De nombreux avis sont donnés sur la blessure d'Antoine Dupont, mais pas toujours par le corps médical !
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00:00 (Générique)
00:03 Messieurs, quelle est la couleur qu'on ne doit jamais porter sur un plateau de télé ?
00:07 Alors, de mémoire, connaissant un petit peu la technique, c'est malheureusement la couleur de votre pull, c'est le vert.
00:11 Parce que c'est un fond incruste.
00:13 Et quelle est la couleur de l'espoir ?
00:15 C'est le vert aussi.
00:17 Et encore une fois...
00:18 J'ai choisi mon camp, Dupont va nous permettre de gagner la Coupe du Monde et il jouera ce week-end.
00:23 Et ça c'est formidable.
00:24 Ou il ne jouera pas ce week-end.
00:25 Alors, il ne jouera pas ce week-end, c'est une certitude.
00:27 Encore une fois, ça n'a jamais été un doute, en tout cas dans mon esprit.
00:30 Jouera-t-il en quart de finale si la France est qualifiée ?
00:32 En fait, j'aimerais bien placer cette conversation sur le seau de l'espoir, un petit peu, comme la couleur de votre pull.
00:40 Parce qu'on a vu pendant 15 jours en France, on est tous orthopédistes, on est tous chirurgiens maxillofaciales.
00:45 Et on a tous un avis pour savoir exactement ce que va faire Dupont.
00:48 Mais d'un autre côté, j'ai plus l'impression qu'on soit au quotidien.
00:52 Vous savez, dans ce bouquin des années 60 extraordinaire, "Psychanalyse des contes de fées" de Bruno Bettelaai.
00:57 C'est-à-dire qu'on est là, oui, on est dans le conte, on est dans le récit, on est dans l'espoir.
01:01 Et en fait, l'homme a besoin de récits.
01:03 On a besoin qu'on lui raconte quelque chose.
01:05 Regardez un petit peu les grottes de Lascaux, on raconte quelque chose.
01:07 Et bien c'est exactement la même chose.
01:09 Là aujourd'hui, on ne sait rien, on ne l'a pas entendu une fois.
01:11 Une fois.
01:12 On a vu une photo.
01:13 On a vu qu'une photo.
01:14 On a lu un SMS.
01:15 Et là, qu'est-ce qui se passe gentiment ?
01:16 On nous détaille par le menu exactement son entraînement physique.
01:21 Mais d'abord, excusez-moi l'expression, c'est chiant à mourir, mais ça ne veut pas dire qu'il va jouer en quart.
01:25 Mais on entretient l'espoir, on entretient le conte.
01:28 Et quelque part, quand bien même il serait sur le banc comme un talisman, la France et les Français seraient largement satisfaits.
01:36 Voilà, moi je pense que le plus important, ce n'est pas qu'il soit sur le terrain, c'est qu'il soit avec l'équipe de France.
01:40 En gros, on n'imagine pas...
01:42 Si on est sur le terrain, c'est mieux.
01:43 Mais encore une fois, le plus important, le plus important, c'est qu'il soit dans le groupe.
01:46 N'oubliez pas que juste après sa blessure, on pensait qu'il allait être carrément remplacé, sortir du groupe.
01:50 C'est impossible.
01:51 Ça, je n'en fais pas.
01:53 C'est impossible.
01:54 Pourquoi ?
01:55 Parce qu'il est bien plus important que Galtier, bien plus important que n'importe quel autre joueur.
01:59 Pas seulement pour ses qualités techniques, physiques, au niveau tactique, mais par sa présence.
02:04 Parce que c'est le symbole du sport français aujourd'hui.
02:08 Non pas seulement du rugby.
02:09 Donc le fait qu'il soit là, c'est comme quand on a à l'époque, quand il était à Manchester, j'ai eu la chance de parler avec tous ses coéquipiers.
02:16 Ils m'ont dit "écoute, c'est simple, même blessé, même sur une petite chaise, tu le mets au milieu du terrain, avec lui, on ne peut pas perdre".
02:23 C'est exactement ce que représente Dupont aujourd'hui.
02:26 Il faut s'en enorgueillir.
02:27 Et bien c'est très bien, parce que pour le coup, ça fera notre feuilleton des prochaines semaines.
02:31 Si je peux me permettre, et c'est vrai que c'est pour revenir sur la couleur verte,
02:34 malheureusement on est quasiment convaincu qu'en quart de finale, la France jouera contre ou l'Afrique du Sud ou l'Irlande.
02:40 Les deux jouent en vert.
02:41 Donc peut-être un message d'espoir.
02:42 Et un autre symbole, c'est que c'est la couleur du logo de Bismarck.
02:46 La petite flèche.
02:49 Petit flash !