"À 500 mètres, je ne tenais plus debout": cet athlète anglais a perdu le contrôle de son corps lors d'une épreuve de triathlon à Amsterdam
Kieran Lindars, triathlète de 26 ans, a participé le mois dernier au Challenge Almere-Amsterdam. Sous l'effet de la chaleur, il a totalement perdu le contrôle de son corps mais a tenu à se battre jusqu'à la ligne d'arrivée qui se trouvait à quelques mètres. Il est finalement arrivé deuxième de la compétition et va mieux aujourd'hui.
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00:00 du sport justement ce matin.
00:02 Oui, alors, différent, vous allez voir, c'est une vidéo qui vraiment m'a interpellée.
00:06 Je l'ai trouvée assez difficile à regarder. Juste avant, je vous la montrais, je vous donne quand même
00:09 quelques éléments de contexte. On est à Amsterdam, lors d'un triathlon longue distance,
00:13 donc une épreuve extrêmement physique. Et regardez ce qui se passe,
00:16 quelques centaines de mètres avant de franchir la ligne d'arrivée,
00:19 et bien cet athlète perd totalement, c'est même plus qu'il n'en peut plus,
00:23 c'est qu'en fait il perd totalement le contrôle de son corps.
00:26 Il ne tient plus debout, voilà, carrément il tombe.
00:30 C'est un athlète anglais, il s'appelle Kieran Lindars, il a 26 ans,
00:33 et ce qui est fou, c'est que malgré tout ça, il n'a rien lâché,
00:36 et il a réussi à franchir la ligne d'arrivée. Au total, il termine deuxième de la compétition.
00:40 Alors cette course, elle a eu lieu le mois dernier, mais si je vous montre les images aujourd'hui,
00:43 c'est parce que bon, déjà cet athlète va bien, et puis aussi parce qu'il est revenu sur ce qui s'est passé.
00:48 Cette vidéo cartonne, cartonne, ce n'est pas le bon terme,
00:51 mais fait un buzz énorme depuis qu'il a repartagé lui-même la séquence.
00:54 Il a expliqué que s'il avait perdu le contrôle de son corps, c'est à cause de la chaleur.
00:57 Il faisait 30 degrés ce jour-là à Amsterdam.
01:00 Il a fait un effort intense pendant 8 heures, et son corps tout simplement n'en pouvait plus écouter.
01:05 À 3 km de la ligne d'arrivée, je me suis rendu compte que quelque chose n'allait pas.
01:10 À 1 km, j'ai commencé à avoir une grosse gêne à la jambe gauche,
01:15 mais j'ai pensé que c'était juste une crampe.
01:17 À 500 m, je ne tenais plus debout, j'avais du mal à garder mon équilibre,
01:21 je me cognais contre les barrières.
01:24 Et dans les 100 derniers mètres, je ne me rappelle plus vraiment.
01:28 Tu disais Adeline, on dirait un pantin désarticulé.
01:34 C'est exactement ça, une poupée de chiffon.
01:36 Alors il y a beaucoup de gens qui se sont demandé pourquoi on ne l'a pas davantage aidé.
01:39 Parce que c'est vrai qu'on le voit, qui galère.
01:41 En fait, c'est parce qu'il est vraiment à quelques centaines de mètres de l'arrivée,
01:44 et si on l'avait aidé, il aurait été disqualifié.
01:46 Donc il est content que personne ne lui ait prêté main forte.
01:49 En revanche, dès qu'il a franchi la ligne d'arrivée,
01:51 les médecins se sont immédiatement occupés de lui, et ça a été très sérieux.
01:54 Ils m'ont plongé dans un bain de glace pendant 5 à 10 minutes.
02:00 Ensuite, ils m'ont mis sous perfusion pendant 10 autres minutes.
02:04 Et puis après, ça allait.
02:08 Le seul problème que j'ai eu, une semaine après, ce sont des pertes de mémoire.
02:12 Par exemple, j'allais dans une pièce, et je ne savais plus pourquoi j'étais venu là.
02:17 Et ça fait peur.
02:19 C'est dangereux, le sport.
02:21 Lui, ce qu'il va tout prier d'éviter, c'est de faire peur aux gens.
02:24 Il ne veut pas que les gens se disent "Bon sang, je ne vais plus courir".
02:27 Non, parce que justement, ce qu'il explique, c'est qu'il faut faire du sport,
02:30 mais il faut aussi savoir écouter les limites de son corps.
02:33 Aujourd'hui, il va bien, et je vais vous montrer une photo.
02:35 Il s'est même remis à s'entraîner pour le triathlon.
02:38 Il fait du vélo, vous voyez.
02:40 Donc tout va bien, mais effectivement, il faut écouter les limites de son corps.
02:43 Et heureusement qu'il a été pris en charge très rapidement.
02:45 Si ça n'avait pas été fait, impossible de dire ce qui se serait passé.
02:48 Il y a d'autres athlètes à qui c'est arrivé, et qui n'ont pas perdu leurs organes,
02:51 mais dont les organes ont été extrêmement affectés.