Aicha Bacha et Zeka Sizo présente leur projet à destination des diaporas

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00:00 [Musique]
00:14 Bonjour, bienvenue dans notre émission "L'invité du jour".
00:17 Aujourd'hui, nous avons la chance de recevoir pas un invité, mais deux invités,
00:20 à savoir M. Zekasiso et Mme Aïcha Bachat.
00:23 Bonjour et merci de nous faire l'honneur de votre présence aujourd'hui avec nous sur ce plateau.
00:27 Je vais tout simplement commencer par vous laisser l'opportunité de vous présenter brièvement
00:31 pour permettre à nos auditeurs et aux personnes qui nous regardent
00:34 d'en apprendre davantage sur les personnes que vous êtes.
00:37 On va peut-être commencer par vous, Mme Aïcha Bachat.
00:39 Merci beaucoup, donc je vous remercie pour l'invitation.
00:42 Je m'appelle Aïcha Bachat, je suis docteure en sciences sociales et politiques
00:46 et je suis la présidente de l'European Centre for Development and Geostrategic Analysis.
00:52 Je fais partie des initiateurs et des initiatrices du consortium
00:57 que j'ai eu le grand honneur de dénicher, moi et mon collègue Zekas Norbert.
01:03 C'est un consortium d'un ensemble d'associations diasporiques actives ici en Belgique.
01:09 Très bien, merci beaucoup pour cette belle présentation, M. Zekas.
01:14 Je m'appelle Zekasiso, je suis le président de l'ASBEL, les amis du monde entier,
01:21 et d'homicide. Donc je viens de Verviers.
01:25 Actuellement, nous sommes avec Aïcha dans un projet que Aïcha va vous présenter.
01:32 Donc voilà.
01:34 Très bien, merci pour cette présentation.
01:37 Alors je vais directement commencer par vous, Mme Bachat.
01:39 Vous avez parlé de votre centre,
01:41 l'European Centre for Development and Geostrategic Studies.
01:44 Pourriez-vous nous en dire davantage sur en quoi consiste concrètement ce centre ?
01:48 En quoi consiste ce centre ? Ce centre vient de répondre à des besoins du terrain.
01:53 Comme vous savez, la communauté africaine de Belgique est touchée par plusieurs thématiques.
01:58 Notamment, nos enfants, nos jeunes sont touchés par de la violence urbaine.
02:03 Beaucoup d'entre eux ont été victimes de violences, ont subi des violences,
02:07 et certains d'entre eux sont des auteurs de violences de plusieurs types.
02:11 Et une catégorie, bien évidemment, de notre communauté était touchée par ce que l'on appelle le radicalisme violent.
02:17 Donc ils étaient embrigadés.
02:19 Avec ce qui se passe actuellement au Sahel, nous avons trouvé le moment urgent pour agir.
02:26 Comment nous avons décidé d'agir ?
02:28 Nous avons décidé d'agir en nous unissant, en plusieurs associations,
02:35 dans un consortium que nous avons appelé un consortium des associations diasporiques de Belgique.
02:42 Et donc, comme j'ai dit, il y a plusieurs objectifs.
02:46 D'abord, nous structurer, savoir qui fait quoi,
02:50 quelles sont les associations qui sont actives sur le terrain,
02:53 quelles sont les associations qui sont spécialisées dans l'accompagnement des jeunes,
02:57 quelles sont les associations qui peuvent, bien évidemment, apporter quelque chose à nos communautés,
03:05 mais surtout avoir de l'impact sur notre société pour prévenir contre des éventuels risques d'embrigadement des jeunes dans l'avenir.
03:14 Ça, c'est juste un volet, des volets sur lesquels nous allons travailler dans l'avenir.
03:19 Nous avons parmi nous des associations qui militent aussi pour les causes de leur continent d'origine.
03:25 Certes, nous sommes des citoyens européens, mais on ne peut pas renier à nos origines.
03:31 Donc, certaines associations d'entre nous ont développé des projets sur place, en Afrique.
03:38 Et donc, qu'est-ce qu'on veut faire ?
03:40 On veut fédérer nos efforts pour plus d'efficacité, mais surtout pour faire bénéficier nos enfants ici, des projets là-bas,
03:49 et aussi profiter de ce que l'on fait comme projet là-bas, ici, en développant une chaîne de solidarité,
03:56 une chaîne de promotion des projets qui ont eu place en Afrique.
04:04 Nous avons aussi parmi nous des associations qui militent pour tout ce qui est développement durable.
04:08 Donc, qu'est-ce qu'on essaie de faire dans notre consortium ?
04:11 En fait, on est en train d'élaborer une cartographie des associations actives dans ce genre de projet pour plus d'efficacité.
04:19 Quel genre d'efficacité ?
04:21 C'est-à-dire qu'on essaiera de les aider à mettre en évidence les projets qui y ont établi sur place en Afrique,
04:29 développer une chaîne de solidarité avec ces acteurs sociaux,
04:35 et puis pourquoi ne pas promouvoir leurs actions pour faire bénéficier nos enfants des actions qui sont en train d'avoir lieu,
04:44 que ce soit dans les pays d'origine, que ce soit ici en Belgique, pour tisser des liens encore plus forts,
04:50 et comme on a mis comme objectif principal la fédération des efforts pour plus d'impact et pour plus d'efficacité dans le terrain.
05:01 Très bien, j'aimerais simplement rebondir sur le consortium dont vous êtes l'une des initiatrices.
05:07 Concrètement, quelles sont les actions qui ont été menées par le passé par ce consortium ?
05:12 Oui, donc on a plusieurs actions menées.
05:14 C'est un consortium tout jeune et pourtant si vous mesurez l'âge de ce consortium avec les actions d'impact que nous avons menées,
05:24 c'est vraiment très intéressant.
05:26 J'étais même émerveillée par les résultats.
05:28 Rien que récemment, il y a eu un sieste qui a frappé en Afrique, qui a frappé quelques pays, donc le Maroc et la Libye.
05:35 Grâce à l'élan de solidarité, on a pu envoyer quatre conteneurs sur place avec des milliers et des milliers d'euros dedans.
05:44 La collecte était une collecte non numéraire, donc c'était uniquement des dents,
05:50 mais quand même on a pu alléger la souffrance de beaucoup de personnes.
05:56 C'est ce qui fait notre force, on agit ensemble pour plus d'efficacité.
06:01 Donc là, c'est la dernière action menée, comme on projette de mener d'autres actions à l'échelle européenne.
06:09 Nous avons eu des dents lors de notre dernière action, nous avons eu 150 000 euros de médicaments,
06:15 donc de denteries sous forme de médicaments. Nous avons eu aussi presque 50 000 euros sous forme de matériel paramédical.
06:26 Et nous avons eu presque 300 000 euros de dents sous différentes formes,
06:31 donc des tentes, des couvertures, des vêtements, parfois des vêtements neufs.
06:36 Donc on a envoyé déjà une caravane de trois conteneurs, et donc on est en train d'envoyer le quatrième conteneur.
06:43 Donc ça sera pour bientôt. Et par transparence, bien évidemment,
06:47 on va publier les photos et les vidéos de la distribution sur place,
06:52 parce qu'en fait on a une équipe sur place qui se charge de la distribution.
06:56 C'est une équipe qui est présidée par Madame Chahib Yattour,
07:00 qui est la présidente de l'association ECRAM et qui mène sur place un travail extraordinaire avec les membres de son équipe.
07:09 Donc je laisserai quand même mon collègue Norbert vous développer quelques projets que nous comptons mener.
07:18 Très bien, on va donc justement lui laisser la possibilité de le faire.
07:21 Alors, Monsieur Zeka, vous êtes le président de l'ASBL Les Amis du Monde Entier.
07:26 Pourriez-vous brièvement nous présenter cette ASBL et les objectifs de celle-ci ?
07:32 Voilà, merci. J'avais déjà parlé des Amis du Monde et du MISIC.
07:37 Ce sont les deux associations complémentaires.
07:40 Donc l'ASBL Les Amis du Monde, d'abord, comme l'autre fois je vous avais dit,
07:45 c'est une association qui est née de personnes en difficulté,
07:49 des personnes qui n'avaient pas les papiers, qui voulaient s'intégrer,
07:53 qui étaient réglarisées massivement mais qui ne savaient pas se retrouver dans la société.
07:58 Comme le nom le dit, les Amis du Monde, on profite donc de cette amitié pour tisser des liens avec les autres peuples.
08:06 C'est comme ça que nous avons alors aussi le MISIC.
08:11 Le MISIC, c'est vraiment pour insister sur cette catégorie de personnes en difficulté.
08:16 C'est toute la majorité, ce sont les Afriques, l'Afrique subsaharienne,
08:20 qui a des personnes qui parlent mal des langues, mal des tuyfs, de tout ça.
08:27 Ils ont des difficultés à s'intégrer dans la société.
08:31 Donc vivre ensemble pour nous ce n'est pas une action de distraction des paroles,
08:40 mais il faut vraiment des actes concrets.
08:42 C'est ça que nous voulons, vivre ensemble c'est associer vraiment les autres,
08:47 ceux qui sont en difficulté, les amener à vivre vraiment avec les autres.
08:51 Et c'est ce que nous faisons.
08:53 D'après ce que j'ai cru comprendre, vous avez une série de projets communs qui vont être mis en place à l'avenir.
08:59 Pourriez-vous nous en dire davantage sur ces projets en question ?
09:03 Oui, tout à fait.
09:05 Les projets que nous voulons mettre en évidence dans l'avenir proche,
09:09 ce sont des projets d'accompagnement de jeunes.
09:12 Comment permettre à des personnes spécialisées, qui ont beaucoup d'expérience,
09:17 qui ont la sagesse, qui ont de la maturité, pour pouvoir encadrer les jeunesses,
09:22 qui n'en hérencent pas toutes bien évidemment, donc on ne peut pas généraliser,
09:26 beaucoup de jeunes sont touchés, comme je l'ai dit, par plusieurs phénomènes liés à la violence.
09:32 Ce qui s'était passé récemment, les émeutes qui ont eu lieu récemment après le décès du Nahel,
09:38 était pour nous un signal d'alarme pour agir.
09:42 Donc le projet qui suivra sera un projet d'accompagnement des jeunes
09:47 qui éprouvent le besoin d'être accompagnés et qui veulent être accompagnés.
09:52 Donc on va leur donner cette opportunité-là, pas seul bien évidemment,
09:57 donc ce n'est pas uniquement une action des associations, des acteurs de terrain,
10:03 mais c'est une action qui sera coordonnée avec une instance étatique,
10:09 comme j'ai dit, pour une meilleure efficacité et pour bien évidemment accompagner,
10:14 aider et alléger la souffrance de nos jeunes pour une société meilleure
10:23 et pour une génération à venir meilleure.
10:26 Pourriez-vous peut-être indiquer les différentes plateformes
10:30 sur lesquelles il serait possible de retrouver vos différentes activités,
10:33 peut-être médias sociaux, sites internet, et éventuellement si vous avez un siège social,
10:37 une représentation en présentiel où les gens peuvent venir vous retrouver ?
10:41 Oui, donc notre adresse c'est avenuedelouise387.
10:47 Je peux même donner mon email personnel donc ayeshabacha@gmail.com
10:52 donc en cas d'urgence, il y a aussi notre numéro de téléphone.
10:56 Et donc il y a même l'opportunité de nous faire des propositions concrètes.
11:00 Donc s'il y a des jeunes qui sont intéressés par telle ou telle action
11:03 et s'ils jugent que ce serait utile et intéressant pour eux,
11:10 on est très ouvert et donc on peut travailler avec eux la main dans la main
11:14 pour aboutir à quelque chose.
11:17 Avez-vous un appel à lancer à la communauté, aux autres associations d'Assemblée
11:22 qui eux aussi ont des objectifs, qui sont en accord avec les vôtres ?
11:25 Justement, donc je vous ai parlé du MISIC.
11:29 Le MISIC c'est un mouvement ouvert aux associations qui veulent bien intégrer nos projets.
11:37 Donc nous sommes déjà plus de 380 associations qui sont enregistrées.
11:46 Donc nous attendons encore parce que nous sommes ouverts vraiment.
11:50 Ceux qui veulent bien s'associer à nous, ils peuvent nous envoyer seulement leurs noms,
11:55 leurs adresses et on va les enregistrer.
11:58 Nous voulons être vraiment un mouvement représentatif de toutes ces associations
12:04 qui sont en difficulté et qui veulent bien travailler avec les autres.
12:08 Parce que souvent on travaille dans l'isolement chacun dans son coin.
12:12 Je pense qu'il est temps de travailler ensemble.
12:16 Il ne faut pas aussi oublier que c'est un mouvement ouvert au monde.
12:20 Donc il y a des associations qui s'intègrent,
12:23 et ce n'est pas seulement celle de la Belgique, c'est partout.
12:26 Les associations sont attendues, elles peuvent donc nous atteindre.
12:30 Nous avons des personnes de référence que nous appelons les présidents des Hauts Conseils.
12:36 Ce sont des gens qui représentent les différents secteurs,
12:40 quels que soient en Afrique ou partout où ils se trouvent,
12:44 ils peuvent toujours nous contacter pour les responsabiliser
12:49 et les identifier comme des personnes de référence dans le mouvement.
12:53 Donc voilà, nous sommes vraiment un mouvement international
12:57 parce que beaucoup d'associations de partout sont avec nous sur la liste.
13:03 Bienvenue à tous et à toutes parmi nous.
13:06 Nous sommes très ouverts, nous sommes un mouvement apolitique
13:09 et ouvert à toute personne qui est sincère, engagée et déterminée à faire changer le monde.
13:18 Nous insistons aussi sur l'indépendance des associations
13:21 parce que nous voyons que sur le côté des communautés africaines,
13:27 la classe sociale, culturelle, tout est politisé.
13:33 Nous voulons vraiment que les gens se retrouvent dans un espace indépendant
13:39 pour agir un peu librement.
13:41 D'accord, très bien.
13:42 Je pense que cette interview arrive à sa fin.
13:45 Merci en tout cas pour toutes vos réponses.
13:47 J'espère que cela aura pu inspirer de nombreux de nos auditeurs.
13:51 Merci à vous.
13:52 C'était donc la fin de cette émission "L'Invité du jour"
13:55 qui aujourd'hui n'invitait pas une personne mais deux personnes.
13:59 Merci à vous et à la prochaine.
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