Ce mardi 3 octobre, environ 200 AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) ont de nouveau battu le pavé parisien afin d’obtenir de meilleurs salaires et un véritable statut. L’Humanité a rejoint la mobilisation parisienne.
A l’appel d’une large intersyndicale regroupant la CGT, FO la FSU et Sud Education, quelques 200 accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) se sont mobilisés au niveau de Sèvres-Babylone, à Paris.
Depuis de nombreuses années, les AESH se mobilisent pour obtenir une reconnaissance professionnelle alors que leurs conditions de travail ne cessent de se détériorer.
Les dernières annonces du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, concernant le versement d’une prime exceptionnelle en octobre sont jugés très éloignés d’une véritable revalorisation pour tous.tes.
A l’appel d’une large intersyndicale regroupant la CGT, FO la FSU et Sud Education, quelques 200 accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) se sont mobilisés au niveau de Sèvres-Babylone, à Paris.
Depuis de nombreuses années, les AESH se mobilisent pour obtenir une reconnaissance professionnelle alors que leurs conditions de travail ne cessent de se détériorer.
Les dernières annonces du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, concernant le versement d’une prime exceptionnelle en octobre sont jugés très éloignés d’une véritable revalorisation pour tous.tes.
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00:00 En fait, plus les années passent et plus on est devenu AESH mutualisé,
00:03 c'est-à-dire qu'on est une AESH pour parfois 4, 5, voire 6 enfants,
00:08 dont des enfants avec vraiment des handicaps très lourds,
00:12 comme des autistes,
00:14 des autistes avec lesquels on ne peut rien faire
00:15 parce que nous n'avons pas la formation.
00:18 Et du coup, on se retrouve à faire plus de la garderie
00:21 que d'accompagner des élèves en difficulté scolaire.
00:24 Un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH !
00:29 Un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH !
00:33 Je pense que c'est juste pour nous faire patienter,
00:35 nous faire taire, mais ce n'est vraiment pas suffisant.
00:38 C'est comme d'habitude, c'est une prime.
00:40 Comme le problème de l'essence aujourd'hui,
00:42 on va nous faire un petit chèque de 100 euros pour nous faire taire,
00:45 mais en fait, on se rend compte que non,
00:47 on a les yeux bien grands ouverts, on a la tête sur les épaules.
00:50 Et voilà, ce qu'on réclame, c'est légitime.
00:53 Et voilà, donc on se bat pour ça, on se bat pour nos droits.
00:57 On continuera de se battre parce qu'on aime beaucoup ce qu'on fait.
01:01 On ne fait pas ce métier-là, comme a dit une ministre,
01:03 je crois, il y a un an ou deux,
01:05 elles font ça pour avoir les vacances scolaires ou les mercredis.
01:07 Non, pas du tout.
01:09 On accompagne vraiment des enfants en difficulté,
01:10 des enfants qui ont des handicaps.
01:12 On a un rôle très, très important
01:16 dans les établissements sur lesquels on est nommé.
01:20 Puisque si on n'était pas là, je pense que les...
01:22 Je ne sais pas comment ferait les maîtres, les maîtresses,
01:25 les professeurs dans les collèges.
01:27 Envers la bretagne !
01:31 La prime qu'on nous annonce de l'inflation,
01:33 d'accord, c'est bon à prendre, mais on est comme tout le monde.
01:36 Donc je ne vois pas pourquoi les AESH n'auraient pas le droit à cette prime.
01:40 Soit, actez, elle est là, tant mieux.
01:42 Nous, ce qu'on voudrait, c'est avoir une augmentation de salaire
01:46 pour pouvoir se dire qu'au moment de notre retraite,
01:49 nous ayons une retraite digne.
01:52 Voilà, le calcul d'une prime ne tient pas compte de la retraite,
01:57 du calcul de la retraite.
01:58 Et c'est ça qu'on revendique aujourd'hui, une augmentation de salaire.
02:02 On est là, on est là,
02:05 même si Atta ne veut pas, nous on est là.
02:10 Nous, notre travail, c'est l'accompagnement,
02:14 la sociabilisation, il y a l'empathie, il y a un peu de tout.
02:17 En fait, on est la jonction entre plusieurs disciplines,
02:19 la pédagogie, il y a aussi des soins, prendre des médicaments,
02:24 des enfants en chaise roulante, changer des enfants,
02:27 il faut changer leur couche et tout ça.
02:28 On fait de tout ça.
02:30 Et de tout ça, on fait un métier noble,
02:32 c'est le métier humain qu'on aime et qu'on adore.
02:35 Voilà, ils sont tellement en manque d'AESH qu'en fait,
02:41 on intègre une école, une classe sans même nous présenter les enfants,
02:44 sans même connaître l'handicap qu'il a.
02:46 Donc, voilà, il faut vraiment des formations,
02:49 mais en amont, avant de rentrer sur le terrain
02:51 et non pas de nous laisser comme ça dans une classe sans être formé.
02:56 On a énormément d'enfants.
02:59 Moi, je me retrouve cette année avec 14 élèves sur une semaine.
03:03 Donc, des fois, quatre dans la même classe à gérer,
03:06 avec différents niveaux de difficultés,
03:10 donc pas les mêmes choses à gérer et c'est très, très compliqué.
03:15 Voilà.
03:16 Il y a des autistes, il y a des trisomies,
03:23 il y a des élèves hyperactifs,
03:26 il y a pas mal de cas.
03:28 Voilà.
03:29 Et chaque enfant est unique.
03:30 Voilà, chaque enfant est unique.
03:31 Dans chaque handicap, quand on parle de l'autisme,
03:35 le spectre autistique, c'est très large.
03:37 Et chaque enfant, il est unique.
03:39 Autisme, il est unique.
03:41 Hyperactif, il est unique.
03:42 On ne sait pas ce qu'il a.
03:44 Un peu de tout, c'est très variant.
03:45 Ah oui, ça chante, collère, la marre de la galère,
03:49 prestature, salaire, mon pote, ça chante.
03:52 J'ai un peu ouf, j'avais un niveau FSA, je crois.
03:55 On dégage, la sienne, on est là, nous, on est là.