LE TROMBINOSCOPE - Pierre Bachelet: le retour des corons

  • l’année dernière
Du lundi au jeudi, Laurent Ruquier présente dans "le 20H de Ruquier" le trombinoscope des personnalités qui ont marqué l'actualité.

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Transcription
00:00 Ils sont passés au Coron parce que ça aussi, effectivement, c'est une chanson qu'on a entendue hier,
00:04 mais ça c'était à la mi-temps, c'est une tradition à Lens de chanter la chanson de Pierre Bachelet.
00:08 Et ça tombe bien parce qu'effectivement, j'avais mis Pierre Bachelet tout de suite après dans le trombinoscope.
00:13 - C'est une tradition depuis la mort de Pierre Bachelet en 2005, c'est ça ?
00:16 - Oui, parce que les corons, évidemment, ça évoque l'honneur, c'est une chanson symbolique pour les supporters de Lens.
00:22 C'est vrai qu'il y a une ambiance particulière à Lens, mais il a une double actualité, Pierre Bachelet.
00:26 Je ne sais pas si vous connaissez l'autre actualité de Bachelet, c'est assez incroyable d'un seul coup qu'un chanteur comme ça,
00:31 qu'au départ, on va dire, était un peu un chanteur dont on s'est moqué parce qu'il est arrivé après la disparition de Jacques Brel,
00:37 il avait un physique qui ressemblait un peu à Brel et on a dit "ah, c'est une sorte de sous-Brel".
00:41 Evidemment, on ne va pas le comparer aujourd'hui à Jacques Brel, il n'empêche que des années après sa disparition,
00:46 ces chansons sont toujours là, pas seulement les corons, mais aussi "Elle est d'ailleurs".
00:50 Cette chanson, "Elle est d'ailleurs", on l'entend dans un film qui sort aujourd'hui, un film avec Romain Duris.
00:56 - Romain Nianimal. - Vous l'avez vu, ce film ?
00:58 - Non, non, non, pas encore, mais je le vois ce soir.
01:00 - Ah bah, il faut aller voir ce film, un film avec Romain Duris où les humains vont se transformer en animaux
01:06 et la femme de Romain Duris, elle est atteinte de ce mal, elle se transforme en animal, elle se sauve dans une forêt
01:13 et Duris et son fils, dans ce film qui s'appelle "Le règne animal" qui est sorti aujourd'hui,
01:17 Duris et son fils écoutent Pierre Bachelet et se mettent à chanter cette chanson qu'on peut entendre,
01:22 "On l'a j'espère, elle est d'ailleurs".
01:25 - On l'espère, il a l'air connu.
01:27 - Voilà pourquoi Pierre Bachelet méritait ce soir d'être dans le Provilloscope, il avait une double actualité.
01:36 Vous aimez Bachelet manifestement.
01:37 - "Les courants", ça me fait pleurer à chaque fois. - C'est vrai ?
01:39 - Ah oui, vraiment. - J'ai travaillé avec lui, moi.
01:41 - Je trouve cette chanson bouleversante. - Ah oui ? Oui.
01:42 J'ai travaillé avec lui quand on était... J'avais une boîte de films publicitaires, on faisait beaucoup de pubs
01:47 et Pierre Venet, il faisait des musiques de films, enfin des musiques pour les pubs
01:51 et parfois il posait sa voix sur les musiques.
01:54 - Moi ce qui me fait chialer, c'est Arlette Laguiller qui chante "Mon petit loup" en face de Pierre Bachelet
02:00 chez Michel Drucker, je vous jure, je me brise les seins.
02:03 Une fois tous les deux mois, je regarde ça, Arlette Laguiller chante "Mon petit loup".
02:07 - Bonne idée, Mavo !
02:08 - Ce que je trouve fascinant, c'est qu'il y a un rapport très puissant entre l'art et le temps.
02:12 C'est-à-dire que le temps éteint des mauvaises œuvres d'art, mais en fait il fait exploser les bonnes
02:18 et parfois, sur le moment, on voit pas très bien que c'est des chefs d'œuvre
02:20 et en fait le fait que ça survit et que ça ressort, on s'en aperçoit, c'est un art-reine qui disait
02:24 "seul ce qui survit à travers le temps, à peu près, de mémoire, peut revendiquer d'être une création culturelle"
02:30 et c'est pour ça que moi j'adore les vieilles œuvres d'art, parce que comme ça je sais que le temps a fait son œuvre de sélection.
02:35 - Et moi c'était l'hymne de ma promo d'école de journalisme à Lille.
02:38 - C'est pas vrai !
02:39 - En l'an 2000, peut-être aussi, non ?
02:40 - Toutes les soirées, non, que les corons !
02:42 - C'est une autre chanson de Pierre Bachelet, très célèbre aussi.
02:45 - Vous avez été dans un stade avec le public autour de vous qui chante les corons, je peux vous dire que ça c'était dingue.

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