• il y a 11 heures
Jeudi 16 janvier 2025, SMART BOURSE reçoit Laurent Deydier (Directeur général délégué, Hottinguer Banque Privée) , Nourane Charraire (Directeur de la gestion, Mansartis) , Jean-Jacques Ohana (Consultant indépendant - Membre du Board de la fintech, Ai For Alpha) et Zakaria Darouich (Responsable des solutions d’investissement Taux/Crédit, CPR AM)

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Transcription
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Smart Bourse for Change pour
00:12rester à l'écoute des marchés.
00:14Chaque jour du lundi au vendredi, vous nous retrouvez à 20h30 si vous nous suivez à
00:17la télévision via vos box, émission que vous retrouvez par ailleurs chaque jour en
00:21replay sur vsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:25Au sommaire de cette édition ce soir, un secteur poids lourd en Europe qui est bousculé
00:31par la surprise Richemont.
00:33La maison mère de quartier a publié des résultats et des ventes notamment au quatrième
00:38trimestre, bien supérieur aux attentes avec une croissance interne, une croissance organique
00:42de 10% de ses ventes quand le consensus des analystes se tablait sur une progression à
00:46peine supérieure à 1%.
00:48C'est une surprise qui réveille donc ce secteur du luxe de la bonne manière bien sûr avec
00:54une envolée de l'ensemble des valeurs du luxe, Richemont doit prendre plus de 15% peut-être
00:58sur le marché suisse et par effet de contagion, de sympathie, on voit les poids lourds du
01:03luxe sur le CAC 40 notamment qui s'envolent, Pauline Grattel vous en donnera le détail
01:08dans un instant en tout cas, cela génère effectivement une séance de surperformance
01:12pour le CAC 40 qui bondit de 2% quand on voit le DAX allemand lui qui reste proche de l'équilibre
01:17avec notamment la baisse d'un titre comme Siemens qui peut pénaliser aujourd'hui l'indice
01:22allemand.
01:23Une publication majeure pour un secteur évidemment qui attire beaucoup d'attention et de flux
01:28de capitaux, le secteur des semi-conducteurs à travers la publication de TSMC ce matin
01:34qui publie des résultats solides et même un bénéfice trimestriel record au quatrième
01:38trimestre, la dynamique de l'IA ne s'essouffle pas et en plus les dynamiques des autres marchés
01:45hors IA sont peut-être en train de se reprendre, là aussi TSMC voit son cours de bourse progresser
01:50sur le marché américain à travers son ADR et puis le secteur aux Etats-Unis notamment
01:56progresse également au cours de cette séance.
01:59Voilà pour les grands sujets du moment, notre acte sur les marchés obligataires c'est une
02:03séance de stabilisation après le rallye qu'on a connu hier dans le sillage des publications
02:08de l'inflation au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, c'est une bonne nouvelle pour les marchés
02:13actions qui en ont également largement profité depuis hier.
02:17Des discussions à suivre bien sûr avec nos invités de Planète Marché dans un instant
02:20sur ces sujets et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous utiliserons
02:24les outils d'intelligence artificielle développés par EA et For Alpha pour comprendre ce que
02:30nous dit le marché et ce que nous disent les marchés globaux aujourd'hui notamment
02:33du côté du compartiment des matières premières, c'est Jean-Jacques Oana, consultant indépendant
02:38et membre du board de la fintech EA et For Alpha qui sera avec nous dans le dernier quart
02:42d'heure de Smart Bourse ce soir.
02:47Tendance mon ami, chaque soir Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les
02:57marchés.
02:58Bonsoir Pauline.
02:59Bonsoir.
03:00Et c'est bien le CAC 40 qui est à la une aujourd'hui, le CAC qui a gagné 2% et plus
03:03au cours de cette séance, au-delà des 7600 points, l'indice parisien est au plus haut
03:08depuis trois mois maintenant.
03:09Oui et c'est Richemont qui dicte la tendance aujourd'hui en publiant des résultats exceptionnels,
03:14le meilleur trimestre de toute son histoire.
03:17Ces résultats redonnent espoir à l'ensemble du secteur du luxe qui pourrait rebondir
03:21cette année.
03:22Dans le siège de Richemont, Kering et LVMH sont en tête du CAC 40 et gagnent jusqu'à
03:2510% au cours de la séance.
03:27Hermès les suit de près, plus 6% et hors indice phare, Dior est en hausse de 8,5%.
03:33Bon, Richemont, Maison Mère de Quartier, Van Cleef & Harpel et d'autres grandes marques
03:37de joaillerie a donc fait état de vente record, que peut-on lire dans les détails de cette
03:42publication Pauline ?
03:43Dans le détail, Richemont fait état de vente à plus de 6 milliards d'euros en hausse
03:47de 10% à taux de change constant.
03:48Dans toutes les régions, Richemont fait état d'une croissance à deux chiffres, sauf en
03:52Asie-Pacifique où le groupe est pénalisé par la faible demande chinoise.
03:57Mais même dans cette région-là, on constate des signes d'amélioration.
04:00Le titre est en hausse de 17% en Suisse.
04:03Bon et puis des résultats exceptionnels également pour un autre poids lourd mondial, le groupe
04:07taïwanais TSMC.
04:08Oui, TSMC voit son bénéfice net s'envoler de quasiment 60% au quatrième trimestre
04:13à 11,4 milliards de dollars américains, dopés par la forte demande de puces d'intelligence
04:18artificielle.
04:19Le chiffre d'affaires progresse de presque 40%, c'est au-delà des attentes.
04:23Dans son sillage, Nvidia gagne 1,5% et Broadcom avance de plus de 3%.
04:27Côté américain, on est toujours dans la publication des grandes banques, des résultats
04:31des grandes banques américaines.
04:33D'autres banques étaient attendues aujourd'hui et font état également de très bons résultats.
04:38Oui, Morgan Stanley fait état d'un bénéfice net qui a plus que doublé au quatrième
04:42trimestre à 3,7 milliards de dollars contre 1,5 milliard il y a un an, c'est largement
04:48plus que prévu.
04:49Morgan Stanley a été porté par la banque d'investissement comme J.P.
04:52Morgan et Goldman Sachs qui ont publié hier, le titre étant hausse de 1,5% à l'ouverture
04:57de Wall Street.
04:58Bank of America dépasse également les attentes.
05:01La deuxième banque américaine annonce un bénéfice net de 6,7 milliards de dollars
05:05au quatrième trimestre, plus du double là aussi par rapport à il y a un an.
05:09Ses revenus s'établissent à 47 milliards de dollars pour la période.
05:12Malgré cela, le titre ouvre en léger repli.
05:14Côté Macron, un indicateur très suivi pour prendre le pouls des ventes de fin d'année
05:19aux Etats-Unis.
05:20Les ventes au détail pour le mois de décembre ont été publiées.
05:22Oui, ces données sont très regardées dans un contexte où le marché ne price plus qu'une
05:26seule baisse de taux pleine de la Fed cette année et après les chiffres rassurants d'inflation
05:30hier, les ventes au détail de décembre ressortent inférieures aux attentes en hausse de 0,4%
05:36sur un mois après plus 0,8% en novembre.
05:39Chiffre de novembre qui a été révisé en légère hausse.
05:42Qu'en est-il du marché obligataire après cette publication des ventes au détail américaine Pauline ?
05:46Les rendements obligataires qui s'étaient fortement détendus de 15 points de base environ
05:50hier se stabilisent aujourd'hui notamment pour le 10 ans américain qui est autour de 4,65%.
05:55Le rendement britannique à 10 ans remonte lui autour de 4,8%.
05:59Sur les marchés d'échange, l'euro cède à nouveau du terrain face au dollar sous 1,03%.
06:04Quel sera le programme de demain pour finir la semaine sur les marchés ?
06:07Demain, les investisseurs prennent en connaissance de la seconde estimation de l'inflation
06:10pour l'ensemble de la zone euro du mois de décembre attendue en hausse de 2,4% sur un an.
06:15A noter, demain sera une journée d'échéance sur les marchés avec l'arrivée à expiration de plusieurs produits dérivés.
06:21Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur les marchés.
06:35Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:39Laurent Dédier est à nos côtés, directeur général délégué en charge des gestions chez Autungre Banque Privée.
06:43Bonsoir Laurent. Bonsoir Grégoire.
06:45Zakaria Darwish nous accompagne également, responsable des solutions taux et crédits de CPR Asset Management.
06:49Bonsoir Zakaria. Bonsoir Grégoire.
06:51Et Nourane Charère à nos côtés, directeur de la gestion de Mansartis. Bonsoir Nourane.
06:55Bonsoir.
06:56Nourane, peut-être commençons avec vous et la surprise du jour qu'on n'avait pas vu venir,
07:01les résultats de Richemont avec, encore une fois, un taux de croissance interne de 10%
07:07quand le consensus des analystes ne visait que 1%, je crois, sur ce quatrième trimestre.
07:12C'est une sacrée surprise.
07:14Quelle est la lecture que vous en faites du point de vue de Richemont, du point de vue du secteur du luxe
07:19et pourquoi pas pour les actions européennes quand on connaît notamment le poids du luxe dans un indice comme le CAC par exemple ?
07:25C'est vrai que les résultats de Richemont ce matin étaient une très belle surprise
07:29du fait de l'ampleur par rapport aux prévisions qu'on attendait.
07:32Vous l'avez dit, plus 10% de croissance versus plus 1% attendu.
07:36Boosté aussi bien sur l'Europe que sur les États-Unis.
07:39En Europe, on est en croissance de 19%.
07:41Aux États-Unis, en croissance de 22%.
07:44Boosté essentiellement par la confiance des consommateurs post-élection et par un dollar fort.
07:48Donc ça, c'est une bonne nouvelle.
07:50Est-ce qu'on peut faire un riz de crosse sur l'ensemble du secteur ?
07:53Oui, quand même, notamment sur la partie américaine.
07:55On voit bien que la consommation reste forte aux États-Unis.
07:59C'est ce qui avait notamment été un peu un game changer pour le secteur du luxe sur la deuxième semestre de l'année dernière.
08:07Mais je pense qu'on doit rester prudent sur les publications qui vont venir sur LVMH qui vont arriver fin janvier à plusieurs titres.
08:18La première chose, c'est que l'Asie, on a toujours un manque de visibilité sur l'Asie.
08:24L'Asie est toujours en contraction de 8% chez Richemont et va continuer à peser sur l'ensemble du secteur.
08:30Chine, c'est moins 18% et Asie au global, c'est moins 8%.
08:33Asie, c'est... Voilà. Et la Chine, c'est moins 18%.
08:36Et la grande Chine, c'est moins 27%.
08:38Donc en fait, on a quand même ce manque de visibilité sur les tendances de consommation en Chine qui vont continuer à peser sur le secteur.
08:45Le deuxième élément, c'est attention parce qu'on parle souvent des valorisations du secteur du luxe qui sont aujourd'hui faibles
08:51et qui sont potentiellement investissables aujourd'hui.
08:53En fait, avec le re-rating qu'on a eu sur le secteur du luxe en décembre, le secteur globalement depuis fin novembre a pris 20%.
09:00On se retrouve avec des valorisations qui sont pas loin des niveaux historiques.
09:03LVMH, c'est 24 fois les résultats. La moyenne, c'est 25.
09:06Hermès, on est sur des valorisations au-dessus de la moyenne historique.
09:09Donc attention à ne pas être trop exigeant sur la publication de résultats.
09:16L'autre élément, c'est que dans le secteur du luxe, on va avoir quand même des croissances qui devraient, sur le T4, être relativement en ligne par rapport au T3.
09:25Donc des croissances organiques qui sont faibles.
09:27Dans un secteur avec une industrie à coût fixe, vous aviez des leviers opérationnels qui vont être limités.
09:34Donc attention aussi à ce qu'on pourrait avoir du côté des marges.
09:38Et puis l'autre point quand même qui est assez spécifique chez Richemont, et on ne peut pas faire de rideau-crocs sur l'ensemble du secteur,
09:43c'est qu'il y a quand même deux marques avec des nouveautés produits, avec Vancliffe et Cartier,
09:48qui ont poussé la croissance de Richemont, quid de ce qui va se passer sur les autres secteurs.
09:53Donc prudence sur le T4. Le rideau-crocs est bon aux Etats-Unis,
09:57mais on va attendre les publications de résultats pour potentiellement renforcer des positions qu'on a déjà.
10:03Qu'est-ce que vous retirez de la publication de Richemont dans une lecture un peu globale du marché ?
10:08Les réactions sur les titres, enfin sur le titre Richemont, mais sur les titres du secteur sont quand même spectaculaires.
10:13LVMH, c'est plusieurs centaines de milliards de capitalisation boursière, c'est quasiment 10% de hausse aujourd'hui.
10:19Il y a un petit ouf de soulagement certainement.
10:22Et donc derrière après il y a un effet induit technique des marchés financiers,
10:26c'est que le positionnement des investisseurs et probablement des hedge funds était plutôt conservateur voire prudent.
10:32Et donc face à une réaction positive, ces gens-là sont obligés de se racheter
10:36pour éviter de se retrouver dans des situations avec des pertes qui deviendraient importantes.
10:39Donc il y a un effet technique.
10:41La seule chose que moi je signalerais pour les gens qui ont la capacité à investir sur les différentes géographies,
10:46attention, l'histoire m'a toujours appris qu'en général, alors peut-être que le monde peut changer,
10:50mais Richemont se traitait historiquement avec 15, 20, parfois plus, de décote vis-à-vis de LVMH.
10:55Et on a toujours dit que le hard luxury, c'est-à-dire la partie jouaillerie et horlogerie,
11:00avait une décote par rapport au soft luxury, c'est-à-dire la maroquinerie.
11:04Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
11:05Avec la réaction d'aujourd'hui, on a gommé une très très très très grande partie de ces décotes
11:09et on n'est plutôt pas loin de ratios équivalents.
11:12Peut-être que c'est un nouveau paradigme, trop tôt peut-être pour le dire.
11:16Après, si la lecture au-delà de Richemont et LVMH,
11:20donc en trading, j'avoue que si on était un peu loin de Richemont,
11:23on pourrait en vendre pour peut-être à la rigueur se dire dans un trou d'air,
11:26s'il y a un trou d'air, faire du LVMH parce que les différences de valorisation
11:30peuvent devenir intéressantes intra-secteurs.
11:34La bonne nouvelle, j'ai envie de dire, c'est qu'il y a surtout un ouf de soulagement
11:39parce que le consommateur des pays, j'ai envie de dire développés,
11:43zone euro, on l'a vu, et États-Unis, on l'a redécouvert.
11:47J'ai envie de dire que ce n'est pas une vraie nouvelle parce qu'on sait
11:50qu'il est quand même très très souvent au rendez-vous.
11:52Alors sur le luxe, il y a eu un tout petit peu de volatilité et de cyclicité,
11:56c'est que ces consommateurs sont toujours au rendez-vous
11:58et on a quand même l'espoir cette année qu'avec des pressions inflationnistes
12:02qui ont beaucoup diminué, alors bien évidemment on a beaucoup d'interrogations
12:06sur l'évolution de l'inflation en 2025, trop tôt pour en parler
12:09mais on peut commencer à se donner quelques points de repère,
12:12on se dit que le fameux sujet du salaire réel va avoir un effet favorable
12:16et donc certains secteurs liés à la consommation pourraient nous surprendre
12:20agréablement sur les publications de cette fin d'année,
12:23peut-être sur certains messages 2025.
12:25J'imagine pas à la veille peut-être de quelques chamboulements politiques
12:29avec cette nouvelle administration qui démarrera son mandat lundi prochain aux Etats-Unis,
12:34que les managers des sociétés européennes ou américaines soient incroyablement bullish
12:39sur les messages mais peut-être qu'ils peuvent être plus positifs
12:43ou avoir un message un peu plus constructif.
12:45Quel type de consommation là ? Qu'est-ce que ça implique pour un investisseur justement ?
12:50Quand on dit le consommateur va bien, là on parle du hard luxury,
12:54vous l'avez dit vous-même, Cartier, Van Cleef,
12:56c'est pas de la consommation quotidienne pour le tout venant.
13:00Est-ce que cette idée là on peut la déployer largement
13:03à un ensemble de secteurs liés à la consommation ?
13:06Est-ce que ça va être très spécifique ?
13:08En 2025, si j'ai envie d'être contrariant,
13:11il y a un secteur qui est profondément déprécié en valorisation,
13:15probablement peu détenu voire détesté, c'est le secteur automobile.
13:19Secteur automobile, il faut juste se dire quelques éléments,
13:22après, rationnellement, il faut faire son cas d'investissement individuel société par société,
13:26c'est petit 1, le coût de l'électrification, donc de la batterie, ne fait que diminuer,
13:31on est sur une tendance de moins 20% par an,
13:33donc ça veut dire que sur vos intrants, vos coûts,
13:38vous avez déjà un moins 20% sur, on sait, un sujet qui coûte très cher pour le fabricant,
13:42parce qu'en plus il va souvent aller l'acheter s'il n'est pas en JV.
13:45Le deuxième élément, c'est que l'Europe discrètement
13:48a donné quelques éléments sur sa vision de l'électrification du parc automobile
13:53à moyen terme en fin d'année dernière et elle a abaissé l'objectif,
13:59ça veut dire qu'il n'y a plus une course contre la monte à l'électrification du parc automobile,
14:03puis après vous avez des valorisations qui sont parfois absurdes,
14:07il faut bien sûr trier le bon grain de livret,
14:10il y a des dossiers qui sont compliqués,
14:12qui est le CEO de Stellantis demain ?
14:15C'est une vraie question pour le groupe,
14:18mais je trouve que c'est un secteur,
14:20quand on se dit consommation, dépréciation et sous-valorisation,
14:25peut-être qu'il faudra savoir le regarder,
14:27ce n'est pas notre message aujourd'hui,
14:29mais c'est la question qu'on se pose à un moment ou un autre pour le tournant de 2025.
14:32C'est dans le radar, on peut la voir dans le radar.
14:35C'est revenu dans le radar, c'était totalement ininvestissable avant.
14:38Je crois que sur la toute fin d'année, on a des ventes automobiles
14:41qui sont un peu moins catastrophiques que ce qu'on peut observer auparavant,
14:44il y a quand même là aussi quelque chose qui...
14:46Alors, est-ce que c'est un redémarrage ?
14:48Est-ce que c'est le début d'une reprise ?
14:50Ou est-ce que c'est un sursaut ? Je n'en sais rien.
14:52En tout cas, le thème de la consommation,
14:54c'est vrai que c'est quelque chose qui revient beaucoup en ce début d'année,
14:56je trouve, Zakaria.
14:57Oui, tout à fait.
14:58Sur le plan macro, en général.
15:00Oui, ça dépend des différentes économies,
15:02mais effectivement, quand on regarde certains secteurs
15:05qui ont été mal aimés à un moment donné
15:07par rapport à un facteur en particulier,
15:09je repense à l'année 2024,
15:10et je pense au secteur immobilier,
15:12où on était rentrés, mais vraiment,
15:13avec un secteur complètement dévasté,
15:15et le sujet, c'était le refinancement des investisseurs.
15:18Au fait, ça a redémarré la machine,
15:20même si les taux longs, finalement,
15:22qui étaient pointés comme étant le sujet du secteur immobilier,
15:26ils n'ont pas tombé, c'est cela.
15:28Mais ce refinancement a permis, au fait,
15:30de plus quelques cessions,
15:32une gestion financière qui soit correcte.
15:34Et du coup, effectivement, pour le secteur automobile,
15:36c'est un des secteurs qu'il faut regarder,
15:38d'autant plus qu'on est de plus en plus dans un monde globalisé.
15:41Par exemple, quand on regarde le secteur auto en Europe,
15:43on regarde beaucoup les Allemandes et ce qu'ils font en Chine.
15:46Donc, finalement, ça dépend un peu,
15:48ça rejoint le thème de la consommation mondiale.
15:50En fait, on voit que la consommation aux USA,
15:52on en avait parlé en début d'émission,
15:54en fait, l'économie va encore très très bien.
15:58En Europe, on a des questions,
15:59avec une dichotomie entre les économies du Nord
16:02et les économies du Sud,
16:03mais que globalement, ça reste globalement à tonnes,
16:06et la Chine, sur laquelle on a encore de vraies questions fondamentales
16:09vis-à-vis de la politique monétaire et fiscale à venir.
16:12Bon, de ce point de vue-là, justement,
16:14Zakaria, c'est quoi le principal risque pour les marchés américains
16:20en 2025 que l'économie américaine aille trop bien encore ?
16:23Il y a différents risques qui sont identifiés,
16:26mais on voit que, finalement, on a été,
16:28si on pense au secteur automobile de façon plus générale,
16:32en fait, on a été dans la politique du pricing du pire.
16:34C'est-à-dire qu'au final,
16:36on se retrouve dans des configurations de marché
16:38où on a une asymétrie de pricing,
16:40c'est-à-dire qu'on a vraiment pricé le scénario,
16:43quelque part, catastrophe.
16:45Donc, par exemple, les baisses des taux de la Fed,
16:48on est à une seule baisse des taux.
16:52Donc, pour se retrouver dans ce schéma-là,
16:54il faut vraiment plusieurs surprises négatives
16:56sur le côté de l'inflation,
16:57avec une inflation qui ne viendrait pas juste stagner,
16:59mais qui viendrait vraiment réaccélérer.
17:00Repartir.
17:01Voilà.
17:02Et ça, en fait, la barre est quelque part un peu haute aujourd'hui.
17:06On a effectivement certains segments
17:08sur lesquels on voit que l'inflation est plus stiquée,
17:13et a du mal à baisser,
17:15elle n'est pas plus persistante que ce qu'on espérait.
17:17On voit un marché de l'emploi qui se porte bien mieux
17:20que ce qu'on aurait espéré.
17:22Mais de là à avoir une inflation qui redémarre,
17:25là, il faut vraiment un catalyse extérieur,
17:27et c'est là où on reviendrait sur le risque Trump.
17:30Donc, le sujet de quelle politique fiscale
17:33va être appliquée aux Etats-Unis,
17:34et est-ce que le prochain président prendrait le risque
17:38de faire redémarrer l'inflation aux Etats-Unis ?
17:40Et vous dites, c'est intéressant,
17:41parce que c'est vrai que dans le monde d'action,
17:43le pricing du pire, c'est assez simple.
17:45On regarde la valo du secteur automobile, on comprend.
17:47Mais dans l'univers obligataire, vous dites, là aussi,
17:50quand on a vu les taux repartir,
17:52alors jusqu'à hier, avec le rapport sur l'inflation
17:54qui est venu mettre un coup d'arrêt au mouvement,
17:56mais quand on voyait les taux repartir en direction des 5 %,
18:00là aussi, il y avait l'idée qu'on était en train de pricer
18:02à nouveau le pire sur le scénario d'inflation, c'est ça ?
18:05Tout à fait.
18:06Alors, on voit, en fait, sur la séquence récente de la hausse des taux,
18:10en gros, une des lectures, c'est de la voir en deux séquences.
18:13Il y a une séquence de mi-septembre jusqu'à décembre.
18:17Donc, mi-septembre, baisse de taux de la fête de 50 points de base,
18:19c'est le début de la séquence.
18:20Tout à fait.
18:21Donc, début de séquence de hausse des taux longs,
18:23et même des taux intermédiaires,
18:25donc le 2, le 5 et le 10 ans,
18:26ont globalement monté à peu près de façon parallèle.
18:29D'environ 0,6, 0,7%,
18:32avec cette logique d'une croissance plus forte.
18:35Donc, la fête n'aura pas besoin de baisser ses taux.
18:38Elle pourra se concentrer complètement sur l'inflation.
18:41Et on était dans cette logique-là.
18:43À partir de début décembre jusqu'à aujourd'hui,
18:45là, on voit, en fait, une autre dynamique qui s'installe.
18:47Jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à hier.
18:49Oui, jusqu'à l'inflation liée hier aux Etats-Unis.
18:52On voit une deuxième dynamique qui s'installe,
18:53qui est une dynamique plutôt de pontification de la courbe.
18:55C'est-à-dire que la partie courte de la courbe de deux ans a monté un petit peu,
18:59la partie longue a monté 30 à 40 points de base de plus,
19:02et que ce soit aux U.S. qu'en Europe.
19:05Et du coup, ça, on peut le lier à deux éléments.
19:07Le premier, c'est justement cette crainte, quelque part,
19:10que cette croissance plus forte vienne alimenter le sujet inflationniste.
19:15Et deuxièmement, c'est tout ce qui est autour, en fait, de la politique fiscale,
19:18ce qui expliquerait que la partie longue de la courbe soit montée beaucoup plus.
19:24Et ce sujet-là, on l'a autant, malheureusement, en Europe qu'aux Etats-Unis.
19:28D'accord. Mais cette repontification de la courbe,
19:31ce n'est pas une prédiction d'un risque de récession
19:35qui pourrait arriver au cours de cette année 2025.
19:38Ce n'est pas comme ça qu'il faut le dire.
19:40Si on était dans cette logique-là, on aurait eu des taux courts qui auraient beaucoup plus baissé.
19:46J'entends. C'est la façon dont la courbe s'est repontifiée
19:49qui est différente d'une pontification récession.
19:53Voilà. Pour dire les choses.
19:55Qu'est-ce qui vous intéresse dans Trump à partir de lundi prochain,
19:58du point de vue des marchés et de l'investissement, Nourane ?
20:01À quoi est-ce que vous allez être attentive ?
20:04Je pense qu'aujourd'hui, le marché se focalise sur les conséquences
20:10de ses politiques douanières et migratoires sur l'inflation.
20:14Ça, c'est le principal problème.
20:16C'est ce qui a amené, effectivement, la hausse des taux de 100 points de base
20:19depuis la première baisse des taux de la Fed en septembre
20:22et une accélération, d'ailleurs, depuis l'élection de Trump
20:25avec une hausse des taux longs aux États-Unis de 40 points de base.
20:29Donc, le sujet principal, c'est l'inflation.
20:32J'ai le sentiment qu'en fait, on surinterprète
20:36ou en tout cas, on surestime les effets des politiques douanières sur l'inflation.
20:40Parce que quand on regarde ce qui s'est passé lors de son premier mandat,
20:43en 2018, il avait augmenté, effectivement, les taxes douanières sur les produits chinois
20:48de 5 à 20 %. Il l'a fait en début 2018.
20:53Et quand on regarde ce qui s'est passé sur l'inflation,
20:56l'inflation, en fait, n'a pas bougé. Pourquoi ?
20:58Parce qu'on a eu une hausse du dollar qui a limité le prix des produits importés.
21:02Alors qu'à l'époque, la Chine était le premier partenaire commercial des États-Unis.
21:06Aujourd'hui, ce n'est plus la Chine. Aujourd'hui, c'est l'Europe.
21:09Donc, je considère que peut-être...
21:12Et en plus, il n'avait pas, effectivement...
21:14Il avait annoncé 45 % des droits de douane, etc.
21:17Il a été juste...
21:18Il a fait la moitié.
21:19Il a fait la moitié.
21:20Donc, attention, parce que, pour Donald Trump,
21:22c'est effectivement une arme de négociation forte.
21:25C'est une arme de négociation qu'il a utilisée, effectivement,
21:28pour se faire élire, etc.
21:30On verra ce qu'il va faire. On verra exactement ce qu'il va mettre en place.
21:34Et puis, dans un deuxième temps, on verra, effectivement,
21:36les impacts qu'on peut avoir sur l'inflation.
21:38Et je pense qu'elles seront moindres.
21:40Du côté de la politique migratoire...
21:41Sur les tarifs, juste un point, Nourane.
21:43Une différence que je note par rapport à la logique tarifaire
21:46de la première guerre commerciale, 2018-2019,
21:49c'est que là, il y a l'idée que les tarifs vont permettre
21:52de générer des ressources, des recettes,
21:55qui doivent financer une partie des Trumponomics.
21:58C'est notamment les baisses d'impôts promises
22:01et qui vont être attendues par son électeur.
22:03On va créer un fonds qui va rassembler les ressources,
22:06les recettes générées par ces tarifs,
22:08qui vont alimenter le budget de l'État.
22:13Cette communication n'existait pas en 2018-2019.
22:17Il y a quand même l'idée de créer un outil,
22:19quelque chose d'assez structurel,
22:21qui soit une manière d'alimenter en cash
22:23le budget de l'État américain.
22:25Ça inscrit quand même cette logique
22:27dans quelque chose d'un peu plus structurel, peut-être.
22:29C'est vrai, mais quand vous faites les mathématiques,
22:31les politiques douanières ne financent pas du tout, du tout,
22:34et ne permettent pas de financer...
22:35Ça ne marche pas.
22:36Non, ça ne fonctionne pas.
22:37C'est un financement qui reste relativement faible.
22:40Le seul financement possible,
22:42on en a parlé un petit peu avant l'émission,
22:44mais le seul financement important, par exemple,
22:46qu'a mis en place le gouvernement de Joe Biden
22:49pour financer l'IRA,
22:50c'était la politique de santé aux États-Unis.
22:52C'est la renégociation des prix des médicaments.
22:54Il a financé le plan d'IRA à peu près à hauteur de 30 à 35 %
22:58avec la baisse des prix des médicaments.
23:00Et ça, c'est relativement important.
23:01Pourquoi ?
23:02Parce que les dépenses de santé aux États-Unis...
23:03Donc, il a fait baisser les dépenses de santé, c'est ça ?
23:05Alors, en fait, la nouvelle législation
23:07qui a été mise en place,
23:08c'est effectivement donner la possibilité à Medicare,
23:10qui est le principal acheteur de médicaments aux États-Unis,
23:14de pouvoir négocier des prix,
23:15des prix qui peuvent baisser jusqu'à 60 %
23:18sur 60 médicaments jusqu'en 2021.
23:20Et ça, c'est assez game changer.
23:22Et ça, c'est des économies qui sont...
23:24Enfin, des économies, ça permet effectivement
23:26de financer en partie les plans de relance
23:29ou alors les baisses d'impôts
23:30que pourrait prolonger Donald Trump,
23:33voire les renforcer.
23:35Et ça, c'est important
23:37parce que les dépenses de santé aux États-Unis,
23:39c'est un vrai sujet.
23:40Les dépenses de santé aux États-Unis,
23:41c'est 25 % du PIB.
23:42En Europe, c'est 10.
23:44Donc, en fait, les dépenses de santé...
23:46Aujourd'hui, le prix des médicaments
23:47est fixé complètement librement.
23:49Donc, on arrive à des prix des médicaments
23:51qui sont stratosphériques
23:52et qui, effectivement,
23:53pèsent globalement sur les déficits.
23:56Donc, c'est un sujet.
23:57Et le vrai sujet politique va être...
23:59Et d'ailleurs, Trump,
24:00avec la nomination de Robert F. Kennedy
24:03et puis avec les discours qu'on a vus de Donald Trump
24:05sur la politique de santé,
24:06on voit bien que c'est un angle d'attaque
24:08qui est important
24:09puisqu'il a dit, je continuerai,
24:11qu'il allait continuer, voire élargir,
24:13cette réduction...
24:14Lui aussi, il veut contrôler
24:16les prix des médicaments aux États-Unis.
24:18Parce que c'est un levier important pour le déficit.
24:20Donc, en fait...
24:22C'est une manière de montrer qu'on contrôle les prix aussi.
24:24Voilà.
24:25Et sans impact, globalement,
24:26sur l'inflation, etc.,
24:28ou sur la croissance.
24:29Un impact positif, effectivement,
24:31sur le pouvoir d'achat des ménages, etc.
24:33Alors que les politiques douanières,
24:35il y a quand même des ramifications
24:37qui sont relativement importantes,
24:38qui peuvent être importantes, en tout cas,
24:40sur la croissance
24:42et sur, globalement,
24:44les échanges avec la Chine.
24:46Et ça, cette logique-là,
24:48poursuivie par Joe Biden
24:50et demain, sans doute, par Donald Trump également,
24:52pour l'investisseur,
24:54vis-à-vis du secteur pharma...
24:56Du coup, c'est un vrai game changer
24:58pour le secteur pharmaceutique
24:59parce que le secteur pharmaceutique
25:00est concentré aux États-Unis.
25:01Globalement, tous les laboratoires pharmaceutiques
25:03dans le monde
25:04ont une disposition entre 35 et 40 %
25:06aux États-Unis.
25:07Normal, puisque les marges sont deux fois plus élevées
25:09aux États-Unis
25:10qu'en Europe, au Japon,
25:12où, effectivement, le prix des médicaments
25:14est négocié, réglementé, etc.
25:16Donc, c'est un vrai game changer
25:18et c'est pour ça,
25:19c'est ce qui explique, d'ailleurs,
25:20que depuis le mois de juin,
25:22là où on a commencé à avoir, en fait,
25:24des discours politiques
25:25autour de ces politiques de santé
25:27aux États-Unis,
25:28on a commencé à avoir un directing très fort
25:30de tous les laboratoires pharmaceutiques
25:32dans le monde.
25:33C'était de l'ordre de 18 fois les résultats.
25:35Aujourd'hui, on est à 14 fois.
25:37Pas seulement, d'ailleurs, sur certains acteurs,
25:39sur certains acteurs comme Novo ou Elilili.
25:42Elilili, on avait atteint des niveaux stratosphériques
25:45à 60 fois les résultats.
25:46Novo, on était à 40.
25:47Donc, on a eu un directing très fort
25:49avec une baisse des prix,
25:51enfin, de 40 % du cours de bourse de Novo,
25:5420 % d'Elilili.
25:55C'était Nvidia et Hermès, les deux, en fait.
25:57C'était, voilà, tout à fait.
25:58C'était ça.
25:59C'était tout à fait ça.
26:00Et ce directing est lié,
26:01alors, on l'a vu avec les résultats d'Elilili,
26:03qui étaient un petit peu compliqués,
26:06mais, en fait, avec des valorisations aussi exigeantes
26:09sur certains acteurs,
26:10ça nécessite, effectivement, de ne pas décevoir
26:13au moment des publications de résultats.
26:14On voit bien ce que ça a donné pour Elilili,
26:16qui baisse globalement de 7 % sur la séance,
26:19avec des résultats qui, en absolu, étaient très bons.
26:21C'était hier.
26:22Oui, c'était hier.
26:23Oui, hier.
26:24Des résultats qui, en absolu, étaient très bons,
26:26mais qui étaient, effectivement,
26:27légèrement inférieurs aux attentes.
26:29Donc, attention,
26:30parce que ça change complètement le modèle financier
26:34des secteurs,
26:36enfin, des acteurs pharmaceutiques
26:38qui étaient sur des valorisations qui étaient très élevées.
26:40Oui, l'environnement va être différent de ce point de vue-là.
26:42On pourra revenir sur la politique migratoire,
26:45mais, Laurent, pour faire tourner la parole,
26:47là, Trump, à partir de lundi,
26:49qu'est-ce que vous attendez ?
26:51Est-ce que vous attendez des réponses, déjà,
26:52à des questions qu'on peut se poser ?
26:54Et puis, comment vous voyez la suite ?
26:56Alors, j'attends beaucoup de choses,
26:58mais je crains surtout un réveil.
26:59Donc, moi, j'ai un discours très différent.
27:01Je crains un réveil un peu brutal des investisseurs
27:04qui me semblent être assez complaisants
27:06vis-à-vis de la politique et de l'administration Trump,
27:08qui ne sera peut-être pas raisonnable.
27:10J'entends toute la journée
27:12que ça franche politique
27:14quand on regarde le Sénat où la Chambre est limitée
27:16et que, rapidement,
27:18beaucoup lui ont dit, attention,
27:19cette loi est bipartisane,
27:20que 18 républicains avaient signé une tribune sur l'Irak,
27:24que 14 ont été élus,
27:25et que si on compte les moins 14, ils perdent.
27:28Moi, je pense qu'il peut aussi pointer du doigt
27:30ceux qui sont républicains et il va dire,
27:32toi, tu ne votes pas pour les républicains
27:34et tu as été élu par des électeurs républicains,
27:37tu ne mérites peut-être pas notre casquette la prochaine fois.
27:39Donc, je pense qu'on va avoir un jeu politique
27:40qui va être assez violent.
27:41Je me souviens, bien évidemment, des tensions sur 2018.
27:44Puis, je me souviens surtout de la performance
27:46des marchés financiers le dernier trimestre 2018.
27:49Moins 20 en ligne droite.
27:50Ça s'appelle un bain de sang.
27:51Même sous Trump, on peut prendre un moins 20
27:53sur le marché US, quoi.
27:55C'est bien de le rappeler.
27:56Donc, attention.
27:58Je trouve qu'il y a énormément de complaisance aujourd'hui.
28:01Tout le monde se dit qu'il est pro-business.
28:03C'est sûr, c'est un businessman.
28:05La performance du S&P l'intéresse.
28:07La performance de chacune des valeurs
28:09qui sont en général des lobbies qui le soutiennent
28:11depuis toujours l'intéresse grandement.
28:13Mais je crains qu'aujourd'hui,
28:15son arme de négociation soit plus féroce
28:18et que l'animal soit redoutable.
28:20Pourquoi ?
28:21La première chose, il a bien vu que la dernière fois,
28:23il s'est fait avoir sur les devises.
28:25Depuis l'annonce de son élection prochaine,
28:28puis de sa victoire et de son arrivée,
28:30on a tous vu que l'ensemble des devises
28:33rapportées au dollar a fléchi.
28:35L'euro perdu 6, 7, 8 figures en ligne droite.
28:38Je vais éviter de parler du yuan
28:40qui s'est effondré pour retourner à des plus bas.
28:43Globalement, on a tous fait la moitié du chemin
28:46de la baisse de nos devises
28:48par rapport à la sanction annoncée.
28:50Je pense que l'animal a compris
28:52qu'il avait déjà perdu une partie de la moitié de la partie.
28:55Et donc, attention !
28:57Parce que je trouve que les marchés sont assez sereins,
29:00assez complaisants,
29:01alors qu'au contraire, les marchés obligataires,
29:03pour différentes raisons,
29:05le message de la fête entre Noël et le jour de l'an
29:07a été assez surprenant.
29:09C'était un cadeau au goût amer au lendemain de Noël.
29:12Mais je trouve que les marchés obligataires
29:14ont des vitesses de réaction
29:15qui sont probablement un peu plus coordonnées
29:17et peut-être plus rationnelles.
29:19Et que les marchés d'Equity
29:20sont peut-être probablement moins irrationnels.
29:22Et quand on va regarder certaines valorisations
29:25sur certains segments,
29:26et clairement, l'exemple, je le partage totalement,
29:28sur la santé.
29:29En plus, il y a eu quelques petites anomalies
29:32de publications de résultats
29:34sur des phases pour Novo, par exemple.
29:36Et aussi, entre Noël et le jour de l'an,
29:38c'était un moins 20.
29:41Je crains que notre réveil
29:44soit plus douloureux qu'on ne l'imagine.
29:46Et c'est le marché américain
29:47qui serait en première ligne dans cette idée-là ?
29:49Alors non, parce que ça sera tout pour l'Amérique.
29:51Une fois encore.
29:53Et je pense qu'il sera assez protecteur.
29:55Le premier soutien du marché américain,
29:57et on en a parlé plusieurs fois,
29:58c'est la capacité des entreprises
29:59à racheter leurs actions.
30:00On est sur 1000 milliards cette année,
30:02probablement, qui vont être cassés.
30:04C'est colossal.
30:05C'est un soutien qui est massif.
30:07Celui-ci a la vocation à perdurer.
30:10On est dans une phase de dérégulation
30:12et de déréglementation.
30:13C'est l'objectif de cette administration.
30:15Ça va aider, entre guillemets,
30:16peut-être les banques à préparer la bulle prochaine
30:18et la crise de 2028-2029-2030.
30:21Je n'en ai aucune idée,
30:22mais elle peut arriver par le secteur financier.
30:24Donc très clairement,
30:25aujourd'hui, je pense que le marché américain
30:27sera protecteur
30:28parce que le dollar a vocation
30:29à rester encore fort quelques trimestres
30:31et que M. Trump va faire en sorte
30:33de protéger le marché américain.
30:35En revanche, ce qui va se passer à côté,
30:36c'est un autre sujet.
30:38Ça créera des opportunités,
30:39mais je trouve que ces marchés
30:41sont aujourd'hui trop sereins et trop complaisants.
30:43Oui, d'accord.
30:44Mais ça veut dire que pour un marché comme l'Europe,
30:46où, comme vous le disiez tout à l'heure,
30:47il y a déjà beaucoup de pessimisme pricé,
30:49il n'y a peut-être pas eu encore la capitulation...
30:53Ce n'est peut-être pas la capitulation,
30:54mais ce n'est peut-être pas la vitesse de réaction
30:56qui engendrera le rebond.
30:58D'accord.
30:59Bon, chaque marché...
31:01Effectivement, on regarde Trump
31:02de manière un peu différente, peut-être.
31:04On peut redire un mot des marchés obligataires.
31:06Vous le disiez tout à l'heure.
31:07Alors, peut-être que là aussi,
31:09on est allé un peu dans l'extrême,
31:11mais c'est vrai qu'en tout cas,
31:12on a beaucoup reparlé
31:13de ce qu'on appelait historiquement
31:14les bandes vigilantes.
31:15Moi, j'appelle ça la patrouille obligataire.
31:17Il y a quand même l'idée à un moment
31:18que les investisseurs obligataires
31:20et pas forcément les investisseurs de court terme,
31:24peut-être que même des investisseurs obligataires
31:26de long terme sont en train quand même
31:27de réfléchir au prix auquel ils ont envie
31:29d'acheter de la dette américaine aujourd'hui, par exemple.
31:32Oui, tout à fait.
31:33Mais justement, ça rejoint cette incertitude
31:35sur la politique fiscale
31:37et la latitude de déficit
31:39que peut creuser encore Trump.
31:41Donc moi, j'attends vraiment
31:43trois éléments de ce que va venir Trump.
31:46L'impact sur l'économie en interne,
31:49sur la consommation
31:50et sur la force de la croissance américaine.
31:54Est-ce que ça va être un standard ?
31:58Il y a Elon Musk derrière
31:59qui veut couper tout le budget fédéral quasiment.
32:02Donc ça, c'est un impact quand même massif
32:04sur l'économie américaine.
32:06On n'en sera peut-être pas là,
32:08mais en gros, ça, c'est un pan.
32:10Le deuxième, effectivement,
32:11c'est tout ce qui est allié aux relations internationales.
32:14Le troisième, c'est les matières premières.
32:17On s'attend...
32:18Trump pourrait, d'une part, en fait,
32:20annuler tous les executive orders de Joe Biden
32:24sur la régulation des forages aux Etats-Unis,
32:27ce qui pourrait, en fait, faire venir baisser le pétrole,
32:29ce qui serait positif pour l'inflation
32:31et ce qu'il parlait à monsieur tout le monde aux Etats-Unis.
32:34Donc c'est quelque chose de très probable.
32:36Est-ce que la crise avec...
32:38la situation ukraine-Russie
32:40va connaître un dénouement
32:42avec le dealmaker, Trump le dealmaker,
32:45ce qui aura un impact potentiellement...
32:47On est en train de durcer les sanctions, là.
32:49Ça commence encore sous l'égide de Joe Biden,
32:52mais ça va peut-être se poursuivre à partir de lundi
32:55sous l'égide de l'administration Trump.
32:57Le dernier article qui est paru aujourd'hui,
33:00il parle de...
33:01Soit il va durcer encore plus les sanctions,
33:04soit il va alléger la sanction
33:05pour montrer sa bonne foi de négociation.
33:08En fait, c'est vraiment cette incertitude-là
33:11qui est quand même...
33:12C'est le prix de cette incertitude-là
33:14qu'on voit aussi beaucoup dans le marché taux.
33:17Voilà, effectivement.
33:18Parce que, du coup, ça pose la question
33:20de la trajectoire du déficit
33:22et, effectivement, où est-ce que ce niveau de déficit
33:25va atterrir en essayant de réconcilier
33:28tous ces objectifs qui ont été énumérés
33:31par le candidat Trump.
33:33Par contre, quand on regarde d'autres marchés,
33:35justement, on a parlé d'être vives.
33:37On voit que le dollar s'est fortement apprécié.
33:39Donc, ça, ça tempère quelque peu
33:41l'impact inflationniste, effectivement,
33:43ce que vous soulignez.
33:45Et l'autre point, c'est sur le marché du crédit
33:48où, en fait, on est vraiment
33:50sur une trajectoire complètement différente
33:52du marché de taux
33:53où on est plutôt dans l'optimisme du marché actions.
33:56C'est-à-dire qu'en gros, la prime de risque
33:58qu'on demande aux entreprises américaines,
34:01alors que le taux de défaut, historiquement,
34:03est un point, un point et demi plus élevé
34:05aux États-Unis qu'en Europe,
34:06parce que les entreprises ont une logique financière
34:08qui est beaucoup plus agressive.
34:10En fait, aujourd'hui, on demande plus
34:12pour assurer une entreprise européenne
34:14que l'entreprise américaine.
34:15Et ça, c'est plutôt une anomalie dans l'histoire
34:18parce que, justement, on a ce taux de défaut
34:20historique qui est plus élevé.
34:21Sauf qu'en fait, quand on regarde dans les faits,
34:23aujourd'hui, l'économie américaine tient.
34:25On a une croissance qui est plutôt positive.
34:27On a un taux de défaut à 2,6, 8,7 %.
34:31Alors qu'en Europe, on est dans une croissance molle,
34:36si je suis optimiste.
34:38Et on a un taux de défaut à 3 %.
34:41Donc, en fait, on est déjà dans cette logique
34:43déséquilibrée.
34:44Et ça, si le président Trump implémente
34:48certaines de ses politiques, on va dire,
34:50qui sont pro-croissance,
34:52ce qui importe le plus pour le marché du crédit,
34:54ce n'est pas tellement le niveau de taux.
34:56C'est le niveau de taux, mais c'est aussi beaucoup
34:58le niveau de croissance.
34:59Donc, si vous êtes dans une situation
35:02où vous avez une inflation qui reste sous contrôle,
35:04même si elle ne revient pas vers les cibles de 2 %,
35:06mais vous avez une croissance qui continue
35:08d'être élevée, en fait, c'est très positif
35:10pour le marché du crédit.
35:12Très intéressant.
35:13Deux années exceptionnelles coup sur coup
35:15pour les marchés de crédit, 23 et 24.
35:17Oui, tout à fait.
35:19On a eu des années où on a eu pas mal
35:22de volatilité sur le marché de taux.
35:23C'est-à-dire qu'on a eu des taux,
35:25on est passé de 7 pricing de baisse de taux
35:27jusqu'à 1 aujourd'hui.
35:29Exactement.
35:31Mais en fait, globalement,
35:33ça a été plutôt un environnement
35:35qui est très positif pour les actifs de rendement
35:37dans cette logique de
35:39je ne cherche pas une performance
35:41qui est...
35:43Je n'achète pas un potentiel de performance
35:45futur comme dans le marché d'action,
35:46je loque un niveau de taux
35:48et je m'assoie dessus,
35:50je touche au rendement.
35:51C'est une logique qui est très bonne
35:53du moment que la croissance tient.
35:55Je reviens sur ce point de croissance
35:57et on a été dans un environnement
35:59où la croissance a été stabilisée.
36:01La croissance qui compte, c'est ça.
36:03Tout à fait.
36:05Vos commentaires, Nourane, si vous le souhaitez.
36:07Je voulais qu'on puisse parler aussi
36:09d'un autre secteur. On a évoqué la pharma avec vous,
36:11le luxe, un mot peut-être
36:13du secteur des semi-conducteurs
36:15et même du thème de l'IA à travers la publication
36:17de TSMC qui fait partie,
36:19là aussi, dans ce début d'année,
36:21des facteurs de soutien positif
36:23pour le marché.
36:25Alors que le secteur des semis, c'est compliqué
36:27parce qu'on a tous NVIDIA en tête
36:29et NVIDIA va plutôt bien, y compris sur le plan boursier.
36:31Mais c'est vrai que tout le reste des semi-conducteurs
36:33a connu une année 2024 très compliquée.
36:35STMicro en Europe,
36:37c'est moins 40 l'an dernier par exemple.
36:39AMD aux Etats-Unis, c'est pas une bonne année
36:41non plus sur le plan boursier.
36:43Non, c'est pour ça que, effectivement,
36:45la publication de TSMC a été très bonne
36:47et elle a été essentiellement boostée
36:49encore une fois
36:51par l'IA
36:53et le segment haute performance croît de 60%,
36:55ce qui amène globalement
36:57une croissance des résultats de TSMC sur l'année
36:59à 34%. Donc c'est des très bons résultats.
37:01Je pense que ce qui est intéressant,
37:03c'est de noter un peu les messages qui ont été portés
37:05pour l'année 2025 et pour la zénith suivante.
37:07Il y a trois messages à retenir.
37:09Le premier, c'est la poursuite du développement
37:11de la croissance de l'IA.
37:13Donc là où, effectivement, certains spécialistes
37:15s'attendaient peut-être
37:17à un affaiblissement de croissance dans l'IA.
37:19On continue à être boosté par
37:21cette thématique-là. Et surtout, ce qui a été noté,
37:23c'est toujours un déséquilibre
37:25entre l'offre et la demande, donc avec une offre
37:27qui est largement inférieure à la demande
37:29aujourd'hui dans ces segments
37:31les plus avancés.
37:33Microsoft a dit quoi ? On va dépenser quoi ?
37:3580 milliards.
37:37Donc on continue, effectivement,
37:39à avoir des investissements importants
37:41de la part des hyperscalers aux Etats-Unis.
37:43Donc ça, c'est positif.
37:45Deuxième point, et ça c'est ce qui a manqué en 2024,
37:47c'est sur les marchés les plus traditionnels.
37:49Sur les marchés les plus traditionnels
37:51qui étaient en reprise globalement
37:53relativement lente, ce qu'a noté TSMC,
37:55c'est qu'en fait, on commençait
37:57à avoir une certaine normalisation des stocks,
37:59donc moins de risques sur ces marchés traditionnels
38:01que sont le PC et les smartphones.
38:03Donc ça, c'est encore un message
38:05qui est plutôt important parce qu'en 2025,
38:07si on a cette stabilité
38:09de ces marchés finaux,
38:11dans ces cas-là, avec une poursuite de l'IA,
38:13on va avoir, effectivement, ou globalement,
38:15un secteur qui va être encore
38:17assez poussif, mais cette fois,
38:19ça ne sera peut-être pas polarisé seulement.
38:21D'autres acteurs vont pouvoir en profiter.
38:23D'autres acteurs vont pouvoir en profiter.
38:25L'autre élément, et d'ailleurs,
38:27quand on regarde globalement l'équilibre offre-demande
38:29au global sur le secteur,
38:31on a une demande, alors selon
38:33les spécialistes,
38:35qui va progresser entre 11 et 15%,
38:37et on a une offre qui ne progresse que de 6 à 7%.
38:39Donc en fait, au global, sur le secteur,
38:41on a encore cet équilibre offre-demande
38:43qui est favorable, sachant que c'est le point
38:45faible, quand même, historique
38:47du secteur des semi-conducteurs,
38:49avec des surcapacités énormes,
38:51des investissements massifs qui ont été faits alors que la demande
38:53ralentit, des problèmes de stockage
38:55et donc des problèmes de prix. Donc aujourd'hui,
38:57si on a des équilibres qui sont
38:59favorables, c'est plutôt positif
39:01pour l'ensemble du secteur. L'autre point
39:03qui était important à noter dans la publication de TSMC,
39:05c'est sur le plan géopolitique. Alors,
39:07il n'a pas donné beaucoup d'éléments,
39:09parce que c'est compliqué, la visibilité est relativement
39:11faible, mais ce qu'il a dit, c'est que, bon,
39:13globalement, c'était effectivement gérable,
39:15et que sur les marchés traditionnels...
39:17Vous parlez de quoi ? De Taïwan ou de Trump ?
39:19Ou des deux ? Des deux !
39:21Les deux sont complètement liés.
39:23Les deux. Mais globalement, c'était gérable
39:25au niveau de la société, surtout qu'ils ont fait des investissements,
39:27et tout le monde l'a fait,
39:29des investissements importants au Japon, aux Etats-Unis,
39:31il y a des usines qui vont rentrer
39:33en production dès 2025.
39:35Qui remettent 40 milliards de capex.
39:37Voilà. Donc en fait, ça, c'est plutôt,
39:39je dirais, c'est plutôt
39:41bon signe, puisqu'il disait, et ça, c'est vrai,
39:43et ça, on le sait, mais enfin, il l'a répété,
39:45c'est qu'en fait, les problématiques
39:47ou les règles sur les exportations
39:49ne sont pas faites sur les marchés traditionnels.
39:51C'est les marchés traditionnels qui portent
39:53encore globalement, complètement,
39:55le marché... C'est la légacité, l'héritage est encore important
39:57de ce point de vue-là, oui. Tout à fait. Vous avez dit,
39:59c'est le marché qui reparte un peu, là. Ouais, donc ça,
40:01c'est des éléments qui sont positifs
40:03et qui permettent peut-être, effectivement,
40:05de se repositionner sur un secteur
40:07qui a vu une baisse
40:09très forte des valorisations en 2025.
40:11Il faut regarder le secteur des semi-conducteurs avec NVIDIA,
40:13mais aussi sans NVIDIA. Mais aussi sans NVIDIA,
40:15et c'est les messages qui sont intéressants.
40:17Comment... Alors, le thème
40:19semi-conducteurs, c'est un secteur, mais derrière,
40:21évidemment, c'est le thème de l'IA.
40:23Et quoi, la réflexion, quand on
40:25doit investir de l'argent pour le
40:27compte des clients, sur la manière de faire
40:29en 2025, sachant
40:31tout ce qu'on sait déjà ?
40:33J'ai envie de dire, il y a plusieurs postures. La première,
40:35c'est d'être monsieur loyal, et ça peut être le sujet.
40:37Ça peut être aussi un agitateur,
40:39détracteur d'idées. Donc, je vais
40:41mettre du positif et je vais mettre un mais.
40:43Du positif, c'est clairement
40:45quand on voit la dynamique de Capex,
40:47ça reste cœur, ça reste incontournable. Et
40:49démarrer l'année sans avoir techno
40:51au sens large, alors est-ce qu'on est sur TSMC ?
40:53Est-ce qu'on est sur des acteurs européens ?
40:55Est-ce qu'on peut s'internationaliser aux Etats-Unis ?
40:57Chacun fait en fonction de sa liberté.
40:59Mais clairement, avoir la tech encore aujourd'hui
41:01dans les portefeuilles, ça semble
41:03incontournable pour débuter 2025.
41:05En revanche, je pense qu'en termes
41:07d'investissement, il y a deux questions qui vont se poser.
41:09C'est pour ça que j'y mets un mais. La première, c'est
41:11la dérivée seconde.
41:13C'est que sans eau et sans
41:15électricité, les promesses
41:17des hyperscalers ne seront
41:19pas réalisées. Et quand on voit
41:21la gloutonnerie de ces
41:23data centers,
41:25j'ai du mal à
41:27faire l'équation à un horizon de 3-5 ans.
41:29Quand je vois que dans l'état de Virginie,
41:31aux Etats-Unis, on est déjà à plus de 20%
41:33de la consommation électrique liée
41:35aux data centers, je me dis
41:37qu'il y a quand même un risque massif.
41:39Il y a plein d'états qui sont à moins d'un pour cent
41:41aux Etats-Unis, donc tout va bien.
41:43Mais il y a beaucoup d'études qui sont faites pour les états
41:45qui sont entre 1 et 5, 5 et 10,
41:47et ceux qui sont au-dessus. Il commence à y en avoir
41:49quelques-uns qui sont au-dessus. Et quand on
41:51voit la consommation d'eau,
41:53soit on s'en inquiète,
41:55soit on se dit que c'est incontournable.
41:57On va vivre comme ça et avec
41:59ces sujets-là demain. Et je pense qu'on est
42:01tous très heureux d'avoir un chat de GPT
42:03ou autre pour nous accompagner
42:05parfois.
42:07Ça pose une autre question. Est-ce qu'il n'y a pas
42:09des secteurs qui ont été complètement oubliés,
42:11abandonnés, détestés,
42:13peut-être à raison, peut-être à tort, je ne sais pas.
42:15Pour préparer 2025,
42:17le secteur
42:19de l'eau et de la technologie de l'eau,
42:21qui est plutôt un secteur américain,
42:23probablement moins européen,
42:25on pourrait discuter de Veolia, mais ce n'est malheureusement pas leur
42:27enjeu. Ça mérite un peu
42:29d'intérêt. C'est un secteur qui a beaucoup baissé.
42:31Et puis, en Europe,
42:33c'est une souffrance absolue.
42:35Les taux élevés ne les aident pas.
42:37Mais à un moment ou à un autre, quand on voit les deals
42:39qui sont faits par toutes les sociétés
42:41qui sont des sociétés d'énergie renouvelable,
42:43mais pas que des renouvelables,
42:45c'est des dealmakers, comme
42:47vous disiez tout à l'heure sur Trump.
42:49C'est-à-dire que quand Brookfield fait un deal
42:51avec Microsoft l'année dernière, quand Neon
42:53se fait racheter en Cavis
42:55en Allemagne, et ainsi de suite,
42:57ces gens-là, ils ont bien compris
42:59qu'ils n'avaient pas de sujet de pricing power.
43:01Et donc, surpayer...
43:03Microsoft va payer l'électricité. Non, c'est Microsoft
43:05qui va payer l'électricité beaucoup plus chère.
43:07Deux fois une moitié le prix, ils spottent. Pour s'assurer
43:09la sécurité sur 10 ou 20 ans.
43:11L'enjeu est massif.
43:13Peut-être que pour un investisseur
43:15contrariant et qui aurait un peu de temps,
43:17parce qu'avec Trump qui démarre lundi,
43:19ça peut être très rock'n'roll, surtout sur
43:21la partie basse, s'intéresser
43:23à quelques sociétés, des utilities
43:25ou des énergies propres, mériterait
43:27un peu d'attention si on est prêt à se dire
43:29rendez-vous dans trois ans, parce que dans
43:31trois mois, je crains que ce soit très volatile.
43:33Il faut avoir un cœur bien accroché. Donc, j'irais regarder
43:35les dérivés secondes. Très intéressant.
43:37On peut terminer avec vous, peut-être
43:39sur le... Je vous relance sur
43:41le crédit. À nouveau, Zakaria, mais
43:43deux années exceptionnelles,
43:4523-24, est-ce que le crédit
43:47peut enchaîner
43:49sur une troisième année de
43:51très belles performances ? En termes de rendement
43:53riche, je le rappelle, parce qu'il faut l'avoir en tête, il y a des indices
43:55à Yield ou des
43:57poches de marché autour des
43:59subordonnées financières ou autres
44:01qui ont fait des performances à deux chiffres sur l'année.
44:03Mieux que des indices actions
44:05avec moins de volatilité
44:07sur ces indices crédits.
44:09Oui, typiquement, les subordonnées bancaires,
44:11les fameuses... Donc, est-ce qu'il y a encore du
44:13vent dans les voiles sur ces marchés-là ?
44:15Oui, parce qu'en fait, quand on regarde
44:17globalement dans le marché du crédit, dans sa globalité,
44:19il y a la composante taux et la composante crédit.
44:21Donc, on a perdu, on va dire,
44:23des munitions sur la partie crédit
44:25qui était la partie la plus risquée.
44:27C'est la prime des risques qu'on paye contre la
44:29défaillance d'un émetteur. Le spread,
44:31les quarts de taux, c'est ça ? Voilà, exactement.
44:33Et celui-là, il s'est beaucoup resserré.
44:35On est sur des niveaux
44:37vraiment très bas par rapport à
44:39l'institut dans le cycle. Mais à contrario,
44:41la partie taux d'État est
44:43particulièrement généreuse.
44:45Et aujourd'hui, ça a du sens, au fait,
44:47d'aller faire une allocation dans laquelle
44:49vous captez ces taux-là, mais dans
44:51une logique de portage. C'est-à-dire que
44:53aujourd'hui, quand vous entendez
44:55pour un investisseur, il y a l'ivraire
44:57dont le taux va baisser. Les différents
44:59supports à court terme vont avoir
45:01des taux qui vont baisser. On se pose
45:03des questions sur les actions. Est-ce que c'est trop cher ou pas ?
45:05Mais en fait, sur le marché obligataire,
45:07vous n'achetez pas un potentiel de rendement
45:09qui est au-delà du spot que vous
45:11perdriez. C'est en plus. Ça vient en plus.
45:13Si jamais ça arrive, oui.
45:15Mais en fait, vous êtes dans une logique
45:17de portage
45:19et bien entendu, vu le niveau
45:21de taux aujourd'hui et vu les perspectives
45:23à venir, ça reste vraiment, même
45:25dans une allocation diversifiée, ça
45:27prend beaucoup plus d'ampleur en
45:29termes de logique d'allocation.
45:31D'accord avec ça, je ne sais pas, sur le crédit ?
45:33Oui, ça reste une très bonne idée
45:35pour démarrer 25 en termes d'allocation
45:37globale dans un mandat 60-40
45:39qui a fait l'histoire des marchés financiers.
45:41Aujourd'hui, je trouve que les marchés obligataires
45:43et le crédit ont une place importante
45:45voire à surpondérer certainement.
45:47Là, on a deux belles journées pour le 60-40
45:49là.
45:51Valise générale depuis hier
45:53sur les marchés obligataires et sur les marchés
45:55actions avec une très belle performance du CAC 40
45:57on va le rappeler quand même ce soir.
45:59Plus de 2% de hausse grâce
46:01alors non pas à LVMH
46:03ou Hermès mais grâce à Richemont
46:05qui a tiré l'ensemble du secteur du luxe
46:07aujourd'hui avec une des premières publications
46:09d'importance pour un groupe
46:11européen, suisse en l'occurrence.
46:13Merci à vous trois, merci d'avoir été les invités
46:15de Planète Marché ce soir.
46:17Nouran Charrer, directeur de la gestion de Mansartis,
46:19Laurent Dédier, directeur général délégué chez Ottingre,
46:21Banque privée et Zakaria Darwish, responsable
46:23des solutions taux et crédits chez CPR
46:25Asset Management.
46:37Le dernier quart d'heure de Smart Bourse chaque soir
46:39le quart d'heure thématique.
46:41Le thème ce soir, c'est le thème de l'analyse
46:43des marchés mais augmentée
46:45avec les outils d'intelligence artificielle
46:47au service de l'allocation
46:49d'actifs tels qu'ils sont développés
46:51chez AI4Alpha
46:53je le refais, la FinTech
46:55dont vous êtes membre du board
46:57Jean-Jacques Oana à mes côtés au plateau.
46:59Bonsoir Jean-Jacques. Bonsoir Grégoire.
47:01Vous êtes consultant indépendant et vous nous apportez
47:03les enseignements de cette analyse
47:05de marché augmentée comme je dis
47:07par les outils d'intelligence artificielle.
47:09Le sujet qui
47:11vous intéresse et qui intéresse
47:13l'intelligence artificielle
47:15d'AI4Alpha, c'est le thème des matières premières
47:17et c'est vrai que c'est un thème qui est
47:19à nouveau sur le devant de l'actualité
47:21depuis ce début d'année ou depuis quelques semaines
47:23Jean-Jacques. Absolument, c'est
47:25le thème surprise de début d'année
47:27donc on a l'habitude maintenant de la hausse
47:29de l'or puisque l'or est ancré dans
47:31une tendance très haussière
47:33depuis 2024.
47:35L'année dernière c'est 27%
47:37de hausse face au dollar
47:3935% de hausse face
47:41à l'euro parce que dans un environnement
47:43inhabituel où en fait l'or
47:45est monté et l'euro
47:47s'est déprécié face au dollar
47:49mais on s'était plutôt
47:51on avait quitté l'année 2024 sur une
47:53faiblesse structurelle
47:55ou en tout cas
47:57conjoncturelle des matières premières
47:59avec finalement
48:01aussi bien les métaux de base
48:03comme le pétrole ou même les marchés agricoles
48:05dans une tendance baissière
48:09Il y avait peut-être une exception sur
48:11des marchés
48:13qui sont emblématiques sur la
48:15consommation comme le cacao, le café
48:17Oui, le jus d'orange
48:19Absolument, mais c'est
48:21anecdotique dans l'ensemble des matières premières
48:23et ce qu'on voit finalement
48:25depuis le début de l'année c'est l'or
48:27ça continue, plus 3%
48:29le cuivre
48:31plus 8%
48:33le pétrole plus 10%
48:35le gaz aux Etats-Unis
48:37plus 15%, c'est un marché très
48:39volatil
48:41et puis finalement
48:43l'indice des matières premières dans son ensemble
48:45plus 5,5%
48:47donc on a une hausse généralisée des matières
48:49premières, pour l'instant c'est un rebond
48:51c'est pas une tendance
48:53cependant c'est un rebond
48:55qui est suffisamment
48:57étayé et suffisamment diversifié
48:59pour qu'on en parle
49:01pour qu'il soit à souligner
49:03ce rebond est à mettre en perspective
49:05aussi avec finalement des hausses
49:07sectorielles et je dirais
49:09qu'il est conforté par des hausses sectorielles
49:11sur les indices boursiers, 1er secteur
49:13aux Etats-Unis, le pétrole
49:158% sur les
49:17stocks, sur les actions
49:19et 1er secteur
49:21en Europe, malgré la hausse du luxe
49:23aujourd'hui
49:25les pétrolières
49:27donc on a finalement
49:29un mouvement qui est cohérent
49:31et qui semble être partagé
49:33la seule, je dirais
49:35ce qui dénote encore, c'est la hausse du dollar
49:37et notamment la faiblesse
49:39de certaines devises liées aux matières
49:41premières comme
49:43le dollar australien
49:45ou le dollar canadien
49:47mais autrement
49:49on semble avoir quelque chose qui est nouveau
49:51qui est
49:53partagé au sein du complexe de matières
49:55premières et qu'il faut donc aujourd'hui
49:57analyser. Et il y a une lecture
49:59globale à faire, c'est ce que vous dites, on peut trouver
50:01derrière chaque matière première une histoire plus ou
50:03moins spécifique, des drivers, des facteurs
50:05plus ou moins
50:07explicatifs, mais le fait d'avoir
50:09cette hausse généralisée
50:11et qui se retrouve également dans les marchés
50:13actions, des secteurs concernés, etc
50:15vous dites, ça doit appeler
50:17une analyse un peu globale
50:19Oui, et c'est ce qu'on voit
50:21également sur les marchés taux
50:23puisque les marchés taux, on l'a vu
50:25avec la hausse des taux longs
50:27baissière mais finalement
50:29à remettre en perspective
50:31La corrélation pétrole et taux longs est quand même
50:33très forte. Elle n'était pas si forte
50:35jusqu'en décembre et là elle est revenue
50:37forte et d'autre part, il y a
50:39quand même un nouveau élément
50:41que nous apporte
50:43une information que nous apportent les marchés
50:45de taux américains, c'est que désormais
50:47le moteur
50:49de la hausse, c'est la hausse
50:51des points morts d'inflation aux Etats-Unis
50:53c'est-à-dire qu'on est revenu à 2,5%
50:55on a aussi une pentification de la courbe
50:57donc ça veut dire un écart entre le 10 ans
50:59et le 2 ans qui maintenant est 40 points de base
51:01donc ça c'est
51:03beaucoup pentifié
51:05c'est le plus haut niveau depuis 2022
51:07et la pentification
51:09c'est aussi l'anticipation
51:11d'une prime de risque de
51:13terme sur la courbe des taux et de plus d'inflation
51:15Donc voilà, globalement
51:17on a plus d'inflation et puis
51:19même quand on revient en perspective
51:21sur, j'allais dire, la surprise
51:23microscopiquement
51:25positive d'hier
51:27sur l'inflation, oui
51:29d'une inflation qui était plus basse
51:31qu'attendue en effet
51:33mais globalement l'inflation
51:35quand on regarde
51:37elle reste ancrée à 2,5%
51:39or effet
51:41volatil de l'énergie et de l'alimentation
51:43sur certaines
51:45métriques d'inflation on est encore à 3%
51:47sur les
51:49CPI
51:51coeur
51:53on est bien de ça finalement
51:55de l'objectif des 2% de la Fed
51:57il y a un indicateur, c'était
51:59intéressant parce que c'est le
52:01CPI coeur américain
52:03il était à 3,2%
52:05hier, il est resté 41
52:07mois au dessus des 3%
52:09c'était à pas arrivé depuis les années 90
52:11donc en fait il se passe vraiment
52:13quelque chose sur l'inflation
52:15on est dans une sorte de déni
52:19sans mentir, certains
52:21banquiers centraux aussi en disant
52:23oui on est sur la bonne piste
52:25c'est le dernier kilomètre
52:27il en fait déjà 100
52:29les derniers kilomètres
52:31peut-être qu'on recède mais on recède
52:33beaucoup trop lentement par rapport
52:35à l'objectif auparavant
52:37et ce qu'on voit c'est que depuis que la Fed
52:39a baissé ses taux
52:41on a une accélération des break-even
52:43des points morts, des anticipations
52:45d'inflation qui est rapide
52:47donc on voit très bien que
52:49dès qu'on relâche la contrainte
52:51sur la politique monétaire
52:53on a tout de suite quelque chose qui réaccélère
52:55donc il y a des événements
52:57qui sont plus
52:59comme vous l'avez dit, qui sont spécifiques
53:01aux matières premières, chacune des matières premières
53:03par exemple le pétrole
53:05il y a évidemment une saison
53:07hivernale qui est très froide
53:09il y a des stocks de gaz
53:11qui sont très bas en Europe
53:13il y a un approvisionnement
53:15énergétique qui pose vraiment problème
53:17en Europe
53:19mais aux Etats-Unis aussi
53:21même si les Etats-Unis sont le premier producteur mondial
53:23de très loin, en fait
53:25on voit que maintenant il y a des sanctions
53:27contre la Russie mais aussi contre l'Iran
53:29donc ça fait pas mal d'offres
53:31qui sont sorties du marché
53:33Peut-être demain le Venezuela, on verra ce que fait l'administration Trump
53:35C'est bien possible
53:37il y a des possibilités
53:39d'intervention militaire
53:41contre le régime des Molas
53:43on sait pas, mais c'est pas
53:45aussi à exclure
53:47donc il y a une série finalement
53:49de problèmes géopolitiques
53:51conjugués à des
53:53problèmes climatiques aussi
53:55liés à la saison
53:57qui font que finalement
53:59il y a un manque d'offres de pétrole
54:01alors il y a eu la Chine
54:03qui a constitué une aide
54:05la baisse de la demande chinoise
54:07qui a été un amortisseur
54:09à la tendance haussière
54:11du pétrole
54:13et c'est ça qui a permis de maintenir le pétrole
54:15dans sa fourchette basse
54:17entre 70 et 90 dollars
54:19maintenant on est revenu à 80 dollars
54:21pile au milieu
54:23mais maintenant on voit bien que la Chine
54:25essaye de relancer, peut-être qu'à un moment
54:27ça va un peu marcher
54:29on le voit peut-être aujourd'hui
54:31avec la hausse des marchés du luxe
54:33c'est à temporiser, on verra
54:35mais encore une fois
54:37le pire n'est pas certain
54:39non plus pour la Chine
54:41et d'autre part on voit bien qu'au-delà
54:43du pétrole, il y a un rebond
54:45qui est assez général
54:47sur les métaux précieux
54:49sur le platine
54:51sur le palladium
54:53on voit aussi par exemple
54:55les métaux industriels rebondir
54:57même au-delà du cuivre
54:59j'allais dire que si
55:01par exemple, en fait il y a des
55:03transferts de consommation de matière première
55:05par exemple, ceux qui nous disent
55:07oui la demande de pétrole va peut-être
55:09en tout cas la croissance de la demande va fléchir
55:11parce qu'il y a de la consommation de véhicules électriques
55:13la consommation de véhicules électriques
55:15ou la transition énergétique, c'est le cuivre
55:17il y a un remplacement
55:19donc en fait si on n'a pas la croissance
55:21sur une matière première, on a la croissance sur une autre
55:23en réalité c'est un transfert
55:25donc
55:27finalement quand on remet
55:29tout cela dans ce contexte
55:31on voit qu'il se passe quelque chose
55:33que c'est vraiment à suivre
55:35parce que finalement on voit que l'inflation
55:37et peut-être
55:39provoque aussi la hausse des matières premières
55:41mais en retour, la hausse des matières premières
55:43peut régénérer de l'inflation
55:45et il est assez ironique
55:47de voir hier le marché rebondir
55:49sur
55:51les meilleures surprises
55:53sur l'inflation aux Etats-Unis
55:55et dans ce contexte de voir toutes les matières premières
55:57monter fortement hier
55:59donc finalement
56:01je dirais que
56:03dans un environnement macroéconomique
56:05où la dette reste très forte
56:07on a des taux d'endettement des pays
56:09industrialisés qui sont au plus haut
56:11
56:13les déficits
56:15dans certains pays, je suis désolé de le dire
56:17il y a les Etats-Unis
56:19il y a la France aussi
56:21où le déficit est hors de contrôle
56:23quand je dis hors de contrôle
56:25c'est qu'on n'arrive pas, qu'on est à 6, 7
56:27on est à 6,5%
56:29dans un environnement de croissance
56:31Il n'y a pas une volonté délirante
56:33de rectifier ça
56:35Alors il y a certains discours
56:37mais en fait on s'aperçoit que finalement
56:39pour l'instant ils ne résistent pas
56:41à l'épreuve de la réalité
56:43c'est à dire qu'encore une fois les Etats-Unis
56:45vont redevoir encore
56:47relancer en Californie
56:49par exemple par rapport aux conséquences des incendies
56:51et l'Etat fédéral n'aura pas le choix
56:53que de payer et de reconstruire
56:55et donc il y a encore une fois
56:57un effet inflationniste potentiel
56:59avec un manque
57:01de capacité sur la construction
57:03peut-être un manque de matériaux
57:05tout cela n'est pas négatif
57:07c'est positif sur l'économie mais c'est inflationniste
57:09aussi
57:11et de la même manière
57:13même si on commence à avoir en France
57:15ou en Europe des gouvernements qui ont
57:17des velléités de réduire le déficit
57:19en fait on se heurte
57:21à des principes de réalité
57:23qui nous en empêchent
57:25en tout cas partiellement
57:27donc de ce point de vue là
57:29dans un environnement où le déficit est compliqué
57:31à résoudre
57:33finalement il y a un principe
57:35physique j'allais dire
57:37qui s'applique
57:39c'est le principe de moindre résistance
57:41vous savez qu'on emprunte
57:43toujours le chemin
57:45de moindre résistance
57:47et ce principe s'applique aussi à la macroéconomie
57:49et le chemin de moindre résistance
57:51c'est le chemin
57:53où finalement les banquiers centraux
57:55sont un peu complaisants
57:57deux et demi c'est pas si grave
57:59c'est le chemin
58:01où les banquiers centraux
58:03baissent les taux alors qu'ils ne devraient pas
58:05forcément le faire ou sont plutôt
58:07accommodants et donc c'est un chemin
58:09le chemin de moindre résistance
58:11c'est celui de l'inflation
58:13et donc le compartiment des matières premières
58:15dans son ensemble est un edge anti-inflation
58:17absolument
58:19et c'est un compartiment
58:21à surveiller, c'est un compartiment aussi
58:23qu'utilisent les fonds
58:25que nous décryptons chez AI4Alpha
58:27par exemple aujourd'hui
58:29dans les fonds qui sont dits risk parity
58:31c'est le principal moteur
58:33de performance depuis le début de l'année
58:35donc c'est à surveiller
58:37et toutes les approches CTA ou autres
58:39sont évidemment exposées à ces grands marchés
58:41de matières premières, merci beaucoup Jean-Jacques
58:43pour ce focus sur la thématique
58:45des matières premières qui marque
58:47effectivement ce début d'année
58:49il y a les taux, il y a le dollar et les matières premières
58:51c'est le très petit clé de ce début d'année
58:53Jean-Jacques Oana, consultant indépendant
58:55membre du board de la fintech AI4Alpha
58:57avec nous dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse
58:59ce soir

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