Category
😹
AmusantTranscription
00:00 Qu'est-ce que tu penses de ton propre visage ?
00:02 Tu te bats des fois avec des gens ?
00:03 La chose la plus illégale que tu aies faite ?
00:05 Ton médicament préféré ?
00:06 La personne décédée avec laquelle tu aurais le plus envie de faire l'amour ?
00:09 Bonjour et bienvenue dans Smalltalk.
00:17 Smalltalk c'est de l'anglais, ça veut dire "petite conversation".
00:20 En fait, ça se traduit généralement par "parler de la pluie et du beau temps".
00:23 J'invite des gens connus et on parle de tout,
00:26 sauf de ce pourquoi ces gens sont connus.
00:29 Donc Bob Sinclair, bonjour.
00:32 Salut David.
00:33 On va… Il y a quand même…
00:34 Parce que souvent on dit ça, on invite des gens connus,
00:37 puis après ils disent "attends, moi j'ai quand même des produits culturels à promouvoir,
00:41 j'aimerais bien avoir une petite minute pour en parler".
00:43 Et donc on va faire ça, quand même au milieu du podcast il y aura une minute.
00:46 Moi j'aime bien parler d'autres choses,
00:48 ce n'est pas que de la musique et j'ai beaucoup de passion.
00:49 Alors on va commencer avec le début de ton existence, si tu veux bien.
00:52 Toi tu es né le 10 mai 1969 à Bois-Colombe.
00:56 Alors je suis né à Paris 11ème.
00:58 D'accord.
00:59 Alors il y a Wikipédia, c'est ma sœur qui est née à Bois-Colombe.
01:02 Et je suis né Clinique des Bleuets,
01:04 dans le 11ème, avenue de la République.
01:05 C'est très important parce que c'est Mitoyen-Marais.
01:08 Et donc je suis né dans le Marais,
01:09 moi tu vois je suis un enfant du Marais.
01:11 Et c'est très important ce quartier parce que c'est une culture qui est arrivée aussi,
01:15 donc la culture gaie qui est arrivée, je dirais, au début des années 80.
01:19 Et qui évidemment a été l'influence de ma future carrière.
01:25 Est-ce que tu peux nous parler de ton papa et de ta maman ?
01:28 Je crois qu'ils s'appellent Serge et Chantal, si je me souviens bien.
01:31 Sur mon père je n'ai pas grand-chose à dire.
01:33 Malheureusement il n'y a pas beaucoup de papas qui ont gardé leur couille.
01:36 Et mon père faisait partie de ceux-là.
01:38 Donc je ne l'ai pas beaucoup vu dans ma vie.
01:41 Et par contre, maman, alors quand il n'y a pas de papa,
01:43 il y a souvent une maman qui est légérie bien sûr.
01:46 Et ma mère, elle a un peu voué sa vie à ses enfants.
01:49 C'est un peu son problème.
01:50 Donc ma sœur et moi, on a été son leitmotiv dans la vie.
01:57 Elle s'est un peu oubliée parfois.
01:59 Mais la chose c'est que dès qu'elle est partie à la retraite,
02:02 alors elle était attachée de direction.
02:03 Donc ce qui me convenait parfaitement.
02:04 Donc à un moment, à 62 je crois, elle pouvait partir en pré-retraite.
02:08 Et moi je lui ai dit dans les yeux, jamais tu ne seras à la retraite.
02:11 Je ne veux pas te voir sédentaire à rien faire.
02:15 Et puis à te voir comme ça vieillir progressivement.
02:17 Donc j'ai besoin de toi.
02:19 Tu vas venir au label et tu vas m'aider à gérer tout ça.
02:21 Donc depuis 13 ans maintenant, elle est à mes côtés.
02:25 Et elle gère les sous, elle est sur les réseaux sociaux,
02:28 elle est partout et je travaille avec elle.
02:30 Elle a 75 printemps cette année et elle est en forme comme jamais.
02:33 C'est génial.
02:35 Et quel genre de maman c'était quand tu étais tout petit ?
02:37 C'est la maman poule par excellence.
02:39 Alors curieusement, ça m'a un petit peu affaibli.
02:43 C'est-à-dire que quand tu donnes beaucoup d'amour à un enfant jusqu'à très longtemps,
02:47 finalement le petit garçon reste petit garçon longtemps.
02:50 Donc j'aurais voulu moi avoir un père un peu solide
02:54 qui me met au taekwondo, qui me met à la boxe thaï,
02:57 qui me fasse aller au sport, à la muscu, etc.
03:01 pour répondre un peu aux agressions quand t'es enfant.
03:04 Donc ça m'a beaucoup...
03:05 Donc t'étais un peu frêle ?
03:06 J'étais un peu... pas frêle, j'étais un peu faible.
03:10 Oui. Et tu te faisais péter la gueule ?
03:12 Non, pas vraiment parce que j'étais toujours dans mon coin,
03:14 mais j'étais souvent seul.
03:15 Maman, c'est vrai qu'elle s'est inquiétée à un moment.
03:17 Mais je n'avais pas de...
03:22 Disons que j'adorais le...
03:23 Je voulais être footballeur, mais physiquement j'étais faible.
03:25 Après je voulais être tennisman, mais physiquement j'étais faible.
03:27 J'étais toujours faible physiquement.
03:29 Donc il lui fallut que j'aille beaucoup plus au sport
03:33 avec un papa sérieux qui était là au quotidien.
03:36 Et donc à la place de ça, ta maman t'a mis à quoi ?
03:38 Si ce n'était pas au taekwondo ?
03:39 Elle ne m'a mis à rien.
03:41 Moi j'y allais au football tout seul, mais je n'y allais pas franchement.
03:44 Je faisais une heure ou deux par semaine et le tennis c'était pareil.
03:46 Pas assez pour créer un engouement chez moi.
03:50 J'avais la passion, mais pas le talent.
03:51 Est-ce que tu te souviens de quels étaient tes jouets ?
03:55 Avec quoi tu jouais dans les années 70 ?
03:58 Ce qui est assez drôle, c'est que mon grand-père aimait la photo.
04:02 Du côté de mon père, il aimait beaucoup la photo.
04:03 Donc j'ai des photos de moi petit.
04:05 Et il m'a dit, parce que j'ai une série de photos de moi à 18 mois
04:09 où je jouais avec une platine vinyle Fisher-Price en plastique.
04:14 Et il m'a dit "toi ce que t'aimais, c'était que tu n'aimais pas la musique.
04:17 Tu voulais juste poser les 45 tours sur la platine en plastique
04:21 et les enlever, les poser et les enlever.
04:23 Donc il m'a dit "tu pouvais passer 10-15 minutes
04:25 à balancer les disques un peu partout, les 45 tours,
04:27 puis à les mettre."
04:28 Ce qui est assez drôle, c'est que...
04:30 Après je me suis dit que sûrement le côté organique de la chose,
04:33 la matière, m'a plu peut-être la première fois que je suis rentré dans un club.
04:37 Et je me suis dit "qu'est-ce que c'est cette chose ?"
04:39 Et ça m'a peut-être rappelé un jouet que j'avais dans mon enfance.
04:42 Après plus petit, de notre époque, c'était les déguisements.
04:46 C'était Superman, Batman, les tentes d'Indien.
04:50 Il y avait Ken peut-être aussi, il y avait G.I. Joe surtout.
04:54 - G.I. Joe ? - G.I. Joe, des petites choses comme ça.
04:56 Mais si tu avais peut-être un peu moins de 10 ans
05:01 au moment où Goldorak est arrivé, tu as dû être assez Goldorak.
05:04 - À l'écrit à deux, à la télé bien sûr. - Fait le bureau point, tout ça.
05:08 Bien sûr, c'était Dorothée, le club Dorothée.
05:12 Il y avait tout ça, il y avait Casimir,
05:15 c'était pendant L'île aux enfants, etc.
05:17 Et donc bien sûr, il y avait tout ça, Sandkoukai, tous ces trucs-là.
05:23 - Moi, j'ai grandi plutôt dans les années 80.
05:24 Et le grand jeu, quand j'étais dans les cours de réaccrétation,
05:26 quand j'étais petit, c'était les vignettes Panini.
05:29 - Oui, bien sûr. - Jouer à la tapette comme ça,
05:31 où il fallait la retourner.
05:32 - Alors toi, tu jouais peut-être à la tapette.
05:34 Moi, je ne joue pas à la tapette.
05:36 Non, non, oui, évidemment.
05:37 - C'était quoi dans les cours de réaccrétation ?
05:38 - Il y avait les collections, bien sûr, des équipes de football.
05:42 Panini, bien sûr, il y avait ça.
05:43 Alors moi, j'étais surtout sur les équipes de foot.
05:45 - Qu'est-ce qui avait marqué sur tes bulletins de classe ?
05:48 - Alors, ce qui est assez, c'est que mon grand-père,
05:50 on allait en vacances avec ma sœur.
05:52 Il avait une petite maison à Sixfour-les-Plages,
05:55 donc on y allait l'été.
05:56 Et puis en CM1, il nous faisait travailler déjà des programmes de 6e, 6e, 5e.
06:01 Donc, il nous apprenait l'anglais et les maths.
06:02 Il nous réveillait à 7h du mat' le matin.
06:05 C'était très compliqué à gérer pour nous, jeunes, on ne comprenait pas pourquoi.
06:08 Bref, ça n'a pas été une période très plaisante.
06:10 Mais en même temps, quand je suis arrivé en 6e,
06:12 du coup, donc j'étais premier de la classe,
06:14 je parlais très bien anglais.
06:16 Donc 6e, 5e, 4e, 3e, magnifique.
06:18 Et après, en seconde, j'étais dans le privé,
06:21 après j'étais dans le public, donc c'était un peu plus compliqué.
06:23 J'ai eu une hépatite virale en seconde.
06:27 Donc, c'était une espèce de jaunisse qui m'a mis au lit pendant 3-4 mois.
06:31 Donc, j'ai raté ma seconde.
06:32 Et après, je n'ai pas lâché les études, mais bon, j'étais un peu moins bon.
06:36 J'étais un peu moins motivé.
06:37 - Mais tu as eu ton bac, quand même ?
06:38 - J'ai eu mon bac.
06:39 Après, j'ai fait un bac +2, j'ai fait un BTS action commercial,
06:42 que je n'ai pas eu parce que j'étais déjà dans le drame,
06:45 c'est le drame, tu vois, déjà dans la musique,
06:47 j'étais déjà sorti dans les clubs, je m'achetais des vinyles et tout,
06:50 ma tête était ailleurs.
06:51 - Donc, premier de la classe...
06:53 - Jusqu'en 3e.
06:54 - Jusqu'en 3e, donc premier de la classe au collège,
06:56 ce n'est pas un moment où c'est encore super cool
07:00 d'être premier de la classe quand on est au collège ?
07:02 Est-ce que tu étais un adolescent cool ?
07:05 - J'étais un peu malgré moi parce que je t'ai dit,
07:06 j'avais déjà deux ans d'avance par rapport à ce que m'avait appris mon grand-père.
07:10 - Mais je veux dire, est-ce que tu étais...
07:11 Jamais, j'ai l'impression, dans la vie ensuite adulte,
07:15 il y a une séparation aussi nette entre les populaires et les pas populaires.
07:19 Est-ce que tu faisais partie du groupe des populaires,
07:23 ou plutôt du groupe des pas populaires, ou entre les deux ?
07:25 - Tu veux dire, si je faisais partie d'un clan à l'école...
07:28 - Est-ce que tu étais dans les cools ou les pas ?
07:29 - Non, pas du tout, je n'étais pas du tout dans les cools, non.
07:31 Pas du tout.
07:32 Non, tu sais, il y avait des leaders de bande.
07:34 - Ouais ?
07:34 - Non, non, pas du tout.
07:36 J'étais dans les faibles.
07:37 - Oui.
07:38 - J'étais dans les petits, un peu dans le coin, tu vois.
07:40 Non, non, jusqu'en troisième, il n'y avait pas...
07:43 - Est-ce que tu as des souvenirs un peu précis
07:45 de choses agréables ou désagréables qui se sont passées,
07:48 je ne sais pas, dans les cours de récréation au collège ?
07:51 Des gens qui te faisaient chier par exemple, des leaders de gang par exemple.
07:53 - Non, le seul truc, c'est que jusqu'à 16 ans, je faisais 1m55, tu vois.
07:57 - Oui.
07:58 - Donc 16 ans, 1m55, c'est dur, parce que tu as ta puberté qui explose, etc.
08:01 Donc les filles me disaient "Oh, il est mignon, il est mignon".
08:03 Donc j'étais beaucoup attiré par les filles, mais elles ne voulaient pas de moi.
08:05 Ça a beaucoup changé.
08:06 - Vengeance... - Pardon.
08:09 - ... d'une vie entière.
08:12 Oui, d'accord, donc tu n'étais pas dans les coulisses,
08:13 mais tu n'as pas souffert de ton collège ?
08:15 - Non, alors le truc, c'est que j'aimais jouer au foot,
08:17 mais je n'étais pas le meilleur au foot.
08:18 Donc dans les cours de récréation,
08:20 les mecs ne voulaient pas franchement de moi dans l'équipe.
08:21 Donc tu vois, le sport était en moi, mais je n'avais pas le talent.
08:25 Et ça, j'ai beaucoup souffert de ça jusqu'à tard,
08:29 et encore peut-être aujourd'hui,
08:30 parce que j'aurais adoré jouer au télis à haut niveau, etc.
08:32 Mais ce n'est pas le cas.
08:33 Même si je suis un bon touriste,
08:34 je n'ai pas du tout le talent d'aller beaucoup plus haut.
08:37 Donc j'aurais adoré faire une carrière sportive.
08:38 Mais j'ai gardé en tout cas le mode de vie sportif dans ma vie d'aujourd'hui.
08:41 - Oui.
08:42 Tu as encore des amis de cette époque ?
08:46 Primaire, collège, lycée ?
08:47 - Des amis, c'est beaucoup dire,
08:49 mais en tout cas, il y a des gens que je revois, parfois.
08:52 C'est alors la notoriété.
08:54 Alors il y a deux choses, après je ne sais pas si on va en parler,
08:56 mais le fait de se passionner pour quelque chose comme la musique,
08:58 et surtout la musique, alors je l'ai appelée "musique électronique",
09:01 mais au départ, moi c'était le hip-hop, c'était le rap.
09:03 Donc par le recyclage des sons et par toute cette culture hip-hop en général,
09:07 tu te désociabilises totalement.
09:10 C'est-à-dire que moi je passais 20 heures sur 24 dans ma chambre d'ado,
09:14 au départ, à faire des sons, à bidouiller des sons.
09:16 Et donc au fait, tu ne sors plus beaucoup, tu deviens assez ermite.
09:21 Donc tu n'as plus beaucoup d'amis, tu lâches un peu les amis de l'époque.
09:23 Et après le succès, c'est encore pire,
09:25 le succès provoque de la jalousie chez tes amis d'enfance,
09:29 donc tu les perds.
09:30 Donc tu as des nouveaux amis qui n'en sont pas vraiment,
09:33 donc finalement tu te désociabilises tout au long de ta vie.
09:35 - Donc il y a des gens que tu as connus au collège-lycée
09:38 et qui, quand tu es devenu célèbre, t'ont un petit peu rejeté ?
09:42 - Un peu.
09:43 En tout cas que tu as perdu de vue par le travail
09:45 et par qu'il y avait finalement une vie plus normale, je dirais.
09:49 - Et aujourd'hui, donc, ils ne sont plus dans ta vie ?
09:50 - Aujourd'hui, ils reviennent parce qu'ils me disent...
09:52 Alors ce qui est sympa, c'est qu'ils me recontactent grâce aux réseaux sociaux,
09:54 et ils me disent "Ah, on t'a vu là !"
09:56 Et donc je les revois avec plaisir parce que maintenant je les amène dans mon univers,
09:59 et puis on fait la fête ensemble, enfin moi je joue au disque,
10:01 et puis voilà, ils font la fête, et puis on se rappelle plein de souvenirs, c'est génial.
10:04 Pas du tout d'animosité, mais c'est juste, de ma part,
10:06 le fait de s'être mis un peu de côté avec sa passion, quoi.
10:11 - Est-ce qu'il y a des profs qui t'ont marqué ?
10:14 - Oui, ma prof d'anglais, je m'aimais bien à ma prof d'anglais,
10:16 Madame Chancel, je me souviens.
10:17 Elle est une blonde.
10:18 Alors je ne suis pas très blonde, mais j'étais amoureux d'elle, je crois.
10:21 - Et elle ne t'a marqué pas à cause de l'anglais, du coup ?
10:23 - Euh, ouais, elle m'aimait bien.
10:25 Non, mais tu vois, maman me donnait beaucoup d'affection,
10:27 donc j'aimais bien les profs qui me donnaient beaucoup d'affection.
10:29 Ce qui est une erreur totale, parce qu'on ne fait pas...
10:32 Bref.
10:33 C'est le divan, là, en fait.
10:34 - Bah, c'est intime, intime.
10:37 Est-ce que tu te souviens de la première fois où on t'a reconnu dans la rue ?
10:40 - Non.
10:41 - Et est-ce que tu te souviens du moment où ce n'était pas normal qu'on te reconnaisse,
10:44 où tu le remarquais, quand tu disais "Oh, tiens,
10:47 maintenant, ça doit être 50 fois par jour",
10:50 quand c'était juste quelques fois et que tu fais...
10:52 - Comme je vis dans le marais depuis toujours,
10:55 les gens qui sont dans le marais m'ont toujours connu, même petits.
10:57 Donc, il y a encore des gens qui sont là, des commerçants,
11:00 donc je les vois depuis toujours.
11:02 Donc, quand ils me disent bonjour,
11:03 ils ne me demandent pas une photo, forcément, tu vois.
11:05 Donc, ça n'a pas franchement changé dans mon quartier.
11:09 Mais je ne me rappelle pas de la première fois qu'on m'a demandé une photo,
11:13 mais je pense que la première fois, c'est surtout après "Love Generation",
11:15 tu vois, la "Star Academy", tout ça,
11:17 au moment où je suis passé à la télé beaucoup la première fois.
11:20 - Et c'est quelque chose qui t'a...
11:21 C'était neutre, ça t'a plu, ça t'a déplu, le fait que...
11:24 - Non, non, ça m'a plu.
11:25 Ça m'a plu, non pas par le côté narcissique,
11:27 mais plutôt par le côté, tiens, je suis reconnu,
11:30 après dix ans de yellow production, de musique plutôt underground,
11:35 je suis reconnu pour le travail que je fais, c'était plutôt agréable.
11:38 - Tu as deux enfants qui s'appellent, si je ne me trompe pas...
11:40 - Bien sûr, non, là, oui, qui ils sont, moi, là ?
11:42 - Raphaël et Paloma. - Raphaël et Paloma.
11:43 - C'est ça. Ils sont tous les deux majeurs, je crois, ou presque.
11:47 - Paloma sera majeure au mois d'août.
11:50 - J'imagine que ton succès a dû rendre leur enfance un peu différente
11:53 de ton enfance à toi.
11:55 Comment est-ce que tu as...
11:56 - Déjà, ils ont un père, déjà, ça fait déjà la grosse différence.
11:59 Ils ont un père qui est là au bon moment,
12:01 qui n'est pas forcément présent tout le temps,
12:02 parce que, évidemment, quand j'ai eu mes enfants en 2000 et en 2004,
12:06 au moment où Love Generation, enfin, Love Generation arrive en 2005,
12:09 donc tu imagines bien que là, c'est l'explosion totale.
12:11 Il ne faut pas rater le coche à un moment où il y a tellement d'échecs
12:14 de gens qui ont une passion et qui n'y arrivent pas.
12:16 Donc moi, j'ai pris le... J'ai fait le truc à 100 %,
12:18 mais quand j'étais là, j'étais là.
12:20 Et je les ai toujours amenés dans ma passion, la musique, bien sûr,
12:23 l'art, le sport.
12:24 J'ai fait de la boxe avec mon fils, boxe-taille, etc.
12:27 Donc là, tout ce que j'ai rêvé de faire avec mon père,
12:29 je l'ai fait avec lui.
12:30 Et il a une pleine confiance aujourd'hui.
12:31 Mes enfants, ils sont en pleine confiance.
12:33 - Et il n'y a pas ce risque, peut-être, où tu t'es dit
12:36 que peut-être qu'ils allaient avoir une vie trop facile
12:38 par rapport à celle que toi, t'avais eu enfant ?
12:39 - Tant mieux.
12:40 Mais je n'ai jamais privilégié le fait qu'ils aient du succès.
12:47 Moi, je dis toujours que si t'as du succès, que tu gagnes de l'argent,
12:50 que t'as du succès, je m'en fous.
12:51 Ce que je veux, c'est que tu fasses ce qui te plaît.
12:52 Et je te pousserai là-dedans.
12:54 Je leur ai mis des cartes.
12:55 Je leur ai distribué un jeu de cartes depuis qu'ils ont 5 ans.
12:57 Et ils piochent une carte et je regarde ce qu'ils piochent.
13:00 Et puis ensuite, voilà.
13:01 Ce que je veux juste, c'est qu'ils finissent avec succès leurs études,
13:04 c'est-à-dire le bac.
13:05 Je pense que ce n'est pas le diplôme en lui-même qui vaut quelque chose.
13:07 C'est juste de dire, je veux que quand tu auras fini ton épreuve,
13:12 tu seras fier de l'avoir.
13:13 Parce que tu auras souffert, parce que l'école, ça te fait souffrir.
13:15 Parce que c'est une horreur.
13:16 Ils apprennent la même chose que ce que moi j'apprenais il y a 50 ans
13:19 et ce que mes parents apprenaient il y a aussi 50 ans, il y a 100 ans.
13:22 On lit les mêmes bouquins, on fait les mêmes choses, c'est pathétique.
13:25 Donc je souffre pour eux, mais je ne veux pas leur dire,
13:27 allez, on s'en fout de l'école.
13:28 - Et donc ton fils, il a eu son bac déjà ?
13:30 - Mon fils, il a eu son bac.
13:31 Il a eu son bac du premier coup, juste à 10,01.
13:37 Et je peux dire qu'au pourrata du temps de travail,
13:39 ce n'était pas celui qui travaillait le plus.
13:42 Non, ça a été une souffrance.
13:43 J'étais obligé de priver des choses,
13:45 bien sûr de retirer les téléphones, les ordinateurs.
13:48 Mais bon, je souffrais plus que lui.
13:51 Parce qu'être autoritaire, c'est difficile.
13:53 - On peut faire un petit intermède promo peut-être,
13:55 si tu as une minute pour nous parler de ton actualité.
13:58 - Mon actualité, alors l'actualité, qu'est-ce que c'est l'actualité ?
14:02 Parlons-en.
14:03 Est-ce que l'actualité, c'est aujourd'hui poster des choses
14:06 sur les réseaux sociaux pour faire marrer les gens ?
14:08 Ou sortir de la musique ?
14:09 J'ai un premier single qui s'appelle "Borderline"
14:11 où j'ai rencontré une chanteuse d'origine marocaine
14:14 mais qui habite en Italie.
14:16 Et j'ai un single qui s'appelle "Still in Love",
14:18 beaucoup plus house, beaucoup plus garage.
14:20 J'ai un remix de Fischer,
14:21 qui est un gros DJ qui explose en ce moment.
14:23 J'ai un single qui arrive avec A-Track.
14:24 Mais donc je recycle le catalogue,
14:26 je remixe mon bas catalogue
14:28 et je sors des nouveaux titres constamment.
14:30 Alors j'ai un dilemme en moi,
14:32 que je trouve en même temps pathétique,
14:33 en même temps assez drôle,
14:34 c'est que moi je suis un enfant de "When's World" par exemple, le film,
14:38 où les mecs squattent le garage de leurs parents
14:41 et rêvent de créer une émission de télé sur le rock.
14:43 Moi je suis un enfant des enfants du rock,
14:47 c'est-à-dire que je suis né avec Philippe Maneuvre,
14:49 avec Jean-Pierre Dionné,
14:51 avec Olivier Cachin,
14:53 avec Antoine Decaune,
14:54 donc ces mecs qui m'ont éveillé à la culture électro,
14:57 mais funk, surtout funk, disco, hip-hop, etc.
15:00 Donc j'ai toujours rêvé d'avoir mon émission de radio,
15:01 mon émission de télé.
15:02 Donc là aujourd'hui on peut la voir grâce aux réseaux sociaux,
15:04 c'est extraordinaire.
15:05 Donc j'ai ça, ou en même temps j'essaie de faire des trucs un peu drôles,
15:08 parce qu'il y a aussi mon côté Popeye des bronzés,
15:10 parce que quand je suis apparu sur le marché du DJ,
15:16 je n'étais pas le drogué,
15:17 je n'étais pas le techno,
15:19 je n'étais pas le mécheux,
15:21 donc on ne me fixait pas trop de...
15:22 Je n'étais pas dans un gang,
15:24 donc j'étais le minet Popeye qui fait de l'électro.
15:31 Ça me desservait plus que ça me servait à la base.
15:34 Donc aujourd'hui il y a les réseaux sociaux,
15:35 donc j'ai eu beaucoup de succès,
15:37 grâce à ça je peux faire du contenu,
15:38 et ça c'est assez génial parce que c'est ce qui crée des followers,
15:41 donc j'ai du passer.
15:42 Mais ce qui se passe aujourd'hui,
15:43 donc évidemment je sors des singles,
15:45 les gens consomment les singles sur les plateformes de streaming,
15:49 et ils le consomment en le scrollant carrément,
15:52 donc 15 secondes, 20 secondes, 30 secondes,
15:53 s'il a de la chance ils peuvent l'écouter.
15:55 Donc comment tu vas le promouvoir aujourd'hui ?
15:56 Grâce à tes réseaux sociaux,
15:57 pour faire marcher tes réseaux sociaux il faut que tu sois actif,
15:59 comment tu es actif ?
16:01 Donc tu vois...
16:02 - Mais je vois que tu postes beaucoup.
16:03 - Ah non mais je poste,
16:04 mais je n'arrive pas encore à me mettre complètement en Popeye,
16:10 ou complètement en Saint-Claire,
16:12 comme à l'époque où on faisait de la musique,
16:14 où on faisait de la musique pour faire de la musique qui intéressait les gens.
16:16 Donc aujourd'hui les gens s'intéressent plus à la façon dont je monte,
16:20 si je monte mon cul par exemple,
16:21 je ne le montre pas, mais tu vois ce que je veux dire,
16:22 c'est une expression de le faire.
16:24 - Non pas ton cul peut-être mais...
16:26 - Je suggère, je suggère habilement,
16:29 - Saint-Claire suggère son cul.
16:30 - Je suggère habilement,
16:31 mais à quel moment on fait rêver les gens ?
16:34 À ce moment-là ou quand on fait de la musique ?
16:36 - Oui oui.
16:37 - Je pense que quand je fais de la musique je ne fais plus rêver personne.
16:39 - Mais tu as fait un truc qui m'a fait beaucoup rire récemment,
16:42 je ne sais pas si c'était récent,
16:43 une vidéo sur ton Instagram où tu nettoies une moto,
16:47 et en fait ça fait une sorte de bruit de moto,
16:48 et en fait tu arrêtes le bruit de moto.
16:50 - On dirait que c'est un bruit de moto, mais en fait c'est une nana qui jouit.
16:52 Bon ça fait rire tout le monde, c'est drôle,
16:54 et c'est assez pathétique parce que je suis obligé de faire ça pour vendre de la musique.
16:57 - Juste avant que les micros tournent tout à l'heure,
16:59 on a parlé un peu de TikTok,
17:01 et tu as dit que tu mettais un petit peu du contenu sur TikTok.
17:03 - TikTok ce n'est pas ma génération, ce n'est pas ma culture,
17:07 ce n'est pas mon envie non plus.
17:08 J'ai aimé Instagram, j'ai mis du temps à l'apprécier,
17:10 mais j'aime Instagram parce qu'il y a un côté artistique,
17:12 on peut faire des photos, et j'ai toujours aimé la photo,
17:14 tu vois j'aime bien Guy Bourdin, Malik Sidibé,
17:18 tu vois évidemment Helmut Newton, tout ça, donc j'ai quelques photos,
17:20 je collectionne l'art en général,
17:23 donc je m'intéresse beaucoup aux clichés.
17:26 Donc ça m'a permis de mettre en avant je dirais un talent artistique,
17:29 qu'il faut créer sur Instagram avec des vidéos intéressantes,
17:31 mais TikTok c'est plutôt le voyeurisme,
17:34 tu vois les gens veulent rentrer dans ton intimité,
17:36 et je dirais le plus vulgaire tu es, le plus intéressant c'est pour eux.
17:40 - Alors maintenant on va prendre une direction complètement nouvelle,
17:42 avec des questions différentes.
17:45 Qu'est-ce que tu penses de ton propre visage ?
17:48 - Ah écoute il me plaît bien,
17:50 je ne passe pas devant la glace tous les jours pour me dire
17:52 "Ah tu as une nouvelle ride et tout",
17:53 mais ride c'est un peu les clubs,
17:55 alors là tu vois tu as un club, deux clubs, trois clubs,
17:57 non écoute ça va, ça va je me plais bien.
18:01 - Tu as un corps mieux que des gens qui ont 30 ans de moins que toi aussi,
18:05 d'où ça vient ?
18:07 - Je pense que tu peux, bon après on fait une culture de beauté,
18:13 ça a toujours été très important pour moi d'être différent des autres,
18:17 donc comme j'ai vu les gens fumer, boire très tôt,
18:20 mon père était alcoolique,
18:21 donc j'ai dit c'est surtout pas là qu'il faut aller parce que c'est sale, c'est laid,
18:24 et ça ne fait pas rêver,
18:25 donc j'ai pris le contre-pied de ça,
18:28 moi en club j'arrivais, j'avais des amis,
18:30 au bout d'une heure ou deux je n'avais plus personne,
18:32 tout le monde draguait ou se droguait ou je n'en sais rien,
18:35 ce qu'il faisait ou buvait de toute façon,
18:37 donc moi j'allais derrière le DJ,
18:38 c'est ça qui m'attirait et puis je notais toute la soirée ce qu'il jouait,
18:40 donc c'était ça mon truc,
18:42 puis je récupérais toutes les filles parce que les filles n'aiment pas les mecs bourrés,
18:45 donc évidemment je draguais en fin de soirée.
18:47 - Mais au niveau de ta musculature,
18:50 parce que tu es musclé comme garçon en tout cas par rapport à des dégâts galets comme moi,
18:53 je t'ai vu récemment dans une vidéo où tu montres que tu as une sorte d'élastique qui te permet de…
18:57 - Je m'entretiens au quotidien,
18:58 c'est très important pour faire le métier que je fais,
19:00 il ne faut pas se dire je me regarde dans la glace ou sur la plage pour me mettre en maillot de bain etc.,
19:04 c'est que je veux être, je veux mourir en bonne santé,
19:08 je veux essayer de voir jusqu'où je peux aller
19:11 pour que l'ensemble soit à peu près correct et me tienne debout
19:15 et que je sois suffisamment en forme pour être devant un public et jouer dans des clubs.
19:20 Mais l'élastique oui, parce que les gens s'imaginent qu'il faut aller à la muscu tous les jours,
19:25 alors c'est des privations, il ne faut pas boire,
19:28 je pense que l'alcool et la nourriture bien sûr c'est les premiers poisons,
19:31 on ne parle pas seulement de la drogue et de l'alcool en général,
19:33 mais il faut bien manger et puis s'occuper de soi.
19:37 - Tu en as parlé à l'instant mais c'était une de mes questions,
19:40 tu ne bois pas du tout ou tu ne bois pas… - Du tout, du tout.
19:44 - Et donc tu as quand même dû te retrouver 50 000 fois dans ta vie
19:48 puisque tu es quand même une personne de la nuit devant des gens bourrés
19:52 en n'étant pas bourré, ce qui est une des choses les plus…
19:53 - Alors il y a des gens qui boivent de l'alcool sans être bourré,
19:55 il y a des gens qui apprécient le vin, etc.
19:57 J'ai goûté plusieurs fois bien sûr pour essayer,
19:59 pour justement me remettre dans une vie sociale.
20:02 Moi, mon meilleur ami, un de mes meilleurs amis,
20:06 lui fait collection de vins si tu veux, donc il m'invite à dîner avec des onologues,
20:10 tu vois avec des gens spécialisés là-dessus et il parle tout le dîner de ça.
20:13 Donc ils m'ont fait goûter un vin de 1945, ils ont ouvert.
20:17 Alors curieusement, c'était assez doux parce que l'alcool disparaît
20:21 et pour laisser place au sucre, c'est ce qu'ils m'ont dit,
20:23 je ne sais même pas, le mec il s'y connaît aussi en vin, tu vois,
20:26 alors qu'il n'en achète pas.
20:27 Mais bon, je m'intéresse à ça, je ne vais pas non plus me rester ermite toute ma vie,
20:32 donc je m'intéresse parce que les gens qui ont de la culture, ça m'intéresse.
20:36 Donc évidemment, j'écoute ce qu'ils disent.
20:38 - Mais tu n'as pas des fois, surtout dans le passé peut-être,
20:41 où tu étais un peu moins célèbre en tout cas, des gens qui viennent te voir en soirée ?
20:47 - C'était comme ça.
20:48 Donc l'odeur de l'alcool, si tu viens me parler avec l'odeur du champagne dans la bouche,
20:53 je vais te dire, il faut que tu t'en ailles tout de suite, tu vois.
20:56 Tout de suite, vas-y, fais-moi plaisir, va-t'en.
20:58 Et il n'y en a plus beaucoup des gens qui ne boivent plus, qui ne boivent pas.
21:02 - Tu te bats des fois avec des gens ? - Jamais.
21:04 - Et est-ce que tu t'es battu des gens ? - Très rarement, très rarement.
21:07 C'est sale.
21:08 Si tu te bats, tu perds.
21:10 C'est là que tu as perdu le contrôle, c'est là que tu n'as plus rien à dire.
21:14 - Donc pas de... - Non, non, non.
21:16 Non, puis je n'ai pas envie, je n'ai pas la culture,
21:18 je n'ai pas le talent pour me battre, je n'ai pas l'envie, tout ça,
21:21 ce n'est pas intéressant.
21:22 - Est-ce que tu fais des rêves où tu veux te battre ? - Bien sûr.
21:25 - Et t'as les bras en mouflet ? - Bien sûr. Tu fais les mêmes ?
21:27 - Mais oui. - Ah non, mais évidemment.
21:28 Non, mais c'est horrible.
21:29 Non, mais je fais des gens, je tue des gens et je n'arrive pas à les tuer.
21:32 Je les poursuis comme ça, je ne les poursuis pas.
21:35 C'est terrible.
21:37 - Il y a vraiment deux types de gens, parce qu'il y a des gens qui disent,
21:39 "Ouais, moi, je fais des rêves et je pète la gueule aux gens,
21:41 ils saignent de partout et moi, je n'ai pas comme toi."
21:43 - Non, non, mais on peut faire des trucs un peu tordus aussi.
21:46 Ouais, je fais la moe avec des filles sublimes que je ne connais pas
21:49 et je ne jouis pas.
21:50 Je n'arrive pas à jouir.
21:52 Au moment où il faut jouir, je me réveille.
21:53 Je dis, "Putain, merde, même ça, même ça m'abandonne."
21:57 - Alors que dans la vraie vie... - Ah bah là, je jouis.
21:59 - Pas de problème, beaucoup de jouissance.
22:02 - Il nous reste quand même ça.
22:03 - Oui. - On va déconner.
22:05 - Alors, c'est peut-être une obsession personnelle,
22:07 mais tu es aussi une des personnes les plus imberbes au nord de la Loire.
22:10 - Ah, t'es branché. D'accord, ok, on va y aller.
22:12 Parce que toi, tu as beaucoup de poils.
22:14 Après, il y a des femmes qui aiment les poils.
22:16 - Mais c'est ce que je disais.
22:16 J'étais avec Panaio Tispasco l'autre jour, qui est un humoriste,
22:20 et lui, il m'a dit genre, "Waouh, t'es très poilu quand même."
22:23 Je lui dis, "Ouais, mais c'est intéressant parce que je pense
22:25 qu'il y a 5 % des femmes qui aiment bien,
22:26 mais celles qui aiment bien, elles aiment beaucoup."
22:28 - 5 % des femmes qui aiment les poils ?
22:29 - Peut-être un peu plus. - Je ne pense pas, moi.
22:30 Je pense qu'il y a beaucoup plus.
22:31 Non, mais contrairement, je pense que les femmes,
22:33 alors évidemment, on parle entre hommes,
22:34 mais je pense que les femmes n'aiment pas les mecs musclés, machin,
22:37 elles aiment bien les mecs un petit peu, tu vois, normaux.
22:41 Ouais, non, je pense que c'est un...
22:43 - Est-ce que ton imberbeté, elle est entièrement génétique
22:46 ou il y a des outils ?
22:47 - Ouais, j'ai eu de la barbe à 40 ans, c'est pour te dire.
22:50 - Ah ouais ? - Ouais.
22:51 C'est pour ça que tu dis que mon enfance a été compliquée.
22:53 Parce que quand je vois des photos de moi quand j'avais 16-17 ans,
22:55 c'est impossible.
22:57 - Putain, tu reviens de loin, quoi.
22:58 - Je reviens de très, très loin.
23:00 Mais en même temps, là, ça commence.
23:03 Ah, ça va être un carnage.
23:04 - Ben c'est... Franchement, tu t'en sors rien.
23:06 - Non, non, mais bon, je suis divorcé, tout ça, bien sûr.
23:08 Évidemment, bon, malheureusement, malheureusement,
23:10 j'ai perdu une femme extraordinaire, mais c'est comme ça.
23:12 - Ça ne fait pas longtemps que tu es divorcé, d'ailleurs ?
23:14 - Ça fait quatre ans. - Quatre ans.
23:15 Et pas de remariage ?
23:17 - Non, non, non, surtout pas.
23:19 Non, surtout pas, surtout pas.
23:20 - Alors, on a parlé un tout petit peu, tu joues ultra bien au tennis.
23:24 - Je joue modestement, je suis un bon touriste.
23:26 - Tu es un bon touriste.
23:26 Il y a quelques années, tu as dit à Tennis Magazine,
23:28 je crois, en tout cas, une publication de tennis,
23:30 que tu voulais devenir 15-1.
23:32 - Ah, je suis sûr, elle m'aurait essayé 15-1.
23:33 - Tu n'es pas 15-1. - Non, je ne suis pas 15-1.
23:35 Alors là, aujourd'hui, je te dirais, je suis 30,
23:37 parce que j'ai fait un tournoi dans ma vie, il y a deux ans,
23:41 et j'ai passé sept tours, donc j'ai perdu à 15-3.
23:44 Ça m'a permis d'être 30, mais j'ai perdu le bras aussi,
23:46 parce que, évidemment, comme je joue de temps en temps,
23:48 mais là, sept matchs d'affilé, donc j'ai eu deux tendinites,
23:51 je me suis fait opérer, c'était l'horreur.
23:52 Donc tu vois, je suis vraiment un tennisman de bas niveau.
23:55 Je suis assez médian.
23:56 Mon physique, il est là, peut-être que je suis musclé,
23:58 mais alors, c'est d'une faiblesse.
24:00 - Tu t'intéresses beaucoup à la mode aussi.
24:02 - Oui, un peu, un peu.
24:03 - Est-ce que la mode, c'est superficiel ou c'est profond ?
24:07 - Non, non, c'est profond.
24:08 Il y a la mode, la musique, ça va ensemble, bien sûr.
24:10 Mais j'aime autant le vintage, si tu veux, que Hedi Slimane, tu vois.
24:14 - Oui.
24:15 - Toi, en revanche, de ce que j'ai vu des images,
24:18 tu as toujours eu les cheveux longs.
24:19 - Oui.
24:20 - Comment tu as décidé d'avoir les cheveux longs et de les garder ?
24:22 - Quand j'étais à l'armée, je les ai coupés, ça n'allait pas du tout.
24:26 J'ai 100 cents, moi.
24:27 Je me coupe mes cheveux, je n'existe plus.
24:28 - Mais parce que c'est un peu...
24:30 J'ai vu que la mode des cheveux longs a un peu monté, baissé, monté, baissé.
24:33 - Oui, mais tu sais, comme ça va, ça vient.
24:35 En un moment, je suis hors de la mode, je suis dans la mode, tout ça.
24:37 Finalement, je suis toujours là.
24:39 - Je me disais aussi en préparant cette interview
24:42 que ce n'est pas facile dans la vie d'être moche.
24:45 Les moches, ils ont généralement des moins bons travails, moins d'argent.
24:50 - Ça ne veut rien dire.
24:51 On est beau et moche pour quelqu'un ?
24:53 - Ça veut dire, en fait, dans le monde occidental,
24:55 ça veut quand même dire qu'il y a une petite échelle qui se fait.
24:57 J'ai l'impression qu'il y a un monde dans lequel c'est encore plus difficile
25:00 de ne pas être tout à fait dans les normes.
25:02 Les gens qui rentrent dans les boîtes de nuit à Ibiza
25:04 ou dans les soirées un petit peu cool,
25:07 c'est plus dur quand tu ne corresponds pas à ces canons.
25:10 Le côté VIP de Régine, de Jean Roc, les VIP-rooms, etc.
25:17 Le côté palace, bain-douche, c'est un peu disparu, c'est maintenant.
25:19 À Paris, il reste encore des clubs comme l'Arc.
25:22 C'est un peu has-been, tout ça.
25:24 Là, la culture techno revient très forte, je pense.
25:27 - On est plus inclusif avec les moches qu'on était.
25:29 - Mais encore une fois, moche, ça ne veut rien dire.
25:33 S'il n'y a pas des traits parfaits, mais que tu as un look d'enfer.
25:35 Et puis les moches, quand tu regardes les défilés de Jean-Paul Gaultier,
25:40 il n'a jamais pris des beaux, il a pris des créatures.
25:42 Moi, j'aime les créatures.
25:43 - Mais quand tu disais tout à l'heure que dans tes rêves,
25:45 tu faisais l'amour avec des filles sublimes...
25:47 - Oh bon, alors moi, les filles sublimes, c'est sublime pour moi,
25:51 mais j'aime les plémettes, par exemple.
25:53 Je suis un fan du Geffner depuis...
25:55 Alors j'aime les plémettes.
25:58 Mais je ne drague pas de plémettes.
26:00 J'aime les filles, j'aime les brunes,
26:02 le petit oiseau qui est dans un coin qu'on ne remarque pas.
26:04 Celles qu'on remarque, moi, je ne m'intéresse pas.
26:06 - J'ai l'impression que tu es une personne hyper mentalement équilibrée.
26:11 - Je suis très heureux.
26:12 - Que tu es en fait...
26:14 Tu ne prendras jamais de prozac de ta vie.
26:17 - Non.
26:17 Alors après mon divorce, j'avoue, j'ai été voir un mec
26:20 parce que j'avais du mal à dormir quand même.
26:22 Pendant un mois et demi, ça a été dur.
26:24 C'est 25 ans de mariage quand même, tu te dis "ouais merde".
26:26 Il y a une vie après ça.
26:28 Et puis j'ai essayé le sommifère,
26:32 ça ne m'a pas réussi du tout.
26:33 Donc finalement, je me suis dit "bon, on va la faire à l'ancienne,
26:34 tu vas souffrir".
26:36 - Mais ça, être mentalement équilibré,
26:38 ça ne veut pas dire que tu souffres jamais.
26:40 Ça veut dire que tu souffres quand il y a des raisons de souffrir.
26:42 - Oui, non, mais si je souffre énormément.
26:44 Bien sûr, évidemment qu'on souffre intérieurement.
26:47 Un artiste, il souffre.
26:48 Tu ne serais pas artiste si tu ne souffres pas.
26:50 Je pense que même le talent naît dans la souffrance.
26:53 - Et alors, c'est quoi ces souffrances-là que tu as connu ?
26:55 - Sûrement la famille, la rupture familiale, l'explosion familiale,
26:59 le manque de père, le manque de repères, le manque de plein de choses.
27:02 Peut-être aussi le trop d'amour de la mère.
27:04 On souffre toujours de quelque chose.
27:06 Moi, je suis né dans le Marais.
27:07 Bon, forcément, je ne suis pas né.
27:08 Mais le Marais, il y a 50 ans, c'était un quartier que personne ne voulait.
27:11 C'était un quartier de bureau avec le Forum des Halles.
27:14 Beaubourg n'était pas encore là.
27:15 Ce n'était pas un quartier gay, ni culturel comme c'est aujourd'hui, ni fashion.
27:19 Donc, mais bon, je n'ai pas souffert du quartier,
27:21 mais on souffre toujours de quelque chose.
27:23 Et finalement, le fait d'être artiste, ça te désinhibe de quelque chose.
27:28 Tu vois, comme je te dis, j'étais faible, j'intériorisais tout,
27:30 je n'avais pas beaucoup d'amis et tout ça.
27:31 Finalement, la musique, ça m'a permis de m'exprimer.
27:34 Mais alors, une question très simple qui vous paraît neuneu,
27:36 mais genre, tu as parlé de ton divorce.
27:38 Il y a des choses quand même qui te rendent triste quelquefois,
27:40 genre au quotidien.
27:42 Ou pas ?
27:43 Ouais, ouais, je trouve Paris sale.
27:47 Les gens dorment dans la rue, tu vois, les gens dorment dans des tentes.
27:49 Quand je vais souvent à l'aéroport, je me dis quand même,
27:52 à la périphérie de Paris, il y a des gens qui ont des villages de tentes.
27:55 Les gens à notre, alors je ne fais pas, je dis oui,
27:57 alors on devrait tous être égaux.
28:00 Allez-y, donnez.
28:00 Ce n'est pas ça, c'est juste occupez-vous des gens.
28:02 Donc, ouais, ça me rend triste.
28:03 Ils ne voulaient pas donner des maisons à ceux qu'on n'a pas.
28:06 Ouais, bien sûr.
28:07 D'avoir quitté mes enfants, si ça m'a rendu triste.
28:09 Voir lâcher ses enfants.
28:11 Ils disent, ça y est, ils ne t'appartiennent pas.
28:13 Merde, ils ne m'appartiennent pas.
28:14 On ne fait plus de câlins et tout.
28:15 Merde, il n'y a plus de bisous.
28:17 Mais ils ne sont plus à la maison, ils ne vivent plus avec toi.
28:18 Non, non, ils ne vivent plus avec moi.
28:20 Ça, j'avoue, je ne le connais pas.
28:21 C'est dur, ça.
28:22 Mais il n'est pas loin de chez moi.
28:23 La dernière séquence de Smalltalk,
28:28 c'est une séquence que j'appelle le Brosse facile.
28:30 C'est le plus.
28:30 Donc, c'est les trucs le plus, tu vois.
28:32 Et donc, c'est des questions assez rapides
28:34 auxquelles tu peux répondre comme tu veux.
28:35 Quelle a été ta plus grande douleur physique ?
28:38 Est-ce que tu t'es brisé une jambe un jour ?
28:40 Est-ce que tu as eu des calculs rénaux ?
28:42 Est-ce que tu as eu un truc ? Non ?
28:43 Non, je n'ai jamais été malade.
28:45 Très honnêtement, j'ai juste une tendinite au bras
28:47 qui est là depuis cinq ans, qui est très dure.
28:49 Mais ce n'est pas...
28:50 C'est une souffrance au quotidien parce que la douleur est là.
28:52 Ton médicament préféré, qu'est-ce que c'est ?
28:54 Évidemment, comment ?
28:55 Le médicament que tu aimes le plus.
28:56 Le rire de mes enfants.
28:58 Et ça, ça marche.
28:59 Ah ouais, ouais.
28:59 C'est le son, c'est la musique la plus belle au monde.
29:02 Des rires d'enfants.
29:03 De petits enfants.
29:04 Des enfants grands aussi, mais voilà.
29:05 Plein de rires d'enfants autour de moi.
29:08 La chose la plus chère,
29:09 l'objet le plus cher que tu aies acheté ?
29:11 C'est difficile à dire, ça.
29:12 Tu en as acheté beaucoup des chers.
29:13 J'en ai acheté beaucoup des très chers.
29:15 Je me suis acheté un tableau de Jean-Michel Basquiat,
29:18 il y a dix ans,
29:19 que j'ai revendu, mais j'avais acheté très très cher.
29:21 On ne peut pas dire le montant, c'est la descente.
29:23 Ben non.
29:24 La chose la plus illégale que tu aies faite de ta vie ?
29:28 Il faut la chercher, celle-là.
29:31 Je suis peut-être passé au feu rouge il n'y a pas longtemps.
29:33 Mais honnêtement...
29:34 Non, mais j'adorais être pied de doherty.
29:36 J'adorais être un chanteur de rock.
29:39 J'ai regardé hier soir la télé, l'histoire des Rolling Stones en France,
29:42 où ils se sont installés dans une villa à Saint-Jean-Cap-Ferrat,
29:45 où ils se sont démontés pendant un an entre l'héroïne et tout ça.
29:49 Mes idoles, elles étaient sous amphétamines.
29:52 James Brown, toute la culture black, la black-spotation,
29:57 ils étaient tous piqués.
29:59 Alors je me dis, pour avoir du talent, c'est peut-être ça.
30:01 Pour avoir une illumination...
30:03 Et tu n'as même pas essayé ?
30:05 Jamais. Rien.
30:07 C'est fou, force de caractère.
30:09 Non, parce que moi j'ai le temps, l'argent,
30:11 j'ai tout pour le faire, pour me démonter la gueule.
30:13 Mais je vais mourir.
30:15 Comme généralement.
30:17 Non, parce que regarde Mick Jagger, il est plus en forme que jamais.
30:19 Et vu l'histoire, ils sont ennemis, ils sont sommis tout ça.
30:21 Ce n'est pas 100%, mais ils sont que c'est assez dangereux pour la santé en fait.
30:24 Voilà, c'est ce que j'ai compris grosso modo.
30:27 La chose de ta vie dont tu as le plus honte ?
30:31 Tu n'es pas obligé de répondre.
30:31 La chose de ma vie dont j'ai le plus honte ?
30:33 Un truc que tu as fait et que tu préférais ne pas avoir fait.
30:36 J'ai été infidèle.
30:38 J'ai été extrêmement infidèle.
30:40 Extrêmement, extrêmement, extrêmement infidèle.
30:42 Mais bon, je t'ai dit, petit j'étais faible,
30:43 donc il a fallu que je me venge.
30:45 Compensation.
30:45 Non, je n'étais pas assez…
30:47 C'est quelque chose que tu fais quand tu manques de confiance en toi.
30:51 C'est quelque chose quand tu fais que tu ne comprends pas…
30:54 Tu ne comprends pas qu'en fait,
30:56 ce que tu dégages est beaucoup plus important que ce que tu prouves à tes potes,
31:00 ou ce que tu veux fédérer comme image dans ton entourage.
31:04 Quand on est jeune, on dit « putain, elle, tu l'as niqué !
31:06 Oh putain, t'es vraiment un boss ! Et elle aussi ! Et elle aussi ! »
31:09 Et tu prends confiance comme ça.
31:11 C'est ça, t'es à côté.
31:13 T'es à côté complet.
31:14 La personne décédée avec laquelle tu aurais le plus envie de faire l'amour ?
31:16 Prince.
31:17 Ah non, pardon !
31:19 Prince, allez !
31:19 Ok, c'est bon, c'est l'empoite, c'est Prince.
31:21 Ah non, Prince.
31:22 Oui, Prince aussi.
31:23 Je te prouverais à tout.
31:24 Prince, mon idole à tout jamais.
31:26 Avec faire l'amour avec une femme, tu veux dire ?
31:29 Ou avec un homme ?
31:30 Écoute, voilà, on va dire ça, tu vois.
31:31 Si je devais avoir ma première expérience homosexuelle,
31:34 ce serait avec Prince.
31:36 Juste pour montrer comment il fait, parce qu'il passait des…
31:38 pas l'amour, mais…
31:40 passait des journées en studio avec lui,
31:43 qui m'explique sa vie, sa carrière, machin.
31:44 Et puis s'il fallait y passer, ben écoute, j'y serais passé.
31:47 Je comprends.
31:48 Je pense que moi aussi, du coup c'est trop tard,
31:50 donc t'auras pas probablement d'expérience homosexuelle.
31:52 Non, je ne ferme pas la porte, on ne sait jamais.
31:55 On ne sait jamais une expérience.
31:57 Malheureusement, voilà, je suis 2000% hétéro.
32:00 Personne n'est parfait en même temps.
32:02 Tout à fait.
32:03 On a bien small-talké, je crois.
32:05 Ouais, je crois que j'aime bien, parce que c'est rare.
32:07 De small-talker ?
32:08 Je crois que c'est ma deuxième interview où on parle comme ça,
32:12 dans ma vie d'artiste.
32:13 Ben cool, ça fait plaisir.
32:15 Si, j'ai un petit cadeau pour toi,
32:16 c'est le même que je donne à tout le monde,
32:18 c'est un petit cadeau sympa, regarde, c'est ça, c'est un banco.
32:21 Ah, c'est un banco.
32:22 Tu as la possibilité de gagner 5000 euros.
32:24 5000 euros ?
32:25 5000 euros, ce n'est pas plus malheureusement.
32:26 Si je gagne, et je dis, regarde, je ne gratte pas encore,
32:29 si je gagne, je les donne à une association de ton choix.
32:32 Ok, très bien, ok, très bien.
32:34 Tu peux gratter avec ma…
32:35 Avec ta carte bleue ?
32:36 Non, c'est mon diplôme de plongée, du paddy.
32:40 Ok, d'accord, alors gratter ici.
32:41 Voilà.
32:42 Bon, 0, ça commence bien.
32:46 Et donc 0, c'est 0 ou j'ai un autre choix là ?
32:48 Tu as le autre choix, le deuxième.
32:49 J'ai une autre chance, pardon.
32:51 1 euro.
32:53 1 euro.
32:54 Donc j'ai gagné 1 euro.
32:55 Tu as gagné 1 euro.
32:56 Tu vois, malheureux jeu.
32:57 Alors, à qui est-ce qu'on va le donner maintenant ?
32:59 1 euro, là, ce ne serait pas bien,
33:01 mais je veux dire, si il y a quelqu'un, je ne sais pas, dans la rue,
33:04 peut-être qu'on pourrait lui faire plaisir, 1 euro,
33:05 ça ne paraît pas beaucoup non plus,
33:07 mais tu le donneras avec plaisir.
33:09 Faisons ça.
33:09 Alors, je donne ça à quelqu'un que je croise dans la rue.
33:11 Exactement.
33:12 Et je lui dis que ça vient de toi.
33:13 Eh bien, dis-lui.
33:14 Ok, très bien.
33:15 C'est la fin de Smalltalk.
33:17 Si vous avez bien aimé ce podcast,
33:18 vous pouvez faire un truc assez sympa,
33:19 vous pouvez aller sur la page Wikipédia de Bob Sinclar
33:23 et vous pouvez mettre les informations que Bob a dites.
33:27 Voilà, bois colombe, c'est fini.
33:28 Et il y a d'autres choses que peut-être tu as dites pour la première fois.
33:31 Et bien la source…
33:31 J'ai fait ma mea culpa sur plein de choses.
33:33 Exactement, la source, ce sera ce podcast.
33:35 Merci beaucoup.
33:36 Merci David.
33:36 Un plaisir de te rencontrer.
33:37 C'était un plaisir.
33:38 Bon, ben cet épisode, il est fini.
33:40 Il va y avoir plein d'autres épisodes.
33:42 Et si vous voulez être sûr d'en manquer aucun,
33:45 eh bien cliquez sur le bouton qui permet de vous abonner à Smalltalk.
33:49 Après, je sais que s'abonner, c'est un choix personnel.
33:51 Donc, je ne vais pas vous forcer.
33:52 Mais si j'étais vous, je le ferais.
33:54 C'est tout ce que je dis.
33:55 À dans deux semaines.
33:56 Parce que c'est tous les 15 jours.
33:58 Ok ?
33:59 *Bruit de pet*
34:01 *Musique*
Recommandations
La surtaxe sur les grandes entreprises ne "sera appliquée que pour un an", annonce Éric Lombard
BFMTV
Nouvel échec pour l'entreprise d'Elon Musk SpaceX qui perd le second étage de sa fusée Starship
BFMTV