L'ex-président de la République, François Hollande, était l'invité de Benjamin Duhamel, ce dimanche soir dans BFM Politique sur BFMTV.
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00:00 François Hollande, je voudrais vous soumettre une déclaration du ministre de l'économie et des finances jeudi soir.
00:03 Voilà ce qu'il disait chez nos confrères de France 2.
00:06 Il disait "les Français ne s'appauvrissent pas".
00:08 Si les Français ne s'appauvrissent pas, est-ce qu'il y a besoin de faire ce type de chèque ou d'augmenter les salaires ?
00:13 Parce que lui il dit "non, non, les salaires ils augmentent".
00:15 Les salaires n'augmentent pas à mesure que les prix eux-mêmes augmentent.
00:21 Ce n'est pas vrai pour le SMIC puisque le SMIC lui est indexé.
00:25 Il y a une forme de déconnexion ?
00:27 Je crains qu'il y ait une forme de déconnexion parce qu'il y a un retard dans l'augmentation du salaire.
00:31 Même si l'ajustement se fait six mois ou un an plus tard, il y a une perte de pouvoir d'achat.
00:36 La meilleure preuve c'est que la consommation des ménages a baissé ces derniers mois.
00:42 Et donc ça c'est le signe le plus évident qu'il y a une difficulté de pouvoir d'achat.
00:47 Il ne s'agit pas de dire qu'on va indexer ou réindexer tous les salaires.
00:50 Je ne propose pas cette solution mais il y a une négociation et la conférence sociale peut l'ouvrir.
00:57 Il y a aussi une forme de sanction.
00:59 C'est vrai que moi-même j'ai consenti des allégements de cotisations sociales importants de 100 %.
01:05 Oui, encore que le CICE, il y avait un comité d'évaluation mais il y avait la volonté de créer de l'emploi.
01:11 Aujourd'hui, et c'est ce que demande la CFDT en particulier,
01:15 il faut conditionner si les efforts ne sont pas faits de réaménagement des grilles salariales,
01:19 les exonérations de cotisations sociales.