Pascal Praud et vous – Retraites : «Si l'État commence à préempter les sommes de l'Agirc-Arrco sans nous demander notre avis, c'est la fin de la paix sociale», assure François Asselin

  • l’année dernière


Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

Category

🗞
News
Transcription
00:00 En fait, il n'y a aucune marge de manœuvre, François Asselin.
00:03 C'est-à-dire que vous pouvez faire des manifs peut-être, vous pouvez vous battre.
00:07 Qu'est-ce que vous pouvez faire contre un État qui dit "moi je vous pique un milliard".
00:11 Alors déjà, il faut qu'entre partenaires sociaux, on soit solidaires.
00:15 Oui, et vous l'êtes tous j'ai vu.
00:16 On est d'accord, tout le monde est d'accord.
00:19 Nous le sommes tous.
00:20 Deuxièmement, si l'État commence à préempter les sommes de la Chiricoua sans nous demander notre avis,
00:27 c'est ni plus ni moins la fin du paritarisme, la fin des corps intermédiaires, la fin de la paix sociale.
00:33 Enfin, je veux dire, il y a plein de choses qui vont.
00:35 Ça d'accord, j'entends, mais qu'est-ce que vous pouvez faire ? Rien ?
00:39 Alors si, bien évidemment.
00:40 C'est-à-dire que là d'abord, il va falloir que nous négocions entre partenaires sociaux.
00:43 Parce que pour l'instant, nous n'avons pas signé d'accord entre syndicats et patronat.
00:46 Et ça, ça sera l'objet de la réunion de mercredi prochain, donc demain,
00:51 où nous devons entre nous trouver un accord.
00:53 Comme nous l'avions fait d'ailleurs à chaque fois. La dernière fois, c'était en 2019.
00:57 Et ce que nous avons à faire, parce qu'il faut quand même être honnête,
01:00 quand on parle du minimum contributif, il est tout à fait logique, et nous étions pour nous à la CPME,
01:04 qu'un salarié qui a pendant toute sa carrière professionnelle eu un petit salaire,
01:08 qu'il parte un minimum avec 85% du SMIC, franchement, c'est pas volé.
01:12 - Ah oui ? Je suis d'accord avec vous.
01:14 - Et donc, voilà. Et il est vrai aussi, ce que dit Olivier Dussopt est tout à fait vrai,
01:19 que la réforme des retraites portée par le gouvernement va mécaniquement augmenter les recettes de l'Ager Carco.
01:25 Mais aussi, ce qui augmente les recettes de l'Ager Carco, c'est les embauches, tout simplement,
01:28 que font les entreprises, et l'augmentation des salaires.
01:31 Donc nous, ce que nous disons, c'est que nous ne sommes pas complètement hermétiques à la solidarité.
01:35 Bien évidemment que non, et d'ailleurs, par nos impôts, vous le soulignez fort justement,
01:39 on vient rééquilibrer les caisses de retraite des fonctionnaires, tous les français d'ailleurs.
01:42 - Bien sûr.
01:43 - Mais pour autant, nous voulons...
01:45 - J'ai envie de dire, on est concernés, nous, on est des salariés du privé.
01:48 - Nous voulons être souverains, parce que c'est notre gestion prudentielle,
01:52 que nous avons fait en bon père de famille, comme parfois on le disait,
01:55 qui fait qu'on peut continuer à verser les retraites complémentaires
01:57 d'une façon correcte à tous les français, de tenir cette promesse.
02:00 Mais entre-temps, il va falloir bien évidemment augmenter le point d'indice,
02:05 il va falloir faire en sorte que le cumul emploi retraite puisse être avantageux.
02:11 Tout cela, ce sont des sommes dont nous avons besoin au sein de l'Ager Carco,
02:15 pour récompenser tout simplement ceux qui font les efforts.
02:17 Et si l'État vient en plus décider tout seul de l'enveloppe qu'il va pomper
02:23 dans les réserves de l'Ager Carco, bien évidemment, là ça ne peut pas fonctionner.
02:27 Nous ne sommes pas hermétiques à la solidarité,
02:29 mais nous voulons décider de l'enveloppe et de la méthodologie.
02:32 C'est à nous de décider, c'est notre argent, pour participer à l'effort de solidarité.
02:38 Mais là, évidemment, ce n'est pas le chemin qui est en train de prendre l'État.

Recommandations