Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00 - Et je salue sur ce plateau, dans ce studio, la présence de Patrick Legras.
00:05 Vous êtes membre de la coordination rurale. Merci.
00:08 - Bonjour. - Oui, tout à fait.
00:10 - Et merci d'être avec nous.
00:11 Il y a plusieurs dizaines d'agriculteurs qui ont passé cette nuit en garde à vue.
00:17 Sans qu'on connaisse le nombre exact, on a parlé, je crois, de 79.
00:21 Hier mercredi, c'était 91 personnes qui avaient été interpellées.
00:26 Certains paysans sont entrés ou seraient entrés dans le marché de Rungis.
00:30 On ne sait pas là encore si des dégradations étaient commises ou non.
00:33 La police est intervenue, direction le commissariat, pour une garde à vue.
00:36 Je ne suis pas certain que la réponse de l'exécutif soit la bonne.
00:40 Ce qui est certain, c'est que cette garde à vue a été levée vers 10h ce matin, M. Legras,
00:46 et qu'il y avait dans cette garde à vue Karine Duc, qui est une des leaders de ce mouvement.
00:54 Est-ce que vous avez des informations à nous donner sur la façon dont ils ont passé la nuit ?
01:00 - Alors, on va redémarrer par hier soir.
01:02 Moi, j'étais moi-même à Amiens au matin, où on a fait une manifestation assez conséquente.
01:08 Je pense que vous aurez des retours.
01:11 Après, moi, quand j'ai su qu'il y avait un problème, je suis tout de suite descendu.
01:14 Normalement, c'était à la Hélérose, où j'avais des gens interpellés.
01:19 Et à la Hélérose, devant...
01:22 Je ne veux pas être l'ignorant, ce n'est pas vrai, mais devant le refus de communication de la personne
01:27 aux, je dirais, la gendarmerie, on m'a dit d'aller tout de suite à Rungis parce qu'il y avait un problème à Rungis.
01:32 Donc, je me suis rendu à Rungis, il était 19h30-20h.
01:36 J'ai été reçu par un des responsables de Rungis,
01:39 parce qu'il paraît qu'il y avait des dégradations.
01:43 Ce qui m'a certifié, il vient de le dire aujourd'hui, c'est qu'il y a, malgré tout ce qui peut se dire,
01:48 pour l'instant, il n'y a pas de plainte de déposée.
01:50 Il n'y a pas de plainte du marché de Rungis.
01:53 - Je viens de la voir à l'instant.
01:55 - Ça c'est important de le dire, parce qu'hier il y avait ces informations qui circulaient,
01:58 vraies ou fausses, et vous nous dites qu'elles étaient fausses.
02:00 - Et...
02:02 - Les dégradations, ça serait quel type de dégradation ?
02:04 - C'est une porte de voie roulante qui a été forcée, qui a été relevée, qui a été forcée.
02:09 - On peut considérer que c'est une dégradation minime, disons-le.
02:13 - En tant que... Je n'ai pas demandé à ma présidente et au secrétaire général,
02:17 mais on a dit que s'il y avait vraiment des dégradations importantes, notre syndicat paierait les dégâts.
02:21 - Bon. Vous l'avez eu, madame Karine Duc, à la Sarkozy ?
02:24 - Karine Duc, non, parce que c'est ma présidente et le secrétaire général qui ont échangé avec elle.
02:28 Moi, je m'occupais d'un autre groupe, parce que quand vous dites qu'il y avait 91,
02:32 en fait, je me suis occupé sur Rungis d'un autre groupe qui s'était fait arrêter à 10h du matin,
02:37 aux portes de Rungis, sans aucune effraction.
02:39 Ils étaient 14 ou 15, ces gens-là ont été gentiment, on leur a dit, de mettre leur tracteur
02:44 dans un dépôt de Rungis, en face, dans un vidéo fermée, où je me suis rendu,
02:48 donc suite à la discussion avec un des directeurs, je me suis rendu là-bas vers 10h,
02:52 avec d'ailleurs une équipe de journalistes sur place.
02:56 Ils m'ont dit qu'ils ont laissé leur tracteur, après on les a amenés au commissariat,
03:00 on leur a pris leur téléphone, on leur a retiré leurs pantalons, leurs ceintures,
03:07 et puis après on les a mis dans des pièces différentes.
03:11 Et moi je les ai rejoint hier soir, où ils étaient tout seuls, mais ils n'avaient pas de logement,
03:14 ils devaient prendre leur tracteur, on leur avait imposé
03:18 de rejoindre un autre cortège qu'ils ne connaissaient pas, à 25km.
03:22 Moi quand je suis arrivé, j'ai dit, l'heure de question, qu'ils rejoignent un autre cortège,
03:25 il faut leur trouver une nuit déjà, le plus important, il était 22h, 22h30, ils n'avaient pas mangé,
03:30 donc avec les gendarmes, on a réussi à négocier de reprendre leur tracteur,
03:37 ils sont arrivés pas loin de l'aéroport, où il y a un complexe hôtelier,
03:43 sauf que maintenant je peux le dire, il y en a trois qui ont loupé la sortie,
03:46 ils sont arrivés à Porte d'Italie, donc on s'est arrangé,
03:51 les gens de la marée chaussée, on a fait demi-tour et ils ont rejoint l'hôtel.