20h France 2 du 17 Juillet 2010 - Bernard Giraudeau est Mort : Un Hommage à un Acteur et Écrivain Talentueux.

  • l’année dernière
Transcript
00:00 [Générique]
00:06 Il est 20h, bonsoir à tous, voici les titres de l'actualité.
00:09 Nous reviendrons ce soir sur la disparition de Bernard Giraudot.
00:12 Le comédien nous a quitté ce matin à l'âge de 63 ans des suites d'un cancer.
00:16 Il avait fait de sa maladie un combat public pour lui et pour les autres.
00:20 Une histoire composée de cinéma, de théâtre, d'écriture, à suivre de nombreuses réactions.
00:26 Dans l'actualité également, les interrogations sur la prochaine nuit à Grenoble.
00:30 Hier soir, des scènes de guérilla urbaine ont eu lieu, et cela, quelques heures après la mort d'un braqueur
00:35 originaire de l'un des quartiers de la ville.
00:37 Celui-ci avait été tué lors d'un échange de coups de feu avec la police.
00:41 Cela fait maintenant 200 jours exactement que nos confrères Végué, Kierre, Stéphane Taponnier
00:46 et leurs trois accompagnateurs sont retenus en otage en Afghanistan.
00:50 Le temps passe et la mobilisation et l'inquiétude sont toujours là.
00:54 La question qu'on saute ce samedi, qui a une couleur d'été avec l'un des produits stars des vacances,
00:59 70% des ventes d'huile d'olive se font durant la période estivale.
01:04 Alors, que savez-vous réellement de ce produit, sa saveur, son prix, ses vertus ?
01:08 Questions et réponses tout à l'heure.
01:11 Un samedi de sport avec la 13e étape du Tour de France, victoire de l'ancien Bani, le Kazakh Vinokourov.
01:17 Et puis nous irons aux Etats-Unis, où Thierry Henry vient de signer un contrat avec les New York Red Bulls.
01:22 Nous verrons si le soccer, comme on l'appelle là-bas, est en train de trouver sa place.
01:27 Je veux que, voilà, je...
01:29 qu'on apprenne à mourir comme on essaie d'apprendre à vivre et que ce soit...
01:33 que ça fasse partie de la vie, cette mort-là qui nous attend tous.
01:39 Donc il faut l'attendre avec calme, sérénité et en espérant qu'on ne sera pas dans une souffrance insupportable.
01:46 Et puis parce que c'est important pour ceux qui nous accompagnent, qui sont autour,
01:50 d'accepter la chose.
01:52 Merci d'être avec nous. Cela faisait donc 10 ans qu'il luttait contre la maladie.
01:57 Et il avait fait le choix d'en parler publiquement, à la fois pour lui, pour son combat, mais également pour celui des autres.
02:02 Bernard Giraudot s'était éteint ce matin à l'âge de 63 ans dans un hôpital parisien.
02:07 Il avait choisi de faire de sa vie une aventure grâce au cinéma, au théâtre, mais aussi à l'écriture.
02:13 Pascal Deschamps.
02:15 Ce soir-là, c'était une surprise.
02:20 Lors des Molières, Sarah Giraudot offrait à ses parents quelques mots, bien plus qu'une chanson finalement.
02:25 Tout l'amour d'une fille à un papa malade, à un homme qui ne voulait pas, disait-il, vivre une existence ordinaire.
02:32 Pas banal de décider à 15 ans de s'engager dans la marine pour aller voir ailleurs,
02:36 mais tentant quand on est à la Rochelle et qu'on veut croquer la vie et le monde.
02:40 Il jouera rarement les marins, mais ce ne seront jamais des rôles de composition.
02:45 J'aime la mer, c'est tout. On y va à la terre différemment. Les hommes aussi.
02:53 Pas banal non plus, après deux tours du monde, de s'inscrire au Conservatoire National d'Art Dramatique de Paris, dont il sort avec le premier prix.
03:00 Eh bien, ma toute belle, je suis amoureux de la fille de ton passeport.
03:04 Le talent est là.
03:05 Ainsi soit-il.
03:07 Et c'est ce physique avantageux qui lui ouvre les portes du cinéma.
03:10 Son premier film, il donne la réplique à Delon et Gabin.
03:13 C'est ce que j'ai toujours dit. Les prisons ont un pan de dynamite à chacune et que ça saute.
03:17 Les succès s'enchaînent dans les années 80.
03:19 Après la boum, viens chez moi, j'habite chez une copine avec Michel Blanc.
03:23 Je ne vais rien rater du tout, tu entends. Viens me foutre la paix maintenant.
03:27 Ou les spécialistes avec Gérard Lanvin.
03:29 Attendez, l'année dernière, c'était toutes les heures, non ?
03:32 Oui, mais maintenant, c'est toutes les 30 minutes.
03:34 Ah bon ? On va faire notre thèse, ça. Il y a rien à noter, c'est important.
03:37 Ou encore l'année des méduses qui impose définitivement son image.
03:41 Si je me rase, elle viendra.
03:43 De tombeurs aussi cruelles qu'irrésistibles.
03:45 Non. Si. Si, elle viendra.
03:48 Qui viendra où ?
03:50 Arrête, tu vas mouiller ma cheville.
03:52 Comédie, film d'action, rien n'étanche sa soif d'expérience nouvelle dans la vie comme à l'écran.
03:58 Athlète, acteur, mais aussi chanteur, danseur, il s'essaye à la comédie musicale avec sa femme, Annie Dupéré.
04:06 Toujours prêt à surprendre, parce que sa belle gueule avait fini par être un handicap.
04:12 Il voulait se fondre dans d'autres pots, des personnages plus ambiguës,
04:16 comme dans Gouttes d'eau sur pierre brûlante de François Ozon.
04:19 Je ne veux pas être juste une belle image, disait-il, je veux creuser mon sillon.
04:23 Alors il réalise les caprices d'un fleuve, hommage à tous les ailleurs.
04:28 Il écrit aussi.
04:30 J'ai toujours un peu écrit.
04:32 Alors je ne sais pas si c'est ça, être un écrivain.
04:34 En tout cas, je suis un écrivaillon.
04:36 Je, je, je, je, voilà, j'écris, je raconte des histoires.
04:39 Écrire, souffrir, mourir.
04:41 La plus belle histoire, c'était la sienne.
04:43 Il avait appris avec la maladie à l'écrire, page par page,
04:47 forcé d'explorer en un voyage désormais immobile d'autres richesses,
04:51 d'autres petits ou grands bonheurs de la vie.
04:54 Et puis, se taire.
04:56 Bernard Giraudot avait du talent, du charme, du caractère,
05:00 bref, tous les ingrédients pour devenir populaire.
05:03 Il fuira souvent la facilité pour prendre des risques, briser les évidences.
05:07 Le public, aujourd'hui, se souvient de l'homme et de l'artiste.
05:10 Réaction chez lui près de La Rochelle, mais aussi à l'Île de Ré,
05:13 au Festival d'Avignon ou encore à Paris.
05:15 Julien Dupéret, Alexis Jaquet et nos équipes en région.
05:18 Sur l'Île de Ré, Bernard Giraudot aimait arpenter ses rues
05:22 avant de partir à la pêche ou passer voir son frère dans sa galerie d'art.
05:26 L'acteur n'est juste en face, sur la côte à La Rochelle,
05:29 séjourné ici en homme discret.
05:31 C'était un monsieur très simple, très gentil,
05:36 qui venait ici, c'était pour se reposer, c'était surtout pas pour se montrer,
05:41 c'était quelqu'un de très agréable, un monsieur d'une grande culture, très sympa.
05:46 Hommage de ceux qui l'ont côtoyé et de ceux qui ont aimé l'artiste.
05:50 Au Festival d'Avignon, la représentation continue, mais avec une pensée pour lui.
05:55 C'était un très bon comédien français.
05:58 Quelle tristesse.
06:00 Pour moi, c'était un homme complet, donc j'étais très très touchée tout à l'heure,
06:05 parce que ces hommes-là sont irremplaçables.
06:09 En Paris, Bernard Giraudot vivait ici, avenue de Breteuil.
06:12 Et aujourd'hui, pour ceux qui l'avaient vu sur scène,
06:14 les mots sonnent avec sourire et nostalgie.
06:17 Il était plein de vie, plein de bonheur, il était réjouissant.
06:23 Il était passionné, tout, moi j'ai vu beaucoup, franchement.
06:28 C'est triste.
06:30 Écoutez, moi je l'avais découvert dans une pièce de théâtre qui s'appelait "Cadeux".
06:34 Il était merveilleux de vie, c'était extraordinaire,
06:37 et l'escalader de théâtre, c'était fantastique.
06:40 Flamboyant dans son art, courageux dans sa maladie,
06:43 telle est l'empreinte que Bernard Giraudot laisse au public.
06:46 Autre réaction maintenant, celle de ses partenaires de jeu.
06:50 Ils ont joué ou tourné avec lui du théâtre au cinéma,
06:53 propos recueillis par Marilène Bonneau, Evelyn Goldman et Tristan Le Bras.
06:57 Une ovation pour sa dernière apparition publique.
07:04 (Applaudissements)
07:10 Ce soir, la famille du spectacle rend d'abord hommage à l'homme et à son courage.
07:15 La maladie a été plus forte,
07:18 et ça prive le public, les proches, de quelqu'un d'irremplaçable.
07:26 Bernard, c'est le contraire de l'impudeur,
07:30 c'est la générosité, le besoin de comprendre,
07:34 le besoin d'aller toujours plus loin, c'est l'aventurier pour moi,
07:37 autant en tant qu'écrivain, comédien, réalisateur.
07:41 En tant que réalisateur, il avait dirigé Richard Boringet dans "Les Caprices d'un fleuve".
07:45 Il avait été terriblement festif,
07:48 il avait été un comédien très célèbre, un acteur très célèbre,
07:52 après il est devenu un artiste très profond,
07:55 enfin, il a vachement avancé,
07:58 il a tout le temps remis en question ce qu'il pouvait faire,
08:02 gentleman, gentleman Bernard, gentleman Girodo.
08:08 Et ceux qui ont travaillé avec lui saluent un grand professionnel.
08:12 Je garde de lui, comment dire, le souvenir d'un acteur droit,
08:20 qui était bien dans ses bottes,
08:27 qui empruntait un chemin, qui le menait directement à son personnage.
08:32 Bernard ne s'inquiétait pas de savoir si le film allait faire 3 millions d'entrées ou 300 000 spectateurs.
08:39 Ce qu'il voulait, c'est être en accord avec ce qu'il avait lu,
08:44 et aussi, bien sûr, il attachait de l'importance au metteur en scène.
08:48 Au-delà de ses rôles, de ses films, de ses livres,
08:51 Bernard Girodo apparaît ce soir comme un être lumineux qui n'a pas fini de nous manquer.
08:57 Bernard Girodo, qui avait longtemps partagé la vie de l'actrice Annie Dupéré,
09:00 il a d'ailleurs eu deux enfants avec elle.
09:02 La comédienne est revenue ce soir chez nos confrères d'RTL sur leur histoire
09:06 et sur les principaux traits de caractère de Bernard Girodo.
09:09 On l'écoute.
09:10 Il fait partie de moi. Il fait partie complètement de moi.
09:14 On a vécu nos plus belles années, on a fait ses enfants ensemble.
09:19 C'est pas une image, quoi, Bernard. C'est pas une image, c'est une impression forte.
09:25 Mais évidemment, l'impression la plus forte que je garde, moi, ces dernières années,
09:29 c'était d'avoir su, par exemple, que nous parlions ensemble plusieurs soirées,
09:35 des jours, pour évacuer toutes les zones d'ombre qui restaient de nos rapports,
09:41 de notre séparation, pour ne garder que la clarté et la tendresse.
09:45 Tout est clair. Je souhaite à tous les couples séparés de pouvoir faire ça.
09:52 - Autre témoignage maintenant avec nous ce soir de Pyramid Huttle,
09:55 le metteur en scène Bernard Murat. Bonsoir et merci d'être avec nous.
09:59 D'abord, vous avez travaillé, je crois, à 5 reprises, est-ce-là, avec Bernard Girodo ?
10:04 - Oui, absolument, sur plus de 20 ans, oui.
10:08 5 spectacles. Le premier, en 87, la répétition "L'amour puni" de Jean Hanouille,
10:15 avec Pierre Arditi, Annie Dupéré et Emmanuel Béard qui débutaient, voilà.
10:20 - Alors, justement...
10:21 - Et c'est un...
10:22 - Allez-y.
10:24 - Non, je dis que c'est un très, très beau souvenir parce que,
10:28 de tout ce que j'entendais de nos amis, je ne peux que souscrire, bien évidemment.
10:32 Et quand je l'ai vu la première fois, c'était à Edouard VII, déjà, donc en 87,
10:37 et il a descendu l'escalier comme ça, comme un prince, majestueusement.
10:41 Et en arrivant avec cette majesté, cette classe, cette élégance,
10:46 eh bien il s'est cassé la gueule, quoi, à l'arrivée, exprès, voilà,
10:49 pour casser la chose, pour faire rire, après avoir été merveilleux, quoi.
10:54 Mais ça, c'était Bernard, aussi.
10:56 - Annie Dupéré disait de lui qu'il était un lion.
10:59 C'est également l'image que vous avez de lui ?
11:01 - Ah, Bernard était... Oui, il était fougueux, voilà.
11:06 C'est vrai que ça pouvait ne pas être drôle tous les jours et que, souvent,
11:11 on pouvait se dire...
11:12 - Des vrais coups de gueule ?
11:13 - Ça n'a pas été drôle, voilà.
11:14 Oui, des coups de gueule, mais en même temps, avec une telle générosité,
11:18 une telle enfance, quoi.
11:20 Moi, je sais que, quand il a joué à la Comédie des Champs-Elysées,
11:23 l'aide-mémoire de Jean-Claude Carrière, avec Fanny Ardant,
11:27 un soir, il y avait du bruit dans la grande salle du Théâtre des Champs-Elysées,
11:31 il s'est carrément arrêté en scène et il est descendu,
11:34 il est rentré sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées,
11:38 l'autre scène qui était à côté de la sienne,
11:40 pour dire "C'est pas possible, on peut pas continuer à jouer".
11:43 Enfin, voilà, il était capable de choses comme ça, oui.
11:46 Mais bon, la vie l'a façonné, quoi, au fur et à mesure,
11:53 ce qui prouve qu'il était vraiment en prise avec la vie.
11:55 - Alors parlons maintenant, justement, vous restez avec toute cette longue maladie,
11:58 c'est l'expression que les journalistes ont souvent l'habitude de prononcer
12:00 lors du décès d'une personnalité.
12:02 Lui avait choisi de lui donner son vrai nom, le cancer.
12:06 Il s'est battu, l'a raconté, nous expliquant ses exploits,
12:09 ses rechutes, les traitements, 10 ans d'un combat qui s'adressait,
12:12 je vous le disais tout à l'heure, à ceux qui, comme lui, doivent se battre.
12:15 Florence Bouquillat.
12:17 - Malade, Bernard Girodeau a toujours cherché,
12:21 non pas à lutter contre le cancer, mais à l'apprivoiser au jour le jour.
12:25 - Après des traitements lourds, ou pendant des traitements lourds, très longs...
12:29 - Des carreaux chutes, trémissions, enfin, on sait...
12:31 - Bon, il y a quelquefois un ralenti, mais on peut avoir un projet de vie
12:34 parce que le chemin n'est pas fini, parce que mon travail n'est pas fini ici.
12:37 Mon travail, pas seulement personnel, mais aussi le travail.
12:40 Est-ce que je peux aider des gens? Est-ce que je peux vraiment rendre service?
12:44 Est-ce que je peux simplement, par des mots, par un regard,
12:49 aider d'autres avant de partir?
12:51 - Avant de partir, le comédien aura milité sans relâche pour la vie.
12:55 Sur ce site Internet, maisonducancer.com,
12:57 il s'adressait récemment aux malades comme lui.
13:00 - Vous êtes parfaitement capable de trouver des solutions
13:03 qui vous permettent de vivre la maladie comme une maladie chronique,
13:09 ou des cancers généraux, et puis de vivre relativement heureux,
13:14 peut-être même plus heureux qu'avant, avec un regard différent,
13:17 avec une écoute différente et avec un amour des autres différent,
13:20 parce que là aussi, l'amour des autres change.
13:22 - Le site maisonducancer.com, c'est l'initiative de cette journaliste.
13:26 Elle aussi atteinte d'un cancer,
13:28 elle a été très touchée par l'engagement du comédien.
13:31 - C'était quelqu'un d'extrêmement courageux.
13:34 Je pense que pour tous, nous autres, les malades,
13:39 il est un exemple à suivre.
13:41 Moi-même, quand j'ai des baisses de régime dans les traitements,
13:44 je pense à Bernard et je me dis non, j'ai pas le droit de me laisser aller.
13:47 Et ce qu'il disait, vraiment la phrase que je retenais,
13:50 c'est il faut accepter sans jamais se résigner.
13:54 - Ne pas se résigner, pour Bernard Giraudeau,
13:56 c'était aussi chercher l'apaisement avec l'aide de certaines techniques douces.
14:01 - Par l'hypnothérapie, par ce que vous voulez, par la relaxation, la méditation,
14:04 par des médecines qui font des...
14:06 - Qui, en fait, associent d'autres médecines à médecines pas conditionnelles.
14:09 - Ça veut dire chercher ce qui vous ira le mieux,
14:11 ce qui vous correspondra le mieux.
14:13 - 10 ans durant, Bernard Giraudeau a choisi de vivre avec son cancer,
14:17 avec lucidité, avec générosité.
14:20 - Qu'est-ce qu'il fait ?
14:21 - Et on retrouve Bernard Murat pour une dernière question.
14:24 Il avait de la pudeur, beaucoup de sincérité face à la maladie,
14:27 on vient de le voir, et puis beaucoup de fatigue également.
14:29 Il disait que tout cela l'avait finalement rapproché de lui et des autres.
14:34 Vous l'avez ressenti ?
14:36 - Oui, c'est vrai. Oui, bien sûr, bien sûr.
14:39 Mais c'est quelqu'un qui s'est donné, comme il s'est donné à ses rôles.
14:42 Je regardais votre reportage, c'est tout à fait vrai.
14:45 Il a médité, nous en parlions encore tous les 2 il y a un mois.
14:50 Il aimait beaucoup Montaigne et on s'est répété cette phrase,
14:53 apprendre à vivre, c'est apprendre à mourir.
14:56 Voilà, c'est le travail qu'il a fait sur lui,
14:59 mais il l'a fait aussi pour les autres.
15:01 Et quand on le voyait, je vous dis, il y a encore un mois,
15:05 on a passé une journée entière et il a fait rire, y compris avec sa maladie,
15:10 sur le fait qu'il n'arrivait pas à avaler, qu'il était parti,
15:13 qu'il avait eu un petit malaise, qu'il ne voulait pas nous le dire,
15:16 puis qu'il revenait à table, et ainsi de suite.
15:18 C'est quelqu'un qui était, je ne sais pas, mais dans la réalité des choses,
15:23 c'est quelqu'un qui ne s'est jamais menti.
15:25 Et ça, en ce sens, il est cette espèce de catharsis
15:28 que font les acteurs tous les soirs sur scène.
15:31 Il a voulu le faire à propos, enfin, avec cette nouvelle aventure qui était la sienne.
15:36 Il en a fait une création, c'est terrible à dire en même temps,
15:39 parce que je n'ai pas du tout envie de dire des choses grandiloquentes.
15:43 C'est très difficile pour moi de parler de lui au passé.
15:46 J'ai vraiment beaucoup d'émotions.
15:49 - Merci beaucoup Bernard Murat. - Merci.
15:51 - Je vous en prie, merci beaucoup pour votre témoignage ce soir.
15:54 Et puis sachez que France 3 consacrera demain une soirée spéciale en hommage à Bernard Giraudot
15:59 avec la diffusion du film de Patrice Lecomte,
16:01 l'espécialiste suivi de l'émission de Mireille Dumas,
16:03 "Vie privée, vie publique", dont il était l'invité le 30 avril dernier.
16:07 Dans l'actualité également de ce samedi,
16:09 ces scènes de violences urbaines qui ont eu lieu la nuit dernière à Grenoble.
16:12 Une soixantaine de voitures ont été incendiées.
16:14 Les policiers évoquent également des coups de feu tirés dans leur direction,
16:18 des incidents qui intervenaient quelques heures seulement.
16:20 Après la mort d'un jeune braqueur de casino cet après-midi,
16:24 le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux était sur place.
16:27 Anne-Charlotte Iné et Jean-Pierre Rivalin.
16:30 - Des carcasses de voitures encore fumantes
16:33 et des habitants qui se réveillent à gare,
16:36 désemparés face à une telle violence.
16:39 - C'est lamentable parce qu'on n'a pas les moyens de s'acheter une voiture.
16:42 On travaille tous les jours, alors c'est tous les jours le bruit la nuit,
16:45 on ne dort pas et en plus regardez le massacre.
16:48 Scène de guérilla urbaine hier soir dans le quartier de la Ville-Neuve.
16:52 Selon les policiers, la violence des casseurs est montée d'un cran.
16:56 - Nous avons clairement vu un individu qui a épaulé un fusil et qui nous a tirés dessus.
17:00 Le quartier est aujourd'hui sous haute surveillance, difficile d'y pénétrer.
17:04 Pour le ministre de l'Intérieur venu soutenir ses troupes,
17:07 pas question de laisser se reproduire les affrontements de la veille.
17:11 - Nous allons réagir vite.
17:15 Et quand je dis vite, c'est-à-dire tout de suite.
17:18 Nous allons rétablir l'ordre public et l'autorité de l'Etat.
17:24 Le message est ferme, mais Brice Hortefeux ne restera que quelques minutes à la Ville-Neuve,
17:29 sous bonne escorte du GIPN.
17:32 Ce soir, promet-il, 250 policiers seront déployés dans le quartier.
17:37 Des renforts que le maire de Grenoble, lui, réclame déjà depuis des mois.
17:41 - Il faut effectivement des moyens, des moyens physiques supplémentaires.
17:46 Vous l'entendez dire, y compris des 54 policiers, tout le monde est sur le même créneau.
17:50 Il faut évidemment que ce soit entendu.
17:52 La municipalité veut aujourd'hui convoquer un grenelle de la sécurité publique
17:57 pour mettre enfin un terme à plusieurs mois de violence dans l'agglomération grenobloise.
18:03 Ils ont fini par sortir hier soir.
18:05 Les quatre membres de l'entourage de Liliane Béthancourt ont finalement passé 36 heures en garde à vue
18:08 dans les locaux de la brigade financière à Paris.
18:11 Alors que sait-on de ces différents interrogatoires ?
18:14 Selon le site du journal Le Monde, Patrice Demestre, le conseiller financier,
18:18 l'héritière du groupe L'Oréal, qui a été longuement interrogé,
18:21 aurait mis en difficulté Eric Wörth au cours de ses déclarations.
18:25 L'avocat du ministre a réagi ce soir.
18:27 Explication à Kim Abdelkalek et Alexis Jaquet.
18:31 - Patrice Demestre a-t-il reçu Florence Wörth à la demande de son mari, alors trésorier de l'UMP ?
18:36 C'est ce que l'homme de confiance de Liliane Béthancourt a affirmé aux enquêteurs de la brigade financière.
18:41 Les auditions ont duré 36 heures. Le Monde en publie aujourd'hui des extraits.
18:46 - Il m'a demandé de recevoir sa femme et ce, pour essayer de la conseiller sur sa carrière,
18:51 alors me disait-il qu'elle n'était pas entièrement satisfaite.
18:54 Dans les enregistrements clandestins réalisés chez La Milliardaire,
18:57 Patrice Demestre affirmait qu'il avait embouché Florence Wörth pour faire plaisir au ministre du budget.
19:03 Cela avait déclenché une polémique sur le conflit d'intérêts.
19:05 Eric Wörth avait alors démenti toute interférence.
19:09 - J'ai toujours fait une muraille de Chine entre nos deux métiers.
19:14 Pour l'avocat d'Eric Wörth, rien ne prouve aujourd'hui qu'il y a eu intervention du ministre.
19:19 - J'ignore ce que Eric Wörth a pu faire dans le cadre de l'embauche de sa femme.
19:24 Je constate, en revanche, que la muraille de Chine dont il parle est une réalité.
19:30 C'est-à-dire que ses fonctions de ministre du budget n'ont à aucun moment été utilisées
19:37 en faveur des sociétés concernant la fortune de Mme Bettencourt.
19:42 Après les 4 garde-à-vue achevées hier soir,
19:44 le procureur de Nanterre pourrait décider d'entendre le couple Wörth.
19:48 Eux-mêmes en ont fait la demande il y a quelques jours.
19:52 - La politique et François Fillon étaient en Nouvelle-Calédonie.
19:55 C'était pour la 1re fois officialisé la double légitimité des drapeaux français et canards
20:00 qui flottent désormais côte à côte sur cet archipel.
20:03 Un geste de réconciliation.
20:05 Je vous rappelle qu'un référendum sur l'autodétermination doit avoir lieu entre 2014 et 2018.
20:11 Alix Bouiagué sur place avec Alain Dubas.
20:15 - En Nouvelle-Calédonie, on ne souffle dans un cong, ce gros coquillage, que pour les grandes cérémonies.
20:22 Et ce matin, il s'imposait.
20:25 Pour la 1re fois en présence d'un Premier ministre,
20:27 le drapeau indépendantiste est hissé aux côtés des couleurs de la France.
20:31 Pour les Canards, une légitimité enfin reconnue.
20:34 - Le peuple canard, dans sa majorité, est fier de voir ce drapeau flotter.
20:38 - C'est la reconnaissance de notre tradition, de notre identité.
20:42 Et je pense que c'est la réconciliation des Calédoniens.
20:46 - Ce n'est pas encore le drapeau unique prévu par les accords de Nouméa signés en 1998.
20:50 Mais pour François Fillon, la voie du consensus est ouverte.
20:54 - 2 drapeaux pour un destin commun, c'est là le plus beau symbole de la paix et de l'unité.
21:00 La paix d'un territoire qui a choisi de fédérer ses différences.
21:04 L'unité de ceux qui ont choisi d'associer leur fierté.
21:09 - Sur le chemin de l'émancipation, la Nouvelle-Calédonie doit également se doter d'un hymne,
21:14 d'une devise, d'un nom et d'un graphisme pour sa monnaie.
21:18 Un référendum sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie est prévu à partir de 2014.
21:24 L'archipel pourra alors sortir de son dilemme, la large autonomie ou l'indépendance.
21:29 - Cela fait donc désormais 200 jours que nos confrères de France 3, Hervé Guéquerre et Stéphane Taponnier,
21:34 ainsi que leurs 3 accompagnateurs sont retenus en otage en Afghanistan.
21:38 200 jours, c'est long, beaucoup trop long.
21:40 Sa famille, ses amis, ses confrères restent mobilisés tout comme les coureurs du Tour de France.
21:45 Regardez, Jérôme Bonny, David Damedat.
21:48 - Les coureurs du Tour de France avec les otages de France 3 en Afghanistan.
21:53 Des membres du comité de soutien leur passent le bracelet bleu "Libérez-les".
21:57 Au 200e jour de captivité d'Hervé Guéquerre et Stéphane Taponnier,
22:01 les cyclistes se veulent solidaires des journalistes.
22:04 - C'est sûrement un très beau métier, mais on le voit malheureusement dangereux et très difficile.
22:10 On a une petite pensée à leur famille. J'espère que cette histoire va se régler au plus vite.
22:14 Le drame des otages fait irruption dans la grande fête médiatique.
22:18 - On espère qu'il y ait une phrase, un son, une petite onde qui leur parvienne.
22:23 La séparation est particulièrement douloureuse pour Thierry Taponnier
22:27 qui aujourd'hui aurait dû fêter les 48 ans de son frère Stéphane.
22:31 - Tous les jours, c'est plus long. Tous les jours, on n'y pense plus.
22:33 On se lève, on n'y pense. On travaille, on n'y pense.
22:35 On est déjà un an, on n'y pense. L'après-midi, on n'y pense.
22:38 C'est constant et sans arrêt.
22:41 Même au Festival breton des Vieilles Charrues, on a eu une pensée pour les otages.
22:46 Le chanteur Mika a tenu à s'adresser à eux.
22:49 - Mon message, ce serait "Bonjour encore".
22:52 Parce que je vous ai envoyé un message la semaine dernière,
22:54 mais je pense que c'est super important de parler de ça aussi le temps que possible.
23:00 Les festivaliers ont ajouté leur nom à la pétition pour la libération des otages
23:06 qui a déjà réuni 22 000 signatures.
23:09 - Il est 20h21 à suivre. Dans un instant, il fera un nouveau chaud sur une grande partie du pays.
23:13 Demain, même moins chaud qu'en Russie, qui a du mal, vous le verrez, à supporter la canicule.
23:17 Notre question conso ce soir sur l'un des produits stars de l'été, l'huile d'olive.
23:22 Dans tous ces états, comment s'y retrouver le goût, les prix ?
23:25 Questions et réponses à suivre.
23:27 Et puis un samedi de sport. Après deux ans de suspension,
23:29 Vinokourov remporte la 13e étape du Tour et nous irons aux Etats-Unis
23:34 sur les pas de Thierry Henry, nouveau joueur de football new-yorkais.
23:38 Mais avant cela, Roman Polanski, lui, reprend la parole,
23:41 le réalisateur qui est aujourd'hui libre de ses mouvements
23:43 depuis que la Suisse a rejeté la demande d'extradition américaine.
23:46 Il s'est exprimé chez nos confrères de la télévision suisse romande.
23:49 Il revient sur sa détention, d'abord en prison, puis chez lui, dans son chalet de Gstaad
23:54 et sur sa liberté retrouvée sans ce fameux bracelet électronique.
23:58 On l'écoute.
24:00 - Mes premiers mots, c'est pour remercier ces milliers de gens
24:05 qui n'ont pas cessé de m'adresser leur message de soutien
24:11 durant ces neuf longs mois.
24:16 Je voudrais certainement remercier ma femme, Emmanuel, mes enfants.
24:24 Mes enfants sont qui j'aurais jamais réussi à garder ma dignité et ma persévérance.
24:39 - Le bracelet que vous aviez à l'âge de 8, c'est votre fils qui l'a coupé ?
24:42 - Oui, c'est lui. Donc il m'a donné l'instruction de le jeter, c'est tout.
24:47 Lui, il n'en pouvait plus. C'est lui qui a eu ce, appelons, privilège.
24:55 Pour le moment, je suis heureux d'être libre, comme je vous ai dit,
25:01 de pouvoir me consacrer aux choses qui m'ont été défendues.
25:07 - Hier, on apprenait que la planète venait de battre un record de chaleur pour le mois de juin depuis 1880.
25:13 Un coup de chaud qui se confirme avec les premiers incendies en Grèce, au nord et au sud-est d'Athènes,
25:18 où une centaine de pompiers sont mobilisés.
25:21 Autre lieu, direction maintenant la Russie, où l'on vit très mal depuis quelques semaines,
25:26 la canicule qui s'est abattue sur une grande partie du pays.
25:29 Sur place, Laurent Boussier et Bruno Vignier.
25:33 - Les fontaines du Kremlin comme piscine improvisée, une image plutôt rare,
25:37 mais qui traduit bien l'extrême chaleur que subissent les moscovites depuis près de 15 jours.
25:43 - C'est dur. Ca fait 50 ans qu'on n'a pas eu une chaleur pareille.
25:48 Mais plus il fait chaud, plus les sentiments sont forts.
25:53 - Là où l'hiver dernier, le thermomètre affichait -27, il oscille aujourd'hui entre +32 et +36.
26:00 La chaleur est si étouffante que par endroits, le bitume des rues de la ville fond et s'accroche aux pneus des véhicules.
26:07 Assommés, les moscovites cherchent la fraîcheur par tous les moyens.
26:11 Même les plages interdites sur la Moscova sont prises d'assaut.
26:17 - On se baigne, on joue au ballon. La température est très agréable.
26:23 - Tout le monde s'y donne rendez-vous pour se baigner et certains pour boire à la Russe.
26:29 - La vodka, la bière. La vodka a toujours sauvé l'homme russe.
26:35 Un problème grave, depuis le début de cette vague de chaleur, plus de 230 personnes, souvent ivres, se sont noyées dans des lieux où la baignade était interdite et donc non surveillée.
26:46 - La relève de la garde du Kremlin annulée, la sieste autorisée, voire recommandée pour les fonctionnaires, des dizaines d'insolations et de coups de chaleur.
26:53 Jamais Moscou n'avait connu une telle canicule. Et ça n'est pas terminé. La météorologie russe prévoit que le thermomètre ne devrait pas passer au-dessous de 34 degrés pendant au moins les 5 prochains jours.
27:05 - La question qu'on saute ce samedi soir avec l'un des produits stars de l'été, l'huile d'olive. Il faut tout d'abord savoir que la France importe 95% de sa consommation.
27:14 - Et c'est l'Espagne qui en est le principal producteur. Nous irons d'ailleurs dans un instant sur place. Alors quel prix, quelle saveur, comment ne pas se perdre dans ce marché souvent complexe ?
27:23 - Question-réponse avec Julien Beaumont, Nathalie Gallet et David Fossard.
27:28 C'est un des ingrédients d'été. L'huile d'olive, star des marchés, 7,50 euros le litre.
27:37 - Deux bouteilles de... Comme ça, de petite, oui.
27:41 Une très bonne vente.
27:42 - C'est vraiment un produit d'ici.
27:44 - Ça fait vacances ?
27:45 - Ça fait vacances, tout à fait.
27:46 Des champs d'oliviers qui se développent dans le sud de la France. D'ailleurs, les producteurs multiplient les opérations pour se faire connaître.
27:53 - On voit qu'il y a un renouveau de la culture de l'olivier. L'olivier est devenu un arbre à la mode.
27:58 Visite d'un moulin dans l'Aude, une vingtaine de touristes et un argument souvent répété sur les bienfaits de l'huile d'olive.
28:05 - L'huile d'olive, c'est bon. C'est bon pour le coeur. C'est une matière grasse qui contient du cholestérol et du bon cholestérol.
28:14 Des installations récentes, car la demande française a été multipliée par 4 en 20 ans.
28:21 - Je l'achète plutôt en grande surface. Et quand on a l'occasion de se promener comme ça, dans les coopératives, des trucs comme ça, j'en prends.
28:30 Pour se différencier des supermarchés, on mit sur le goût. Avec plus d'une quinzaine de sortes d'huiles, en fait, à chaque variété d'olive correspond un goût particulier, 20 euros le litre.
28:41 - Si on devait déguster, on commencerait par l'huile de Luc, parce que c'est une huile qui est fine et qui est longue en bouche.
28:50 Ensuite, on a la variété olivière. Donc celle-là, quand on la goûte, on a des arômes de tomates séchées. La bouteille, elle, elle a un goût de banane.
29:05 Rien à voir avec l'Espagne, où l'on trouve des oliviers à très haut rendement. Résultat, la moitié de la production mondiale vient d'ici.
29:13 Simon Casanova nous ouvre les portes de sa coopérative. Il vend 150 000 litres d'huile d'olive par an.
29:20 - Nous exportons aux Etats-Unis, en France, en Belgique, Hollande, au Royaume-Uni, mais aussi en Allemagne.
29:28 Il vend une huile d'olive de base à 5 euros le litre, normale. L'Espagne cherche à écouler ses stocks.
29:35 - Notre production a été très importante. Il y a des stocks dans tout le pays, ce qui a provoqué la baisse des prix et du coup une compétitivité beaucoup plus importante que les années précédentes.
29:48 Une production en hausse et des débouchés qui se multiplient comme ici à Paris. On la retrouve en ketchup, encore à la mandarine et même en crème pour le corps, de l'huile d'olive à toutes les sauces, l'olive constamment renouvelée après 25 siècles d'utilisation.
30:03 - Un samedi de sport avec tout d'abord la 13e étape du Tour de France entre Rodez et Revelle. Victoire d'un ancien banni, Alexandre Vinokourov.
30:11 Pas de changement de maillot jaune, il est toujours sur les épaules d'Andy Schleck. Et puis coup de projecteur ce soir sur un bracelet que portent de plus en plus de coureurs.
30:19 Plutôt intriguant. Explication, Julien Beneteau et David Dameda.
30:24 Certains l'appellent le bracelet magique. Un tiers du peloton roule avec ce petit anneau mystérieux. Un objet en silicone aux vertus électromagnétiques paraît-il. Il aurait le pouvoir d'optimiser l'équilibre sur le vélo.
30:37 - Mon kiné il m'a amené ça la journée de repos et le lendemain je gagne.
30:41 - Au mois d'avril j'ai gagné ma course 5 jours après.
30:45 - C'est plus un truc psychologique pour moi c'est un petit effet placebo mais bon je dis rien je l'ai mis pendant un moment aussi.
30:50 Le fabricant américain de ce bracelet affirme en avoir vendu plusieurs millions dans le monde. Pas scientifiquement prouvé mais de plus en plus adopté. Gris gris ou révolution, les médecins du tour ne sont pas tous d'accord.
31:01 - Je pense que c'est un effet de mode. Moi ma grand-mère avait les mêmes en cuivre il y a déjà une cinquantaine d'années. Je pense que ça relève totalement du gadget.
31:10 - Dans notre équipe on a le cas d'un coureur qui était un très mauvais descendeur. C'est vrai que uniquement le port de ce bracelet a amélioré un petit peu sa capacité en descente. C'est absolument incontestable.
31:20 Coïncidence ou pas c'est avec le fameux bracelet que le kazakh Alexandre Vinokourov a remporté l'étape aujourd'hui à revers.
31:28 Andy Schleck conserve le maillot jaune mais pour combien de temps encore ? On saura demain dans les premiers cols pyrénéens s'il a la force de résister aux assauts d'Alberto Contador.
31:39 On le sait cette semaine Thierry Henry a fait ses adieux au bleu et au même moment il devenait la nouvelle recrue du club américain des New York Red Bulls.
31:46 La concrétisation pour lui d'un vieux rêve. L'Amérique qui depuis des années tente d'attirer quelques noms célèbres afin de donner un peu d'attrait à un championnat encore anecdotique.
31:55 Même si les prestations de l'équipe nationale rendent progressivement de plus en plus populaire ce fameux soccer. Sur place Stéphane Breitner.
32:03 Enfin un peu de baume au coeur pour Thierry Henry. New York c'est une nouvelle page qui s'écrit après une année sportive très difficile pour l'ex international.
32:13 Pour son premier jour l'ancien joueur d'Arsenal et de Barcelone a enchaîné les interviews. En anglais bien sûr, en espagnol, pour finir en français.
32:25 Un nouveau challenge, une nouvelle vie. C'est vrai que je connais énormément New York, j'ai beaucoup d'amis ici donc à mon avis ça devrait aider aussi.
32:34 La chose première pour moi c'est d'essayer de gagner un titre avec cette équipe.
32:40 Voilà donc une nouvelle star internationale qui vient finir sa carrière au pays du soccer. Tout a commencé en 1975 avec Pelé.
32:48 Le génie brésilien signe au cosmos de New York pour 7 millions de dollars. Une fortune pour un pays qui à l'époque sait à peine ce qu'est le football.
32:56 D'autres grands joueurs suivront comme Franz Beckenbauer, Yuri Djorkaeff toujours à New York en 2005.
33:04 Et enfin il y a trois ans David Beckham la super star anglaise s'engage avec l'équipe de Los Angeles pour 36 millions de dollars.
33:12 Mais cela n'a pas inversé la tendance. Ici le football est toujours un sport pratiqué par les femmes et les jeunes enfants qui préfèrent une fois adolescents se tourner vers le basket ou le baseball.
33:24 Dans ce club amateur de Manhattan, tous pensent pourtant que le soccer est en train de marquer des points surtout avec le succès inattendu de la coupe du monde.
33:32 Maintenant il y a beaucoup plus de retransmissions qu'avant. Je regarde des matchs depuis que je suis gamin et cette année avec la coupe du monde je peux vous dire que je n'ai jamais vu une telle ferveur aux Etats-Unis.
33:44 Je suis très heureux de voir que le foot peut presque se comparer au basket au baseball. C'est peut-être même plus populaire que le hockey.
33:52 Pour la finale de la coupe du monde le 11 juillet 26 millions d'américains étaient devant leur poste. Mais on est encore loin du football américain.
34:00 Pour la finale du championnat le Super Bowl on a atteint les 106 millions de téléspectateurs.
34:06 Voilà avant de se quitter revenons sur la principale information de ce samedi c'est la disparition ce matin de Bernard Giraudot qui nous a quitté à l'âge de 63 ans après avoir lutté durant 10 ans contre un cancer.
34:16 Bernard Giraudot écrivain réalisateur comédien au théâtre et au cinéma voici justement un extrait de ridicule réalisé par Patrice Lecomte.
34:24 C'était en 1995 il y jouait le rôle de l'abbé de Villecourt écoutez et regardez.
34:30 Bravo.
34:50 J'ai démontré ce soir l'existence de Dieu.
34:57 Je pourrais tout aussi bien démontrer le contraire quand il plaira à sa majesté.
35:06 Voilà pour ce journal merci à vous bonne soirée et à demain.
35:26 [Musique]

Recommandée