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A 21 ans, Paul Kircher impressionne en tenant le premier rôle du film de Thomas Cailley, où il incarne un adolescent mi-homme, mi-animal. Il nous explique pourquoi ce film a changé sa perception des animaux... et des hommes.

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Transcription
00:00 Si jamais j'étais seul dans la nature, qu'est-ce que je ferais ?
00:03 Ça t'a fait quoi quand maman elle a commencé à changer ?
00:05 Faut me faire confiance, on va la retrouver.
00:09 Lala !
00:10 Ce scénario c'est un terrain d'exploration infini en fait parce que j'ai trouvé ça
00:17 passionnant ensuite tout le long du tournage et avant le film, réfléchir à déjà tout
00:23 cet univers fantastique qui était inventé.
00:25 Mon personnage moi il se transforme pendant tout le film, il se transforme complètement
00:29 et donc réfléchir à comment est-ce que dans mon corps d'homme, parce que finalement
00:34 je reste plus ou moins homme, comment est-ce que peut s'exprimer ces nouveaux désirs,
00:41 ces nouvelles peurs qui naissent de cet instinct animal en fait qui est à l'intérieur de
00:45 moi.
00:46 Bien sûr mais complètement, j'ai senti pendant le tournage, pendant ce film, que
00:52 ensuite ça m'a fait ré-envisager toutes les situations de ma vie, je me disais qu'est-ce
00:56 que je ferais là si jamais j'étais, je sais pas si je me disais à l'état animal
01:01 mais si jamais j'étais seul dans la nature, qu'est-ce que je ferais ? Si jamais il n'y
01:06 avait pas toutes ces habitudes inscrites dans mon quotidien, toutes ces normes, qu'est-ce
01:13 que je ferais dans une situation là à l'état brut quoi, si j'étais seul dans la nature.
01:18 Du coup j'ai souvent réfléchi comme ça et puis je me suis mis à regarder aussi les
01:23 personnes qui étaient autour de moi différemment et c'est vrai qu'il y a cette chose là
01:27 dans le film où on confond l'homme et l'animal.
01:29 Oui je me suis mis à m'imaginer, à envisager l'homme différemment, complètement.
01:34 Moi, je sais pas si je me sens proche mais ce serait la baleine, j'aimerais bien, j'aime
01:42 bien la baleine.
01:43 Je dirais pas qu'elle me ressemble mais j'admire parce qu'elle trace lentement, elle est immense
01:49 mais elle arrive à se cacher quand même en tout cas de l'homme, elle se cache de l'homme
01:52 alors même qu'elle est immense, en plongeant sous l'eau et parfois elle revient à la surface
01:56 et elle replonge.
01:57 Voilà, j'aime beaucoup la baleine.
01:59 A mon avis, il faut pouvoir aller avec, c'est-à-dire il faut pouvoir faire confiance au metteur
02:10 en scène, aller avec coûte que coûte en fait puisque tu peux pas faire autrement.
02:14 Il faut faire confiance, il faut se laisser emporter.
02:18 Il faut savoir aller avec mais en même temps, t'as besoin d'un instinct, t'as besoin de
02:23 quelque chose d'un dompté aussi où le réalisateur peut se poser je pense en position d'observateur
02:29 aussi.
02:30 Oh, c'est l'animal parce que l'homme il répond beaucoup à des codes, il marche aussi
02:40 beaucoup beaucoup beaucoup en groupe en fait.
02:42 Il dépend de beaucoup de choses alors que l'animal, il est vraiment libre, il applique
02:48 systématiquement ce qu'il a envie de faire en fait et sans retenue en fait.
02:53 Il répond à ce qu'il ressent et c'était ça aussi l'enjeu quand je deviens animal
02:59 dans le film.
03:00 On reçoit différemment les sons, les alertes, les odeurs et en fait du coup la manière dont
03:06 on réagit est différente en fait.

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