La bande de 22H Max réagit à la révélation de l'ancienne première dame faite sur les réseaux sociaux dans le cadre de la campagne "Octobre rose".
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00:00 Florence Roy, c'est vous qui prenez le pouvoir ce soir.
00:03 Carla Bruni a révélé sur Instagram avoir eu un cancer du sein il y a 4 ans,
00:08 quand ça a détecté à temps, c'est ce qu'elle raconte grâce à une mammographie qu'elle faisait régulièrement tous les ans.
00:13 C'est d'ailleurs le message que la chanteuse et mannequin veut faire passer dans cette vidéo sur une chanson de Stromae.
00:19 Mais oui, on se connaît bien.
00:23 T'as même voulu te faire ma mère.
00:28 T'as commencé par ses seins.
00:32 Et puis du poumon à mon père, tu t'en souviens ?
00:37 Cancer, cancer, dis-moi cancer, cancer, cancer.
00:45 Qui est le prochain ? Cancer, cancer, dis-moi cancer, cancer, cancer.
00:54 Florence, vous nous avez tout de suite dit "je veux réagir à ça".
00:57 Oui, tout à fait. En fait, ce matin, quasiment me réveillant pour tout vous dire,
01:01 j'ai regardé mon Instagram et je suis tombée sur cette publication, cette story de Carla Bruni qui m'a beaucoup touchée.
01:08 D'abord, sa mise en scène, ça me rappelle, vous savez, ce film "Love Actually" où on voit un moment, vous savez...
01:14 C'était plus léger.
01:15 C'était plus léger, mais c'est un message d'amour en fait.
01:17 "Love Actually", qu'est-ce que ça veut dire en français ? L'amour en fait.
01:20 Et c'est un message d'amour que transmet, que communique Carla Bruni aux femmes et aux hommes aussi,
01:26 parce qu'il y a des hommes qui sont aussi concernés par le cancer du sein, beaucoup moins.
01:31 Et elle dit d'ailleurs dans son message, moi j'ai relu en préparant ma venue ici,
01:36 elle dit "voilà, j'ai eu la chance, mon cancer n'était pas encore agressif".
01:41 Et pourquoi dit-elle, a-t-elle eu cette chance ? Parce qu'elle a été dépistée.
01:45 Et ce qu'il faut dire à tout le monde, c'est qu'on parlait tout à l'heure, vous savez,
01:48 quand on disait "il y a une réticence à aller à la mammographie", parce qu'on a peur.
01:53 Parce qu'en fait, pourquoi on a une réticence ? C'est pas un moment de plaisir.
01:57 On y va parce qu'on se dit "ben voilà, il faut que ce soit...".
02:01 Plus c'est dépisté en avance, plus on a des chances de guérir.
02:04 Et le taux de survie, plus le cancer est dépisté du sein, c'est 87%, ce qui est quand même énorme.
02:10 J'ai regardé sur le site de l'Institut National du Cancer, donc c'est très important.
02:15 87% de quoi ?
02:16 De survie ! 87% de survie en fonction d'un dépistage précoce.
02:22 C'est le message de Carla Bruni. Qu'est-ce qu'elle dit ?
02:24 "Je fais une mammographie, c'est grâce au fait que je fais une mammographie tous les ans".
02:28 Je le fais également, Maxime, tous les ans.
02:31 J'y vais, j'y vais pas le coeur léger, j'y vais avec la peur, j'y vais avec la crainte.
02:35 J'ai pas peur de le dire aussi aujourd'hui, et je trouve que c'est une bonne chose que les langues se délient,
02:40 qu'on lève les tabous sur la maladie, sur la mort, sur des choses qui sont difficiles dans notre société à affronter.
02:45 Difficile. Et ça fait partie, c'est parce qu'il y a des gens comme ça, qui sont des têtes de proue,
02:50 qui sont des gens connus, qui sont entendus par le plus grand nombre,
02:54 et bien que peut-être il y a des vies qui seront sauvées.
02:56 Donc c'est un véritable message d'amour, et moi ça m'a beaucoup touché ce message de Carla Bruni.
03:01 Anna, Olivier, Christophe, est-ce qu'il faut rendre la mammographie la détection obligatoire ?
03:07 Oui, et même plus tôt.
03:09 Il peut pas y avoir d'acte médico obligatoire, si...
03:11 Si, il y a même des vaccins !
03:13 Il y a des vaccins, quand on...
03:15 Tout le... la campagne de sensibilisation, vous savez, sur le vaccin contre le cancer du col de l'utérus...
03:21 Non mais la sensibilisation c'est autre chose que l'obligation, c'est-à-dire qu'on peut faire des vraies campagnes,
03:26 et de ce point de vue-là, ce que fait Carla Bruni est extrêmement utile,
03:29 parce que ça relance le sujet, et ça le remet au cœur du débat.
03:34 Mais de là à rendre obligatoire, pardon, mais je veux dire, faire la santé des gens malgré eux,
03:39 contre leur volonté, et au motif que l'État serait, au fond, le juge et l'ordonnateur des comportements des individus...
03:49 Non mais c'est... on est quand même sur un sujet extrêmement liberticide, Christophe,
03:54 il faut faire attention avec ces sujets-là. C'est des questions de principe.
03:57 Il faut réfléchir beaucoup avant de dire aux gens "on va faire votre bonheur et votre santé malgré vous".
04:01 Oui, je pense qu'il y a très très peu de cas où ça devient légitime d'attenter à la liberté à ce point-là.
04:08 Il n'y a pas que "je vais me mêler de ta santé, ça ne me regarde pas", non.
04:12 Il y a une collectivité qui, collectivement, paye des fortunes pour soigner les gens qui ne se seront pas fait dépister,
04:18 et qui va gérer après les orphelins, toutes les conséquences, toute la perte de la collectivité, ça s'entend.
04:24 Au moment où nous parlons du cancer du sein, Richie Sounak, en Angleterre...
04:27 Non, non, non, non, non ! C'est le sujet suivant.
04:31 On est parfaitement dans la question de la liberté.
04:35 Le volontarisme pour débarrasser notre espèce humaine des cancers doit étudier toutes les solutions, y compris l'obligation.
04:43 Olivier.
04:44 Le risque, c'est que ce paternalisme bienveillant finit par ne plus être accepté par l'opinion, et qu'il y a un effet de rejet.
04:50 Et on l'a vu dans beaucoup de campagnes de prévention, où finalement, la trop grande prévention,
04:54 le côté trop intrusif de l'État, finit par créer des rejets.
04:58 On l'a vu notamment, ça a été la question par exemple sur la pilule, où aujourd'hui chez les jeunes, il y a beaucoup moins de femmes qui suivent ça.
05:05 Et donc on a des vraies campagnes de rejet sur ces questions-là.
05:08 Et donc je crois qu'effectivement, en tout cas, le côté liberticide, je suis tout à fait d'accord, je pense qu'il ne faut pas aller là-dedans.
05:13 Et il faut peut-être revoir les méthodes, les messages, et des messages comme celui de Carla Brunier sont sans doute plus efficaces que ce qui a été fait par l'État souvent.