
02:58 Oui.
02:58 Voilà, donc j'ai vraiment appris à aimer la pluie dans le nord.
03:02 C'était les premières années de ma vie.
03:04 Oui.
03:05 Et après, mes parents m'ont déménagée
03:07 dans la banlieue parisienne.
03:08 J'ai des super souvenirs.
03:10 Enfin, j'y retourne souvent.
03:11 C'était une espèce de...
03:13 C'était dans une banlieue, ville neuf d'Asse.
03:16 C'était une espèce de résidence comme ça,
03:18 où toutes les maisons étaient un peu...
03:20 Tu sais, c'est les mêmes préfabriquées comme ça.
03:22 Et voilà, j'ai des super souvenirs.
03:24 Le plus ancien souvenir de ton existence,
03:26 il est à ville neuf d'Asse ?
03:27 Oui, j'ai un papier peint avec des frites dans ma chambre.
03:30 Ça, c'est un très bon souvenir.
03:32 Il est où aujourd'hui, ce papier peint ?
03:33 Il est resté dans cette maison.
03:34 Je ne suis pas partie avec.
03:35 Et la maison appartient à quelqu'un d'autre maintenant ?
03:38 À quelqu'un d'autre.
03:38 Mais mon frère a été revoir.
03:40 Et c'est vrai que quand on est petite,
03:41 on paraît grand.
03:42 Et là, il m'avait dit "mais c'est microscopique, c'est fou".
03:45 Ça me paraissait immense.
03:46 Tu n'as pas fait de baseball ?
03:48 Non, j'ai fait un peu de rugby.
03:51 Ouais.
03:52 Et j'ai fait surtout du patinage artistique.
03:53 Mais oui !
03:54 Donc toi, tu as fait du baseball ?
03:56 Ouais, j'ai fait du baseball.
03:57 Mais à partir de quel âge ?
03:59 À tard, j'étais dans la trentaine déjà.
04:01 Et j'ai fait du baseball.
04:02 J'étais un des plus mauvais joueurs de baseball,
04:06 de la plus mauvaise équipe, du plus mauvais championnat
04:08 dans un pays comme la France,
04:09 qui ne joue pas ou où personne ne joue au baseball.
04:11 Et tu as continué à être...
04:13 Petite persévérance d'un an et demi.
04:15 Puis ensuite, je me suis rendu à l'évidence.
04:17 Je me suis dit "c'est pas pour moi".
04:18 Parce que c'est dur, le baseball.
04:20 Ça a l'air d'être un peu...
04:21 Mais tout le monde est pas...
04:22 On associe ça un peu à Tom Cruise.
04:24 C'est pas un truc très américain.
04:26 En fait, tout le monde connaît le baseball,
04:27 mais genre, c'est un peu ennuyeux déjà comme sport.
04:29 C'est-à-dire que ça consiste quand même à regarder des gens rater la balle.
04:34 C'est un peu le principe.
04:35 C'est un peu chiant.
04:36 Donc, pas de baseball.
04:37 Tu étais quel genre d'enfant ?
04:40 Écoute...
04:41 En fait, on sait jamais trop répondre à cette question.
04:43 On est toujours dépendant du récit des autres.
04:46 Donc, évidemment...
04:47 Peut-être qu'ils sont lucides, les autres.
04:49 Je ne sais pas.
04:50 D'ailleurs, je trouve ça assez fou
04:51 que nos enfances soient des territoires oubliés.
04:54 Enfin, en tout cas, quand c'est des enfances heureuses
04:57 et qu'on a ce luxe-là, cette chance-là d'avoir une enfance heureuse,
05:01 moi, j'ai peu de souvenirs, en fait.
05:03 Je me suis toujours dit "mais c'est dingue".
05:05 Comme j'ai reconstruit des souvenirs
05:08 de mon enfance autour de certaines photos, autour de récits.
05:12 Donc, finalement, le récit de mon enfance,
05:13 je ne sais pas s'il m'appartient vraiment.
05:15 Je crois qu'il appartient beaucoup à ce que j'ai entendu,
05:17 de ce qu'on m'a raconté.
05:19 Donc, voilà.
05:20 Moi, je crois quand même que j'étais une enfant assez sage
05:23 et avec ma petite part de fantaisie comme ça.
05:28 Et j'étais collée à mon frère avec qui je faisais toutes les conneries et tout.
05:32 Mais j'avais ce petit surnom "Hurliette".
05:35 Mais parce que j'avais tout le temps des otites,
05:36 donc je pleurais beaucoup.
05:37 J'avais souvent des problèmes.
05:38 - Hurliette à cause de "oui" ?
05:41 - À cause de hurler, je pense, de crier, de pleurer.
05:43 Parce que j'étais malade des oreilles.
05:45 - Quand tu cries parce que t'as mal, c'est pas grave.
05:48 C'est pas un caprice.
05:49 - Non, non, non.
05:50 Je sais pas, j'ai une vidéo de moi petite
05:54 où effectivement, je rebouche bien mon feutre avec le petit bouchon.
05:57 J'ai l'air assez comme ça, concentrée.
06:00 Mais je ne sais pas qui j'étais.
06:03 En tout cas, on m'a dit que c'était un peu...
06:05 J'étais plutôt sage et rigolote.
06:08 - Et tes parents, ils étaient sévères ou...
06:11 - Non, pas du tout.
06:12 J'ai des parents hyper...
06:14 Très joyeux, hyper sympas,
06:16 toujours très volubiles.
06:18 Beaucoup, beaucoup de...
06:20 de discussion, beaucoup tout le temps.
06:23 Voilà.
06:24 Non, exigeants, je dirais.
06:26 Exigeants, mais pas sévères, non.
06:28 - Et t'as un exemple d'exigence qu'ils avaient quand t'étais petite ?
06:32 - Il n'y avait pas de conversation à table
06:35 où c'était du small talk, justement.
06:37 Il y avait forcément...
06:40 On devait évoquer des choses, parler, débattre,
06:43 discuter, bouquins, cinéma.
06:45 Il y avait quand même un endroit où il fallait...
06:47 qu'il y ait un échange culturel.
06:49 C'était un peu genre...
06:50 Toujours, il fallait se nourrir les uns les autres.
06:54 - Et est-ce que toi,
06:57 il y a des choses dans cette éducation que t'as reçue
07:00 que t'as pas envie d'éduquer tes enfants comme ça ?
07:02 Ou alors tu dis "Ouais, non, mes parents, ils ont éduqué eux bien,
07:04 je vais faire la même chose."
07:05 - C'est le grand débat avec mon compagnon.
07:07 C'est à quel endroit on reproduit,
07:10 consciemment ou inconsciemment, quand on a un enfant, des choses...
07:13 Parfois, il y a des trucs de ma mère qui m'insupportent que je fais,
07:17 mais de manière totalement inconsciente.
07:22 Toujours inquiète, à demander des nouvelles
07:24 dès qu'il y a un petit bobo,
07:25 à aller chez le médecin, à déployer des hélicoptères,
07:27 alors que c'est vraiment une petite coupure de l'un des deux.
07:31 Non, l'inquiétude, ça c'est un truc que j'aimerais pas réussir.
07:34 J'ai des parents souvent très inquiets.
07:36 Quand j'ai eu une mobilette, ils me suivaient en voiture
07:39 quand je faisais mes trajets en mob,
07:40 donc ça n'avait aucun intérêt.
07:41 Si tu veux, j'ai eu un peu ce truc-là.
07:44 Et de réussir à être plus relâchée, moins inquiète,
07:50 c'est ce qui n'arrivera pas, je le sais.
07:51 - Mais niveau punition, est-ce que...
07:54 T'as été une enfant, et mon enfant qu'on punissait...
07:56 Comment on punissait ? - On m'a jamais punie.
07:58 - Mais aussi si t'es rebouchée, t'es votre super-bien.
08:01 - Non, on m'a jamais punie,
08:02 parce que c'était plus pernicieux que ça.
08:05 C'était plus "prends conscience de ce que tu as fait".
08:09 C'est toi-même qui dois comprendre.
08:11 Ça doit passer par toi, la connaissance des choses.
08:14 On ne te punit pas, mais c'est toi.
08:16 Donc il y a plus le poids de la culpabilité
08:18 qui arrive plus jeune dans ta vie,
08:19 que "ah, mes parents sont trop cons, ils m'ont punie".
08:21 Non, j'ai jamais été punie, jamais.
08:23 - Et toi, de la même façon, tu punis pas tes enfants.
08:25 - Oh non.
08:27 Bon non. Tu punis, t'as des enfants ?
08:29 - J'ai pas d'enfants.
08:30 - D'accord. Tu te punis toi-même ?
08:31 - Je pense que si...
08:34 - Tu te mets au coin ou pas ?
08:35 - Je pense que oui, quand j'aurai des enfants,
08:37 je soupçonne que je les punirai sans...
08:41 Enfin, peut-être que tu vas dans ta chambre.
08:45 - Ah oui, ça oui.
08:46 - Oui, soft quoi. Soft.
08:49 T'as eu des parents qui ont été mariés ?
08:52 - Divorcés et se sont remariés.
08:54 - C'est rare ?
08:55 - Très rare.
08:57 Non, c'est vrai que dans cette famille,
08:58 il y a une sorte de religion de l'amour, quand même.
09:02 Je crois quand même que...
09:06 Ça, c'est quelque chose dans lequel j'ai vraiment grandi.
09:08 C'est-à-dire, on se met pas ensemble,
09:10 on vit pas avec quelqu'un pour aucune convenance que ce soit.
09:14 Si on est ensemble, c'est parce qu'on a des choses à se dire,
09:16 parce qu'on s'aime passionnément, sinon on se sépare.
09:18 Mes parents se sont séparés, ouais, et j'étais pas du tout née.
09:21 Mon père a eu un premier enfant,
09:25 mon grand frère, Alexis.
09:27 Il l'a eu assez jeune, très jeune, quand il avait 19 ans,
09:30 avec sa première femme qui s'appelait Laure.
09:32 Et puis, il a divorcé de cette Laure
09:34 parce que manifestement, c'était trop jeune, peut-être, pour être ensemble.
09:37 Et puis, il a rencontré ma mère quelques années plus tard,
09:39 qui elle aussi s'appelait Laure.
09:42 Et puis, ça n'a pas marché, donc il a redivorcé.
09:45 Donc, à 24 ans, il avait divorcé deux fois
09:48 de deux femmes qui portaient le même prénom.
09:50 Et puis, ils se sont pas vus pendant cinq ans.
09:53 Et un jour, ils se sont recroisés dans la rue.
09:54 Et puis, la légende, à savoir ce qui est vrai,
09:57 dit qu'ils se sont remariés dans la semaine.
09:59 Je crois que c'est assez vrai.
10:01 Et du coup, ils se sont mariés deux fois.
10:04 Et nous, avec mon autre frère, Adrien,
10:06 on est nés de ce troisième mariage de mon père, deuxième mariage de ma mère.
10:11 Donc, mon père s'est marié trois fois, deux fois avec des Laures
10:14 et deux fois avec la même Laure.
10:15 Voilà, c'est une grande histoire.
10:18 Quand est-ce que tu as écrit,
10:19 petit entorse au principe,
10:21 quand est-ce que tu as écrit ta première chanson ?
10:23 Écoute, je crois que c'est l'adolescence.
10:29 Oui.
10:30 J'ai une chanson un peu d'amour pour une copine.
10:33 Oui.
10:34 J'avais fait toute la pochette,
10:35 ça s'appelait "Elle" au pluriel avec un "s".
10:37 J'avais dessiné la pochette.
10:39 Je crois que c'est "Amoureuse de cette fille".
10:40 C'était ma grande amie.
10:42 Donc, c'est une chanson comme ça, d'amitié, amoureuse.
10:45 Et tu te souviens comment elle faisait cette chanson ?
10:48 Non.
10:49 Euh...
10:51 Non, je crois pas.
10:52 J'ai un vague souvenir, mais je la chanterai pas.
10:55 Non, non.
10:56 Tu l'avais enregistrée ?
10:57 J'avais enregistré.
10:58 J'avais GarageBand.
11:00 Oui.
11:00 Voilà.
11:01 Et j'avais enregistré avec des petits synthés et tout.
11:04 Et ouais, je crois qu'elle l'a gardée.
11:05 Oui.
11:06 Est-ce qu'il y a quelqu'un dont tu étais amoureuse
11:10 quand tu étais toute petite ?
11:13 Oui.
11:14 Thomas.
11:15 Thomas.
11:16 Thomas, Thomas.
11:18 Oui, "Les amours de maternelle", Thomas.
11:21 Comment ça s'est passé avec Thomas ?
11:22 C'est des trucs, tu fais des bisous dans des buissons.
11:25 Oui.
11:26 Mais je sais pas ce qu'il est devenu.
11:29 On sait pas où il est, Thomas.
11:30 Pas du tout, non.
11:31 Oui.
11:32 Non.
11:33 Non, "Les amours d'enfance", c'est des drôles de trucs.
11:36 Mais j'ai que ce souvenir-là de ce Thomas.
11:40 Et après, c'est un gros...
11:42 "Jump cut", ça va beaucoup plus...
11:45 Enfin, c'est l'adolescence.
11:46 Oui, entre les deux.
11:47 Entre les deux.
11:48 Non, pas tellement.
11:49 Amoureuse de gens connus ou pas ?
11:51 Leonardo, mais bon, évidemment, "Titanic", tout le monde.
11:56 Oui.
11:57 Mais oui, au collège, les gens disaient
11:59 "Ah, c'est la nana qui pleure dans les toilettes en écoutant 'Titanic'".
12:02 Mais je pense que j'étais pas la seule, en vrai.
12:04 Non, non.
12:05 Mais, ouais, bizarre.
12:06 J'ai jamais eu ce tempérament de fan.
12:09 Enfin, un peu pour Prince, un peu pour Bjork,
12:12 enfin, pour la musique, quoi.
12:13 Mais non, Leonardo DiCaprio, je sais pas, j'avais un truc,
12:16 il me bouleversait complètement.
12:19 Mais je crois que je suis pas la seule dans ce cas-là.
12:22 Et tu faisais des films où tu rencontrais Leonardo DiCaprio et tout ça ?
12:27 Oui, sans doute.
12:31 Pas toi ?
12:32 Pas spécifiquement Leonardo DiCaprio, mais d'autres, ouais.
12:36 Moi, je suis un peu plus âgée que toi,
12:38 donc moi, c'était le milieu des années 90,
12:40 c'était toutes les mannequins méga stars des années 90.
12:44 David Cumberbatch.
12:45 Claudia Schiffer, Linda Evangelista, tout ça.
12:47 J'ai eu des petits moments comme ça où je me disais
12:50 "non, mais je vais la rencontrer, c'est sûr".
12:52 Et non, en fait, ni même maintenant, je les ai jamais rencontrés.
12:55 Et toi, t'as pas rencontré Leonardo DiCaprio ?
12:57 Bah non, j'ai pas rencontré.
13:00 Après, il est plus aussi angélique qu'il était, peut-être.
13:04 Ouais, mais quel comédien génial, quand même.
13:07 Enfin, je sais pas, son parcours cinématographique est absolument dingue.
13:11 Au collège, dans la hiérarchie du cool,
13:16 qui est un peu vraiment un truc comme le Moyen Âge
13:18 au niveau des différences de statut, quoi.
13:21 T'étais où ?
13:23 J'étais la copine de la meuf cool.
13:25 Donc j'étais le faire-valoir de la meuf cool.
13:28 Mai, elle s'appelait Mai.
13:29 Et elle, elle est toujours là ?
13:30 Et elle est toujours là.
13:32 Je ne l'ai jamais revue non plus.
13:34 Mais clairement, j'étais la copine.
13:37 Ouais, non, c'était pas moi du tout, les meufs cool.
13:39 Oui, mais quand on est proche du roi, c'est mieux que d'être un paysan.
13:43 Bah, j'étais le fou du roi, on va dire.
13:45 J'étais le fou du roi.
13:46 Mais j'étais copine avec les potes de mon frère.
13:52 Et puis, j'étais hyper heureuse chez moi en famille.
13:54 Je sais pas, il y avait un truc où du coup, je cherchais pas trop à...
14:00 Mais si, j'ai vécu des scènes d'humiliation terribles.
14:03 J'écris une lettre à un mec que j'adorais, JB,
14:07 qui avait lu cette lettre devant tout le monde.
14:11 J'étais petite, j'étais toute petite.
14:13 Et du coup, les gens faisaient une espèce de jingle de cirque quand même,
14:15 quand j'arrivais.
14:16 Si, si, j'ai vécu quand même des moments durs.
14:18 Et Mai, elle te défendait pas quand c'était le cas ?
14:21 Mais non, je pense qu'elle faisait...
14:23 Enfin, c'est normal, elle roulait grave des mécaniques.
14:24 Puis j'aurais fait pareil à sa place.
14:27 C'est vraiment la jungle de l'enfer.
14:29 Pour les femmes, c'est dur aussi, puisque poitrine, pas poitrine,
14:32 t'as tes règles, t'as pas tes règles.
14:34 Il y avait tous ces trucs là aussi.
14:36 Coton dans les soutifs, pas coton.
14:38 Enfin, il y avait quand même cet endroit du corps de la femme
14:41 où d'un seul coup, et comme moi, j'ai un corps pas très féminin,
14:44 j'étais pas particulièrement dans les canons
14:47 des collégiennes, quoi.
14:50 Donc, en vrai, je crois que je m'en foutais un petit peu.
14:54 J'étais quand même, j'étais contente.
14:56 J'avais une vie hors du collège qui était cool
15:00 et j'avais un super prof de lettre que j'aimais bien, donc ça m'allait.
15:03 Parce que plus jamais dans la vie, c'est acceptable
15:06 de faire un jingle sur quelqu'un qui est petit, quoi.
15:09 Ça n'arrive plus jamais, quoi.
15:10 Tu vois, c'est une violence extrême, mais ça glisse.
15:14 Mais du moins, j'ai pas vécu ce truc de harcèlement.
15:18 J'ai pas vécu ces trucs de violence physique.
15:21 Je veux dire, je pense qu'il y a des gens qui ont vécu des trucs bien plus trash.
15:24 Est-ce que t'avais des rivales où tu rentrais chez toi et tu disais genre
15:29 "J'aimerais bien que cette personne soit décédée."
15:32 Ah ouais, bah ma copine, Maï, ouais.
15:34 C'était à la fois ta copine ?
15:36 Bah non, mais elle était, tout était mieux.
15:38 Le jean lui allait mieux, le t-shirt aussi, les chaussures, c'était mieux sur elle.
15:43 Bon, c'était un peu agressant à la fin, quoi.
15:45 Mais voilà, je sais pas.
15:48 T'as fait, tu l'as dit tout à l'heure, t'as fait du patin à glace.
15:53 Niveau hockey ?
15:55 Ouais, mais genre...
15:56 Comme un peu toi au baseball, quand même, on va pas...
15:59 Tu vois, j'étais pas, non plus vraiment clairement...
16:02 Tu en faisais énormément.
16:03 Ouais, j'en faisais beaucoup, ouais.
16:04 Ouais.
16:05 Et tu gardes, t'as pas compté, tu t'es dit à un moment
16:09 "Je vais être genre Tonya Harding ou Surya Bonnelli."
16:13 Non.
16:14 Qui sont, pardon, c'est des patineuses artistiques des années 90,
16:17 qui étaient vraiment des rostas à l'époque.
16:19 Bah, Surya Bonnelli, sincèrement, je trouve que c'était vraiment, j'ai un grand...
16:23 Elle me fascinait parce qu'il y avait, déjà, c'était quelqu'un
16:26 qui avait tellement cassé les codes du patinage,
16:28 physiquement, dans sa gestuelle.
16:31 C'était...
16:32 Elle a pulvérisé l'image ringarde et lourde et pénible
16:38 de ce que pouvait être le patinage artistique.
16:40 C'était vraiment une rockstar, quoi.
16:42 C'était un...
16:43 Elle a inventé sa propre figure de patinage.
16:45 Elle faisait des trucs que personne ne savait faire.
16:47 Et vraiment...
16:48 Elle avait fait un saut périlleux, je me souviens.
16:50 Voilà le...
16:51 Je...
16:52 Je sais plus...
16:53 Bon, j'ai pas le terme exact.
16:55 Mais elle faisait une espèce de triple lutz piqué.
16:58 Enfin bon, c'était un truc de dingue.
16:59 Et elle me fascinait.
17:00 Elle avait dédicacé une paire,
17:02 ma paire de patins à glace que j'adorais.
17:04 Mais je n'ai jamais voulu en faire ma carrière.
17:07 Mais par contre, j'ai eu des sensations de liberté
17:10 de...
17:11 De...
17:12 Qui m'ont, je pense...
17:13 Fait...
17:15 Donné envie de vivre ça.
17:18 Je pense que c'est des trucs que je peux
17:20 aujourd'hui ressentir quand je suis sur scène, par exemple.
17:22 Un espèce de mélange entre un truc de danse classique
17:25 où il y a une espèce d'endroit du corps assez élégant.
17:29 Et en même temps, un truc de vitesse
17:31 où c'est enivrant, cette vitesse, elle est...
17:34 Je sais pas, j'adore.
17:36 Et t'étais, et tu faisais du patin à glace
17:38 à la patinoire du Vésiné.
17:40 Je suis allé à la patinoire du Vésiné avec...
17:42 Elle n'existe plus !
17:43 Mais elle a brûlé !
17:44 Elle a brûlé à cause de la friteuse !
17:46 Et alors...
17:47 Comment ça s'est passé, Staph ?
17:48 Je sais pas, j'étais pas là.
17:49 Mais il y avait apparemment une friteuse...
17:51 Enfin, il y avait cette friteuse qui a pris feu
17:53 et ça a foutu le feu à la patinoire.
17:54 Et je me souviens d'avoir lu cette info et de me dire genre...
17:57 Une patinoire qui brûle, c'est rigolo.
17:59 C'est vrai.
17:59 Enfin, c'est pas ouf non plus.
18:00 Le feu sur la glace, la glace ouf.
18:02 Mais c'est un petit peu marrant.
18:04 T'as une mention au bac ?
18:08 J'ai une mention bien.
18:09 Une mention bien ?
18:10 Non, une mention bien.
18:12 Non, mais j'ai une mention bien et j'étais contente.
18:14 Bah oui, tu m'étonnes.
18:16 Mais c'est de la philo,
18:16 parce que moi, en géographie, j'étais nulle.
18:19 Mais j'avais une super prof de philo, Mme Girard.
18:21 Oui.
18:22 Que j'aimais beaucoup.
18:23 On se souvient des noms des profs, non ?
18:24 Ouais.
18:25 Ah moi, je... Ouais, tous.
18:27 Même les...
18:28 Pas bien d'ailleurs.
18:29 Mais...
18:30 Et après le bac ?
18:32 T'as fait...
18:32 Après le bac, je suis partie faire une prépa.
18:35 J'ai préparé normal sup.
18:36 J'ai fait hippocagne, cane, j'ai doublé ma cagne.
18:40 Mais je voulais pas du tout être normalienne.
18:41 Je voulais juste...
18:44 Je sais pas, j'aimais vraiment lire.
18:45 Et j'avais un vieux prof de lettre que j'adorais,
18:48 qui était en costume trois pièces,
18:50 avec une espèce de monocle,
18:51 qui montait les escaliers en croisant les jambes comme ça.
18:54 C'était vraiment la réincarnation de Proust.
18:56 Il avait vraiment un truc...
18:58 Et c'était passionnant, en fait, de...
19:02 Ses cours étaient extraordinaires.
19:04 Sincèrement, c'était...
19:06 J'avais vraiment l'impression qu'il était là
19:08 pour nous élever au sens littéral.
19:11 Donc j'ai pris le truc comme ça venait.
19:12 Et je faisais beaucoup de théâtre aussi.
19:14 Donc j'étais vraiment dans la lecture,
19:15 les lettres et les mots.
19:18 Et puis j'ai pas eu normal.
19:20 J'étais admissible, je me suis plantée en oral.
19:22 Et puis en fait, ça m'allait comme ça.
19:23 J'ai pas la patience.
19:28 Il faut oser être seule, vraiment,
19:30 pour faire ces études-là, pour de vrai.
19:32 Moi, j'ai trop besoin d'être entourée.
19:35 J'avais besoin trop d'être dans le monde.
19:37 - Et ce qui t'arrive aujourd'hui,
19:39 quand tu croises un normalien,
19:43 de se faire genre...
19:44 Tiens, il a réussi un truc que j'ai pas réussi moi-même.
19:46 - Ah non, ouais, non.
19:48 Je sais pas, chacun a son parcours de trucs...
19:51 Je regrette pas.
19:53 C'est un truc un peu monastique, j'aurais pas...
19:55 Mais par contre, transmettre, savoir être un bon prof...
19:59 Moi, j'ai eu des profs que j'ai adorés,
20:01 qui ont vraiment contribué à la personne que je suis aujourd'hui.
20:06 Il n'y a pas que nos parents qui nous éduquent,
20:09 il y a nos amis, il y a nos amours.
20:10 Il y a aussi parfois des profs
20:12 qui nous ont vraiment aidés à nous rencontrer.
20:15 Et donc, je sais pas, être un bon prof
20:17 comme j'ai eu des profs normaux,
20:19 c'est quand même des gens
20:21 qui ont une place dans le monde importante.
20:24 - Et t'aimais...
20:25 C'était qui tes écrivains que t'aimais le plus que d'autres ?
20:28 - Ben...
20:30 Je crois que j'aime vraiment Tchékov.
20:32 Vraiment, vraiment.
20:34 Pour la façon qu'il a de parler du rien,
20:39 de faire comme...
20:39 Ben le small talk, c'est vraiment tchécovien.
20:42 Finalement, de rien se dire...
20:46 On se dit tout finalement
20:47 dans la manière dont on se parle au quotidien.
20:50 Les discussions sont aussi là
20:52 où on croit qu'il n'y en a pas, en fait.
20:53 Et chez Tchékov, c'est vraiment ça.
20:56 Le silence chez Tchékov,
20:58 c'est vraiment une écriture qui me bouleverse.
21:00 Shakespeare aussi, évidemment.
21:02 Et puis, je sais pas, plus récemment,
21:04 j'ai découvert Annie Arnaud, assez tard,
21:07 Romain Garry, les poètes aussi.
21:10 Bon, voilà.
21:13 - Est-ce que...
21:14 - J'aime aussi les Monsieurs, Madame...
21:17 - Monsieur Chevelu, Monsieur Salle.
21:20 - Il existe, Monsieur Salle ?
21:21 - Monsieur Salle, il existe.
21:22 C'est celui qui a une espèce de tout gribouillis rose.
21:24 - Ah oui, je connais pas.
21:25 - Avec des petits yeux comme ça.
21:27 T'as fait des petits travails pas bien
21:30 avant de faire des travails bien ?
21:32 - Des petits boulots, tu veux dire ?
21:34 Ben ouais, j'ai fait, comme tout le monde,
21:35 des trucs de serveuse, très jeune,
21:38 sans savoir porter un plateau.
21:40 J'ai été vendeuse chez Pimki.
21:45 Ouais, voilà, un peu de babysitting.
21:46 - Il s'est passé quelque chose de marquant
21:48 chez Pimki quand t'étais vendeuse ?
21:49 - Non, ce qui me rendait ouf,
21:50 c'est qu'il y avait vraiment la même...
21:52 C'était tout le temps le même fond musical
21:57 dans la journée, et ça vraiment,
21:58 ça me perturbait d'entendre toujours
22:01 les mêmes chansons tout le temps.
22:03 Mais c'était des boulots d'été.
22:05 J'étais assez préservée, j'ai eu beaucoup de bol.
22:07 Je crois que mes parents m'ont pas vraiment...
22:09 Enfin, ils m'ont assez tardivement dit
22:12 "il faut que tu bosses un mois
22:13 pour te payer tes vacances",
22:14 mais le reste du temps,
22:15 ils m'ont vraiment toujours aidée
22:18 et nourrie, logée, emmenée en vacances.
22:20 J'ai été vraiment privilégiée,
22:21 j'ai eu vraiment du bol là-dessus.
22:23 J'ai pas eu vraiment à se...
22:24 Mais par contre, après avoir eu mon bac
22:28 et après avoir fait mes études,
22:30 dès que je suis arrivée à la fac en master,
22:32 j'ai voulu tout de suite bosser.
22:33 Je voulais absolument pas...
22:35 Enfin, j'ai voulu être indépendante
22:36 financièrement très vite,
22:37 et finalement, j'ai commencé à bosser,
22:39 j'avais 22 ans.
22:40 Donc je me suis mise à travailler très jeune
22:42 parce que je voulais absolument pas
22:43 dépendre de mes parents financièrement.
22:45 J'avais vraiment ce besoin
22:47 d'indépendance financière,
22:48 il était crucial pour moi.
22:50 Donc je me suis mise,
22:51 j'étais intermittente du spectacle
22:52 très, très, très rapidement
22:54 parce que, en fait, j'étais comédienne,
22:56 j'essayais d'être comédienne.
22:57 Ça marchait pas,
22:58 j'avais passé pas mal de concours,
23:00 d'écoles qui ne voulaient clairement pas de moi.
23:04 Enfin voilà.
23:05 Et bon, j'avais trouvé un boulot
23:08 pour une pièce de théâtre
23:10 et qui s'est annulée un été.
23:13 Et toujours dans cette optique
23:14 de pouvoir avoir mon indépendance,
23:16 je me suis dit, il faut que je trouve un truc,
23:18 il faut que je trouve un truc à faire.
23:19 C'était le mois d'août
23:20 et je vois une annonce qui passe.
23:21 C'était pour une boîte de prod pour Arte.
23:25 Et je postule et je suis prise, etc.
23:28 Et puis j'étais dans cette rédaction
23:29 et ça s'appelait Doc en stock, cette boîte.
23:32 - Et oui. - Voilà.
23:34 Et il se trouve qu'il y a une nana
23:35 qui rentre dans la rédaction.
23:36 C'était vraiment, je pense,
23:37 on était pas loin du 15 août
23:38 où on entend littéralement rien dans Paris.
23:41 Un moment sympa, d'ailleurs.
23:43 Et elle rentre et elle dit,
23:45 voilà, je fais un documentaire sur le camembert.
23:47 J'ai besoin de quelqu'un
23:48 qui ait un son permis de conduire.
23:51 Est-ce que quelqu'un peut m'emmener en Normandie
23:53 pour faire mon film sur le klaxos ?
23:55 Et je dis, moi, j'ai mon permis.
23:58 Et on est parties toutes les deux,
23:59 vraiment, je crois, trois jours après.
24:01 Et cette nana m'a appris tout le métier.
24:03 Je suis devenue journaliste avec elle, en fait.
24:05 - Elle s'appelle comment ? - Yvonne.
24:08 Et je lui dois tout parce que c'est
24:13 elle qui m'a appris à écouter les gens,
24:15 à les faire parler d'eux-mêmes,
24:17 à les regarder, à les filmer.
24:19 Et en fait, j'ai travaillé à ses côtés
24:20 pendant presque huit ans.
24:21 C'était vraiment une rencontre,
24:23 voilà, une rencontre,
24:23 quelqu'un qui change ta vie.
24:25 Et au début, j'étais son assistante,
24:27 puis co-réalisatrice, puis réalisatrice.
24:30 Donc, j'ai fait au final des films
24:32 pour Arte, complètement par hasard.
24:34 Et ça s'est fait comme ça.
24:36 Et c'était super.
24:37 Et puis, le camembert, c'était sympa.
24:39 Cette société de prod, à un moment donné,
24:41 a perdu son contrat qu'elle avait écarté.
24:44 Et on a tous été plus ou moins
24:46 lâchés dans la nature.
24:48 Et donc, je me suis retrouvée
24:50 à bosser pour Énergie 12.
24:51 Je crois que c'était l'émission de Morandini.
24:53 Ça s'appelait Affaires Criminelles.
24:56 Alors, moi, j'ai quand même une vraie passion
24:58 pour les faits divers,
25:00 parce que ça raconte
25:01 tous les travers d'une société.
25:02 Ça raconte
25:03 qu'est-ce que c'est que le rôle des médias.
25:05 Ça raconte
25:06 qu'est-ce que c'est que la justice aussi.
25:09 Et donc, bon, je suis entrée là-dedans
25:10 et c'était des documentaires
25:12 un peu genre comme de la presse,
25:14 un peu à scandale.
25:16 Et on devait tourner pas mal de plans
25:18 de reconstitution.
25:19 Et donc, on était toutes petites équipes.
25:21 Il n'y avait pas du tout de budget.
25:22 Donc, avec mon cadreur, on était...
25:24 Voilà, on se mettait des moumoutes,
25:25 du faux sang.
25:26 On faisait des plans tremblés
25:27 dans les chambres d'hôtels pourris.
25:29 On a été à Miami pour reconstituer
25:32 l'assassinat de Gianni Versace.
25:33 On courait avec des guns en plastique
25:36 et on creusait des trous dans la forêt
25:38 la nuit, tout ça.
25:39 C'est toujours des plans serrés,
25:40 parce que les plans larges,
25:41 en fait, ça coûte cher
25:42 parce qu'il faut qu'on voit tout.
25:43 Et puis un peu flou, c'est ça.
25:44 Ce que Sandrine ne sait pas encore,
25:45 c'est que ce soir-là, sa belle-sœur
25:47 se cache derrière la porte.
25:49 Voilà, ce truc.
25:51 Mais j'ai adoré.
25:52 Parce que
25:55 j'ai rencontré des flics,
25:58 j'ai rencontré des juges,
25:59 j'ai rencontré des avocats,
26:00 j'ai rencontré...
26:01 Et toute cette...
26:03 Finalement, le centre névralgique
26:07 de la justice, le bien, le mal.
26:10 Qu'est-ce que c'est qu'une enquête judiciaire ?
26:11 Qu'est-ce que c'est qu'un avocat ?
26:13 Parce que je me suis retrouvée
26:14 face à des histoires où, clairement,
26:16 je me souviens notamment d'une histoire.
26:18 C'était... Bon, c'est glauque.
26:19 C'était une femme
26:22 dont l'amant avait été assassiné
26:23 par son mari.
26:25 Et clairement, tout prouvait
26:26 que c'était lui.
26:28 Seulement, l'enquête avait été
26:30 assez mal faite.
26:32 Et en première instance,
26:34 cet homme avait pris 20 ans de prison.
26:35 Il a changé d'avocat,
26:36 il en prend un nouveau
26:37 et il finit par être...
26:41 Relaxé, quoi.
26:42 C'est-à-dire que cette femme
26:43 qui s'attendait à ce que son mari
26:44 soit emprisonné
26:46 se retrouvait complètement démunie
26:49 parce qu'il avait changé d'avocat,
26:50 que l'avocat était rentré
26:51 dans toutes les failles du dossier.
26:53 Je me souviendrai toujours
26:53 le coup de fil à cet avocat.
26:55 J'avais appelé ce...
26:56 Je me disais "Mais maître,
26:57 je comprends pas,
26:58 vous savez qu'il est coupable."
27:00 Enfin, c'est...
27:01 Il dit "Oui, mais j'ai gagné.
27:03 J'ai gagné mon procès."
27:03 Et j'étais...
27:05 Ça m'avait passionnée,
27:07 cet endroit de la moralité.
27:09 Qu'est-ce que c'est
27:10 qu'être un avocat ?
27:11 Je veux dire, qu'est-ce qu'on défend ?
27:13 Où est le bien et le mal ?
27:15 Enfin, voilà.
27:16 Donc, c'était pour moi
27:18 cette période de ma vie.
27:20 C'était une période
27:20 de grande curiosité du monde,
27:23 des autres, de rencontrer
27:24 tous les métiers que je connaissais pas,
27:26 plein de profils de gens
27:27 que je connaissais pas.
27:29 Et j'ai appris vachement.
27:31 - Et t'as terminé par 50 minutes Inside.
27:33 - Ouais.
27:35 Je crois que j'avais fait un truc
27:36 sur Jackie Kennedy.
27:37 J'avais bien.
27:38 Et si j'ai fait tout un documentaire
27:40 sur Gad ?
27:41 J'ai passé six mois de ma vie
27:42 sur Gad Elmaleh.
27:43 Je suis allée à Casablanca.
27:44 J'ai rencontré sa nounou.
27:46 J'ai rencontré ses amis d'enfance,
27:48 sa mère, son frère.
27:50 Tout le monde sauf lui.
27:51 - Tu l'as jamais rencontré ?
27:52 - Non, mais non.
27:54 Non, il voulait pas faire le film.
27:55 - Oui.
27:56 - Mais je comprends,
27:57 enfin, il avait le droit.
27:58 - Et tu l'as croisé depuis ?
27:59 Et tu lui en as parlé ?
28:00 - Oui, oui, on en a parlé.
28:03 - Et il t'a dit "Ah, je rentre."
28:04 - Bah non, mais il avait ses raisons,
28:05 enfin, je veux dire,
28:06 mais bon, la vie était marrante.
28:08 - Est-ce que rétrospectivement,
28:09 il l'aurait pas fait, sachant ?
28:10 - Ah bah, je sais pas.
28:14 - On va parler quand même.
28:16 - On va parler ?
28:16 J'ai l'impression de ne faire que parler.
28:18 Ça me...
28:19 - Bah, c'est que vraiment,
28:19 t'es là pour ça,
28:20 donc c'est vraiment pas grave.
28:23 Si tu faisais ça avec un chauffeur de bus
28:24 qui dit "Excusez-moi, madame,
28:25 je suis un conduisant en bus."
28:26 - Et à l'époque,
28:27 j'avais été passionnée par cet avocat.
28:30 - Donc là, t'es là pour ça.
28:33 L'actualité de ton...
28:35 - C'est hyper bien,
28:36 juste cette phrase.
28:38 - L'actualité ?
28:39 Fin d'interrogation.
28:41 - Pas de verbe.
28:42 - T'as tourné ?
28:43 - Oui.
28:44 Bah non, mais là, on a déjà fait,
28:45 je pense, quand même,
28:47 presque 110 dates.
28:50 Une date égale une ville.
28:52 Il faut aller à cette ville
28:53 et il faut revenir de cette ville
28:55 pour aller à une autre.
28:56 Donc, ça fait un bon moment
28:57 que je suis sur les routes.
28:59 Et là, c'est les derniers moments.
29:02 Je crois qu'il reste peut-être quoi ?
29:04 30, 35 dates ?
29:06 Et rien qu'en parlant,
29:07 j'ai un peu le cœur qui tremble
29:08 parce que c'est la fin
29:10 d'un grand, grand, grand cycle
29:12 de ma vie.
29:13 Donc, à la fois, je me dis,
29:14 bon, 150 dates,
29:16 ça commence à être un peu un péplum,
29:18 cette histoire, c'est un peu long.
29:20 Et en même temps,
29:21 j'ai la hantise de la fin,
29:25 de ce moment où ça sera fini,
29:29 se maquiller, se préparer.
29:31 On joue à quelle heure ?
29:32 Il est prêt, le petit shot
29:33 de vodka, comment je m'habille ?
29:35 Ça va, chérie ?
29:36 Tu te sens bien ?
29:37 Enfin, tous ces petits mots
29:38 qu'on se dit, toutes ces petites choses
29:40 qu'on échange dans cette équipe,
29:41 tout ce qu'on partage,
29:43 tous les milliards de petits gestes
29:45 qu'on fait avant de monter sur scène,
29:47 tous les regards qu'il y a
29:49 quand on joue.
29:51 Je ne sais pas très bien
29:52 comment on sort de ça.
29:54 Même après 110 dates,
29:56 jamais ça t'ennuie de monter sur scène ?
29:57 Tu dis, ce soir, j'aimerais bien,
29:59 je préférerais regarder Netflix.
30:00 Bien sûr.
30:02 Il y a des soirs où clairement,
30:03 je crois que c'était Orelsan
30:04 qui avait fait un truc très drôle là-dessus,
30:05 où il envoyait une espèce de robot
30:07 à sa place, où tout partait en couille.
30:09 Parce que c'était pas...
30:10 Si, bien sûr, il y a des soirs
30:12 où c'est le...
30:14 On remet son cœur à l'ouvrage,
30:15 c'est un truc presque artisanal.
30:16 On se dit, wow,
30:17 allez, comment je vais trouver l'énergie ?
30:20 En général, quand même,
30:21 ça passe sur scène, quoi.
30:22 Et parfois, le public
30:24 est suffisamment à donf
30:25 pour te recontaminer, quoi.
30:28 Je sais, tu t'as dit
30:32 que tu savais pas du tout danser.
30:34 Ben non.
30:35 Mais c'est pas vrai ?
30:36 C'est sympa, mais c'est...
30:38 Non.
30:38 Enfin, peut-être par rapport
30:40 aux champions du monde de la danse.
30:43 Parce que t'as le sens du rythme.
30:45 Et ça, c'est...
30:46 Enfin, il y a un truc qui...
30:47 Non, mais je fais pas de truc
30:48 de chorégraphie.
30:49 Oui, oui.
30:50 Je...
30:52 Slap, tac, à gauche, tac,
30:54 regarde, tame la tête, paf.
30:56 Oui.
30:56 Non.
30:57 Mais je veux dire, t'es en rythme
30:58 quand tu danses, quoi.
30:59 Oui, non, comme j'ai pas le truc...
31:02 Mon mec a ce truc-là de vraiment
31:04 pas du tout...
31:05 Enfin, c'est hyper impressionnant.
31:06 Les gens qui savent
31:07 ne pas du tout être en rythme.
31:10 Ouais.
31:11 C'est aussi un truc à part.
31:12 Mais c'est...
31:13 En fait, je pense pas
31:14 qu'ils cherchent à pas être en rythme.
31:15 Ben, va savoir.
31:17 Je sais parfaitement où est le rythme,
31:19 mais j'en ai rien à foutre.
31:20 Mais je n'irai pas.
31:21 Je vais me mettre à côté.
31:21 Je n'irai pas sur la snare.
31:23 Je n'irai pas sur cette caisse claire.
31:25 J'ai plein de questions en vrac.
31:27 Qui est la personne...
31:27 C'est le moment émotion ?
31:29 Je sens, tu regardes,
31:30 t'as les yeux qui partent vers le haut.
31:31 Ouais, mais c'est peut-être
31:32 parce que ça, je contrôle mal mon visage.
31:33 C'est vrai.
31:34 J'ai un problème de contrôle
31:36 de mon visage en général.
31:37 C'est qui la personne la plus célèbre
31:40 que tu aies rencontrée ?
31:42 Barack Obama.
31:44 Mais je sais pas.
31:44 Ouais, je crois que c'est lui
31:45 le plus célèbre quand même.
31:46 Je pense qu'il n'y a pas beaucoup
31:47 plus célèbre sur la Terre.
31:48 Si.
31:49 Quand même.
31:50 Je sais pas.
31:52 Je pense que le pape,
31:52 il est moins connu.
31:54 Le pape, il est moins connu que Barack.
31:55 Je crois.
31:56 Je crois qu'ils sont un peu...
31:57 Et comment ça...
31:59 Pourquoi ?
32:00 Parce que je faisais un concert
32:03 où il était là
32:04 et je lui avais chanté
32:06 une petite chanson.
32:07 À Paris ?
32:07 À Paris.
32:08 Ouais.
32:09 Mais il est très grand.
32:10 Ouais.
32:11 Il est venu à ton concert spécialement ?
32:12 Non, c'était pas mon concert.
32:13 Non, non, non.
32:14 J'intervenais dans un...
32:17 espèce de conférence.
32:18 Ouais.
32:19 Et je parle hyper mal anglais.
32:20 Donc je pense qu'il a dû me dire
32:21 un truc genre...
32:23 "How are you ?"
32:23 Et il a fait "Thank you so much".
32:26 J'ai pas...
32:27 J'étais...
32:28 Comment tu t'appelles ?
32:29 Merci beaucoup.
32:30 Voilà, exactement.
32:30 Il y a une photo où on est tous les deux
32:32 et je sais pas, je ris tellement.
32:34 J'ai les joues, mais on dirait
32:34 que j'ai fait 45 ans de chirurgie esthétique.
32:38 Mais...
32:39 Barack, ouais.
32:40 Il était encore président ou plus ?
32:41 Il était encore président.
32:42 Oh putain...
32:44 À belle époque.
32:44 Ouais.
32:45 Sa première...
32:46 Premier mandat.
32:47 Ouais.
32:47 T'as check, Barack Obama.
32:50 Qu'est-ce que tu penses
32:52 de ton propre visage ?
32:54 Oh la vache...
32:56 Déjà, je me préfère de profil.
32:58 Je suis plus que de face.
33:00 Je suis plus faite pour l'Egypte.
33:03 Voilà, mes profils Egyptes.
33:05 Mon visage, ouais, j'ai pas...
33:07 J'ai l'impression que c'est un truc
33:08 un peu à la Picasso.
33:09 Il y a eu un peu...
33:10 On a un oeil ici, un oeil là,
33:12 un nez dans ce sens-là.
33:14 J'en sais rien, je sais pas.
33:17 Je me préfère maintenant qu'avant.
33:19 Mais ça reste quand même
33:20 difficilement tolérable.
33:22 Et c'est surtout les moments
33:23 où on monte des clips, par exemple.
33:24 Tu sais, où il y a 15 personnes
33:26 dans une salle, où on regarde un clip
33:27 et il y a des arrêts sur images.
33:29 Est-ce qu'on mettrait pas
33:29 ce plan d'avant, ce plan d'après ?
33:31 C'est vraiment les moments où t'es bouffie,
33:34 où t'es...
33:37 Mais c'est une belle question
33:38 qu'est-ce que je pense de mon visage.
33:41 Je sais rien.
33:41 Est-ce que t'aimerais avoir
33:42 un autre visage que le tien ?
33:43 Je me pose pas la question comme ça,
33:44 sinon je suis foutue, bien sûr.
33:46 Oui, non mais...
33:47 Parce qu'on choisit pas, évidemment.
33:49 Non, j'ai l'impression quand même
33:50 que j'ai fait un petit peu de chemin
33:52 avec ce...
33:54 Mais que la vie est bien faite
33:55 parce qu'on ne se voit pas.
33:58 Tu vois ?
33:58 Enfin, toi quand même plus
33:59 que la plupart des gens.
34:00 Justement, j'essaye d'échapper à ce...
34:02 Je pense que c'est...
34:03 Si on devait se voir tout le temps,
34:06 je pense que c'est irrespirable.
34:08 C'est plutôt les autres qui nous regardent,
34:09 qui nous voient, donc je trouve
34:10 que c'est plutôt bien foutu.
34:12 Je sais pas si c'est clair ce que je viens de dire.
34:13 Si, si, c'est moi je crois.
34:14 Ça te parait.
34:15 Euh...
34:16 Quelle a été ta plus grande déception
34:18 de ton existence
34:19 avant que tu deviennes connue ?
34:22 L'amour.
34:24 Qui ?
34:25 Je n'en sais rien, ça n'a plus d'importance.
34:29 Bah si, si, l'amour, oui.
34:30 Oui. - Bien sûr.
34:31 L'homme auquel tu faisais confiance,
34:33 qui t'ont trahi, etc.
34:35 C'est à l'histoire.
34:36 Oui.
34:37 Ok.
34:38 Si vous allez vous reconnaissez,
34:39 alors c'est pas la peine de...
34:40 Non, mais non, c'est trop tard.
34:41 Oui.
34:42 Euh...
34:43 Autre chose.
34:45 Ta plus grande déception peut-être
34:46 professionnelle, alors ?
34:47 Euh...
34:49 Je ne sais pas.
34:50 Je ne sais pas.
34:51 Je ne sais pas.
34:52 Je ne sais pas.
34:53 Non, non, non.
34:54 Plus grande déception professionnelle ?
34:56 Euh...
34:57 Wow, c'est une grande question, ça.
34:59 Hum.
35:00 Euh...
35:01 Je n'en ai pas.
35:02 Je n'ai pas de déception professionnelle.
35:03 Je suis contente.
35:05 Je ne sais pas.
35:06 J'ai l'impression que je...
35:08 que j'ai fait plein de trucs
35:10 que je voulais faire dans la vie.
35:11 J'ai fait du journalisme, de la musique.
35:15 Là, je fais un peu de cinéma.
35:17 Je ne sais pas.
35:18 Peut-être la radio.
35:19 C'est un truc que j'aimerais faire.
35:20 Ça, c'est un truc vraiment qui m'obsède, la radio.
35:23 J'écoute peut-être plus de radio que de musique.
35:30 Parce que j'ai l'impression que c'est un lieu de vérité,
35:34 un lieu magique, un lieu qui me touche profondément.
35:39 Ça, ça, ouais.
35:40 Mais ce n'est pas une déception.
35:41 Enfin, c'est un désir, quoi.
35:43 Ça paraît possible.
35:46 Ouais, possible.
35:47 C'est-à-dire que je...
35:49 Je ne sais pas si c'est possible, mais je pense que c'est possible.
35:51 Je pense que c'est possible.
35:52 Je pense que c'est possible.
35:53 Je pense que c'est possible.
35:54 Je pense que c'est possible.
35:55 Je pense que c'est possible.
35:56 Je pense que c'est possible.
35:57 Je pense que c'est possible.
35:58 Je pense que c'est possible.
35:59 Je pense que c'est possible.
36:00 Je pense que c'est possible.
36:01 Je pense que c'est possible.
36:02 Je pense que c'est possible.
36:03 Je pense que c'est possible.
36:04 Je pense que c'est possible.
36:05 Je pense que c'est possible.
36:06 Je pense que c'est possible.
36:07 Je pense que c'est possible.
36:08 Je pense que c'est possible.
36:09 Je pense que c'est possible.
36:10 Je pense que c'est possible.
36:31 Je pense que c'est possible.
36:59 Je pense que c'est possible.
37:23 Je pense que c'est possible.
37:52 Je pense que c'est possible.
37:53 Je pense que c'est possible.
37:54 Je pense que c'est possible.
37:55 Je pense que c'est possible.
37:56 Je pense que c'est possible.
37:57 Je pense que c'est possible.
37:58 Je pense que c'est possible.
37:59 Je pense que c'est possible.
38:00 Je pense que c'est possible.
38:01 Je pense que c'est possible.
38:02 Je pense que c'est possible.
38:03 Je pense que c'est possible.
38:04 Je pense que c'est possible.
38:05 Je pense que c'est possible.
38:06 Je pense que c'est possible.
38:07 Je pense que c'est possible.
38:08 Je pense que c'est possible.
38:09 Je pense que c'est possible.
38:10 Je pense que c'est possible.
38:11 Je pense que c'est possible.
38:12 Je pense que c'est possible.
38:13 Je pense que c'est possible.
38:14 Je pense que c'est possible.
38:15 Je pense que c'est possible.
38:16 Je pense que c'est possible.
38:17 Je pense que c'est possible.
38:18 Je pense que c'est possible.
38:19 Je pense que c'est possible.
38:20 Je pense que c'est possible.
38:21 Je pense que c'est possible.
38:22 Je pense que c'est possible.
38:23 Je pense que c'est possible.
38:24 Je pense que c'est possible.
38:25 Je pense que c'est possible.
38:26 Je pense que c'est possible.
38:27 Je pense que c'est possible.
38:28 Je pense que c'est possible.
38:29 Je pense que c'est possible.
38:30 Je pense que c'est possible.
38:31 Je pense que c'est possible.
38:32 Je pense que c'est possible.
38:33 Je pense que c'est possible.
38:34 Je pense que c'est possible.
38:35 Je pense que c'est possible.
38:36 Je pense que c'est possible.
38:37 Je pense que c'est possible.
38:38 Je pense que c'est possible.
38:39 Je pense que c'est possible.
38:40 Je pense que c'est possible.
38:41 Je pense que c'est possible.
38:42 Je pense que c'est possible.
38:43 Je pense que c'est possible.
38:44 Je pense que c'est possible.
38:45 Je pense que c'est possible.
38:46 Je pense que c'est possible.
38:47 Je pense que c'est possible.
38:48 Je pense que c'est possible.
38:49 Je pense que c'est possible.
38:50 Je pense que c'est possible.
38:51 Je pense que c'est possible.
38:52 Je pense que c'est possible.
38:53 Je pense que c'est possible.
38:54 Je pense que c'est possible.
38:55 Je pense que c'est possible.
38:56 Je pense que c'est possible.
38:57 Je pense que c'est possible.
38:59 Je sais pas, j'adore.
39:00 Et c'est...
39:02 Oui ?
39:03 Commenter sous la vidéo sur "Est-ce que c'est sympa le bruit de la machine à laver ?"
39:06 Je sais, j'ai l'impression que ça fait comme un...
39:08 En plus, ça doit être une note.
39:10 Tu vois ?
39:12 C'est quoi ? C'est un doguet ?
39:13 Non, je sais pas.
39:14 T'as fait une harmonie avec la machine à laver.
39:17 Non mais je crois qu'elle chante...
39:18 Oui, complètement.
39:20 OK, donc on est en présence d'une...
39:23 de quelqu'un qui connaît bien la musique.
39:24 Je saurais pas te dire quelle note c'est par contre.
39:27 - Quelqu'un qui aurait l'oreille absolue pourrait te le dire.
39:29 - Mais il faudrait quelqu'un là, ici.

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