Immigration: "Pour l'Ukraine, il y a un million de personnes qui sont venues, on en parle moins car ils sont sans doute mieux intégrés", affirme François Hollande

  • l’année dernière
L'ex-président de la République, François Hollande, était l'invité de Benjamin Duhamel, ce dimanche soir dans BFM Politique sur BFMTV.

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00:00 Non, il y a des règles qu'il faut poser.
00:02 Quelles sont ces règles ?
00:03 Et qui doivent être aussi bien pour le plan européen que pour le plan intérieur.
00:07 Pour le plan européen, il faut mieux protéger nos frontières extérieures,
00:11 parce que ce sont les frontières de toute l'Europe.
00:13 Et donc, il y a nécessité, ce que prévoit le texte qui est en discussion aujourd'hui au niveau européen,
00:19 des lieux où ceux qui ont des demandes d'asile doivent les déposer.
00:23 Deuxièmement, il faut mieux travailler avec les pays de transit.
00:27 Les pays de transit, c'est la Tunisie, c'est la Nivelle-Elysée, c'est la Turquie.
00:29 Avec le succès que l'on a vu, avec l'accord qui a été passé avec la Tunisie,
00:33 qui n'a pas empêché les migrants de passer.
00:36 Et quand la Tunisie ne respecte pas l'accord, il y a des sanctions qui doivent être prises.
00:39 Troisièmement, il y a aussi une action sur les causes mêmes de la migration.
00:43 Si on ne règle pas, on a commencé par là, tous les conflits qui se passent dans le monde.
00:47 Vous avez vu, même pour l'Ukraine, il y a un million de personnes qui sont venues.
00:50 Alors, on en parle moins parce qu'ils sont sans doute mieux intégrés,
00:53 ils sont surtout aux frontières de l'Est de l'Europe.
00:56 Et à l'échelle nationale, François ?
00:58 À l'échelle nationale, c'est les mêmes principes.
01:00 Il faut qu'on puisse aller beaucoup plus vite pour traiter les demandes d'asile.
01:05 Et il faut que nous puissions régulariser les travailleurs qui déjà travaillent,
01:11 parce qu'il y en a beaucoup qui sont clandestins mais qui travaillent.
01:13 Au fond, vous dites la même chose que ce que veut le gouvernement sur ce sujet ?
01:17 Sur ce plan, je ne suis même pas sûr qu'il y ait besoin de lois supplémentaires.
01:20 Il n'y a pas besoin de lois d'immigration pour même accélérer les possibilités ?
01:24 Si il faut faire une accélération.
01:25 Mais enfin, il y en a eu 25 de lois ces dernières années.
01:28 Et avec tous les mêmes principes.
01:30 Donc, si on doit modifier les procédures pour que ça aille plus vite pour les demandes d'asile,
01:34 pour que ça aille plus vite, il faut créer des postes de fonctionnaires pour qu'ils les traitent.
01:38 Deuxièmement, il faut raccompagner, et ça c'est le plus difficile,
01:41 raccompagner ceux qui ont été déboutés du droit d'asile
01:43 ou qui n'ont pas vocation à rester sur notre territoire.
01:46 Mais pour renvoyer, vous savez qu'il n'y a que 30 000
01:50 opérations de conduite à la frontière.
01:54 30 000 !
01:55 Quand on sait qu'il y a 300 000 clandestins qui vivent en France.
01:58 Donc, à ce rythme-là, il n'est pas sûr qu'on y parviendra.
02:01 Donc, qu'est-ce qu'il faut faire ?
02:02 Il faut travailler avec les pays d'origine
02:05 et faire en sorte que les personnes qui peuvent être renvoyées soient raccompagnées.

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