Le rappeur Booba a annoncé ce lundi dans une vidéo postée sur X (anciennement Twitter) avoir été entendu ce lundi matin à Paris par un juge d'instruction, après que la patronne de l'agence d'influenceurs Shauna Events Magali Berdah l'a accusé de mener depuis plus d'un an une campagne de cyberharcèlement à son encontre.
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00:00 Il a choisi son moyen de communication favori pour annoncer lui-même la nouvelle.
00:04 « Je sors du tribunal interrogé sur des faits de menaces de mort, de cyberharcèlement
00:11 et de recettes de biens. »
00:13 Il est reproché à Booba de mener une campagne de cyberharcèlement à l'encontre de Magali Berda,
00:18 une patronne d'agence d'influenceurs.
00:21 Il l'accuse d'escroquerie et de certaines pratiques douteuses.
00:25 Hier, le rappeur a été entendu par un juge d'instruction.
00:29 Il a d'abord tenu à défendre son combat.
00:31 « Je ne considère pas que c'est de l'agressivité, je dénonce des faits.
00:34 C'est un vrai travail, un vrai combat qui aboutit à une loi contre les influenceurs. »
00:38 Surtout, le rappeur réfute le cyberharcèlement contre Magali Berda.
00:43 « Ce qu'elle subit, je le subis aussi de la part des gens qui ne m'aiment pas.
00:46 Quand je tweete, c'est moi.
00:47 Mais ce qui se passe après, je n'estime pas en être responsable. »
00:50 À l'issue de cet interrogatoire, Booba a pourtant été mis en examen pour harcèlement.
00:55 « Dans les messages qu'il a diffusés, il y a véritablement un appel
00:58 à mener ce type d'action.
01:01 Et donc, s'il voulait, il apparaît comme un instigateur, en quelque sorte,
01:05 de ce harcèlement dont cette femme a été victime. »
01:08 Placée sous contrôle judiciaire, Booba a l'interdiction d'entrer en contact avec Magali Berda.
01:13 Via ses avocats, elle se félicite de cette décision,
01:17 parle d'une immense victoire,
01:19 et attend désormais que justice soit rendue.
01:23 Alors Raphaël Grabli, c'est vrai que Booba est devenu un peu le chevalier blanc de l'influence
01:28 et qu'il a fait bouger les lignes ces derniers mois,
01:30 jusqu'à ce qu'on arrive à cette loi à Bercy sur les pratiques commerciales des influenceurs.
01:36 Mais à quel prix ?
01:37 « Oui, non mais c'est ça. En fait, il y a deux affaires.
01:38 Il y a d'abord l'affaire de ce qu'on appelle les voleurs.
01:41 Et là, c'est vrai que Booba, il faut le dire, a fait bouger les lignes sur les influenceurs,
01:45 a quasiment détruit leur business, peut-être même plus que la loi influenceurs.
01:49 Et puis, il y a un autre volet, et je pense que c'est très important de séparer ces deux volets
01:53 de cyberharcèlement.
01:54 Alors c'est vrai que dans le sujet, on voit que Booba explique que ce sont, entre guillemets, ses fans.
01:57 Il est suivi par 6 millions de personnes sur Twitter.
01:59 Mais on peut quand même rappeler, il y a une plainte qui a été déposée contre Twitter, d'ailleurs,
02:03 par les avocats de Magali Berda pour « complicité de harcèlement moral aggravé »,
02:09 parmi ce qu'a publié Booba, une prétendue vidéo porno de Magali Berda,
02:12 un message qui évoque des liens entre Magali Berda et le Mossad,
02:15 on comprend aussi un petit peu les sous-entendus qu'il peut y avoir,
02:18 un message audio où Booba dit littéralement « je vais la crever »,
02:22 et la diffusion de l'adresse de l'école de sa fille.
02:24 Donc, Booba a quand même diffusé des messages extrêmement problématiques,
02:28 en sachant très bien qu'il est suivi par 6 millions de personnes
02:32 et que derrière, Magali Berda fait face, à mon avis, en France,
02:36 à l'une des plus grandes campagnes de cyberharcèlement qui puisse exister, tout simplement.
02:40 Donc, il a dénoncé les faits, sauf que la méthode, elle, est contestable.
02:43 La méthode est contestable, est contestée.
02:46 La complicité de Twitter aussi est mise en cause parce que Booba a été banni d'Instagram.
02:51 Twitter a toujours refusé de bannir le compte de Booba.
02:53 - Ça, c'est très intéressant.
02:55 - Oui, parce qu'on va le dire, sur Twitter, il n'y a pas de modération.
02:59 Twitter a toujours refusé de prononcer des sanctions contre Booba.
03:02 - Et ça, ça ne change pas, en fait ?
03:04 - Non, ça ne change pas et puis ça ne risque pas de changer
03:06 parce que Twitter, c'est une boîte qui est en Irlande.
03:08 C'est extrêmement compliqué d'aller les chercher.
03:10 On tombe à chaque fois sur le même sujet.
03:12 Il n'y a pas de représentant légal de Twitter en France.
03:14 Donc, techniquement, Twitter n'est pas tout à fait responsable.
03:17 Et donc, en fait, pour le moment, c'est Booba qui décide de publier ce qu'il veut.
03:20 Alors, il y a un combat contre les arnaques qui est louable.
03:23 Par ailleurs, il y a un combat contre le cyberharcèlement qui est aussi extrêmement important.