Le JT de 08h00 du 06 Octobre 2023 sur la CRTV

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00:00 Bonjour à toutes et à tous, le 8h de ce vendredi 6 octobre 2023, au sommaire du journal.
00:10 Le rôle capital des enseignants, des ferlans d'hommage et de gratitude à l'occasion de la
00:18 journée mondiale des enseignants, célébrée hier jeudi, les seigneurs de la crèche dont le quotidien
00:24 n'est pas toujours rose. Et puis l'équation à plusieurs inconnus du logement estudiantin,
00:42 dans les mini-cités tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, immersion à bonas ici à Yaoundé,
00:48 où chic, modestie et promiscuité se regardent sans se mélanger. Voilà pour les titres de ce
00:54 journal de 8 heures que je vous présente en simultané sur CRTV et CRTV News. La journée
01:02 mondiale des enseignants était célébrée hier jeudi 5 octobre 2023 et ce matin encore la belle
01:09 histoire d'un enseignant, un seigneur de la crèche, il s'appelle Jean-Claude Takoukou, 27 ans de carrière,
01:16 actuellement en poste au lycée bilingue de Bacassa à Bansoua, dans le département de la Ménoua,
01:23 région de l'ouest de Cameroun. Le tableau de son parcours éloquent animé par la passion du
01:29 métier dans ce portrait réalisé par Selvi Strejak. Il a choisi l'enseignement par amour et non par
01:38 opportunité. Près de 30 ans après avoir embrassé sa vocation, la passion demeure. C'est depuis le
01:45 université que j'ai commencé à faire des cours de réputation dans les domiciles. Ça m'a donné
01:51 cet encouragement de donner ce que je connaissais à mes élèves. J'ai eu cette chance d'être admis au
02:02 second cycle des cours de normes supérieures de Yandé depuis 96. C'est depuis 96 que je suis
02:10 professeur de mathématiques et j'aime tellement cette discipline. Grâce à cette flamme déclarée
02:15 pour sa profession, Jean-Claude Takoukou a bravé tous les obstacles. Comme un époux amoureux,
02:23 resté fidèle à son épouse, il a résisté à toutes les tentations qui lui faisaient miroiter
02:29 des meilleurs pâturages ailleurs. Il considère le fait d'être resté longtemps en zone rurale
02:34 comme un sacerdoce. A Bansoua où il dispense le savoir en mathématiques, il tire sa satisfaction
02:41 de la reconnaissance de ses apprenants. Ici, c'est parce que je voulais donner ce que je connaissais
02:46 aux enfants qui sont ici au village. Sinon, ils devaient choisir de rester en ville comme les
02:51 collègues. Parce qu'ici au village, c'est un sacrifice par rapport à ce qui se passe dans
02:56 le centre urbain. Ici, on se sacrifie, on a l'amour du travail, on a l'engouement de donner,
03:01 de partager. En dehors de ça, du côté financier, non, on travaille comme ça. Je connais beaucoup
03:08 qui sont tellement reconnaissants. Je connais qu'ils sont même aujourd'hui, ma première
03:13 promotion, qui sont les professeurs d'université, les chargés de cours. D'autres qui sont dans la
03:19 main, partout, dans tous les corps. Ils sont tellement reconnaissants. Et ça me donne la fierté.
03:24 Son dévouement est tel qu'il est cité en exemple par son chef hiérarchique.
03:29 Un collaborateur assidu, ponctuel, plein de très bonne qualité. Il est avec les élèves,
03:37 il est avec tous ses collègues enseignants. Je crois que c'est un modèle d'enseignant,
03:42 n'est-ce pas, dans notre société. Parce qu'il est disponible, il est toujours présent,
03:47 il est ponctuel. Il est vraiment, sa disponibilité est de pareil. Parce que c'est un enseignant que,
03:54 quand j'arrive en 2017, il me fait l'honneur, n'est-ce pas, de m'accueillir, de m'installer.
04:01 Et je crois que c'est le genre de personnes qu'il faut rencontrer dans les établissements
04:07 semi-ruraux comme ceux-ci. Ses élèves, eux, lui, vouent une réelle admiration.
04:14 Depuis que la grève a commencé, lui, il se bat toujours pour être toujours là. Il ne manque
04:20 jamais, mais nous le manquons toujours. Il enseigne très bien, il explique très bien le cours,
04:26 il est toujours à l'heure. Rien de plus normal, il a fait des élèves une priorité sacrée qu'on
04:35 ne saurait sacrifier au nom des revendications. Si l'État pouvait faire quelque chose,
04:40 le corps enseignant, juste le minimum, on ne demande pas que l'État aille au-delà de ses moyens,
04:46 que l'État essaie de voir comment résoudre à juste un lieu ces problèmes.
04:51 Les enseignants qui étaient célébrés hier jeudi à travers le monde pour leur travail aussi vaste
04:58 que complexe, mais à la réalité, c'est tous les jours que les seigneurs de la grève méritent
05:03 respect et considération. Ils sont nos enseignants, ils sont nos mentors, ils sont aussi façonneurs
05:10 d'avenir. C'est mon hommage dédié aux enseignants avec Rabiatou Fouda. L'idée
05:20 mue par Charles Magna pour certains semblait folle, mais les faits et le temps ont su magnifier
05:26 ton rôle. Maître, prof, teacher, instit, du flot d'appellations émerge une noble mission. Tu fais
05:33 des enfants d'aujourd'hui les valeurs du demain. Plus qu'une mission, une vocation, tu l'as montré
05:39 et démontré à moult occasions. Premier levé, dernier couché, premier arrivé, jamais prompt à
05:45 décrocher. Indifférent au temps qui passe, autant qu'il fait et aux tentations légitimes de céder à
05:50 la lassitude ou au découragement, c'est qu'il n'est pas facile d'être enseignant. Qu'il ignore
05:56 donc que tu ne cesses de répéter, ressasser, réitérer dans l'espoir de redonner espoir,
06:01 au moins éveiller et de ramener à la raison les plus dissipés. Dans un environnement scolaire
06:06 qui brasse autant de culture que de nature, devant ton air austère, derrière ton masque sévère,
06:12 une poigne de bâtisseur dont l'ouvrage produit des leaders, le matériau, pas grand chose finalement,
06:19 ton table noir, ta craie blanche, ton stylo rouge, beaucoup de leçons et quelques punitions,
06:25 puis de bons et mauvais points distribués au pro rata des rendements individuels,
06:30 toujours dans la justesse normale. Tu es l'exemple aux yeux de ces millions de jeunes à la
06:36 conquête de l'instruction mais aussi en quête de modélisation. Il faut être une force motrice
06:42 pour autant inspirer, façonner, guider, motiver. Il faut être une force mentale pour pouvoir
06:48 encadrer et recadrer, écouter et conseiller, fédérer pensées critiques et valeurs morales.
06:54 Il faut être toi pour devenir ce parent de l'extérieur, ce mentor redouté et adulé qui
07:00 s'éterre son ego pour faire parler ses succès car derrière le décor pailleté de réussite scolaire,
07:07 il y a cet envers sacrificiel que nous autres parents d'aujourd'hui, élèves d'hier,
07:12 avons aussi souvent oublié de célébrer en même temps que les diplômes.
07:16 Les enseignants qui ont souvent été les cibles des terroristes sécessionnistes qui s'attaquent
07:23 aussi à l'école dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, deux régions dans lesquelles
07:28 heureusement on observe un retour progressif à la paix, sans doute le résultat des actions menées
07:34 à la suite du grand dialogue national qui s'éteint le 30 septembre 2019, à partir du 30 septembre
07:42 2019, donc il y a quatre ans. Voici le rappel mémoire de Gisèle Ongene.
07:47 Des avancées considérables marquent quatre ans après l'implémentation
07:54 effective des recommandations consensuelles adoptées en vue de répondre aux aspirations
07:59 profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
08:02 Cette EPRD, Presidential Plan for Reconstruction and Development, a déjà réalisé beaucoup de projets
08:11 dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, dans des zones où les structures ont été détruites.
08:17 Même l'Assemblée régionale du Sud-Ouest a déjà réalisé plus de 100 projets. Il y avait la création
08:25 des conseils régionaux et des assemblées régionaux dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Il y a aussi
08:33 la création de l'école nationale de l'administration locale, la NASLA.
08:38 Instruit par le président de la République, Paul Biya, et animé par le Premier ministre
08:43 et chef du gouvernement, Joseph Djangoté, l'enjeu majeur de cette grande palabre,
08:47 tenue du 30 septembre au 4 octobre 2019, a été de trouver l'équation appropriée pour préserver
08:54 la paix, la sécurité, la concorde nationale et davantage rétablir le cours normal de la vie
09:00 dans les deux régions secouées.
09:02 Moi-même qui est élevé, on avait le prix noble pour aller peut-être vers l'Ouest, vers la Damaroc,
09:10 mais nous sommes en train de regagner le Nord-Ouest.
09:14 Si la paix et la sécurité sont un impératif au développement du Cameroun, alors dans le Sud-Ouest,
09:19 la relance économique réussie de la CDC et de la Sonara participerait à couronner la mission
09:25 du Grand Dialogue National.
09:27 L'université de Berthois est à la page, les cours s'y déroulent sans année croche depuis lundi.
09:35 Constat du recteur Rémi Magloire-Etoile qui est allé encourager étudiants et enseignants
09:43 des facultés et écoles de cette institution universitaire.
09:47 Elvis Ngui-Maison de Sierre-Tiviste.
09:49 L'université de Berthois pour sa toute première entrée académique n'a pas lésiné sur les moyens.
09:57 Nous avons le matériel adéquat, nous avons un tableau, nous avons une grande salle,
10:01 nous avons le projecteur pour pouvoir faciliter la compréhension de chaque étudiant au sein de la faculté.
10:08 Ces fonctions sont sous la direction du directeur général.
10:13 Le recteur de l'université de Berthois, le professeur Rémi Magloire-Etoile galvanise les nouveaux COPS
10:18 qui suivent avec attention les cours dispensés à la Faculté des sciences juridiques et politiques,
10:23 à l'école normale supérieure, à la Faculté des sciences et à la Faculté des arts, lettres et sciences humaines.
10:29 J'aimerais vraiment faire la géographie pour faire dans la climatologie.
10:33 Le taux de participation des étudiants est de 87%.
10:38 En dehors de l'école supérieure de transformation des mines et des ressources énergétiques,
10:44 et de l'école supérieure des sciences du urbanisme et du tourisme, dont les concours ont été reportés,
10:50 les enseignements ont effectivement démarré dans les six autres établissements de l'université de Berthois.
10:57 L'université de Berthois n'attend plus que les étudiants, admis au concours des deux grandes écoles,
11:02 logia Abondant et Batouri, pour afficher complet.
11:06 Un casse-tête pour beaucoup d'étudiants maintenant, le logement est-studentin.
11:13 Ici à Yaoundé, un quartier s'est forgé une solide réputation avec sa configuration à prédominance est-studentine évidemment.
11:23 Bonamoussadi en forme courte, Bonas, c'est plusieurs visages en un.
11:29 Il y a du chic, de la modestie, mais aussi de la promiscuité, comme vous allez le voir dans ce reportage d'Aboubakar Abou.
11:36 On l'aurait heusement baptisé ville cruelle, tant la ressemblance est frappante.
11:44 Nous sommes à Bonas, quartier est-studentin, c'est vrai, mais tous les cops ne signent pas la même adresse.
11:50 Ici, le loyer divise les classes et chacun pose sa tête dans le logement qui correspond à sa poche.
11:56 On peut trouver des chambres de 10 000, mais on s'en va également à Val-Oustandine.
11:59 Le quartier a du chic, des bâtiments Oustandine, sorte de terre, avec leur chambre lame brisée, tout confort.
12:05 On le surnomme Tanga Nord.
12:07 Calme dans le portage, c'est cuisant, pas loin de la route.
12:10 Et ce luxe a un prix.
12:12 La chambre coûte 40 000 francs et un an, avec deux mois de coursion.
12:17 Tu paies si tu es capable.
12:20 Je paie ma chambre à 520 000.
12:23 Au deuxième niveau, on baisse d'un cran en termes d'aide, mais les espaces restent décents.
12:28 Ici, c'est 30 000. Il y a beaucoup plus d'espace. Les toilettes aussi sont grandes.
12:33 Niveau confort, c'est ni trop, ni trop peu. Lui aussi a son prix.
12:38 Tu peux venir tout de même à étudier, plus ou moins à l'aise quand même.
12:41 Au pied de la pyramide, on a les autres. La face cachée du quartier, la moins attirante, avec ses habitations superposées, où la promuscuité est partout chez elle.
12:52 12 000 laisse passer. A peine de quoi s'étendre de tout son long.
12:57 C'est Tanga Sud, dans toute sa splendide laideur.
13:00 J'occupe la chambre B8, plus précisément au nom du bunker.
13:05 Pourquoi on appelle ça bunker ?
13:07 Parce que c'est un peu organisé, comme dans un snack.
13:11 Ici, la piste des marécages et ces fenêtres d'éboulement qui guettent les inondations sont les voisins de ses autres étudiants.
13:20 Premièrement, ils trouvent que la chambre est bien agressive. Moi, je m'adapte en fonction du milieu.
13:25 Je ne cherche pas l'air moderne. C'est d'abord mon avenir que je cherche.
13:30 Mon rêve reste permis, car quand on vient de Tanga Nord ou de Tanga Sud, on se donne tous rendez-vous dans les amphithéâtres, où toutes les chances sont les mêmes.
13:40 Et chacun peut secrire une histoire au dénouement. Bien meilleur.
13:46 La question du logement étudiantant pourrait trouver solution auprès des éminences grises réunies au sein de cette plateforme baptisée "Gouvernance Lab".
13:57 Ce laboratoire d'idées, initié par le recteur de l'université de Yaoundé 2, a lancé ses activités au campus de soins.
14:06 Stéphane Ondo.
14:08 Au pôle des sciences sociales, l'université de Yaoundé 2 apporte sa contribution au développement de la société camerounaise à travers sa plateforme "Gouvernance Lab",
14:19 un laboratoire de recherche interdisciplinaire créé en avril 2023.
14:23 Dans la "Gouvernance Lab", se veut cet espace de création de savoirs, d'action et de production d'idées au service des dirigeants d'entreprises,
14:31 au service des dirigeants publics, au service de la société, pour que le pays puisse bénéficier de ce que nous produisons en tant qu'université.
14:39 Les activités de la "Gouvernance Lab" épousent la stratégie nationale de développement 2020-2030.
14:45 Nous avons la gouvernance économique, la gouvernance politique, la gouvernance publique, nous avons également ce que nous avons appelé l'axe de la recherche commandité,
14:53 donc être au service des entreprises et bien évidemment aborder également les phénomènes émergents qui concernent notre société à travers la problématique de la gouvernance.
15:02 Plusieurs partenaires se sont connectés au projet de la plateforme. Le laboratoire pluridisciplinaire va mener des réflexions structurées autour des problématiques commandées par les entreprises.
15:14 Le sport nous amène sur la route du Grand Prix cycliste international Chantal Bia, la 23ème édition.
15:21 Le rwandais Samuel Nyonkuru était le plus rapide de la 3ème étape qui s'est courue entre Ebolova et San Melima.
15:30 C'était hier jeudi, étape longue de 104,2 km, mais le maillot jaune a été remporté par Rofder Pavol.
15:39 Les précisions de Joseph Gouet Amandeng sur la route du Tour.
15:44 Yaoundé et Ebolovan Kolandum, l'étape la plus longue du 23ème Grand Prix cycliste international Chantal Bia.
15:52 La course vers la tunique jaune commence à l'entame du départ réel.
15:57 Après l'autoroute et l'axe Simalen-Balmayo, le peloton se scinde en deux avec un petit groupe à l'échappée, longuement contrôlé par le rwandais Etienne Tuizere.
16:08 C'est à partir des 15 derniers kilomètres que Yassine Hamza se surpasse pour dompter les collines de Kolandum.
16:15 L'Algérien vainqueur de la 2ème étape arbore désormais le maillot jaune, une tunique méritée.
16:21 J'étais le costaud de ce peloton aujourd'hui. J'aimerais, l'arrivée était un peu longue de monter, mais ça a été un peu court.
16:31 Je voulais prendre un peu de secondes en arrivée, mais c'est ça.
16:35 Le meilleur camerounais de l'étape, troisième au classement, a pourtant fait le même chrono que le vainqueur.
16:40 Il ne fallait pas laisser beaucoup de coureurs aller à l'échappée. Il fallait être au contrôle.
16:45 Je pense que demain c'est une autre étape et nous autres on va essayer de passer à l'offensive.
16:52 La deuxième étape du Grand Prix Chantal Bia est passée par Kolandum, un honneur pour l'élite de la localité.
16:59 Les populations de la contrée, de l'Anvila et du sud se sont mobilisées de manière exemplaire et phénoménale pour faire de cette étape une étape inoubliable.
17:12 Alors je dis merci, encore une fois, au chef de l'État, à Madame Chantal Bia.
17:17 La compétition se poursuit ce jeudi avec la troisième étape, Ebolova-Sang-Lenima, sur une distance de 106,2 kilomètres.
17:27 C'était plutôt la deuxième étape, nos excuses pour cette méprise.
17:31 Troisième étape qui s'est courue donc hier entre Ebolova et Sang-Lenima, remportée par le Rwandais Samuel Nyonkuru
17:39 et le maillot jaune après la comptabilisation au classement général qui est désormais détenu par Rofder Pavol.
17:49 Mesdames et messieurs, le 8h c'est terminé.
17:52 Nos programmes se poursuivent, Cameroun Delight sur CRTV News, Cameroun Feeling sur CRTV.
17:58 Je vous souhaite de passer un bon week-end en compagnie de nos programmes, à lundi 8h.
18:04 [Générique de fin]