Magazine du 08 Octobre 2023 sur la CRTV

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00:00 [Musique]
00:18 Monsieur le ministre de la Santé publique, bonjour.
00:21 Monsieur le représentant du ministre de la Communication, madame.
00:24 La représentante du ministre de la Justice.
00:27 Monsieur le représentant de l'OMS.
00:30 Mesdames, messieurs les professionnels des médias,
00:32 bonjour et bienvenue à la salle des conférences du ministère de la Santé publique.
00:37 Il y a six mois, le ministre de la Santé publique a lancé les opérations d'enrôlement
00:43 en vue de l'opérationnalisation de la couverture santé universelle CSU phase 1 au Cameroun.
00:51 C'était le 12 avril dernier à Berthois dans la région de l'Est.
00:55 Où en est-on six mois plus tard?
00:58 C'est l'objet central de la conférence de presse de ce jour.
01:02 Elle s'inscrit dans le cadre de la communication gouvernementale
01:06 sur le point de la situation de l'assainissement de la carte sanitaire
01:10 et l'évolution de la mise en œuvre de la couverture sanitaire au Cameroun,
01:15 de la couverture santé universelle au Cameroun.
01:19 Bonjour, Patience Wingo.
01:21 Bonjour à tous.
01:25 Bienvenue à cette conférence de presse organisée par la Santé publique
01:31 pour informer les membres du public, la presse et ses partenaires
01:36 sur ce que le gouvernement fait dans l'implémentation de la première phase
01:41 de la couverture santé universelle au Cameroun.
01:45 La couverture santé universelle, qui s'adresse à la mise en œuvre
01:49 des services de santé à un coût réduit et, dans certains cas,
01:54 sans charge, a été en cours pendant les six dernières semaines
01:58 dans tous les dix régions du pays.
02:01 Ceci targete principalement les bébés, les femmes enceintes,
02:06 les personnes vivant avec le HIV et le cancer, la malarie,
02:09 les pertes de la tobacque et d'autres maladies.
02:12 Pour nous éduquer sur ce qui a été fait jusqu'à présent
02:16 dans les six parties du pays, nous avons ici le ministre de la Santé publique,
02:21 le ministre Manauda Malachi, qui a le soit actuellement.
02:26 Bonjour, Monsieur le ministre.
02:28 Bonjour, Madame.
02:30 Mesdames et Messieurs les représentants des ministères de la Communication
02:35 et de la Justice, Mesdames et Messieurs les présidents des ordres professionnels
02:41 et syndicats du secteur de la santé, Mesdames et Messieurs les professionnels des médias,
02:48 Distingueuses invitées, Mesdames et Messieurs,
02:52 Permettez-moi tout d'abord d'exprimer les remerciements de mes collaborateurs
02:58 et ma propre gratitude pour votre présence à cette importante conférence de presse
03:05 au cours de laquelle nous nous proposons ensemble d'évaluer l'implémentation
03:10 en cours de deux projets majeurs de notre département ministériel.
03:15 Comme vous le savez, la couverture de santé universelle est entrée officiellement
03:20 dans sa phase 1 le 12 avril 2023 à Manjou, dans la région de l'Est,
03:28 en présence d'une foule immense, venue magnifier ainsi le démarrage
03:34 de ce projet présidentiel tant attendu par les populations.
03:38 En effet, le lancement de la mise en œuvre progressive de la CSU
03:44 permet de célébrer une fois de plus les efforts constants de M. le Président de la République,
03:50 son Excellence Paul Lebiat, en direction du secteur de la santé au Cameroun,
03:57 ce qui trahit d'ailleurs fort visiblement ses intentions pour ce secteur névralgique.
04:03 Qu'il me soit donc permis, à ce niveau, de dire toute ma différente reconnaissance
04:10 et celle bien appuyée de l'ensemble des soldats de la santé aux chefs de l'État
04:16 qui ne cessent de nous témoigner ainsi de sa délicate sollicitude.
04:20 Lui qui est toujours très attentif à la santé de ses compatriotes
04:25 et à l'écoute de nos multiples préoccupations.
04:29 Faut-il rappeler ici qu'il est à juste titre le garant de l'amélioration continue
04:36 de l'offre de soins et services de santé perceptibles au niveau des populations.
04:42 Ceci étant, je ne voudrais pas perdre de vue la nécessité de vous dire également,
04:47 à vous, professionnels des médias, ma sincère gratitude pour votre investissement sans délai
04:54 dans le relais de l'information et surtout la bonne information.
04:59 En vue de mieux faire votre travail, je vous suggère d'ailleurs de vous rapprocher
05:04 de manière continue de la cellule technique nationale en charge du suivi de la CSU
05:11 pour avoir la bonne information à diffuser à travers vos différents médias.
05:16 Sénateurs et invités, Mesdames et Messieurs,
05:19 il ne vous échappe certainement pas que le Cameroun a pris l'engagement d'améliorer
05:24 l'accès aux soins et services de santé pour tous,
05:28 tout en garantissant la dignité de la personne humaine.
05:32 Ceci passe notamment par la réduction des paiements directs des ménages,
05:37 la mutualisation des efforts et la mise en œuvre de la solidarité
05:42 dans la prise en charge des soins à la fois préventifs et curatifs offerts aux populations.
05:49 Cette démarche qui s'est inscrite dans un ensemble de mesures
05:54 qui visent à garantir un accès universel et digne aux personnes, aux services et soins de santé essentiels
06:02 pour une meilleure protection sociale de toutes les personnes sur le territoire national.
06:09 Il s'agit là de mesures prises en cohérence avec l'engagement politique du chef de l'État
06:16 qui à travers la vision de la stratégie sectorielle de santé 2020-2030
06:22 voudrait voir le Cameroun comme ce pays, et je cite,
06:26 "où l'accès universel aux services de santé de qualité est assuré
06:31 pour toutes les couches sociales à l'horizon 2035".
06:36 Ainsi, la CSU apparaît donc comme cette alternative rassurante
06:42 pour la protection contre les risques financiers des usagers
06:47 et la disponibilité de services de qualité dans nos formations sanitaires.
06:53 C'est pourquoi il devenait inévitable, voire impératif, pour le gouvernement de la République
07:00 de s'attaquer à ce défi qui se dresse sur le chemin de l'atteinte des objectifs qu'il s'est fixés
07:06 en matière d'accès équitable et juste aux soins et aux services de santé.
07:11 C'est dans cette optique qu'il a été envisagé et instruit la mise en place progressive de la couverture santé universelle.
07:20 L'activité est ainsi lancée, ne cesse de prendre corps au vu de l'adhésion des populations.
07:27 La CSU est le point de départ d'une grande réforme dans notre secteur
07:32 qui devrait profondément transformer l'accès aux soins et services de santé,
07:36 améliorer la qualité de leur offre et surtout inverser la courbe de la demande de soins.
07:44 Seigneurs et invités, Mesdames et Messieurs,
07:47 en guise de rappel, la phase 1 de la couverture santé universelle
07:53 est articulée autour d'un panier de soins couvrant les aspects préventifs, promotionnels et curatifs
08:01 et en pour cible prioritaire les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes
08:07 et les personnes de tout âge souffrant de certaines pathologies spécifiques.
08:12 En clair, il s'agit entre autres de la vaccination, de la nutrition et de la santé communautaire,
08:20 de la consultation des enfants de 0 à 5 ans qui est gratuite pour les parents,
08:25 en plus du paludisme simple et grave chez la même cible.
08:29 C'est aussi la prise en charge de la tuberculose, du VIH, de l'insuffisance rénale,
08:35 de la femme enceinte et son nouveau-né jusqu'à 42 jours qui sont concernés.
08:41 Ce panier de soins, somme toute expérimental, devrait au fil du temps s'élargir tout autant que la population cible.
08:49 Mais il est bon de préciser que cela se fera en fonction de l'évolution de la mise en œuvre du projet
08:56 et de la levée de certaines contraintes d'ordre juridique, financier et social.
09:02 Pour cette phase, une cible totale de plus de 6 millions de personnes devrait être atteinte
09:08 sur l'ensemble du territoire national avec une démarche progressive et méthodique.
09:15 Cependant, cela nécessite une mobilisation multisectorielle et multi-acteurs.
09:21 N'est-ce pas là d'ailleurs le gage de la réussite d'un tel projet pour lequel nous sommes tous acteurs et bénéficiaires ?
09:30 D'un autre côté, il est bon de préciser que le gouvernement poursuit ses efforts en matière de renforcement des plateaux techniques,
09:38 de disponibilité des ressources humaines compétentes et de sécurisation de la demande de soins,
09:46 tels que consignés dans l'agenda de transformation du système de santé qu'a mené le temps d'agir.
09:53 Par voie de conséquence, il y a lieu de noter que la mise à jour de la carte sanitaire en cours doit être interprétée
10:02 dans le sens des actions entreprises par le gouvernement pour offrir aux populations un accès équitable et universel
10:10 aux soins et services de santé de qualité, et d'ailleurs nous en parlerons tout à l'heure.
10:16 Ces efforts, disais-je, fort opportunement salués par les populations, ne sauraient donc se limiter à la portion actuelle.
10:24 Bien plus, d'autres actions sont envisagées et devraient suivre dans les prochaines semaines.
10:30 De nombreux équipements acquis au profit des unités de maternité, de néonatologie, des laboratoires, d'imageries
10:38 et bien d'autres services hospitaliers sont régulièrement mis à la disposition de formations sanitaires ces dernières années.
10:45 Vous trouverez également d'autres infrastructures qui sont en construction ou en réhabilitation,
10:52 notamment à travers les crédits délégués aux conseillers ou aux collectivités territoriales décentralisées.
10:58 Distingués invités, Mesdames et Messieurs,
11:02 La nécessaire implication de toutes les parties prenantes évoquée plus haut est également un appel à toutes et à tous,
11:11 qui que nous soyons et où que nous nous trouvons.
11:14 Ce projet n'a de sens que si les populations principales bénéficiaires de soins et services offerts
11:20 continuent à être mobilisées et engagées dans sa réussite.
11:24 Vous comprendrez donc le bien fondé de mon plaidoyer de ce jour,
11:29 qui consiste à nous inviter à continuer à prêcher aussi bien l'engagement que la mobilisation de toutes les cibles du projet dans notre environnement immédiat.
11:39 Bien sûr, je ne voudrais pas vous cacher qu'en ce moment l'adhésion des populations est satisfaisante, mais nous pouvons faire mieux.
11:48 On compte à ce jour 1 684 720 personnes préenrôlées et 1 52849 personnes définitivement enrôlées.
12:02 C'est donc environ 98% des personnes qui sont sous dialyse qui ont effectivement payé uniquement les 15 000 francs CFA
12:12 pour des séances gratuites de dialyse durant toute l'année 2023.
12:17 En effet, au travers de la CSU, chacun d'eux épargnera au moins 505 000 francs, sinon plus.
12:26 Il est donc impératif de poursuivre la diffusion de la bonne information sur la CSU, phase 1, afin que l'adhésion soit maximisée.
12:37 Toutefois, nous portons quelques difficultés dans sa mise en œuvre,
12:42 notamment l'insuffisance des ressources financières pour la mise en œuvre de certaines activités de suivi et d'évaluation par la CTN-CSU,
12:53 les difficultés du respect du plan de décaissement élaboré par le MINFI pour le paiement des arriérés 2022 et des prestations de 2023,
13:05 le timide démarrage de certaines régions dans le processus d'enrôlement à cause des contraintes liées notamment au réseau Internet.
13:16 Mais je voudrais vous assurer à ce point que des mesures sont prises pour y remédier.
13:23 Distinguished guests, ladies and gentlemen,
13:27 l'implémentation de certains projets importants et capitalistes est aussi une opportunité de donner de l'advice,
13:37 en particulier à ceux impliqués dans leur matérialisation.
13:41 Dans ce cas, ce sont les unités nationales et régionales techniques,
13:48 les fondations régionales pour la promotion de la santé, les districts de santé et les services de santé.
13:55 Il est à chacun de vous de jouer votre rôle, efficacement, sans overlap ou mistruste.
14:05 Pour ce faire, je réitère la nécessité de référer aux procédures manuelles développées pour ce but,
14:13 mais aussi de souligner la nécessité de collaboration, dialogue et, au-dessus de tout, d'intérêt général.
14:21 Je dis souvent que ce type de projet n'est pas unique,
14:28 mais un projet qui est le focus et le bien-être de l'ensemble de la population.
14:35 Son succès ne sera pas seulement bénéfique pour la population,
14:39 mais au crédit de chaque acteur, de chaque lien dans la chaîne.
14:45 Nous utilisons les deux termes, "bénéfique" et "complémentaire", dans ce travail,
14:50 qui s'adresse au but de faire partie de ce que nous allons tous laisser à la prospérité.
14:56 Je voudrais vous rappeler l'importance attachée par le président de la République,
15:03 Son Excellence Paul Beah, à l'implémentation de la couverture de la santé universelle.
15:08 Nous nous considérons donc des soldats d'une mission.
15:13 Chaque et chacun d'entre nous peut et devrait être un acteur actif dans la transformation de notre système de soins de santé,
15:22 un acteur de réforme qui bénéficiera à toute la population de Cameroun.
15:29 Vous devez remarquer que le gouvernement est complètement engagé dans ce domaine.
15:34 Mesdames et Messieurs, en ce qui concerne la réorganisation de la carte de santé,
15:41 je voudrais d'abord vous rappeler que c'est un outil de travail important.
15:47 C'est un outil de programmation, en fait,
15:50 qui permet de planifier l'ouverture de facilités de santé publiques et privées
15:56 et d'allocuer les ressources humaines et matérielles disponibles.
16:01 Ce type d'outil de travail dynamique est basé sur certains critères,
16:06 comme les populations.
16:08 C'est basé sur les critères de la population
16:11 que l'opportunité d'ouvrir une facilité de santé est donnée, l'environnement est assis.
16:17 C'est donc dans un souci de régulation de la carte sanitaire que j'ai pris l'arrêté du 25 mai 2021,
16:26 fixant la carte sanitaire de Cameroun pour la période 2021-2025.
16:33 Cet acte réglementaire définit un nombre de critères qui complètent en matière de création de formation sanitaire
16:41 ceux du décret de M. le Premier chef du gouvernement du 6 juillet 1992,
16:47 fixant les conditions et les modalités de création et d'ouverture de certaines formations sanitaires privées.
16:55 A ce jour, grâce aux visites inopinées initiées depuis notre arrivée à la tête du ministère de la Santé publique,
17:02 plusieurs remarques ont été faites dans les formations sanitaires privées.
17:07 Parmi les plus récurrentes, on peut citer l'absence de documents administratifs tels que les actes de création ou d'ouverture au public,
17:16 le non-respect de l'offre de soins et services initialement sollicités,
17:20 et tenez, par exemple, vous avez des formations sanitaires privées qui demandent à être centres de santé
17:26 et se retrouvent en train d'offrir des prestations d'un cabinet médical, en violation flagrante du paquet de soins correspondant à cette catégorie,
17:36 l'utilisation d'un personnel de santé non qualifié et souvent même non inscrit dans les ordres professionnels,
17:43 l'utilisation inappropriée de personnel de santé de l'État alors même que la législation en dispose autrement,
17:49 l'absence de contrat du personnel dans ces différentes formations sanitaires,
17:57 l'absence d'inscription de ce personnel dans le fichier de la sécurité sociale,
18:03 le non-respect strict du caractère hospitalier et à certains moments on retrouve,
18:09 tenez-vous tranquille, dans ces formations sanitaires, des ustensiles de cuisine dans les salles de soins,
18:16 des produits laitiers dans les réfrigérateurs destinés à la conservation des vaccins et même des bâtons de manioc de foie.
18:24 Ailleurs, nous avons fait face à un plateau technique lugubre, avec des salles d'accouchement et d'opérations qui ne sont pas du tout aux normes,
18:33 sans carreaux brefs qui laissent à désirer. Il y a également eu la prolifération de faux diplômes de médecins, d'infirmiers,
18:41 et le sinistre tableau est loin d'être exhaustif. Alors, s'ils m'étaient donné de commenter ces quelques images,
18:51 j'ai dit bien que ce ne sont que des morceaux choisis de ce que nous avons ramené du terrain,
18:58 que les équipes qui étaient déployées sur le terrain ont ramené. Et s'ils m'étaient demandé de les commenter,
19:03 je vais simplement vous demander si vous-même vous vous laisseriez opérer dans ce genre de centre de santé.
19:09 Est-ce que vous laisseriez vos enfants aller dans ce centre ? Est-ce que vous laisseriez vos voisins aller dans ce centre ?
19:14 Et là, comme vous pouvez le voir, comme vous pouvez le noter par vous-même, le mal est profond.
19:20 Il mérite que nous agissions ensemble et vite pour le bien de nos compatriotes.
19:27 Ces constats et bien d'autres ne peuvent pas nous laisser indifférents parce qu'il s'agit des vies humaines.
19:33 Et notre humanité nous exige de prendre des mesures appropriées, même si cela fera mal à certaines personnes.
19:41 Il faut sauver l'intérêt général et non l'intérêt privé.
19:47 Nous devons donc mener une lutte acharnée contre ces promoteurs de formation sanitaire privée insoucieux
19:54 de la sécurité des patients, des conditions de travail de leur personnel et des conditions d'exercice tout court de la médecine.
20:03 Depuis quelques semaines, nous observons une augmentation d'actes regrettables en santé,
20:09 tels que des décès de patients ayant été détournés des formations de santé publiques,
20:14 qui plus est de référence aux ayants reçu des soins approximatifs dans certaines formations de santé privées clandestines.
20:23 Ces situations mises en exergue nous montrent la vulnérabilité des patients en position de faiblesse,
20:29 souvent abusées uniquement au nom de la part du gagneur.
20:34 Mesdames et Messieurs, l'assainissement de la carte sanitaire en cours a pour objectif de recenser les formations sanitaires privées
20:44 dans chaque district de santé et d'examiner les actes administratifs, l'environnement pour l'exercice de la médecine,
20:50 les plateaux techniques qui doivent être en harmonie avec les catégories de formation sanitaire et la situation des personnels de santé qui s'y trouvent.
21:00 Les formations sanitaires privées qui présentent un plateau technique adéquat et qui, sur certains critères, sont en conformité,
21:09 sont tout simplement accompagnées par nos soins et obtiennent leurs actes de création et d'ouverture dans des délais raisonnables.
21:17 J'allais dire très raisonnables. Mais il va de soi que celles qui ne se conforment pas ou sont jugées impropres à l'exercice de la médecine
21:25 ne seront pas accompagnées. Elles seront tout simplement fermées.
21:30 Et rassurez-vous, pour ceux qui ont appris à me connaître, je garderai la main ferme sur cette question, car il en va de la vie humaine
21:40 et également de l'obéissance aux très hautes instructions du M. le Président de la République, son Excellence Paul Bia.
21:47 En ce qui concerne les formations sanitaires publiques, elles bénéficient d'un accompagnement continu du gouvernement
21:53 par la construction de celles récemment créées, la mise à jour progressive des plateaux techniques,
21:59 et comme vous le savez, le gouvernement examine en ce moment toutes les voies possibles en vue de la amélioration des conditions de travail de ces soldats de la santé.
22:08 Mais rassurez-vous, nous serons contents que des alertes nous parviennent régulièrement sur l'état de fonctionnement de nos formations sanitaires publiques
22:17 en vue de nous permettre d'agir promptement. C'est d'ailleurs tout le sens que je donne à ma présence récurrente sur le terrain
22:24 pour que nous puissions améliorer nos structures de soins.
22:28 Aussi, les récentes données collectées font état de ce que certaines régions du pays ont besoin de création de formations sanitaires.
22:35 Un besoin induit par la densité de la population et les longues distances à parcourir par les bénéficiaires de soins et services de santé.
22:44 En effet, nous sommes conscients que l'existence de ces zones mal ou peu couvertes nécessite a fortiori des suppléments d'investissement public ou privé.
22:56 Distingueuses invitées, madame et messieurs, comme je l'ai précisé plus haut, la carte sanitaire est donc un outil dynamique de programmation
23:07 en fonction de la taille de la population et des déterminants de santé rencontrés.
23:14 Elle est composée des formations sanitaires privées, c'est-à-dire privées laïques et privées confessionnelles,
23:21 des formations sanitaires publiques, c'est-à-dire du ministère de la Santé publique et celles des autres administrations publiques.
23:27 A ce jour, je peux vous dire qu'on a des nombres d'un cent districts de santé, 7 formations sanitaires de première catégorie,
23:35 13 formations sanitaires de deuxième catégorie, 19 formations sanitaires de troisième catégorie,
23:42 et un peu plus de 3 000 formations sanitaires de la quatrième à la sixième catégorie.
23:48 La distance minimale pour les formations sanitaires de même catégorie est de 5 km.
23:54 Dans les villes de Yaoundé et de Douala, une distance minimale de 300 mètres mesurables à partir des extrémités adjacentes
24:03 doit être observée entre deux formations sanitaires ou structures sanitaires privées.
24:08 Dans les autres chefs lieux de région et autres localités, la distance minimale est de 350 m.
24:16 Ainsi, pour clore mon propos, je tiens à rappeler que la bonne santé des Camerounais et des Camerounaises
24:24 reste et demeure la clé de voûte du développement de notre pays.
24:29 A cet égard, elle est une préoccupation de tous les instants du chef de l'État, son Excellence Paul Biya, et du gouvernement tout entier,
24:39 dont la mise en œuvre progressive de la Courbette Santé Universelle, dont le succès est également tributaire de l'assainissement de la carte sanitaire.
24:49 Sachons donc tous ensemble, je dis bien tous ensemble, sachons préserver les acquis et nous projeter dans le cadre d'une transformation tout à zimut de notre système de santé.
25:01 C'est un objectif réaliste. Nous devons simplement tous ensemble nous y engager.
25:08 Que Dieu bénisse le Cameroun, je vous remercie.
25:11 Merci, Monsieur le Ministre de la Santé publique.
25:14 L'amélioration de l'accès aux soins de santé pour tous est une démarche en cours.
25:19 Avec la mise en œuvre progressive de la CSU, la CSU apparaît comme une assurance d'accès aux soins de santé équitables pour tous.
25:28 Le panier de soins et la population cible s'élargissent au fur et à mesure et devrait atteindre 6 millions de personnes pour cette phase 1.
25:38 Mesdames, Messieurs, la première partie était accordée à l'intervention du ministre de la Santé publique.
25:45 À présent, nous prenons les questions-réponses du ministre de la Communication, questions des professionnels des médias et réponses du ministre de la Santé.
25:57 D'abord la mienne, Monsieur le Ministre.
25:59 Les ménages restent les premiers contributeurs aux dépenses de la santé à hauteur de 72 %.
26:06 D'après les comptes de la Santé du Cameroun publiés il n'y a pas longtemps, la CSU est lancée.
26:13 Les populations sont déjà en relais, mais sont-elles réellement impactées par la CSU au point de le ressentir dans le porte-monnaie?
26:24 Voilà la première question. La deuxième question sera posée par Jules Brice Ndava du Quotidien. Bonjour Brice.
26:35 Bonjour Monsieur le Ministre. Votre propos était tellement clair.
26:40 Vos collaborateurs et vous-même avez effectué quelques descentes sur le terrain qui vous ont donc permis de faire des constats effarants.
26:48 Des clichés ont été présentés ici. Le cas des centres de santé avec pour cas de maison d'habitation, pire, des plateaux techniques inappropriés et inadaptés,
26:59 à la prise en charge des patients, comme si cela ne suffisait pas.
27:03 Certains de ces centres sont tenus ou promus par des médecins non-instruits.
27:08 A l'ordre des médecins, ce qui pose un véritable problème de normes, Monsieur le Ministre, en matière de santé publique.
27:19 N'est-il pas donc temps pour vous, Ministre de la Santé publique, de passer de la repression qualifiée de "mâle" par certains,
27:31 à une riposte forte pour réduire cette poussée mécantiliste que vous décriez tantôt au détriment des vies humaines.
27:41 Et ma deuxième préoccupation a trait au détournement des patients dans les hôpitaux publics au profit de ces structures privées.
27:50 Vous l'avez d'ailleurs évoqué dans votre propos.
27:52 Monsieur le Ministre, il y a donc de nombreux patients qui ont, pour des raisons évidentes, choisi d'être pris en charge dans les hôpitaux.
28:03 Seulement, très souvent, on observe qu'ils sont détournés par quelques personnels pour des cliniques et autres centres de santé,
28:11 où malheureusement, ils y rendent l'âme.
28:15 Face à ces agissements, quelles sont les sanctions encourues et que conseillez-vous aux familles des victimes ?
28:23 Parce qu'elles sont nombreuses, c'est-à-dire...
28:27 Je vous remercie pour votre aimable attention. J'en ai terminé.
28:31 Je voudrais d'abord dire merci pour l'intérêt porté à cette thématique, et surtout pour la pertinence des deux questions que je viens d'enregistrer.
28:42 S'agissant de la première question, effectivement, vous avez raison qu'en l'état actuel, les ménages contribuent directement au financement de la santé à hauteur de 112,5 %,
28:56 suivant les derniers comptes de la santé qui ont été publiés.
29:03 La CSU est arrivée dans un contexte où on veut jouer la solidarité, qui permet à ceux qui sont davantage à même de se payer les soins, de supporter une partie des soins des autres.
29:18 Et nous avons lancé la CSU, comme je l'ai dit, le 12 avril dernier, et l'impact que vous avez interrogé tout à l'heure, il est réel.
29:31 Réel pourquoi? Parce que dans les cinq régions, nous prenons simplement, parce que nous avons dit tout à l'heure que la CSU est davantage linkée sur la femme enceinte et les enfants de 0 à 5 ans.
29:42 Alors, si nous prenons les cinq régions où nous avons étendu le chèque santé qui rentre dans le panneau de soins de la CSU, vous allez voir que l'engouement est tel que
29:55 les femmes enceintes qui hier étaient amenées à faire de longues distances, étaient amenées à payer la césarine parce qu'elles n'ont pas pu accoucher par voie basse,
30:06 étaient retenues à l'hôpital parce qu'elles n'ont pas pu apurer leurs factures.
30:12 On peut vous dire quel est l'impact sur leur porte-monnaie parce qu'aujourd'hui, dans ces cinq régions, vous payez 6 000 francs qui représentent le chèque santé,
30:24 et vous allez faire vos consultations primatales en présentant simplement le papier que vous avez en main, la carte que vous avez en main.
30:32 Vous allez faire votre accouchement. Normalement, si tout se passe bien, vous ne présentez que la carte.
30:39 Mais si, par extraordinaire, vous devriez subir une césarine ou alors il y a une complication, l'hôpital va vous faire subir cette césarine à zéro franc.
30:53 Vous rentrez chez vous avec juste la carte. Et une fois de plus, rentrez chez vous, votre nouveau-né, s'il chauffe ou s'il présente quelque chose jusqu'à 42 jours,
31:07 vous repartez simplement avec la même carte et on le prend en charge à zéro franc.
31:12 Je pense que si cela n'a pas d'impact sur notre porte-monnaie, je ne sais pas ce qui aura un impact sur notre porte-monnaie.
31:18 Et ça, c'est un choix politique qui a été opéré par le monsieur le président de la République, son excellence, Paul Biat, lui-même,
31:28 pour pouvoir appuyer ces femmes enceintes et ces enfants de zéro à 5 ans.
31:33 Maintenant, nous avons également les personnes sous dialyse. Ils étaient obligés avant de se soutenir, de faire des collectes,
31:43 de pouvoir payer les séances de dialyse à 5 000 francs. Aujourd'hui, dès qu'ils ont payé leur...
31:49 Et c'est d'ailleurs pourquoi on a 90%, 18% des dialysés qui ont payé leur ticket d'entrée de 15 000.
31:56 Et chaque fois qu'ils viennent, ils viennent faire leur séance de dialyse sans contrainte parce qu'on ne leur demandera plus rien.
32:02 Et plus encore, ils étaient assignés à un centre. Maintenant, avec leur carte CSU, ils sont mobiles.
32:09 Ils peuvent aller de l'hôpital général au CHU, du CHU à l'hôpital général de Douala, où ils se rendent.
32:15 Ils peuvent présenter juste leur carte CSU et faire leur dialyse.
32:20 Donc, je pense que l'impact est réel en ce qui concerne les populations.
32:27 Et c'est pour cela que nous sommes en train de réfléchir que pour les années, l'année qui suit, nous devons encore étendre,
32:34 ne serait-ce que ce volet de chèque santé à d'autres régions pour que nous soyons complets dans notre déploiement.
32:41 Maintenant, la deuxième question sur les descentes sur le terrain. Est-ce que nous ne devrons pas y aller franchement?
32:52 Parce que vous avez parlé de ripostes molles et de ripostes assez fortes.
32:58 Je crois que c'est une démarche que nous avons entreprise. La démarche que nous avons entreprise depuis un certain temps, c'était la sensibilisation.
33:08 Nous voulons faire prendre conscience ou concerner eux-mêmes qu'ils ne sont pas du bon côté et qu'ils devraient pouvoir soit s'améliorer,
33:18 soit alors abandonner et se recycler ailleurs. Donc, cette phase a duré pendant un certain temps.
33:24 Et depuis quelques mois, nous sommes passés à une autre phase. La phase de sensibilisation, la phase de communication est terminée.
33:34 Nous sommes passés maintenant à la phase de la riposte. Nous sanctionnons.
33:40 Et tout pour vous dire, lorsque nous allons dans des formations sanitaires, que vous avez vu d'ailleurs tout à l'heure,
33:47 nous fermons systématiquement parce qu'il n'y a pas une autre manière de le faire.
33:54 Mais je voudrais dire aussi, pour qu'on ne soit pas simplement négatif, que sur le terrain, nous avons trouvé des formations sanitaires privées qui sont en normes et qui fonctionnent normalement.
34:04 Et quand bien même il y aurait un petit problème administratif ou quelque chose, nous l'accompagnons, nous accompagnons ces formations sanitaires.
34:11 Parce qu'ils sont en train d'élargir le panier de soins, la demande de soins.
34:17 Donc, notre objectif n'est pas de fermer les formations sanitaires, parce que nous avons besoin que la demande de soins soit élargie, soit étendue sur l'ensemble du territoire.
34:26 Mais nous sommes obligés, pour la sécurité des Camerounais, pour la sanité des Camerounais, nous sommes obligés de fermer ces centres.
34:32 Et donc, rassurez-vous, cette réponse va aller rapidement sur ces questions-là.
34:40 Et nous allons fortement agir parce que les équipes étaient sur le terrain, ils ont récolté les données.
34:47 Ça, ce n'était que quelques clichés que vous avez eus. Il y a des clichés plus que ça, qui nous ont littéralement enlevé la porte.
34:55 Parce qu'en réalité, vous ne pouvez pas, dans ce genre de choses, discuter avec celui qui pense être le promoteur d'une telle structure.
35:01 Mais des fois, on est allé dans des structures où le seul personnel que vous trouvez, c'est une petite fille qui fait seconde.
35:11 Et seconde A à la fin. Ce n'est même pas une seconde, ce n'est pas moi. Mais seconde A.
35:19 Et c'est cette fille qui s'occupe du centre. Alors c'est inadmissible quand même.
35:24 Donc c'est pour ça que j'ai dit tout à l'heure que nous devons nous mettre ensemble, nous tous, pour pouvoir dire non à ce genre de choses.
35:32 Maintenant, sur le détournement de patients, qui d'ailleurs est aussi un phénomène qui va grandissant.
35:42 Et nous avons, comme je l'ai dit dans le propos liminaire, eu quelques cas qui sont mal terminés avec ce détournement de patients.
35:54 Parce qu'il y a eu des décès. Mais c'est clair que nous sanctionnons.
35:59 Première chose que nous faisons, c'est que lorsque nous avons identifié, nous envoyons une équipe d'investigation.
36:07 Parce qu'il faudrait avoir des preuves. Il faudrait avoir des choses.
36:12 Nous envoyons une équipe d'investigation. Derrière maintenant cette équipe d'investigation, nous fermons la formation sanitaire.
36:20 Et si le cas est assez grave, nous confisquons le matériel de cette formation sanitaire. Premier stade.
36:29 Deuxième chose, ceux qui se sont rendus coupables de ce genre d'actes, nous les suspendons et nous les mettons à la disposition de l'enquête.
36:37 Justement parce qu'il y a des sanctions pénales qui sont prévues. Ce n'est pas nous.
36:41 Mais nous faisons notre boulot. Nous saisissons s'il s'agit d'un personnel d'une formation sanitaire.
36:48 Nous saisissons le responsable, un chef, et nous lui adressons une lettre d'observation.
36:53 En lui disant, voilà ce que vos personnels sont en train de faire.
36:57 Parce qu'en réalité, il y a une responsabilité induite également.
37:01 Donc il doit prendre toutes les mesures pour qu'il n'y ait pas de malades qui se retrouvent ailleurs.
37:07 Entre temps, ce que nous faisons également, parce que quand il s'agit d'un personnel,
37:14 systématiquement il faut le traduire aussi au conseil des disciplines de l'ordre auquel il appartient.
37:21 Donc systématiquement, nous avons saisi ces derniers jours l'Ordre national de médecins
37:27 pour pouvoir à le moment venu se prononcer sur l'éthique des concernés.
37:34 Et donc les sanctions sont mises en œuvre assez régulièrement et avec fermeté.
37:40 Mais de l'autre côté aussi, parce qu'il ne faudrait pas qu'on ait simplement la phase
37:45 où nous avons des prévues galeuses, que nous sanctionnons.
37:49 Parce que la sanction a une double face.
37:52 Vous avez la sanction négative, c'est ce que nous venons de décrire.
37:55 Mais nous avons également les sanctions positives.
37:58 Lorsque nous trouvons, parce que nous devons protéger en premier nos personnels,
38:03 nous protégeons en premier nos soldats de la santé.
38:06 Et c'est pour ça que dans certains cas où nous avons eu des patients qui ont perpétré un certain nombre de choses,
38:13 nous ne pouvons pas tolérer.
38:15 Nous nous substituons et nous portons plainte.
38:17 Parce que nous devons protéger d'abord notre personnel.
38:21 Et ensuite, maintenant, on verra.
38:23 Donc voilà les doubles faces de cette sanction.
38:26 Il y a des sanctions négatives.
38:28 Et là nous faisons juste dérouler les sanctions prévues à la matière.
38:34 Il y a les sanctions positives où nous protégeons, nous félicitons
38:39 et nous c'est pour celle des formations sanitaires privées qui donne l'exemple de leur donner un coup de main
38:49 pour qu'ils puissent continuer à offrir des soins à nos populations.
38:54 Permettez-moi, Monsieur le Ministre, de rebondir sur cette question de détournement de patients,
39:00 des formations sanitaires publiques aux formations sanitaires privées,
39:04 mais également des formations sanitaires publiques aux maisons de traduit praticien ou de marabout.
39:12 Et dans ces cas, et des pasteurs également, dans ces cas-là, les cas qui sont réels, qu'on voit tous les jours,
39:21 comment réussir à sensibiliser et même à sanctionner pour protéger les populations parfois ignorantes,
39:31 parfois pas au fait de ce que les pouvoirs publics sont en train de faire des efforts
39:37 pour que tout le monde ait accès aux soins de santé dans les formations sanitaires.
39:41 Comprenons que tout à l'heure j'ai bien mis en exergue le sens de la lutte, le sens de ce que nous faisons.
39:49 Et j'ai dit que c'est ensemble que nous allons y parvenir.
39:52 Les familles d'abord, les familles d'abord.
39:56 Parce qu'en réalité, qu'est-ce qui se passe?
39:58 Ils arrivent dans une formation sanitaire, ils estiment qu'ici ils vont être pas simplement mieux traités,
40:06 mais on ne va pas leur demander de somme faramineuse.
40:09 Parce que quand vous arrivez, le monsieur va vous dire de payer d'abord 20 000,
40:13 de payer d'abord 15 000, de payer d'abord 30 000.
40:15 A la fin, vous allez vous trouver en train de payer 500 000,
40:19 ce qui va au-delà de ce que vous aurez demandé dans une formation sanitaire publique,
40:24 qui a le plateau technique et les ressources humaines nécessaires.
40:27 Donc il faut que les familles, en premier, puissent se rendre compte qu'ils sont souvent spoliés dans ces formations sanitaires.
40:35 Maintenant, nous faisons notre travail en fonction de ce que la législation et la réglementation a prévus
40:41 pour que la sécurité sanitaire de nos combattants soit assurée.
40:48 Et je voudrais sur ce point d'ailleurs rappeler à nos collaborateurs, à ceux qui se rendent coupables,
40:58 c'est que nous avons des dispositions du code pénal qui permettent qu'ils soient poursuivis,
41:04 pour mise en danger de la vie d'autrui.
41:08 Deux fois même pour homicide volontaire, parce qu'en réalité quand vous prenez une personne sans avoir la qualité,
41:14 vous avez un faux diplôme, ce n'est pas mal, deux fois vous n'êtes même pas médecin, vous dites que vous êtes médecin.
41:19 Vous n'avez pas la qualité, vous charcutez la personne.
41:22 On en a vu, n'est-ce pas, des images insupportables d'ailleurs.
41:26 Vous charcutez la personne. Comment on devrait qualifier cela ?
41:31 Vous l'avez délibérément, vous avez choisi de tuer une personne.
41:36 Parce que je ne peux pas qualifier cela autrement.
41:39 Et ça, simplement parce qu'on voudrait de l'argent.
41:43 Et c'est pour ça que chaque fois que j'ai l'habitude, j'ai l'occasion,
41:48 je rappelle qu'on ne fait pas du business pour du business dans le secteur de la santé.
41:54 Allez faire ça ailleurs, mais pas dans le secteur de la santé.
41:57 Cependant, on peut se faire de l'argent dans ce secteur, parce qu'il y a des opportunités qui sont fournies.
42:02 Mais il faut le faire suivant les règles et les normes qui sont admises.
42:06 Mais du business pour du business ici, non.
42:09 Il faut que ce soit clair pour nous tous.
42:13 Oui, jusqu'ici, on a entendu ce que le ministère fait pour avancer le processus d'implémentation du covrage universel en Cameroun.
42:25 Et on a appris que depuis le 12 avril,
42:30 certaines parties du pays ont bénéficié des avantages du covrage universel.
42:37 Et pour que tout se passe bien, le ministre dit qu'il y a besoin pour que les covrages soient retirés du secteur de la santé,
42:47 pour que les structures qui ne sont pas en mesure de faciliter la santé,
42:55 ou encore moins, de les utiliser, soient retirées de l'image.
43:00 Et il a mentionné certaines des sanctions qui sont en place pour les gens qui ne veulent pas suivre les règles et les normes.
43:10 Par exemple, si vous êtes quelqu'un qui a besoin de services de santé dans le secteur de la hémodialyse,
43:21 vous n'avez qu'à dépenser 15 000 francs annuellement pour aller à un centre de santé où vous devez avoir été enregistré et donné un carte d'accès.
43:36 C'est une carte de santé.
43:37 De cette façon, vous pouvez aller pour une consultation gratuite, pour vos traitements, tout au long de l'année, sans ajouter un franc supplémentaire.
43:47 Ce sont juste quelques-unes des choses qui viennent avec l'implémentation du covrage de la santé universelle.
43:55 Monsieur le ministre, dans les pays où nous avons des problèmes de sécurité,
44:01 que faites-vous avec vos collaborateurs pour s'assurer que ces services très lourds soient pris au plus près des gens qui vivent dans les NOOCs et les CRINs?
44:14 Je voudrais d'abord peut-être apporter une petite précision dans ce que vous venez de dire.
44:20 Ceux qui sont sous dialyse et qui se sont fait enrôler ne vont pas simplement aller là où ils ont été enrôlés.
44:27 Ils peuvent aller partout ailleurs avec leurs cartes CSU et à la présentation, ils vont faire leur dialyse.
44:35 Avant, vous devriez être fixé quelque part. Aujourd'hui, il y a une certaine mobilité qui est apportée par la CSU.
44:45 La deuxième précision que je voudrais apporter sur les formations sanitaires privées clandestines que nous fermons,
44:54 c'est que je voudrais vous raconter un peu ce que j'ai vécu à Douala.
45:00 Une dame qui se plaint qui va dans une formation sanitaire, cette formation sanitaire a d'ailleurs été fermée par nos soins,
45:07 qui va dans une formation sanitaire, se plaint des douleurs, il y a des pertes.
45:14 Le médecin lui fait, parce que le médecin dit qu'il est gynécologue, il lui fait une échographie.
45:24 Et il dit qu'il soupçonne, parce qu'il n'est pas tout à fait convaincu de ce qu'il avait, qu'il soupçonne une boule chez la dame.
45:35 Et sans autre forme de procès, ça veut dire qu'il n'est pas allé faire d'autres investigations,
45:40 parce que lorsque vous soupçonnez, je ne vous demanderai même pas d'aller faire une IRM, faites au moins un scanner ou quelque chose.
45:46 Sans autre forme de procès, comme il soupçonne une boule, qu'il s'est dit que c'est le cancer du col de l'utérus.
45:55 Et c'est comme ça qu'il ouvre la dame et lui retire l'utérus tout entier.
45:59 Cette dame aujourd'hui est entre la vie et la mort à l'hôpital à Quintini.
46:04 Et lorsque nous dénonçons cela, nous avons un certain nombre de personnes qui pensent être des syndicalistes,
46:11 qui croient qu'on ne devrait pas le faire. Non, chers compatriotes, nous devons assurer la sécurité sanitaire les uns des autres,
46:20 parce qu'en réalité, cela va de notre vie à nous tous.
46:24 Mettons-nous à la place de cette dame qui est entre la vie et la mort.
46:28 Nous ne regardons pas seulement la profession que nous faisons.
46:32 Et lorsqu'on se rapproche de ces spécialistes, on dit qu'ils n'avaient pas l'aptitude d'ailleurs pour faire cette opération.
46:39 Ils n'ont pas simplement posé le diagnostic pour faire cette opération.
46:42 Donc je crois que ce sont quand même des images fortes qu'il faudrait que nous retenions avant de pouvoir nous lancer dans certaines choses.
46:49 Vraiment, je voulais le dire pour que cela soit clair.
46:52 Maintenant, en termes de procédure dans ce que vous avez appelé les zones à sécurité compromise, nous savons bien le faire.
47:01 Je peux vous dire que c'est dans ces zones-là, parce que lorsque nous avons acquis le statut du pays Free Polio pendant la période de la COVID-19,
47:12 c'est le nord-ouest et le sud-ouest où nous avons fait davantage d'efforts.
47:16 Donc nos équipes savent comment travailler et nous avons également des partenaires qui nous assistent dans ces zones.
47:26 Donc nous sommes bien organisés et bien évidemment la sécurité est assurée par les organisations compétentes.
47:34 Donc n'ayez pas de crainte dans ce sens-là.
47:38 Nous sommes présents au nord-ouest, au sud-ouest, à l'extrême nord et le travail se fait très bien là-bas.
47:46 Merci.
47:56 Merci, Monsieur le ministre, pour la parole donnée.
48:01 Monsieur le ministre, je vous ai écouté attentivement.
48:06 Je suis même, j'allais dire, très satisfait de ce que vous dites, au point où j'ai voulu applaudir.
48:16 Mais je me suis abstenu de le faire parce que je me demande est-ce que finalement, cette CSU n'est pas une chimère.
48:28 Parce que c'est trop beau, Monsieur le ministre, pour être vrai.
48:31 Permettez-moi d'avoir cette attitude parce qu'il me souvient, étant un peu plus jeune, que dans ce pays, on nous avait annoncé un slogan qui a couru "Santé pour tous" en l'an 2000.
48:44 Et les Camerounais se sont mis à rêver et tout le monde voulait tellement arriver en 2000.
48:50 Mais lorsque 2000 est arrivé, je ne vous dis pas la suite, vous la connaissez, parce que la santé n'a jamais cessé de coûter aussi et plus cher qu'avant.
49:02 Au point où je vous demande aujourd'hui, Monsieur le ministre, êtes-vous sûr que cette fois-ci est la bombe ?
49:08 Est-ce que cette CSU n'est pas un éléphant blanc, une fois de plus ?
49:13 Ça, c'est ma première préoccupation.
49:16 La seconde, c'est sur la carte de santé que vous nous avez présentée.
49:21 On a vu des images chaotiques tout à l'heure.
49:24 J'ai envie de vous demander, après avoir regardé ces images, qu'est-il advenu de ces centres ?
49:31 Sont-ils toujours opérationnels dans nos quartiers, en train de s'occuper de nos populations à l'heure où nous parlons ?
49:37 La troisième des choses, c'est parlons des dialysés.
49:41 On sait que 98 % ont pris une carte pour la prise en charge.
49:49 Mais nous savons aussi que le problème n'est pas toujours tant la prise en charge en elle-même, mais ce fameux problème de consommables.
49:58 Est-ce qu'on est sûr qu'avec la CSU que vous lancez dans sa première phase, ce problème de consommables ne va plus s'opposer pour que quelqu'un qui viendrait avec sa carte CSU soit déçu et rentre encore chez lui pour qu'on ait ces grèves qu'on a souvent eues dans les hôpitaux ?
50:21 Voilà mes quelques préoccupations, M. le ministre, tout en félicitant la clarté de vos propos, la justesse de vos chiffres.
50:30 Et je reste quand même sceptique. Est-ce que ce n'est pas une chimère ? Merci.
50:35 Merci déjà pour vos appréciations parce que je crois que les collaborateurs qui sont ici vont prendre cela comme étant des encouragements et à travailler encore beaucoup plus difficilement et durement pour que nous puissions avoir cette transformation de notre système de santé que nous souhaitons tant.
50:57 Donc je vous en remercie. Maintenant, est-ce que ce n'est pas une chimère ? Est-ce que c'est la bonne cette fois-là ? J'ai bien envie de vous dire que vous avez tout à fait raison d'en douter.
51:10 Vous êtes pertinents dans ce que vous dites. Mais si vous avez suivi simplement la réponse que j'avais donnée à la question de Mme Vogo tout à l'heure, vous aurez compris que ce n'est pas une chimère.
51:20 C'est déjà opérationnel. Puisque nous avons déjà des retours sur le terrain, je vous ai parlé aujourd'hui de ces femmes. Il y en a un qui a dit quelque chose qui nous a beaucoup plus marqué.
51:32 Il nous a dit "Enfin, il y a quand même quelque chose de ce genre". Le président de la République, Sonia Salam, a fait quelque chose dans ce sens-là.
51:41 Et elles sont touchées parce que c'est d'abord les femmes en premier dans cette affaire. Elles sont tellement touchées par cette affaire.
51:50 Si vous prenez simplement aussi les personnes, ce dialyse, ils vont vous dire. Parce que dans votre troisième volet de votre question, vous avez posé d'ailleurs un problème de rupture de foi des kids.
52:09 Mais si vous avez été attentif, vous aurez compris que pendant quelques mois, peut-être un ou deux ans aujourd'hui, on n'a plus de rupture de kids répétitifs comme nous avons avant.
52:23 Donc ça fonctionne normalement. Et ça fonctionne normalement parce que nous avons pris un certain nombre de décisions, deux fois radicales, pour pouvoir faire en sorte que la disponibilité sur site au niveau du terrain camerounais soit de tout temps en ce qui concerne les kids.
52:43 Et vous aurez des centres de dialyse qui ont des machines de relais, qui ont des kits de stock, en prévision de ce qu'on pourrait avoir, peut-être quelque chose qui va nous empêcher d'avoir des faits de commandes.
53:01 Donc en ce moment-ci, nous pensons que les choses sont disposées de manière à ne pas avoir de rupture de kids. Il y a des fois où nous avons, comme à l'hôpital général de Yaoundé, l'hôpital général de Douala, l'hôpital à Kenting, nous avons deux salles d'eau.
53:17 Au cas où il y a une salle qui crée problème, l'autre salle peut se prendre. Donc nous avons deux salles de dialyse. Donc je crois que les choses sont faites de manière à ne plus avoir ce genre de problème, sauf cas de force majeure.
53:33 Mais je pense que pour le moment, nous n'aurons pas de problème de rupture. Maintenant, quand est-il advenu le centre où nous sommes passés et pour lequel nous avons projeté des clichés, évidemment, vous pouvez vous dire que ces centres sont fermés.
53:51 On les ferme toujours parce que c'est important que nous puissions le faire. Et c'est pour ça que je voudrais que nous tous qui sommes à toutes ces tables, vous, les professionnels des médias, les populations camerounaises, dénoncent ce genre de choses.
54:08 Parce que c'est ça qui nous manque. Autant, je vous ai demandé tout à l'heure dans le cadre de mon exposé de nous signaler lorsque nos formations sanitaires publiques ont des problèmes de fonctionnement, il faut nous les signaler pour que nous puissions rapidement agir, promptement agir et les relier.
54:29 C'est la même chose pour les formations sanitaires privées. Il faut que les familles, il faut que nous tous qui sommes autour, nous dénoncions cela. Et je voudrais encore rappeler que, en réalité, c'est la mission première même des ordres professionnels.
54:46 Ces ordres professionnels devraient pouvoir le faire parce que nous le faisons ensemble. Lorsque nous avons ce genre de situation, parce que nous faisons la visite de site ensemble. Et donc les ordres professionnels doivent nous aider, les syndicats doivent nous aider pour pouvoir protéger la vie.
55:02 Parce que la vie n'a pas de couleur, la vie n'a pas de région. Nous devons protéger la vie humaine. Et donc un numéro vert existe dans notre département, le 1506. Vous avez également le 1510 que nous avons utilisé dans le cadre de la COVID qui peut également enregistrer des dénonciations.
55:23 Et cela nous permettrait de pouvoir agir efficacement pour le bien-être des populations camerounaises.
55:31 Merci beaucoup, Monsieur le ministre, pour les nouvelles et les réponses à nos préoccupations. Et avec cela, nous savons que le secteur de santé de Cameroun est en train de se déplacer vers le niveau suivant en termes de délivrage de soins de santé.
55:49 Donc si vous vous inquiétez encore de venir au prochain centre de santé pour obtenir un cas de santé, faites-le aussi vite que possible, car c'est à votre avantage. Nous avons eu plus d'insignation sur ce que le gouvernement a fait dans l'implémentation du délivrage de soins de santé universel.
56:09 Et dans les jours à venir, nous allons aussi nous attendre à voir à quelle phase nous allons en aller. Pour le moment, nous sommes en première phase. Nous avons entendu que plus de 1 million de Camerounais sont en train d'être éloignés de leurs cartes de santé dans le processus.
56:27 Et que plus de 1 million d'autres ont déjà eu leurs cartes de santé. Alors, restons à l'augmentation des chiffres. Et c'est à ce stade que nous pourrons arriver à la fin de notre réunion.
56:42 Je pense que je vais me tourner à vous, Nathalie, pour vos remarques conclues.
56:59 Je ne voudrais pas donner l'impression qu'il s'agit simplement du cavalier ministère de la santé publique qui va agir. Nous agissons avec les autres professionnels. Nous agissons avec les syndicats du secteur de la santé.
57:20 Nous agissons avec les associations savantes de notre secteur. Donc, c'est un combat qui est fait en bloc. Parce que nous sommes tous garants de la sécurité sanitaire de nos compatriotes.
57:34 Que ce soit le ministère de la santé publique, que ce soit les différents ordres professionnels, que ce soit les syndicats du secteur de la santé. Ce que nous voulons, c'est que nos compatriotes soient mieux traités dans un environnement sain et à moindre coût.
57:49 Donc, nous formons un bloc et nous agissons ensemble. Je ne voudrais pas donner l'impression qu'il ne s'agit que du ministère de la santé publique, mais ce sont les différents acteurs qui sont chargés de la supervision de la demande de soins dans notre pays qui agissent ainsi.
58:06 Et c'est pour ça que s'il y a un acteur qui est allé sur le terrain, un acteur de la santé allé sur le terrain, nous découvrons un certain nombre de choses. Nous saisissons directement l'ordre concerné pour que l'ordre prenne le relais et examine le cas du concerné. Donc, c'est un bloc qui agit. Merci.
58:22 À chaque acteur de mener sa partition, Mesdames, Messieurs, les professionnels des médias sont appelés à prêcher la bonne nouvelle s'agissant de la CSU, prêcher l'engagement et la mobilisation des populations pour que l'adhésion soit maximisée.
58:37 Plus de 6 millions de personnes sont attendues pour bénéficier du panier de soins fourni dans le cadre de l'opérationnalisation de la CSU en sa phase 1, lancée en avril dernier.
58:48 Mesdames, Messieurs, c'est l'affaire de la conférence de presse, ainsi que dans le cadre de la communication gouvernementale sur le point de la situation de l'assainissement de la carte sanitaire et l'évolution de la mise en œuvre de la CSU au Cameroun.
59:03 Merci de votre aimable attention.
59:05 [Musique]
59:15 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]