C'est un film tendre, doux : "La fiancée du poète" sort la semaine prochaine. Yolande Moreau en est la co-scénariste, la réalisatrice et y tient le premier rôle, celui de Mireille. Pour la citer, "sa vie est un champs de ruine". Elle revient au pays, seule, dans la grande maison bourgeoise de famille au bord de la Meuse. Elle vit de petits trafics et va recruter des locataires, étudiants ou travailleurs sans le sou.
Regardez L'invité de RTL Soir du 05 octobre 2023 avec Marion Calais et Julien Sellier.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Julien Celié, Marion Calais et Cyprien Sini, RTL bonsoir.
00:09 RTL bonsoir la suite à 19h13.
00:12 Toute l'équipe vous accompagne avec le sourire s'il vous plaît jusqu'à 20h et la bande s'agrandit puisque notre spécialiste cinéma nous rejoint.
00:20 Bonsoir Stéphane Boutsoc. Bonsoir tout le monde. Tous ensemble nous accueillons maintenant notre grande invité de la deuxième heure la comédienne Yolande Moreau.
00:28 Bonsoir.
00:30 Votre film "La fiancée du poète" sort la semaine prochaine.
00:32 Vous en êtes la co-scénariste, la réalisatrice et vous y tenez le premier rôle.
00:36 C'est un film très tendre, très doux. Vous jouez Mireille.
00:39 Pour la cité, sa vie est un champ de ruines.
00:42 Elle revient au pays seule dans la grande maison bourgeoise de famille de ses parents au bord de la Meuse.
00:48 Alors elle vit de petits larcins, de petits trafics.
00:50 Elle va recruter des locataires parce qu'il faut bien payer l'entretien de la maison.
00:53 Ils sont étudiants ou travailleurs sans le sou.
00:55 Ils s'appellent Elvis, Picasso. Ils sont musiciens, peintres, jardiniers.
00:59 Tous un peu tricheurs, un peu fauchons.
01:02 Et on va suivre les aventures de cette coloc finalement assez improbable.
01:06 Ces personnages à la dérive qui sont un peu séducteurs, parfois solitaires, vagabonds, un peu marginaux.
01:11 Vous les filmez avec beaucoup de poésie. On sent que vous les aimez profondément ces personnages.
01:15 Ah oui, je les aime beaucoup.
01:17 Et puis je trouve que ça matche bien entre eux, cette petite communauté avec des gens tellement différents.
01:23 Je suis contente à l'arrivée.
01:27 Contente du résultat.
01:29 Oui, parce qu'on ne sait jamais comment ça fonctionne.
01:32 C'est quand même un film choral. Et donc ça fonctionne bien entre eux.
01:35 Ces gens-là, ils s'arrangent avec la réalité. Ils trichent un peu.
01:39 Il faut tricher, il faut se mentir, y compris à soi-même, pour supporter le monde qui nous entoure, celui dans lequel on vit là.
01:45 Oui, moi je crois. Je crois qu'il faut le réinventer.
01:49 Je suis partie de là, je suis partie avec une envie de raconter les faussaires.
01:53 Et cette phrase de Paul Valéry qui dit "sans les faussaires, la vie serait vraiment triste",
01:58 voilà, je vais tomber le tas.
02:00 Pas de soucis, le tas se peut tomber, c'est pas grave.
02:02 Et donc après je me suis dit, les petits arrangements qu'on fait avec la réalité sont plus que nécessaires dans l'époque dans laquelle on vit.
02:09 C'est-à-dire que le climat est quand même très morose.
02:12 Moi je plains mes petits-enfants.
02:15 Quand j'avais 20 ans, je pensais qu'on allait vers un monde meilleur.
02:19 Et là je pense qu'on va vers un truc pire.
02:22 Ils peuvent pas rêver, ils peuvent pas se projeter.
02:26 Et donc je me disais, pour rêver et se projeter, il faut un peu réinventer les valeurs qu'on nous inculque depuis qu'on est petit.
02:35 Il y a pas si longtemps, à Téloche, un document,
02:42 on disait "les enfants de 7 ans bientôt pourront avoir une carte bancaire".
02:47 Quel avancé !
02:49 Dès le début, comme ça ils apprennent à bien gérer l'argent,
02:55 ça veut dire quoi tout ça ?
02:57 C'est lamentable.
02:59 Et donc, retrouver 7 ans d'autres valeurs.
03:02 - Le mien il a 8, pas de carte bancaire.
03:04 - Oui, 25 jamais non plus.
03:06 - Il a 14, il a rien.
03:08 - Il y a des acteurs formidables dans votre film, Sergi Lopez, François Morel.
03:12 Et un plus inattendu aussi, c'est William Scheller.
03:15 Petite musique de William Scheller en régie ?
03:18 Petite musique, oui.
03:20 William Scheller, c'est un curé étonnant, très spirituel.
03:27 C'est son premier film.
03:29 - C'est un jeune acteur.
03:31 - Comment vous avez pensé à William Scheller ?
03:33 C'est un copain à vous ou vous vous êtes dit "William Scheller, comment c'est arrivé ça ?"
03:35 - C'est arrivé, je raconte l'anecdote à chaque fois parce que ça me fait rire.
03:39 Il m'a demandé sur Facebook "J'aimerais bien être votre ami".
03:43 Mais comme je suis très timide, je n'oserais pas le demander deux fois.
03:47 C'est moi qui suis, je perds mes moyens.
03:51 Mais tout de suite je tapote "Ah oui, moi aussi j'aimerais bien être votre ami".
03:55 Et après quand j'ai écrit le film, il fallait trouver un curé de mon enfance,
03:59 c'est-à-dire plus âgé que moi.
04:01 Ça commence à devenir difficile.
04:05 Je pense à lui, parce qu'il est tellement singulier.
04:09 Et puis pour le rôle, on ne va pas tout dévoiler,
04:11 mais il fait un curé, c'est celui qui a le plus clairvoyance
04:16 par rapport au monde dans lequel on vit.
04:18 En même temps, il a un discours de catho, il m'amuse, il a beaucoup d'humour, William Scheller.
04:24 - Et c'est un acteur né ou vous avez dû lui apprendre les bases du métier ?
04:28 - Il a quand même l'habitude de la scène, parce que ses chansons,
04:32 il les joue, il les interprète, il les joue.
04:35 Donc il a l'habitude des plateaux.
04:37 Après, je me suis dit "ça passe ou ça casse".
04:40 Comme il est très expressif, il en fait beaucoup.
04:43 Mais je me dis "C'est pas grave, on va faire des chants contre chants, on prendra".
04:47 Et moi je le trouve absolument super.
04:50 - C'est un très très bon premier film pour William Scheller.
04:53 C'est un film de famille aussi Yolande Moreau,
04:55 parce que visiblement la script c'est votre fille,
04:57 votre mari c'est le chef des machinistes, vos petits-enfants jouent aussi dans le film.
05:00 - Je ne suis pas le chef des machinistes.
05:02 Mon mari c'est mon couteau suisse belge.
05:06 Il a tout fait sur le film.
05:09 Il m'a accompagnée, il a retapé la péniche,
05:12 il m'a beaucoup aidée dans les repérages.
05:15 Puis les machinistes, j'ai pu dans un premier temps,
05:18 découper toute seule, puis avec lui, puis avec la chef-opératrice, Irina Lepchonsky.
05:24 - Et puis alors il y a vos petits-enfants aussi.
05:26 Ils étaient contents de jouer les petits-enfants ?
05:28 - Évidemment !
05:29 - C'est eux qui vous ont demandé ou c'est vous qui avez pensé à eux ?
05:31 - Non, c'est moi qui ai envie, et puis ils étaient ravis.
05:34 Ils ont eu un petit salaire.
05:37 - Ils étaient pas bancaires ?
05:39 - Ils étaient pas bancaires.
05:41 - Dans ce film, vous mettez aussi en lumière une réalité de notre société,
05:45 parce que c'est très poétique,
05:47 mais il y a aussi une version assez crue du monde dans lequel on vit.
05:50 Il y a des gens qui bossent, qui ne gagnent pas assez d'argent pour se loger,
05:53 qui sont bien contents de trouver une chambre dans cette maison.
05:55 C'est compliqué pour ces gens-là, qui ont parfois eu un parcours,
05:58 vos personnages, une vie familiale un peu sinueuse ?
06:01 - Oui, alors ils sont marginaux, mais pas tant que ça.
06:03 Ils ont tous un boulot, mais ils ont plutôt une dualité entre eux.
06:07 Je parlais des faussaires.
06:09 Ils ont tous une dualité.
06:11 Pour moi, ce film, c'est aussi l'ouverture aux autres.
06:14 C'est l'ouverture sur des gens qui ont une double sexualité,
06:18 sur des gens sans papiers.
06:20 C'est l'ouverture au monde.
06:22 Quand je dis que je voulais remettre la valeur au...
06:25 Alors, mon film, rassurez-vous,
06:27 je parle des strates qui ont permis de le construire,
06:30 mais en dessous, il y a des tiroirs.
06:33 En fait, il est grave, en dessous, mon film est léger à voir.
06:36 - Effectivement, il est grave.
06:38 - Justement, si on parle de gravitude, comme dirait l'autre,
06:41 et de cinéma engagé, on se rappelle de Louise Michel,
06:44 on se rappelle de Où va la nuit.
06:46 Est-ce que le cinéma, d'après vous, Yolande,
06:48 il doit être par essence, il doit s'engager,
06:50 il doit prendre position, il doit dire des choses
06:52 sur le monde fragmenté dans lequel on est tous ?
06:55 - En tout cas, moi j'ai envie qu'on sorte du cinéma,
06:58 en étant grandi, alors, de toute façon,
07:01 c'est vite, moi je dis souvent que je fais un film politique,
07:05 entre guillemets, quoi.
07:07 C'est un film, c'est un conte.
07:10 - Poétique et politique. - Oui, voilà.
07:12 Et légèrement libertaire.
07:14 Ça, ça me plaît.
07:16 Maintenant, est-ce qu'il faut faire ça ?
07:18 J'en sais rien, mais quand on raconte la vie des gens,
07:20 c'est forcément politique pour moi.
07:23 Et moi ce que j'ai surtout envie,
07:26 c'est que le cinéma, c'est ça,
07:28 ou n'importe quel autre art,
07:30 c'est qu'on sorte, qu'on se sente un peu grandi,
07:33 qu'on s'interroge, voilà.
07:35 Je suis pas toujours d'accord avec...
07:38 il y en a pour tous les goûts,
07:40 mais les gens qui disent "moi je vais pour me divertir",
07:43 bon, en même temps, moi,
07:45 si je rigole au cinéma, j'aime bien.
07:47 Votre précédente expérience de réalisatrice,
07:49 c'était en 2016, et c'était pour un documentaire.
07:51 Nulle part en France, où vous aviez filmé,
07:53 dans le nord de la France, des migrants
07:55 qui espéraient gagner l'Angleterre,
07:57 dans un camp qui aujourd'hui, d'ailleurs, n'existe plus.
07:59 C'était un documentaire avec des images bouleversantes.
08:01 Vous songez à de nouveaux documentaires, parfois, Yolande Morand ?
08:03 J'aimerais bien, parce que les documentaires,
08:05 c'est quand même ce qu'il y a le plus proche des gens.
08:08 Le cinéma, c'est ce qu'on veut raconter.
08:12 Moi, je dis que c'est un conte que j'ai fait,
08:14 parce qu'on déforme,
08:16 je vous dis tout ce que j'ai voulu y mettre,
08:18 mais après, il y a une histoire, il y a une fiction.
08:20 Et le documentaire, en fait,
08:23 je me suis aussi aidée des paroles de Laurent Gaudé,
08:26 qui écrivent très bien.
08:28 Qui sont prononcées tout au long du documentaire.
08:30 Qui écrivent des poèmes.
08:32 Je me dis, il y a plein de gens qui ont fait des choses sur les migrants.
08:35 Pourquoi moi ?
08:37 Je me dis, tiens, vous me donnez la parole,
08:39 je vais l'apprendre,
08:41 et donc je peux en parler de la manière qui m'intéresse.
08:44 Yolande Moreau, votre film "La fiancée du poète" sort la semaine prochaine.
08:48 Vous êtes la grande invitée de cette deuxième heure de RTL Bonsoir.
08:51 Vous restez avec nous.
08:53 On va marquer une toute petite pause, quelques secondes,
08:55 et ensuite, on a une petite surprise.
08:57 RTL Bonsoir.
08:59 Julien Cellier, Marion Calais et Cyprien Sini.
09:02 RTL Bonsoir.
09:04 La suite à 19h25 avec toute la bande,
09:07 avec la grande invitée de la deuxième heure de RTL Bonsoir.
09:10 Yolande Moreau, toujours avec nous.
09:12 Très tendre lundi, "La fiancée du poète" sort en salle la semaine prochaine.
09:15 Parmi les acteurs, il y a aussi l'un de vos compagnons de route,
09:19 un autre membre de la troupe des déchiens, j'ai nommé François Morel.
09:23 Écoutez, il a un petit message pour vous.
09:25 Yolande, "La fiancée du poète" est ton troisième film.
09:30 Il semblerait donc que tu réalises un film tous les dix ans.
09:34 Est-ce que ça veut dire que tu as été moins influencée par Woody Allen,
09:39 qui a tourné une cinquantaine de films,
09:41 que par Patrick Sébastien, qui a tourné un seul film en 70 ans ?
09:46 Alors, qu'est-ce que vous répondez à François Morel ?
09:49 Je ne crois ni par l'un ni par l'autre.
09:53 J'ai un rythme différent.
09:57 Il joue votre beau-frère dans le film.
09:59 Vous partagez un joint à un moment donné dans ce long métrage.
10:02 La complicité saute vraiment aux yeux entre vous deux.
10:05 Il n'y a pas deux prises.
10:07 Ça va vite.
10:09 On est tellement bien, on a une habitude de jeu ensemble.
10:13 C'est du gâteau.
10:15 Il y a aussi dans votre film un autre déchiant, Philippe Duquesne.
10:18 Mais déchiant, c'est notre instant vintage.
10:21 Il en a combien des livres ? Il n'a que ça, des livres, des livres, des livres.
10:25 Partout, alors.
10:27 J'ai acheté les mémoires de Poulidor, il n'en a même pas lu.
10:30 Tu n'as même pas lu ce que t'as acheté de ton père ?
10:32 Est-ce que tu as lu les mémoires de Poulidor ?
10:34 Non, ce n'est pas au programme à l'école.
10:36 Ça non plus, c'est pas au programme.
10:38 Et tiens, un coup en plus.
10:40 Ah mais dis donc.
10:42 Vous n'avez jamais eu envie de vous reformer ?
10:45 Vous auriez tellement de choses à dire sur le monde d'aujourd'hui.
10:48 Il y a eu trois pastilles en 2017.
10:51 On en rêve, nous, aujourd'hui ?
10:53 La, la, le déchiant ?
10:55 Ouais, bien sûr.
10:57 Le film ?
10:59 Ben, non, c'est pas…
11:02 Peut-être dans dix ans, je ne sais pas.
11:04 Vous n'en reparlez jamais entre vous ?
11:06 Non, on boit des coups ensemble.
11:09 On se voit, mais non, on n'en parle pas.
11:12 On parle de la vraie vie.
11:14 Yolande, vous êtes au calme, au vert,
11:16 quelque part en Normandie.
11:19 Moi, je vous ai croisé dans les rues Angoulême cet été.
11:22 Tout le monde vous arrête, fait des selfies, vous vous prêtez au jeu.
11:25 Elle ressemble à quoi, en fait, votre vie en dehors du cinéma ?
11:29 Je crois que je ressemble à beaucoup de gens.
11:33 Je vais aller à la campagne,
11:35 assez en dehors, peut-être, de…
11:40 Je ne suis pas mondaine, du tout.
11:43 Mais ça ne m'empêche pas de faire mon métier.
11:46 Donc, je peux aller faire comédienne chez les autres.
11:49 Puis, j'aime bien le jardin, mais je n'y arrive plus trop.
11:52 La terre est trop basse.
11:54 Donc, j'ai quand même fait ça longtemps.
11:57 Maintenant, après le film,
12:00 je pense que je vais avoir une petite déprime,
12:04 qui me guette.
12:06 C'est quand même 3-4 ans de boulot.
12:08 Et puis, après, il va y avoir un petit blanc.
12:10 Et moi, je n'ai justement pas de projet immédiat
12:13 pour me remettre à l'ouvrage,
12:15 comme certains réalisateurs.
12:17 Vous êtes comme Patrick Sébastien, c'est un film tous les 70 ans.
12:20 Oui, mais moi, j'en ai déjà fait trois.
12:23 Vous pouvez vous mettre à la couture, éventuellement.
12:26 Il paraît que vous adorez ça.
12:28 Il paraît même que vous avez cousu vous-même une robe
12:31 pour monter les marches à Cannes.
12:33 Exact.
12:34 Elle était bien, celle-là.
12:36 Oui, c'est vrai.
12:37 Vous êtes super doué, alors.
12:38 Non, mais je suis une manuelle.
12:40 Et sur tous les films, c'est aussi de l'artisanat.
12:43 Comment on tricote des choses ?
12:45 Qu'est-ce qu'on veut raconter ? Avec qui ?
12:48 C'est des copains qui ont fait les peintures du film.
12:50 C'est des copains qui ont fait la musique,
12:52 La rue qui est à nous,
12:53 ou Christian Lévié, d'être aide, avec qui je travaille, par ailleurs.
12:56 C'est des copains qui sont venus jouer.
12:59 C'est des gens que j'avais avant envie d'avoir comme copains,
13:03 comme Grégory Gadebois,
13:05 humainement, je l'avais rencontré,
13:07 puis artistiquement.
13:08 C'est des gens que...
13:10 Sergi Lopez aussi.
13:12 Après, j'ai des découvertes avec des petits jeunes.
13:15 Et William Schoenherr, vous étiez fan, avant ?
13:17 Ah oui, de ses chansons, bien sûr.
13:20 J'ai le disque.
13:25 Le jardin, justement.
13:27 Vous dites qu'aujourd'hui, la terre est un peu basse,
13:29 mais je crois que vous étiez, et vous avez beaucoup pratiqué la permaculture, c'est ça ?
13:33 Oui, mais enfin, je me méfie du mot,
13:35 parce que c'est comme le cinéma.
13:38 Quand on fousse, on est dedans, on voit l'immensité des choses qu'on ne connaît pas.
13:42 La permaculture, pareil.
13:44 Je n'oserais pas.
13:46 Je m'y suis intéressée, c'est mes bouquins de cheveux.
13:48 C'est quand même...
13:50 J'ai ça en commun avec Boulie Lanners,
13:52 qui est un copain aussi, à Belge.
13:54 Quand je l'ai au téléphone,
13:56 pendant deux minutes, on parle cinéma,
13:59 et pendant dix minutes, on parle du jardin.
14:02 C'est votre passion.
14:04 Et vous avez quoi, 100 m2 de potager, c'est ça ?
14:06 À peu près, oui.
14:08 Qu'est-ce qui pousse, dedans ?
14:10 Oh là, pour le moment, on a encore plein de tomates, évidemment.
14:13 On a eu des poivrons, des aubergines, des artichauts.
14:16 On a même des asperges.
14:18 On a des choux, du chou de cal, plein de choses.
14:21 Et vous êtes venu les mains vides ?
14:23 Je suis désolée.
14:25 Et qu'est-ce que vous cuisinez avec les légumes du potager ?
14:27 Il y a un plat, puisque vous aimez recevoir, vous aimez les compter.
14:30 Les aubergines, on se régale.
14:31 Moi, j'adore les aubergines, comme ça, frites, avec une sauce tomate.
14:35 J'adore ça.
14:36 Tomates, on se régale.
14:38 Je n'ai pas arrêté de faire des coulis,
14:40 entre Angoulême et les trucs promo,
14:44 pour pas qu'elles soient foutues.
14:46 Donc, vous êtes une vraie cuisinière, hors pair.
14:50 Hors pair, je ne sais pas.
14:52 J'aime bien les bons trucs.
14:54 J'aime bien les trucs du jardin.
14:56 J'aime bien prendre soin de la terre.
14:58 La terre, on passe dessus, ça ne nous appartient pas.
15:04 Donc, prendre soin de la terre, voir.
15:07 C'est fascinant, une fois qu'on met son nez dedans,
15:10 voir comment on peut faire pour qu'il y ait des prédateurs naturels,
15:16 des vers de terre qui travaillent à votre place.
15:19 Parce qu'au départ, c'est de la paresse.
15:22 Là, il y a Angèle qui vient d'entrer dans le studio, qui boit vos paroles.
15:25 Exactement, parce que nous, ici, dans le studio,
15:27 le repas, en général, il arrive à cette heure-ci, avec la guinguette d'Angèle.
15:30 C'est dans un instant, Yolande Moreau,
15:32 vous allez pouvoir profiter des beaux conseils d'Angèle, qui nous rejoint.
15:34 Vous êtes la grande invitée de la deuxième heure pour votre film,
15:37 "La fiancée du poète".
15:38 Vous restez avec nous.
15:39 RTL Bonsoir continue donc avec vous, Angèle Ferromag.
15:42 Salut Angèle.
15:43 Bonsoir tout le monde.
15:44 Qu'est-ce que vous nous proposez comme recette, ce soir ?
15:46 Ce soir, elle est lisse, elle est crémeuse, elle est presque veloutée, sucrée, onctueuse, noisetée.
15:51 La pâte à tartiner.
15:52 Avec l'aison.
15:54 Donc, pas la pâte qu'on achète au supermarché, d'une grande marque, avec un N, c'est ça ?
15:59 Allez, on va écouter aussi de la musique, avec la playlist de Steven Bellery,
16:02 qui va entrer en studio à l'instant avec Aka.
16:05 Salut Steven.
16:06 Bonsoir à tous.
16:07 Qu'est-ce qu'on écoute ce soir ?
16:08 Rencontre avec Pierre Guénard.
16:09 Son nom ne vous dit probablement rien.
16:11 C'était la voix de Radio Elvis.
16:13 Il revient en solo avec un formidable album.
16:15 Je suis sûr que vous allez adorer vous aussi.
16:17 Très bien, à tout de suite.
16:18 Julia Selyé, Marion Calais, Cyprien Cygni.
16:21 RTL BON
16:22 Bonf !
16:22 [SILENCE]