• l’année dernière
Dans un présent aux faux airs de pandémie de Covid-19 une mutation extraordinaire et brutale touche la population mondiale. Des femmes, des hommes et des enfants se transforment aléatoirement en animaux, se voyant pousser un bec qui les défigure pour certains ou bien des écailles et des griffes douloureuses pour d'autres.

Dans ce nouveau monde étrangement crédible, François (Romain Duris) et son fils Émile (Paul Kircher) se débattent, entre l'espoir de sauver la mère du garçon de la mutation qui la touche et le deuil de cette femme toujours en vie mais absente et plus vraiment elle-même. Rencontre avec les deux stars de ce film fantastique épatant.
Transcription
00:00 - Le serpent, j'ai du mal. Mais je suis fasciné, c'est ça. C'est-à-dire que ça m'attire, et en même temps, ça me...
00:18 - Moi, ça est la taupe. J'aimerais pas être une taupe. On est là, on bouffe de la terre, on voit rien. Genre, c'est dégueu, quoi.
00:26 - Le héron, j'aime le héron cendré, moi. Un héron cendré, c'est un héron comme ça, que tu vois dans le cru des rivières, comme ça, dans le lit des rivières.
00:38 - Gris, tout gris. - OK. - Assez sauvage. C'est pour ça que je l'aime. Il faut vraiment pas faire de bruit pour t'approcher d'lui, etc. Il est là.
00:46 - Moi, ce sera la baleine. - Eh ben voilà ! On y va ! La grandeur !
00:51 - Elle peut se cacher tranquillement, elle ressort pour respirer un peu à son part. Elle peut bouffer plein de poisson. - Elle est plastique, aussi.
00:58 - Ça m'a complètement changé mon rapport à la forêt, à la nature. C'était quelque chose qui me faisait peur avant, et je sais pas, pendant le film,
01:10 il y avait quelque chose où j'avais envie d'explorer, j'avais envie d'aller même voir ce qu'il y avait au-delà de cette peur que j'avais.
01:16 - C'est vrai, il voulait pas dans le chambre d'hôtel, il voulait une cabane. Non, c'est vrai, tu voulais tout le temps être dans les arbres.
01:23 - Je sais pas, mais en effet... - Si, dès qu'il y avait un plan nature, t'étais le premier...
01:28 - Ouais, c'est vrai. J'aimais beaucoup aller explorer le sol, quoi.
01:33 - Il arrive dans une nouvelle école, ma mère est morte. C'est une manière aussi qu'on lui pose pas de questions, mais c'est vrai que finalement, c'est brutal.
01:43 Il pense faire le deuil, il se dit "c'est plus ma mère", le personnage a une cicatrice ici, il est marqué par sa mère quand elle est devenue animale,
01:50 la marquer, donc je pense que ça les garde en lien, ça leur appelle à la mère ensuite, plus tard.
01:54 - On l'est, par définition, vulnérable dès qu'il y a une différence, et je pense que la beauté de la paternité, c'est justement d'accompagner ça,
02:10 et le sentiment d'impuissance, on le croise toujours en tant que parent. Il y a bien des moments où ce qu'on voudrait contrôler est incontrôlable,
02:19 quelle que soit la transformation ou juste un enfant qui grandit, tout simplement.
02:26 Du coup, comment on l'accepte, comment on se développe avec, comment on mûrit aussi avec cette observation-là.
02:36 - Les sapes. - On regarde des films déjà, les animaux, ils ne regardent plus de films.
02:43 - Ton petit verre de vin aussi, non ?
02:45 - Il y a ce truc d'adaptation. Moi, je me souviens que j'ai grandi d'un coup, et ensuite, dans ma tête, je me pensais toujours le tout petit,
03:00 alors même que j'étais plus grand, j'ai mis du temps à me considérer comme les autres.
03:06 - Ça n'a pas été brutal, moi. En tout cas, j'aimais bien être contre, quoi. J'aimais bien être contre l'autorité, contre le lycée.
03:14 Enfin, voilà, j'avais du mal à... C'était une souffrance d'accepter les règles, quoi.
03:19 règles.
03:20 [Musique]

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