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Du lundi au jeudi, Laurent Ruquier présente dans "le 20H de Ruquier" le trombinoscope des personnalités qui ont marqué l'actualité.

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00:00 Et dans notre trombinoscope ce soir, Yassine Belatar, humoriste.
00:03 Avec cette visite qui suscite la polémique.
00:05 Des conseillers d'Emmanuel Macron ont reçu à l'Élysée l'humoriste Yassine Belatar,
00:10 personnalité controversée, quelques jours avant la marche contre l'antisémitisme dimanche dernier.
00:15 L'idée c'était de prendre la température des banlieues sur une éventuelle participation d'Emmanuel Macron à la marche
00:20 et Yassine Belatar les aurait mis en garde.
00:22 En gros, il ne faut pas y aller parce que ça va enflammer les banlieues.
00:26 Pour rappel quand même, Yassine Belatar a été condamné pour menace de mort à 4 mois de prison avec sursis
00:32 envers plusieurs artistes et donc voilà pourquoi ça crée la polémique aujourd'hui.
00:35 Alors bravo Julie parce que vous avez été précise.
00:37 Mais merci. Pour une fois vous aviez dit ?
00:39 Non pas du tout, pas pour une fois.
00:40 Mais parce que vous avez bien dit qu'il avait été reçu par des conseillers de l'Élysée.
00:44 Non mais c'est vrai.
00:45 Parce que depuis cet après-midi je n'entends que Emmanuel Macron a reçu Yassine Belatar.
00:51 Yassine Belatar à l'Élysée, alors tout le monde s'imagine de voir Yassine Belatar face au président.
00:56 C'est quand même, pardon mais une nuance importante.
00:59 Oui, c'est une nuance importante.
01:01 Je lis les réactions partout de tous les opposants, Marine Le Pen et compagnie.
01:07 Tout le monde évidemment va sur le trot, disant "à l'Élysée, à l'Élysée".
01:11 Oui à l'Élysée, soyez précis, il a été reçu par deux conseillers du président à l'Élysée.
01:15 Ce n'est pas tout à fait la même chose.
01:16 Ce n'est pas la même chose, mais j'ai quand même dû y prendre à deux fois
01:19 quand j'ai lu l'article de nos confrères de L'Express en disant "c'est quand même pas possible".
01:24 C'est-à-dire pour un événement aussi important que la marche contre l'antisémitisme de ce dimanche
01:28 où l'absence du président de la République a quand même été très remarquée.
01:31 Ça, ça restera à vérifier.
01:33 C'est L'Express qui sort cette information.
01:36 Qu'il soit allé à l'Élysée, reçu par deux conseillers, on en est à peu près certain.
01:42 Parce que ça n'a pas été démenti par l'Élysée.
01:44 Après, est-ce que ça a un lien avec le fait que le président ne soit pas allé à la marche dimanche dernier ?
01:49 On n'en est pas sûr.
01:50 Le président n'a pas démenti tout à l'heure.
01:52 Il était à Berne, il n'a pas démenti tout à l'heure.
01:54 Donc c'est quand même un peu spécial.
01:56 Moi, je pensais que la République française avait d'autres types d'informateurs dans la société
02:00 pour faire remonter les informations.
02:02 Charles Consigny.
02:03 C'est vrai, c'est étrange.
02:06 Et il y a un côté là-dedans un peu people qui est bizarre.
02:10 Est-ce que vraiment, il n'y a que Yassine Ben Lattar qui peut tenir au courant
02:14 le cabinet du président de la République du sentiment qu'il y a dans les banlieues ?
02:18 Parce qu'il connaît bien les banlieues, parce que c'est aussi son public.
02:20 Il y a peut-être d'autres gens quand même.
02:22 Après, moi, je ne suis pas de l'avis général.
02:24 Je trouve qu'on en fait...
02:25 D'abord, Ben Lattar, ce n'est pas Dieu donné non plus.
02:28 Et ensuite, je trouve qu'on en fait quand même beaucoup sur la...
02:30 Il a été condamné avec sursis pour une affaire, on va dire commerciale, entre humoristes.
02:35 De menaces de mort quand même.
02:36 Oui, de menaces de mort entre humoristes.
02:37 Avec Kader Rahoun et Kevin Razy.
02:39 Il faut citer.
02:40 Quand on explique ce qu'on dit condamné à mort,
02:42 on a l'impression qu'il a fait des menaces sur la terre entière.
02:47 Ça se passe comme ça dans le théâtre ?
02:48 Je ne sais pas.
02:50 Ce que je veux dire, c'est que c'est bien d'être précis dans ces cas-là.
02:52 Pardon, et de rappeler les choses plutôt que de laisser un doute qui serait injuste.
02:57 Je pense qu'on en fait...
02:58 Je vais pour une fois défendre Emmanuel Macron.
03:01 Je pense qu'on en fait beaucoup sur son absence à cette marche.
03:04 Sans doute, sa présence aurait pu être plus opportune que son absence.
03:09 Mais il est président de la République.
03:12 Je comprends que des sentiments contradictoires puissent le traverser
03:15 et que dans le contexte de la guerre à Gaza,
03:19 il puisse se dire qu'il ne faut pas enflammer les esprits
03:23 dans une partie de la population française.
03:24 Et apporter le conflit.
03:25 Après tout, c'est un raisonnement qui peut se tenir
03:28 sans qu'on soit tous obligés de...
03:29 Il l'a redit d'ailleurs d'un mot.
03:30 Il l'a redit ce soir Emmanuel Macron.
03:32 La place d'un président, ce n'est pas d'aller à une marche.
03:35 Louison.
03:35 Oui, mais au-delà de cette histoire qui est effectivement indépendante,
03:38 ça a été demandé à Yassine Benatar, son avis,
03:40 même s'il a fait partie du plan banlieue, même si il y a des choses comme ça.
03:42 Moi, ça m'a fait penser à quand il a appelé Bigard
03:44 pour avoir son avis et le pour sur le pays.
03:47 Au moment des gilets jaunes.
03:48 Peut-être d'autres personnes qu'on peut appeler.
03:50 Oui, mais alors pardon de vous dire ça.
03:52 Je vais prendre la défense dans cette affaire.
03:54 Je vais me faire un avocat de la défense.
03:56 Mais alors on reproche parfois au président d'être coupé.
04:00 Alors c'est tout ou rien.
04:01 Ou on leur reproche d'être coupé du monde
04:02 et de ne pas avoir de contact avec la société civile.
04:06 Et puis quand ils ont des contacts, pas directement en plus,
04:08 via des conseillers, rappelons-le, via des conseillers,
04:11 on leur reproche aussi.
04:12 Donc il faudrait savoir.
04:13 C'est quelqu'un qui connaît quand même,
04:14 même si c'est encore une fois par un conseiller.
04:16 Yacine Belatar fait partie de l'entourage
04:17 puisqu'il a été encore une fois dans ce plan sur les banlieues.
04:20 Il y a encore une fois d'autres personnes à interroger
04:22 que ceux qui viennent d'être condamnés
04:24 pour certes 4 mois de sursis, ce n'est que du sursis,
04:26 mais pour menace de mort.
04:27 Donc oui, il y a des gens plus vertueux peut-être.
04:29 Pardon, quand je vois Marine Le Pen et d'autres s'en prendre,
04:33 et à Emmanuel Macron et Yacine Belatar,
04:36 par rapport à cette question,
04:37 il y a d'autres gens qui ont été condamnés,
04:39 même pas avec sursis, qui donnent des leçons à quelqu'un.
04:42 Non mais voyez ce que je veux dire.
04:43 Éric Zemmour a été condamné définitivement pour racisme
04:46 et il est toujours sur les plateaux télé,
04:48 il va à l'Élysée aussi.
04:49 Franchement, il y a un moment, il n'y a pas deux poids, deux mesures.
04:51 Qu'est-ce que vous en pensez Frédéric Badina ?
04:54 Qu'est-ce que j'en pense ?
04:54 Alors c'est très, très éloigné du sujet des SUV,
04:56 mais en tout cas, ce que je constate avec le personnage...
05:00 Je suis conseiller écolo, je suis dans le 18e en plus.
05:02 En tant que gauchiste, comment c'est ?
05:03 Il a son établissement dans le 18e, M. Belatar.
05:05 Parce que c'est ses podcasts rue des martyrs.
05:07 Absolument, tout à fait.
05:08 Il habite le 18e à l'Élysée, à la règle du 9e si j'ai bien compris.
05:11 Bon, c'est un personnage, on parle de lui, c'est ce qu'il aime.
05:13 Donc voilà, aujourd'hui, c'est le cas.
05:15 Et puis on parle de lui alors qu'on n'est même pas sûr
05:17 qu'il soit vraiment allé voir le président de la République.
05:19 Si, on le sait, BFM...
05:21 Pas le président, on est sûr qu'il soit allé voir deux conseillers.
05:23 Il est allé à l'Élysée.
05:25 Essayons d'être précédents dans les informations.
05:28 Quand on va à l'Élysée, c'est qu'on y est invité quand même.
05:30 Quand on va à l'Élysée, c'est qu'on y est invité.
05:32 Donc il n'a pas sonné à la porte en disant "je voudrais voir les conseillers du président".
05:35 Non, ce sont des conseillers.
05:36 Il a été consulté par des conseillers du président
05:39 pour avoir un avis sur la marche contre l'antisémitisme.
05:42 C'était quand même bien le temps des RG quand même.
05:44 Du temps des RG, les informations, elles remontaient jusqu'au pouvoir.
05:46 C'est Bruno Roger-Petit, un conseiller mémoire d'Emmanuel Macron, on va les citer.
05:50 Et le préfet Frédéric Rose, conseiller intérieur et sécurité,
05:53 qui ont manifestement ou pris cette initiative, parce que ça on n'en sait rien,
05:58 ou écoutez le président Macron qui leur a dit
06:01 "voyez Benatar et demandez-lui quelle est l'humeur dans les banlieues".
06:06 Après tout, pourquoi pas ?
06:07 Je ne sais pas, parce que c'est quelqu'un qui aujourd'hui gagne beaucoup d'argent,
06:10 il vit très bien, il est célèbre, etc.
06:12 Est-ce qu'il est aujourd'hui un représentant classique de la classe moyenne des banlieues ?
06:16 Ça, je me pose la question.
06:18 Moi, je suis un représentant d'un petit village du Pas-de-Calais.
06:21 Vous savez ça, ça me suffit.
06:22 Donc si le président veut me consulter sur la France rurale, je serais ravi d'y aller.

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