En 2000. La Sierra Leone est déchirée depuis près de dix ans par la guerre civile, mettant aux prises des groupes de rebelles qui se disputent les gisements de diamants. Le 25 août, onze soldats britanniques, en poste sur place pour rétablir la paix, sont kidnappés par les «West Side Boys», une bande armée qui sème la terreur dans le pays. La réponse britannique ne se fait pas attendre. Un commando d'élite, composé d'agents des forces spéciales SAS et de parachutistes, est envoyé en pleine jungle pour libérer les otages.
Category
📺
TVTranscription
00:00 Le film se déroule dans un pays de l'Ouest, en Syrie.
00:06 Une patrouille britannique en Sierra Leone prend mauvaise tournure.
00:13 12 soldats sont kidnappés par des rebelles sous l'emprise de la drogue.
00:19 Ils doivent tenter désormais de survivre, jusqu'à ce que les forces spéciales lancent une des plus dangereuses opérations de sauvetage des temps modernes.
00:29 Le pire des scénarios, ce serait qu'ils tuent les otages et abattent un des hélicoptères.
00:33 Chance, habileté, courage. Les forces d'intervention vont avoir besoin des trois.
00:39 Leur aide peut apporter une nouvelle donne dans un pays africain, comme il peut se solder par une version britannique, de la chute du Faucon Noir.
00:47 *Musique*
01:03 Afrique de l'Ouest, Sierra Leone.
01:16 Des soldats d'élite britannique plongent au cœur de l'action à 5000 kilomètres de chez eux.
01:20 Puis, le désastre.
01:23 On a entendu une énorme explosion et ensuite des hurlements.
01:27 Il faut coûte que coûte qu'ils maîtrisent la situation, parce que si leur mission de sauvetage échoue, ils se feront massacrer dans cette forêt profonde.
01:45 Grâce à son sol fertile et à ses importantes ressources minières, la Sierra Leone pourrait être un petit coin de paradis tropical.
01:51 Mais c'est en fait le pays le plus pauvre du monde.
01:58 Et aussi le plus dangereux.
02:01 En 2000, l'espérance de vie d'un homme ne dépasse pas 36 ans.
02:06 La terrible guerre civile qui oppose les forces gouvernementales et les milices rebelles depuis 9 ans a fait 75 000 morts.
02:14 [Musique]
02:29 25 août.
02:30 Une patrouille de 11 membres des Royal Irish Rangers retourne à la base près de la capitale, Freetown.
02:36 Le commandant Alan Marshall est à sa tête.
02:44 Ça va les gars ?
02:45 Si Marshall et ses hommes sont là, c'est parce que la Sierra Leone est une ancienne colonie britannique et que l'Angleterre est résolue à empêcher le pays de sombrer dans le chaos.
02:56 Il y a 4 mois, lorsque les rebelles ont failli s'emparer de Freetown, les casques bleus étaient dépassés par les événements.
03:05 L'Angleterre a donc envoyé un corps expéditionnaire pour défendre la ville.
03:13 Ainsi que 200 hommes des Royal Irish Rangers chargés de former les soldats de l'armée régulière et de les aider à venir à bout des rebelles.
03:21 Le lieutenant Musa Bangura est un élément indispensable pour parfaire la formation.
03:29 C'est l'officier de liaison de la patrouille.
03:33 Il est apprécié et respecté des Rangers qui ne pourraient pas opérer ici sans son concours.
03:41 Je leur servais de guide et d'interprète.
03:43 Les soldats britanniques savaient en fait très peu de choses à ce moment-là sur les gens de ce pays, les coutumes et les courants politiques.
03:53 Musa a mis en garde les Rangers contre la sauvage brutalité des rebelles et notamment leur terrible arme de persuasion, l'amputation.
04:06 Ils pensaient qu'en mutilant les civils, les civils les craindraient et que s'ils les craignaient, ils seraient obligés de les soutenir.
04:13 Les victimes se comptent par milliers dans le pays.
04:24 Les rebelles n'ont pas de programme politique défini.
04:34 Leur unique but, c'est le contrôle des mines de diamants dont la production annuelle représente plus de 100 millions de dollars américains.
04:40 Mais dans les mains des rebelles, ces diamants deviennent des diamants sales, ternis par la souffrance des hommes.
04:50 Et ce n'est pas tout.
04:53 Beaucoup de rebelles échangent ces pierres précieuses contre des armes avec Al-Qaïda et les agents d'Oussama Ben Laden les revendent ensuite pour financer le terrorisme international.
05:04 [Bruit de tir]
05:07 La patrouille traverse le secteur d'Okra Hills, à l'ouest du pays.
05:21 A cet endroit, la forêt dense est contrôlée par un célèbre groupe rebelle, dont le quartier général est situé à moins de 6 kilomètres de là.
05:32 Les West Side Boys, comme ils se désignent eux-mêmes, forment un solide gang de 300 personnes, parmi lesquelles on trouve aussi bien d'anciens criminels que des femmes et des jeunes enrôlés de force.
05:44 Ils aiment écouter du rap, s'affichant en tenue excentrique, certains portent même des perruques et partagent un appétit insatiable pour l'alcool et la drogue.
05:56 Comme le rappelle Turkish, combattant de 23 ans, les réjouissances commencent généralement dans l'après-midi.
06:02 "Boire de l'alcool me donnait plus de courage pour faire tout ce que les chefs me demandaient de faire."
06:21 "Certains hommes fumaient de l'héroïne, mais moi je ne fumais que de la marijuana."
06:29 A la tête des West Side Boys, Fodé Kalé, 24 ans.
06:41 Tandis que les autres font la fête, il médite en silence, incapable d'oublier que comme beaucoup de ses compères ici, c'est un renegat.
06:51 Il a participé au coup d'état de 1997, mais dès l'année suivante, la junte a été renversée et le gouvernement a repris le pouvoir.
06:58 Les insurgés ont trouvé refuge dans la jungle pour former les West Side Boys.
07:02 Aujourd'hui, ils sont politiquement marginalisés et physiquement encerclés par les forces gouvernementales et les Nations Unies.
07:08 S'ils sortent de leur territoire, ils risquent d'être poursuivis pour trahison et crime de guerre.
07:16 "On craignait alors qu'en rendant nos armes, on nous arrête et on nous jette en prison."
07:20 C'est une situation inextricable, mais Kalé est prêt à tout pour trouver une issue.
07:26 13h45. La patrouille s'arrête à un poste de contrôle de la mission des Nations Unies.
07:37 "Que savez-vous des villages plus loin là-bas ?"
07:44 Les soldats lui parlent de quelques villages sur le territoire des West Side Boys.
07:48 Le bricourt que certains rebelles seraient décidés à se rendre.
07:52 Marshall, qui a pour ordre de glaner des informations sur les forces hostiles dans la région, décide d'aller enquêter sur place.
08:00 Ce brusque changement de plan inquiète quelques peu Moussa.
08:12 "Plus on avançait, et plus je sentais la tension monter en moi."
08:15 La forêt est de plus en plus touffue.
08:27 "Je lui ai dit, ce coin est infesté de West Side Boys, et s'ils nous voient roder par là, ça ne va pas leur plaire."
08:39 Mais si Moussa s'inquiète autant, c'est aussi parce qu'il sait que nombre de rebelles sont d'anciens camarades de régiment.
08:45 Maintenant qu'ils sont passés dans l'autre camp, ils le haïssent.
08:49 Comme ils haïssent tous ceux qui servent dans l'armée de la Sierra Leone.
08:52 "Ils voulaient qu'on se rallie tous à eux, et comme on ne l'a pas fait, ils ont considéré qu'on était des traîtres."
09:06 Les West Side Boys postés en observation suivent du regard la patrouille britannique qui pénètre dans leur bastion.
09:11 Aussitôt, ils envoient deux Dailer stopper le convoi.
09:16 L'instant d'après, ils sont des dizaines à surgir de l'ombre.
09:27 "Ils nous ont tout de suite hurlé, si vous tirez, on vous descend tous."
09:34 Les rebelles s'emparent de Marshall.
09:38 Le chef de la bande s'avance vers lui.
09:47 La patrouille s'est enfoncée dans le territoire des West Side Boys.
09:58 Personne ici n'a l'intention de se rendre.
10:02 Tout peut arriver.
10:04 Des rebelles sous l'emprise de la drogue ont pris au piège une patrouille britannique au cœur de la jungle de la Sierra Leone.
10:18 L'officier des liaisons Moose à Bangoura assiste au cauchemar sous la menace d'un fusil.
10:25 "J'ai tout de suite eu le sentiment que je ne pourrais jamais me sortir de cette situation, qu'ils allaient me tuer d'une seconde à l'autre."
10:32 Moose avoue bien que les rebelles les surpassent en nombre et qu'ils sont armés de fusils d'assaut AK-47 et de grenades autopropulsées.
10:42 Le commandant Marshall n'a guère le choix. Il doit se montrer diplomate.
10:49 "C'est bon les gars, baissez vos armes."
10:54 Les rebelles ne sont nullement impressionnés.
10:56 "Ceci est une patrouille britannique, une patrouille de routine."
10:59 Ils confisquent les armes et les objets de valeur des Rangers des deux premiers véhicules.
11:14 Puis ils s'approchent du troisième.
11:18 Et là il y a un échange glacial de regards.
11:23 Moosa et l'homme qui lui fait face se connaissent.
11:26 Ils servaient dans le même camp avant la mutinerie.
11:29 "Nous nous connaissions personnellement."
11:31 Le combattant des West Side Boys en veut à Moosa d'être resté loyal à l'armée.
11:37 C'est l'heure de la revanche.
11:40 "J'ai pensé qu'il allait prendre un couteau, me trancher la tête ou me poignarder."
11:51 Les autres membres de la patrouille craignent d'avoir bientôt à subir le même traitement, voire pire.
11:55 Lorsque Moosa reprend conscience, les West Side Boys avancent toujours plus profondément dans la jungle avec leurs otages.
12:19 Un peu plus tard, ils arrivent dans le bastion des rebelles, le petit village de Kuberi Bana.
12:24 Pour leur chef faux-décalé, les choses sont claires.
12:30 Ces douze hommes sont des étrangers ennemis.
12:33 "Je n'avais pas donné l'ordre de les arrêter, mais mes hommes les ont arrêtés et me les ont amenés.
12:39 Ils n'avaient rien à faire dans la jungle.
12:42 Ils étaient en train de se faire enranger.
12:46 Ils n'avaient rien à faire dans la jungle. Nous les avons donc considérés comme des espions."
12:50 Il sait que les soldats britanniques représentent une inestimable monnaie d'échange.
12:58 En tant qu'otages, ils donnent plus de crédibilité aux West Side Boys et vont peut-être leur permettre de sortir de la jungle.
13:12 A 50 kilomètres de là, à Freetown, les officiers supérieurs des Royal Irish Rangers sont en train de bavarder autour d'un verre quand un message urgent leur parvient.
13:20 Douze hommes sont portés manquants.
13:27 Le lieutenant-colonel Simon Fordman, à la tête du régiment en Sierra Leone, a un mauvais pressentiment.
13:40 "Nous avons supposé qu'ils avaient eu un accident, ou bien dans le pire des cas, qu'ils s'étaient liés aux West Side Boys, ou qu'ils s'étaient fait prendre par eux."
13:49 Les chefs militaires mettent aussitôt en place un vaste plan de recherche.
13:54 Mais de son côté, Moosa craint que son heure soit déjà venue.
13:59 "J'ai dit au commandant Alan Marshall, on est vraiment dans une sale situation.
14:07 Ces types peuvent décider de me tuer à tout moment.
14:10 Je ne compte pas pour eux, je ne leur servirai pas de monnaie d'échange.
14:14 C'en est peut-être fini de moi."
14:17 Quelques minutes plus tard, les rebelles l'emmènent de force.
14:25 "Coucou."
14:26 De nouveau, il est roué de coups, mais cette fois par des jeunes.
14:49 "La douleur était de plus en plus forte, de plus en plus insupportable, parce qu'il me frappait partout, sur les yeux, sur la tête."
14:55 Puis on le jette dans une vieille fosse sceptique.
15:00 Dans ce trou de 2 mètres sur 5, la puanteur est insupportable.
15:15 Et il n'y a rien à boire.
15:18 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:20 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:22 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:24 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:26 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:28 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:30 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:32 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:34 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:36 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:38 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:40 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:42 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:44 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:47 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:48 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:50 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:52 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:54 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:56 "Je vais me faire un petit déjeuner."
15:58 "Je vais me faire un petit déjeuner."
16:00 "Je vais me faire un petit déjeuner."
16:02 "Je vais me faire un petit déjeuner."
16:04 "Je vais me faire un petit déjeuner."
16:06 "Je vais me faire un petit déjeuner."
16:08 "Je vais me faire un petit déjeuner."
16:10 "Je vais me faire un petit déjeuner."
16:12 "Je vais me faire un petit déjeuner."
16:14 "Je vais me faire un petit déjeuner."
16:16 Les Britanniques comprennent bien ce que cherche Calais,
16:18 mais ils savent aussi qu'il sera impossible de le satisfaire.
16:21 Ses revendications n'étaient pas réalistes.
16:24 Il n'y avait aucune chance pour qu'elles aboutissent.
16:27 Ils espéraient juste que ça leur permettrait, à lui et à ses hommes, de sortir de la jungle,
16:31 parce que leur seul avenir dans la jungle, c'était de continuer à mener une vie de criminel
16:35 qu'il émènerait tôt ou tard à la mort.
16:37 Des heures ont passé.
16:43 Calais s'adresse maintenant à ses otages.
16:46 "On va négocier, puis vous serez relâchés."
16:48 Il a l'air calme et raisonnable.
16:50 "Où est Moussa ?"
16:52 "La ferme !"
16:54 Mais l'instant d'après, son caractère instable se révèle.
16:56 "I am the leader."
16:58 "Calais est un homme mauvais."
17:00 "Vous êtes juste assis là, et tout d'un coup, il se met en colère, et il commence à tirer."
17:12 Marshall se rend compte que Calais pourrait sortir de ses gonds et exécuter les otages.
17:16 Il craint que les négociations soient vouées à l'échec.
17:20 Seuls les militaires pourraient les sauver.
17:23 Mais pour cela, encore faut-il qu'ils arrivent à faire passer à l'extérieur des informations sur leur lieu de détention.
17:30 Tout ce dont ils disposent, c'est un bout de papier et d'un stylo.
17:37 Mais cela suffit pour dessiner un plan de Gberi Banna et noter l'emplacement exact du bâtiment dans lequel il se trouve, ainsi que la position des défenses rebelles.
17:45 Convaincu, elle aussi, que les négociations vont échouer, l'armée britannique prépare une gigantesque mission de sauvetage.
18:04 Menée par le SAS, le Special Air Service anglais, elle a pour nom de code "Opération Barras".
18:10 En 1980, les caméras de télévision ont pu filmer la rebutable efficacité du SAS.
18:20 Le monde entier a alors pu voir, en direct, les hommes du commando libérer 19 otages retenus par des terroristes dans l'ambassade d'Iran à Londres.
18:30 Cinq des six terroristes sont morts, mais aucun membre du SAS n'a été blessé.
18:34 L'opération Barras nécessite plusieurs jours de préparation. Mais qu'adviendra-t-il des otages pendant ce temps-là ?
18:43 Les "West Side Boys" étaient totalement irrationnels. Rien ne pouvait mettre le feu aux poudres.
18:51 Au bout de quatre jours, les rebelles semblent lassés des négociations.
18:58 Ils font agenouiller les otages devant eux.
19:00 "Tu seras le premier à mourir."
19:04 "Et toi, le deuxième."
19:09 C'est le moment tant redouté des exécutions.
19:12 "Et ensuite, toi."
19:14 Onze soldats britanniques affrontent la mort au cœur de la jungle en Sierra Leone.
19:25 Alors que chacun d'entre eux s'apprête à recevoir une balle dans la tête,
19:28 "La ferme !"
19:30 ils se remémorent le film de leur vie.
19:32 Les minutes défilent.
19:42 Mais il ne se passe rien.
19:50 Si ce n'est une livraison de vats de palme.
20:15 Si les otages sont épargnés, c'est uniquement parce que les "West Side Boys" ont désormais autre chose en tête que leur mort.
20:21 "Les représentants de l'ONU et de l'armée britannique poursuivent les négociations."
20:26 Les médias du monde entier évoquent les négociations en cours,
20:29 sans avoir conscience que sur place, la vie des otages ne tient qu'à un fil.
20:33 Cinquième jour, 29 août, 16h30.
20:44 Le lieutenant-colonel Simon Fordham, à la tête des "Royal Irish Rangers", rencontre les rebelles à la lisière de la forêt.
20:50 "C'était une situation périlleuse parce que la plupart du temps, ces hommes étaient sous ou complètement drogués."
20:57 Pour prouver que les otages sont toujours en vie, Faudet-Calais emmène avec lui les capitaines Lavertie et Marshall.
21:05 Lavertie a le cœur qui bat la chamade.
21:11 Il détient dans le creux de sa main la carte du bastion rebelle, et c'est là sa seule chance de la faire passer à Fordham.
21:17 Mais si les "West Side Boys" ont le moindre soupçon et pensent qu'ils sont en train de se faire rouler, ils risquent de tuer tous les otages.
21:23 "Il s'est avancé, m'a serré la main, et c'est alors qu'on échangeait cette poignée de main que j'ai senti qu'il me donnait quelque chose."
21:30 Lavertie est éloignée sans que personne n'ait rien vu, de son tour de passe-passe.
21:40 "Le but de ces négociations était de gagner du temps.
21:43 Bien sûr, on ne perdait pas de vue qu'il fallait évacuer les otages par tous les moyens."
21:49 "Il m'avait dit que je devais libérer la patrouille, et qu'ensuite on irait négocier avec les autorités gouvernementales."
21:57 "Calais était déchaîné, il vociférait une série de revendications qui espéraient-ils aller lui permettre de sortir de la jungle."
22:06 Le chef des rebelles réclame une amnistie pour tous les West Side Boys, et leur reconnaissance politique.
22:10 Puis tout à coup, à la surprise générale...
22:13 "Je pourrais relâcher certains prisonniers."
22:16 Il annonce qu'il est prêt à libérer cinq otages en échange d'un téléphone satellite.
22:21 "J'ai besoin d'un téléphone satellite."
22:28 Il veut faire entendre au monde entier ses revendications.
22:30 "Nous voulions nous adresser directement à la communauté, et nous avons été touchés par des nouveaux nouveaux nouveaux."
22:35 "Directement à la communauté internationale, parce que les dirigeants de notre pays étaient trop bornés, et ne nous écoutaient pas."
22:40 Lorsque Calais repart, il ne sait pas que les britanniques ont plus d'une raison de se réjouir.
22:46 Non seulement ils ont la promesse de la libération imminente de cinq otages,
22:51 mais ils sont maintenant en possession d'une carte détaillée de Gberry Bana.
22:56 Le lendemain, Calais reçoit son téléphone satellite, et cinq otages sont relâchés.
23:03 Le récit qu'ils font des passages à tabac et des parodies d'exécutions qui leur ont été infligées
23:07 renforce la détermination des autorités à prendre toutes les mesures pour libérer les sept autres otages.
23:13 "Il paraissait évident qu'on allait devoir lancer une opération de sauvetage le plus vite possible."
23:18 Alors que la BBC retransmet les exigences que Calais formule sur son nouveau téléphone satellite,
23:24 l'USS arrive à Freetown.
23:30 Pour des raisons de sécurité, tous les soldats de l'USS étant liés par l'Official Secrets Act,
23:34 un comédien a prêté sa voix ici à celui qui intervient, afin de garantir son anonymat.
23:39 "Vous attendez ça avec impatience. On vous a entraîné à ça. C'est à ça que vous êtes bons, et c'est votre job."
23:49 Les SS sont rejoints par un contingent fort de 147 hommes du fameux parachute régiment.
23:58 Cette force d'assaut, arrivée en renfort, est stationnée à Waterloo Camp, dans la banlieue de Freetown.
24:04 Afin d'obtenir des informations détaillées sur leurs cibles,
24:13 les SS envoient des équipes d'observation explorer le terrain et espionner les West Side Boys.
24:24 Ces soldats resteront à proximité des otages jusqu'à ce que l'attaque soit lancée,
24:28 et ils seront les premiers à entrer en action.
24:31 Très vite, ils découvrent que des bancs de sable bloquent le passage de la rivière.
24:38 Impossible donc d'attaquer Kberibana par bateau.
24:43 Les équipes d'observation sont donc obligées de se frayer un chemin dans la jungle.
24:46 Une marche longue et éreintante.
24:53 A chaque pas, ils s'enfoncent un peu plus en territoire réduit.
24:58 On ne peut pas se précipiter.
25:03 Les hommes sont en train de se faire attaquer.
25:07 Ils s'enfoncent un peu plus en territoire réduit.
25:09 On ne peut pas retourner en arrière.
25:13 A 250 mètres du bastion des West Side Boys,
25:21 ils déploient tout l'attirail qui va leur permettre de se camoufler, de voir et d'entendre.
25:26 De puissants microphones captent le moindre bruit dans le camp des rebelles.
25:36 L'observation directe en temps réel est essentielle.
25:38 Vous savez tout d'eux et ils ne savent rien de vous.
25:41 Les équipes d'observation retransmettent à l'état-major tout ce qu'elles voient et entendent.
25:48 Le capitaine Danny Matthews, commandant en second de la compagnie de parachutistes,
25:56 assiste à la séance quotidienne de planification.
25:59 Les renseignements secrets qui nous étaient fournis nous ont réellement permis
26:05 d'évaluer le nombre de combattants ainsi que le type de matériel et de munitions dont ils disposaient.
26:09 Ils apprennent ainsi qu'il y a environ 150 West Side Boys à Kberibana,
26:15 une vingtaine de bâtiments précaires et des hôtes.
26:19 Les otages sont retenus dans l'une de celles-ci, près de la maison de Calais.
26:24 Sur trois côtés, c'est la jungle, trop dense pour une intervention massive.
26:34 La rivière Rockal Creek barre le quatrième côté.
26:36 Atteindre le village s'annonce difficile.
26:39 Mais il y a un autre gros problème, la présence de cent autres West Side Boys
26:46 dans le village de McBenny, sur la rive opposée.
26:49 Ces rebelles sont armés de mitrailleuses et de mortiers capables d'abattre quiconque s'attaquerait à Kberibana.
27:02 Les stratèges en concluent qu'il est nécessaire d'attaquer simultanément sur deux fronts.
27:07 Pendant que les parachutistes neutraliseront McBenny, les SAS délivreront les otages à Kberibana.
27:13 Allons-y.
27:15 Le para c'est un peu comme un bélier pour enfoncer une porte,
27:18 tandis que le SAS c'est plus comme une lame pour enfoncer la serrure.
27:21 Les SAS commencent à s'entraîner.
27:25 Ils utilisent des fusils d'assaut canadiens M16A2.
27:31 Qui sont légers, fiables et d'un tir très précis jusqu'à 460 m.
27:36 En cas d'attaque sur Kberibana, non seulement la jungle gênerait considérablement les britanniques,
27:46 mais en plus, les West Side Boys disposent d'une arme exceptionnelle.
27:51 Le Voodoo.
27:54 Je connais des hommes qui ont fait des voeux de protection lors d'une cérémonie.
27:58 Moi aussi je l'ai fait.
28:00 Ils m'ont lavé le corps avec des infusions de plantes.
28:22 Le rituel a un effet psychologique profond.
28:24 Ceux qui le pratiquent pensent qu'ils sont imperméables aux balles.
28:28 Maintenant, les balles ne pourront plus jamais m'atteindre.
28:49 Menace à répétition, maigre ration, tel est le lot quotidien des 7 otages dont le moral est au plus bas.
28:56 Moussa est le plus maltraité de tous. Il est régulièrement frappé et sa jaule sert de latrine.
29:02 Mon mot d'ordre c'était de continuer à vivre une minute de plus,
29:09 une minute de plus, une minute de plus, pendant des heures, des heures, et des jours, et des jours.
29:14 C'est ça qui me faisait tenir.
29:16 Les commandos d'observation des SS écoutent et regardent ce qui se passe.
29:20 Mais ils ne peuvent être d'aucune aide tant que l'assaut n'est pas donné.
29:24 Soudain, ils entendent quelque chose de tellement effrayant
29:27 que cela va inciter les responsables de l'opération Barras à précipiter l'intervention.
29:32 Les équipes d'observation espionnent les rebelles qui détiennent 6 otages britanniques.
29:43 Leur matériel d'écoute ultra sensible capte un vacarme inhabituel.
29:47 Ils entendent Faudet Callais ordonner au commandant Marshall de parler aux journalistes de la BBC via le téléphone satellite.
29:55 Il veut que Marshall dise aux médias que les otages vont bien.
29:59 Mais Marshall refuse.
30:01 La réaction de Callais est terrible.
30:12 Les otages sont conduits à la lisière de la jungle.
30:14 Alors que les hommes s'apprêtent à mourir, rien n'échappe aux SAS.
30:20 Maintenant, vous allez mourir.
30:23 3
30:28 2
30:33 1
30:38 1
30:39 Bang !
30:44 Les chefs militaires britanniques sont révoltés.
30:50 Une telle cruauté est inacceptable.
30:52 À partir de ce moment-là, la donne a changé.
30:57 Nouvel objectif, regain d'énergie.
30:59 Il y a eu une profonde détermination à mettre un terme aux brutalités infligées aux otages,
31:03 à faire en sorte que cela cesse rapidement.
31:07 Le premier ministre britannique, Tony Blair, donne le feu vert à l'opération Barras.
31:12 16ème jour.
31:18 Pendant que ces hommes s'amusent, Callais examine les diamants sales qu'il a cachés.
31:24 Les forces d'intervention procèdent aux ultimes préparatifs.
31:32 Les soldats veulent à tout prix passer à l'action et punir comme il se doit les West Side Boys.
31:37 Ces horribles individus méritaient qu'on leur donne une bonne leçon.
31:42 Les britanniques savent qu'ils ne peuvent pas atteindre le camp ennemi en traversant la jungle ou la rivière.
31:48 Ils doivent donc attaquer par hélicoptère.
31:51 Mais le risque, c'est que les rebelles les entendent arriver et exécutent les otages.
31:58 Callais nous avait bien précisé lors de notre toute première rencontre que si on tentait de libérer les otages, ils les tueraient sur le champ.
32:04 De la rapidité de l'attaque dépendra le succès de l'opération.
32:10 Pour gagner quelques précieuses secondes, les premiers soldats SAS à entrer en action seront héliportés au sol.
32:17 Ce plan est extrêmement dangereux et ne tient pas compte des leçons du passé.
32:23 En effet, en 1993, les forces spéciales américaines ont essayé de s'emparer de chefs rebelles en Somalie en sautant de la sorte sur Mogadiscio.
32:30 Résultat, les rebelles ont abattu deux hélicoptères Black Hawk et cloué les forces d'assaut au sol pendant 17 heures.
32:37 18 soldats américains sont morts dans la bataille.
32:41 Selon les analystes militaires, il aurait fallu qu'une force de l'armée américaine soit en place pour les protéger.
32:49 Selon les analystes militaires, il aurait fallu qu'une force au sol lourdement armée se tienne prête à soutenir l'attaque aéroportée.
32:56 Mais aucune force au sol n'est prévue dans l'opération Barras.
33:05 Et même s'il y en avait une, le terrain l'empêcherait de se déployer.
33:09 Si les choses tournent mal, les forces spéciales mourront dans la jungle.
33:18 Le pire des scénarios pour l'opération Barras, ça aurait été qu'ils nous entendent arriver, qu'ils descendent les otages et en plus qu'ils réussissent à bousiller un des hélicoptères.
33:25 Ça aurait été une catastrophe.
33:27 L'opération Barras est tellement risquée que les hommes l'ont rebaptisée "Opération Mort Assurée".
33:45 17ème jour, 10 septembre, 6h16 du matin.
33:49 Trois hélicoptères Boeing CH-47 Chinook décollent de la base de Waterloo.
33:55 A leur bord, les 70 soldats d'ACS et la première escouade de parachutistes.
34:03 "Vous êtes toutes excitées, une bonne poussée d'adrénaline et vous vous lancez dans la bataille."
34:12 Les Chinook peuvent atteindre les 280 km/h et transporter 45 soldats entièrement équipés.
34:17 En principe, ces appareils ne sont pas armés, mais ceux-ci sont pourvus de mitrailleuses.
34:24 Trois hélicoptères d'attaque Lynx AH-7 rejoignent les Chinook à l'embouchure de Rockel Creek.
34:33 60 km à l'est, les commandos d'observation SAS se rapprochent de Queribana.
34:42 Le combat est un des plus importants de la guerre.
34:46 Une nuit de beuverie a eu raison des Westside Boys.
34:51 Moussa est maintenant sous surveillance de la base de Waterloo.
34:55 Il est en train de se déployer.
34:59 Il est en train de se déployer.
35:02 Il est en train de se déployer.
35:05 Il est en train de se déployer.
35:08 Il est en train de se déployer.
35:11 Il est en train de se déployer.
35:14 Il est en train de se déployer.
35:18 Moussa est maintenant sous surveillance à côté de la maison de Calais.
35:23 Les commandos de l'Observation SAS sont en train de se déployer.
35:49 Les premiers commandos SAS d'Observation avaient pour mission d'empêcher toute violence envers les otages.
35:54 Les soldats des SAS s'arrêtent à moins de 50 mètres du commandant Marshall et de ses hommes.
36:17 6h25.
36:19 Les hélicoptères survolent Rockal Creek.
36:23 Ils masquent le bruit de leurs moteurs en volant à basse altitude, juste au-dessus de la cime des arbres.
36:30 Les SAS sont divisés en unités de combat de 6 hommes, chacune ayant ses propres cibles.
36:36 La première à atteindre le sol se voit attribuer la plus importante mission,
36:41 arriver près des otages avant que les Westside Boys ne puissent s'en prendre à eux.
36:46 6h35.
36:48 Le commandant Marshall entend au loin le bruit des hélicoptères.
36:52 "C'est pour nous !"
36:56 Il comprend qu'une opération de sauvetage est en cours.
37:01 Trois zones d'atterrissage avancées ont été choisies pour l'assaut.
37:11 Un Chinook transportant 45 parachutistes vire à droite en direction d'une zone à découvert, à 500 mètres à l'ouest de McBeany.
37:18 "En tant que fantassin, on se sent assez vulnérable. On a envie de sortir de l'hélico, on a peur qu'il soit abattu."
37:24 Les deux autres Chinook se dirigent vers Cberibana.
37:29 La première zone d'atterrissage avancée est une clairière près de la hutte des otages.
37:34 La seconde est à quelques centaines de mètres plus au nord.
37:37 Les gardes de Moussa entendent du bruit.
37:40 "Le bruit des hélicoptères se rapprochait de plus en plus."
37:43 "Il y a des hélicoptères qui arrivent !"
37:46 Le temps de réveiller faute des calais, et c'est le cas au général.
37:49 Les mitrailleuses des hélicoptères crachent un mur de feu pour neutraliser les défenses ennemies.
37:58 Plus les Chinook perdent de l'altitude et plus le courant descendant est fort, au point d'arracher le toit de la maison de calais.
38:10 "J'étais terrorisé parce que je savais que les britanniques avaient dû venir avec des armes lourdes et des renforts pour me détruire."
38:16 L'ordre tant redouté par les britanniques est donné.
38:27 Les exécuteurs sont à 30 secondes à peine de la cabane des otages, et la première unité de tir n'a pas encore touché le sol.
38:37 La situation est critique.
38:39 Si ces tueurs ne sont pas stoppés, l'opération tournera à la catastrophe.
38:44 Mais ce que les rebelles ne savent pas, c'est qu'il y a d'autres acteurs en jeu dans ce drame.
39:03 Après avoir passé plus d'une semaine dans la jungle, les premiers commandos SAS d'observation sortent de l'ombre et ouvrent le feu.
39:09 Ils sont entrainés à abattre leur cible en deux coups.
39:17 "Haut de la poitrine, tête, deux coups, vous êtes mort."
39:21 Les hommes de main de calais s'effondrent sous une pluie de balles précises.
39:31 6h40.
39:33 L'unité de feu numéro 1 est téléportée au sol et se jette dans la bataille.
39:39 "C'est un grand moment. Cela n'arrive qu'une fois et vous voulez en faire partie.
39:45 Vous éprouvez une vraie jubilation."
39:49 La course jusqu'à la hutte des otages prend moins de 20 secondes.
39:53 D'abord, une grenade paralysante à destination du corps de garde.
40:00 "Vous arrivez sur place et boum, c'est fini. C'est plus long à raconter qu'à faire."
40:05 L'unité de tir numéro 1 rejoint les otages.
40:13 Mais il manque un homme.
40:16 Les SAS mettent les six Rangers sous bonne garde, puis partent à la recherche de Moussa.
40:25 Au même moment, 11 autres unités de tir se déploient en éventail autour de leur zone d'atterrissage.
40:30 Les balles perforantes de leur M16A2 transpercent les fines huttes de terre et de bois.
40:39 Pas question de laisser les West Side Boys reprendre leurs esprits.
40:45 Il suffirait qu'ils tirent une rafale de AK-47 pour détruire un Chinook.
40:54 Greugis et abasourdis, les combattants rebelles détalent vers la jungle, espérant sauver leur peau.
40:59 "J'étais très mal. J'ai bien cru que j'allais mourir durant cette opération."
41:05 Sur l'autre rive, les parachutistes ont pour mission d'écraser les rebelles le plus vite possible,
41:14 afin d'éviter qu'ils pylônent les SAS qui sont en train de donner l'assaut à Gberi Banna.
41:23 Mais leur zone d'atterrissage s'avère être un marécage.
41:26 "C'était un peu la panique quand on est sortis, parce que les gars étaient dans l'eau et ce n'était pas vraiment ce qui était prévu.
41:32 Pour être honnête, j'étais surpris que personne ne se noie."
41:35 Les rebelles ouvrent le feu sur les paras qui s'efforcent à grand peine de se mettre à l'abri.
41:43 À Gberi Banna, les SAS pénètrent dans la maison de Calais.
41:46 Il n'y a aucun signe du chef rebelle.
41:54 Quelque chose bouge sous le lit.
42:03 "Sors de là, tout de suite !"
42:05 C'est faux d'écaler.
42:08 Turquish regarde la scène.
42:15 "Je les ai vus capturer Calais vivant.
42:19 Je les ai vu capturer Calais vivant.
42:24 Je les ai vu capturer Calais vivant.
42:27 Je les ai vu capturer Calais vivant.
42:31 Et de mes yeux, je les ai vus le traîner dehors."
42:34 Les SAS découvrent les diamants de Calais.
42:39 "Tainer ! Tainer ! Tainer !"
42:43 Ils craignent d'être tués sur le champ.
42:45 "Un des soldats qui m'avait capturé voulait me descendre.
42:48 Mais le commandant l'a arrêté, il a dit non."
42:51 Calais est fait prisonnier.
42:57 6h50.
42:58 Pendant que l'on recherche encore Moussa, les SAS se mettent en position défensive.
43:03 A chaque soldat est attribué un champ de tir bien défini.
43:07 Leur mission, défendre Derribana jusqu'à ce que les otages soient en sécurité dans l'hélicoptère.
43:14 Moussa entend les tirs, mais il ne peut pas voir ce qui se passe.
43:20 "Moussa !"
43:23 "Moussa !"
43:26 "Moussa !"
43:27 Il est coincé dans les décombres du toit de la maison de Calais.
43:31 "Moussa, il y a un..."
43:33 J'ai entendu des voix qui appelaient "Moussa, Moussa, Moussa !"
43:36 "Où es-tu, Moussa ? Où es-tu ?"
43:39 Et j'ai dit "Moussa est là, je suis là, sous le toit."
43:43 Après 17 jours de torture, de coups et d'humiliation, Moussa est enfin de bonne main.
43:56 Mais alors qu'on l'emmène au point d'évacuation, les tirs reprennent de plus belle.
44:00 Les rebelles qui se sont regroupés dans la jungle sont passés à la contre-attaque,
44:05 encouragés par leur croyance dans le vaudou et leur imperméabilité aux balles.
44:10 "Ils résistaient et se battaient dur."
44:17 Les unités de tir S.A.S. sont clouées au sol.
44:22 Une balle de AK-47 ricoche sur un bâtiment et touche le soldat Brad Tignon dans le bas du dos.
44:27 La balle ressort par la poitrine, en ayant causé de graves blessures internes.
44:32 Les forces spéciales essuient aussi un revers à McBinney.
44:40 Un obus de mortier touche l'unité de commandement des parachutistes.
44:45 "On a entendu une énorme explosion et des hurlements de la police."
44:50 Tous les officiers supérieurs sont sérieusement blessés.
44:52 Il n'y a plus personne pour diriger l'assaut.
44:55 Les Westside Boys contre-attaquent des deux côtés de la rivière.
44:59 L'opération Barras tourne au cauchemar.
45:02 L'opération Barras se passe mal.
45:12 La résistance des Westside Boys donne lieu à de violents attaques.
45:17 La résistance des Westside Boys donne lieu à de violents échanges de tirs.
45:20 6h55, Gberi Banna.
45:26 Le soldat des SAS Brad Tignon est gréavement blessé.
45:30 Ses compagnons demandent un soutien aérien.
45:34 Unissant leur puissance de tir, ils répliquent alors avec une efficacité meurtrière.
45:44 À McBenny, sur l'autre rive,
45:46 le capitaine Danny Matthews réalise tout à coup que ses supérieurs étant blessés,
45:50 c'est à lui que revient le commandement.
45:53 Le jeune homme âgé de 21 ans donne aussitôt les ordres nécessaires pour relancer l'attaque.
46:00 "Votre rôle, votre responsabilité prennent le dessus, et ensuite votre expérience.
46:06 Je voulais surtout m'assurer que quand vous allez sur la rivière,
46:10 que vous ne perdez pas l'avantage.
46:13 Comme on s'était interrompu un moment, il y avait beaucoup de déchets dans nos tirs."
46:18 Les Westside Boys s'écroulent quand plus de 100 parachutistes déferlent sur McBenny.
46:24 "On a pris beaucoup de premières lignes par surprise.
46:29 Ils ont été déroutés par notre rapidité, notre agressivité et notre nombre.
46:34 En fait, on les a pris de court en frappant très tôt et très vite."
46:38 7 heures du matin.
46:40 Une demi-heure après le début de l'assaut, un hélicoptère Chinook arrive en vue de Kuberibana.
46:45 Il y a encore quelques tirs sporadiques en provenance de la jungle.
46:51 Les sept otages traumatisés peuvent enfin savourer le goût de la liberté.
46:56 "J'ai ressenti une très forte émotion.
47:00 J'étais libre, j'étais vivant.
47:05 L'émotion de se dire, je n'ai pas été tué, je ne suis pas mort.
47:09 Je pensais que je n'allais jamais plus revoir mes parents, ma famille, mes amis, tous ces gens que je connaissais."
47:16 Quelques secondes plus tard, les otages sont élitreuillés.
47:22 Leur calvaire est fini.
47:25 Durant les trois heures qui suivent, les Britanniques écrasent les dernières poches de résistance.
47:33 À 10h30, les forces spéciales ont terminé leur travail.
47:37 Le Premier ministre britannique Tony Blair annonce que l'opération Barras a été un succès.
47:43 "Je voudrais rendre un grand hommage au talent, au professionnalisme et surtout au courage des forces armées engagées."
47:51 Le soldat des SAS Brad Tignon est la seule victime britannique.
47:58 Du côté des West Side Boys, le bilan est plus lourd.
48:01 Les chiffres officiels annoncent 26 morts.
48:05 Mais au regard des traces de sang, il est permis de penser qu'il y en a eu beaucoup plus.
48:10 Les combattants rebelles qui ont survécu se sont rendus ou se sont dispersés dans la jungle.
48:21 Leur réputation est devenue un peu plus importante.
48:26 Mais les guerres sont toujours les mêmes.
48:28 Leur chef faut décaler et sous les verrous.
48:32 Jusqu'à ce jour, il nie toute responsabilité dans cette crise.
48:37 "Ce n'est pas moi qui ai causé les ennuis. Dieu m'en est témoin.
48:41 Parce que si c'était moi qui avais provoqué les ennuis, j'aurais bien évidemment dû mourir ce jour-là.
48:46 Mais Dieu m'a sauvé."
48:49 L'extermination des West Side Boys a fait craindre le pire aux autres groupes rebelles de Sierra Leone,
48:55 et peu à peu ont commencé à se rendre.
48:57 La guerre civile a pris fin quelques mois plus tard.
49:02 Moussa porte encore les cicatrices de son supplice.
49:08 Mais lorsqu'il revient aujourd'hui à Kberibana, il ne regrette rien.
49:13 Parce que ce qui aurait pu être un simple incident a finalement déclenché une série d'événements
49:18 qui ont changé le cours de l'histoire.
49:22 "Cette paix dont ils jouissent aujourd'hui, quelle qu'elle soit,
49:25 ils nous la doivent. À moi et à ces hommes britanniques qui ont été pris en otage."
49:30 La Sierra Leone est encore un pays pauvre.
49:37 Mais désormais, son peuple a une chance de s'en sortir.
49:42 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
49:46 "La guerre civile est un enjeu pour nous tous." -Henri Coulon
49:50 "La guerre civile est un enjeu pour nous tous." -Henri Coulon
49:53 "La guerre civile est un enjeu pour nous tous." -Henri Coulon
49:57 "La guerre civile est un enjeu pour nous tous." -Henri Coulon
50:00 [SILENCE]