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00:00 *Musique*
00:07 Et ce matin, je suis ravi d'accueillir donc dans le studio Khadija Sifi,
00:12 Maître Ibrahim Rajdi, avocat et membre du bureau politique de l'USFP.
00:16 Bonjour Ibrahim.
00:17 Bonjour, c'est Adil.
00:18 Comment ça va ?
00:19 Très bien, c'est un plaisir de vous voir et d'être avec vous.
00:22 Toujours un plaisir de vous accueillir.
00:24 Alors, c'est une émission 100% politique évidemment ce matin,
00:27 et nous avons la chance, je ne sais pas, en tout cas nous sommes ravis d'avoir un membre de l'opposition
00:32 pour parler justement de l'action gouvernementale et de cette question qui,
00:39 c'est vrai, ça fait plusieurs mois maintenant qu'on parle de certaines discordances
00:43 au sein de la majorité gouvernementale.
00:45 À plusieurs reprises, on nous a annoncé des remaniements.
00:48 Certains partis pourraient quitter la majorité,
00:51 d'autres pourraient entrer au sein de cette coalition finalement.
00:56 Les trois partis sont toujours au sein de la même majorité.
00:59 Et bien au contraire, la semaine dernière, comme je l'ai dit en introduction,
01:02 ils ont affiché une certaine forme de cohésion à toute épreuve, j'ai envie de dire.
01:09 Maintenant, la question que j'ai envie de vous poser pour commencer ce débat,
01:13 est-ce que pour vous, cette cohésion est sincère ?
01:17 Elle est réelle ?
01:18 Elle répond aussi à une urgence liée à ce séisme de Marrakech ?
01:25 Ou bien est-ce que cette cohésion est une cohésion de façade
01:28 qui cache au fond pas mal de discordance justement
01:32 entre les trois partis et leurs idéologies respectives ?
01:35 C'est un deal dans les circonstances particulières qu'on traverse le Maroc.
01:40 Il n'y a pas lieu à la polémique.
01:43 Sa Majesté le Roi a présidé trois réunions pour parer aux conséquences graves du séisme
01:51 qu'a connu la région de l'Hause
01:53 et pour appliquer le programme d'urgence pour venir en aide aux sinistrés.
01:59 Quant à la question de voir si vraiment il y a cohésion ou pas du gouvernement,
02:06 dans ce studio, à plusieurs fois, on avait signalé que vraiment il n'y a pas de cohésion.
02:11 Vous l'avez signalé effectivement.
02:12 J'ai signalé qu'il n'y avait pas de cohésion
02:15 et ce qui se passe actuellement, c'est vraiment montrer qu'il y a une cohésion,
02:21 mais c'est vraiment une urgence.
02:22 Je vous pose une question, justement, parce qu'effectivement,
02:24 qu'est-ce qui vous fait dire qu'il n'y a pas de cohésion
02:27 alors que les trois partis en question et leurs trois chefs de file respectifs
02:31 vous disent le contraire la semaine dernière ?
02:32 Non, c'est eux qui le disent eux-mêmes.
02:34 D'ailleurs, si vous prenez un petit peu le communiqué du chef du gouvernement,
02:37 il a dit que oui, il n'y a pas beaucoup de divergences,
02:40 mais c'est des divergences que nous allons surmonter lui-même, M. Aziz Akhendouche.
02:44 Si on prend les trois composantes du gouvernement,
02:46 le RNI traverse une situation difficile dans toutes les communes
02:52 où il y a les trois parties qui constituent la majorité.
02:56 Je vous donne l'exemple de Casablanca,
02:58 il y a des problèmes posés par le RNI et l'ISTECLAN.
03:02 Rabat, la même chose, aussi bien au niveau de la commune que de la région.
03:08 Les autres villes, c'est la même.
03:10 Le RNI actuellement, je vous donne l'exemple de Rabat.
03:15 La commune de Rabat, ce sont les RNIs qui s'opposent à la maire RNI de Rabat.
03:21 - Rabat, c'est un cas à part, on est d'accord.
03:24 - Le PAM, le secrétaire général du PAM, M. Abdeltaifou Abdi,
03:29 a dit quand il a inauguré le siège du PAM à Fès
03:33 que vraiment, nous sommes soumis à un certain comportement
03:36 qui n'a rien de comportement collégial-cohésion
03:40 et nous ne pourrons plus, à partir de l'instant, il avait dit,
03:44 nous ne pouvons plus tolérer ces attaques frontales
03:47 venant surtout de certains membres du RNI et de l'ISTECLAN.
03:53 Notamment les parlementaires isteclaniens.
03:57 Ils ont un pied dans la majorité et un pied dans l'opposition.
04:00 Le député, M. Bouaïda, avec ses tweets et toutes ses émissions qui sont très populaires,
04:11 attaquent de front l'action gouvernementale.
04:14 - Certains estiment que c'est un...
04:16 Ce que vous venez de dire à l'instant, pour certains, c'est un signe positif.
04:21 Ça veut dire que même si le parti de Lysserrel fait partie effectivement
04:25 de la majorité gouvernementale, les députés du parti gardent tout de même,
04:30 que ce soit au niveau du Parlement, mais en dehors du Parlement,
04:33 une certaine liberté de ton.
04:36 On n'est pas obligé de s'aligner directement sur tout ce que dit,
04:40 tout ce que fait le gouvernement.
04:41 - Oui, mais quand on constitue une cohésion,
04:44 ça veut dire qu'on constitue une cohésion autour d'un programme
04:47 qui est accepté par les trois partis.
04:49 - Ça ne nous empêche pas tout de même de mettre des critiques quand on les juge utiles.
04:53 - Oui, des critiques, mais ces critiques vont au-delà de la critique constructive.
04:57 C'est des critiques pour saper l'action gouvernementale.
04:59 Et il faut... Ce n'est insucrète pour personne.
05:02 L'action gouvernementale est paralysée.
05:05 - Juste une question, parce que vous avez évoqué Lysserrel.
05:07 Ce serait bien comme ça, on passe d'un parti à l'autre,
05:10 parce que chaque parti a ses propres motivations, ses propres intérêts.
05:16 Pourquoi ? Et effectivement, là, je vous rejoins.
05:18 C'est vrai que depuis la constitution de cette majorité gouvernementale,
05:22 c'est le parti de Lysserrel en particulier qui cristallise toutes les tensions,
05:28 toutes les envies de modification, de changement, d'incompréhension
05:31 vis-à-vis de cette majorité.
05:34 Pourquoi, justement, au sein de Lysserrel, c'est beaucoup plus flagrant
05:37 que dans les deux autres partis, que sont le RNI et le PAN ?
05:40 On sent que la base est bouillonnante.
05:42 - Pour moi, c'est à titre personnel, je peux...
05:44 Pour moi, Lysserrel traverse une situation difficile,
05:48 sur le plan organisationnel, d'ailleurs.
05:50 Il n'a pas tenu de réunir de ses instances depuis très longtemps.
05:52 Ce n'est qu'hier qu'il a annoncé que le comité exécutif va se réunir le 25,
05:57 aujourd'hui, pour discuter du tremblement de terre, etc.
06:01 Parce qu'il y a des luttes intestines au sein de Lysserrel
06:03 qui ont abouti à un blocage au niveau de ces structures organisationnelles.
06:08 D'ailleurs, tout le monde le sait, c'est dans l'autorité publique,
06:14 même au niveau de la composition gouvernementale,
06:18 il y a certains ministres, et ne me demandez pas les noms, s'il vous plaît,
06:23 il y a certains ministres qui ont pris...
06:24 - Je n'aurai pas la réponse, donc je vous demande, j'ai arrêté de poser la question.
06:28 - Qui ont pris par leur absence... - Lesquels ?
06:30 - J'ai déjà répondu à la question.
06:34 Je pense que pour l'intérêt du pays, un remaniement ministériel s'impose.
06:40 Pas aujourd'hui, mais ça c'est une prérogative de sa majesté le roi,
06:43 et même le premier ministre peut solliciter sa majesté le roi et lui faire des propositions.
06:50 Moi, je ne me situe pas à ce niveau-là,
06:53 mais je pense que l'actuelle coalition gouvernementale,
06:57 comme je l'ai dit la semaine dernière, elle est presque bloquée.
07:03 Je pense qu'il faut un sursaut nouveau.
07:09 - Ça effectivement, vous le dites depuis plusieurs...
07:10 À chaque fois que vous intervenez sur le 70, vous le dites.
07:13 - La preuve, c'est que c'est vrai.
07:15 - Oui, ce qui est vrai, c'est que justement, vous nous rappelez à chaque fois les mêmes exemples,
07:21 c'est qu'effectivement, dans certaines localités, dans certaines mairies, dans certaines communes,
07:26 là où les trois parties de la majorité ont le pouvoir, justement, ça bloque.
07:31 Mais c'est vrai que vous rappelez uniquement peut-être les cas où ça ne marche pas.
07:37 Après, globalement, quand on voit la constitution même du Parlement,
07:41 les textes de loi passent facilement.
07:43 Il y a certes quelques discordances ici ou là sur telle ou telle mesure,
07:47 mais globalement, le travail de l'exécutif n'est pas entravé,
07:52 contrairement à ce que vous dites, notamment dans certaines localités.
07:54 Donc, ce que vous dites est annuancé tout de même.
07:58 - Les forces politiques marocaines sont responsables.
08:02 Ce gouvernement, il faut le reconnaître, jouit d'une accalmie, d'une grâce.
08:11 Les luttes syndicales sont très peu nombreuses.
08:16 Les partis politiques tiennent compte de la conjoncture nationale et internationale
08:22 dans laquelle se trouve notre pays.
08:24 Donc, il faut que ce gouvernement, le gouvernement ne doit pas expliquer
08:27 ces failles, ces défaillances par l'opposition.
08:31 Nous, on est une opposition constructive.
08:34 D'ailleurs, nous nous situons dans la logique qui a été développée
08:37 par Saint-Majesté le Roi dans le discours du 30 juillet 2023,
08:42 qui a insisté sur un adjectif très important, le sérieux.
08:47 Le sérieux. Nous sommes une opposition sérieuse.
08:52 Pourquoi ? Parce que... - Mais la majorité peut vous dire la même chose.
08:54 Nous sommes une majorité sérieuse. Ça peut rien dire, ça. On est sérieux.
08:58 - Au niveau de réalisation, moi, je parle au niveau de réalisation.
09:01 Je pense qu'au niveau de réalisation, il y a une lenteur.
09:04 Le programme qui était développé lors des élections ne s'applique pas.
09:09 Il est en deçà des aspirations de la population marocaine
09:13 et des aspirations de Saint-Majesté le Roi.
09:16 D'ailleurs, si vous voulez, on ne peut pas s'opposer à la protection sociale.
09:21 C'est un chantier royal. - Personne ne peut s'y opposer.
09:23 - Au-delà du fait que c'est un chantier royal, c'est une nécessité pour un pays.
09:27 - Nous l'avons initiée lors du gouvernement de l'alternance.
09:31 Donc, nous sommes une position constructive, patriotique,
09:34 et nous ne voulons pas uniquement un changement pour le changement.
09:38 Nous voulons une efficacité et des résultats.
09:40 - On va parler de votre parti.
09:41 Vous avez évoqué tout à l'heure la question du remaniement ministériel.
09:45 Il y a pas mal de choses à dire, notamment sur cette volonté à peine cachée,
09:50 j'ai envie de dire, de l'USFP d'intégrer le gouvernement.
09:54 Nous allons revenir sur cette question du remaniement ministériel.
09:56 Mais avant cela, nous allons continuer à parler justement de ce qui vous semble être
10:00 les défaillances majeures de cette coalition gouvernementale.
10:04 Nous avons évoqué brièvement le cas du parti de Listerlel.
10:08 En deuxième partie d'émission, juste après le Flash Info,
10:10 j'aimerais avoir votre avis sur les deux autres partis de la coalition,
10:13 le RNI et le PAM.
10:15 Justement, quel est le parti, selon vous, qui tient les rênes
10:20 de cette coalition gouvernementale ?
10:22 La réponse peut sembler être évidente, mais pas tant que ça.
10:24 Nous allons en discuter avec vous, Maître Brahim Rajdi,
10:27 après les infos, qui est déjà 9h30 et 40 secondes.
10:30 Karim Droneh va nous rejoindre dans quelques instants pour les informations.
10:33 Et nous, on se retrouve juste après pour la suite du débat.
10:35 A tout de suite.
10:36 Il est 9h bientôt, 37 minutes sur les ondes d'Atlantic Radio.
10:39 La suite de votre émission, Les Décodeurs, ce matin avec Maître
10:42 Brahim Rajdi, avocat et membre du bureau politique du parti.
10:46 L'USFP, on parle politique, évidemment, ce matin avec cette question.
10:53 Est-ce que la majorité gouvernementale affiche ou pas, d'ailleurs,
10:58 une cohésion de façade ?
11:00 On était en train d'évoquer en première partie d'émission
11:03 les différentes raisons qui, selon Maître Brahim Rajdi,
11:10 lui font dire que cette majorité gouvernementale n'est pas sur la même
11:15 longueur d'onde, en tout cas, les trois partis qui la composent.
11:17 On avait évoqué brièvement la question du parti de Listertal.
11:21 Maintenant, j'aimerais faire un focus sur les deux autres partis
11:23 de cette majorité, le PAM et le RNI.
11:26 C'est vrai qu'avant les élections de 2021, dans le cadre d'un jeu
11:31 politico-politicien, les attaques fusaient de part et d'autre.
11:35 Une guerre ouverte entre les deux partis et surtout,
11:39 effectivement, entre les deux chefs de file des deux partis,
11:42 en l'occurrence, Aziz Akhnouch et Adel Latif Ouhibi.
11:45 Comment on peut passer et basculer rapidement d'une configuration
11:51 où la personne en face est l'ennemi juré, l'ennemi politique,
11:55 bien évidemment, l'ennemi juré numéro un, à une phase où on affiche
11:59 une sérénité, une cohésion dans un monde où tout paraît si simple
12:04 et que les visions des uns et des autres convergent vers un seul et même but.
12:07 Est-ce que vous y croyez ou est-ce que c'est un jeu de posture ?
12:10 - Moi, je pense que... - Inhérent à la politique.
12:13 - En politique, il n'y a pas d'ennemi éternel comme il n'y a pas d'ami éternel.
12:18 Moi, je pense que la guerre qui a connu la scène politique
12:22 entre le chef du PAM et le chef du RNI a gardé un certain nombre de séquelles
12:27 parce que la guerre était quand même... Les accusations étaient...
12:31 - Oui, c'était très virulente. - C'était très virulent et grave.
12:34 En ce qui concerne le PAM, je pense que le PAM, aujourd'hui,
12:39 considère qu'il est l'objet d'attaques frontales de la part du RNI et de la part de l'ISTICLAL.
12:45 Deuxième chose, c'est qu'il y a une donnée endogène à chaque parti.
12:50 C'est que, aussi bien le RNI que l'ISTICLAL connaissent un problème,
12:55 c'est qu'ils considèrent que certains ministres ne sont pas des militants de base de chez eux.
12:59 - Ce qui est factuellement vrai.
13:02 - Le problème de l'ISTICLAL actuellement, c'est que les classiques du parti,
13:06 les militants du parti, ne se retrouvent pas dans les ministres
13:10 ou ne reconnaissent pas les ministres qui sont là-bas au nom de l'ISTICLAL,
13:15 à part le secrétaire général du parti.
13:20 Bien sûr, quand il y a une guerre comme ça, c'est très difficile d'afficher une cohésion importante.
13:27 D'ailleurs, dans la réunion du 21 septembre, où se sont réunis tous les trois
13:35 avec la photo que vous avez vue, chaque secrétaire général est venu avec son ministre,
13:40 sauf M. Nizar Baraka.
13:44 Dans cette réunion, le communiqué, je peux le lire rapidement,
13:49 regarde certaines problématiques qui émergent de l'exercice de l'action gouvernementale.
13:53 Les dirigeants de la majorité gouvernement ont convenu d'intervenir directement
13:58 pour remédier à tout ce qui pourrait perturber la cohésion et l'unité de ces rangs
14:03 et de redoubler d'efforts pour faire progresser la coordination, la coopération et le soutien efficace
14:09 qui existe aujourd'hui, le gouvernement et sa majorité au niveau des deux chambres.
14:17 Donc c'est une reconnaissance implicite que les choses ne fonctionnent pas.
14:21 C'est eux qui le disent.
14:22 - Une phrase bateau, vous savez.
14:23 - Oui, bateau, mais ça veut dire, au lieu de dire qu'il y a des problèmes, il faut qu'on lire.
14:27 Moi, je pense que cette question que j'ai développée, c'est que certains partis,
14:32 le parti PAM et les Stigla, considèrent qu'un certain nombre de ministres ne sont pas des leurs,
14:39 sont là-bas au nom de leur parti et ça, ça pousse vraiment à une guerre.
14:45 - Les divergences se résument uniquement à ça ?
14:48 - Non, pas du tout.
14:49 - Là, on parle de quoi, là, concrètement ?
14:51 On parle d'une question d'ego de certains membres des partis ?
14:54 - Il y a beaucoup plus d'ego qu'autre chose.
14:56 - Mais convenez qu'on ne parle jamais d'idéologie, d'objectif commun.
15:02 - Mais je ne sais pas si les deux partis leur ont une idéologie claire.
15:05 - Mais c'est ça qui est...
15:07 - Le RNI aujourd'hui, il y a certains au sein du RNI qui disent qu'ils sont des sociodémocrates.
15:13 Le PAM, c'est un parti libéral. Les Stigla, c'est un parti libéral.
15:16 - À la limite qu'il y ait des divergences profondes sur des objectifs, par exemple, d'un parti ou d'un autre,
15:25 sur une certaine façon de voir les choses, une certaine idéologie, une certaine politique à mener.
15:31 Là, je veux bien que les partis se livrent à une guerre politique, bien évidemment,
15:37 mais que cela se résume uniquement à une question de nomination, de représentativité.
15:44 C'est franchement ça... Même pour l'image de cette coalition gouvernementale, ce n'est pas très glorieux.
15:50 - Je vais apprendre que l'image du gouvernement est un peu écornée chez la population marocaine.
15:55 Pourtant, ils essaient justement de redorer le blason de cette coalition en affichant une cohésion, une entente.
16:04 - Les Marocains sont rassurés parce que c'est Sa Majesté qui a pris les rênes,
16:10 des décisions très importantes pour remédier aux conséquences graves du séisme qu'a connu la région.
16:16 - Mais là, on ne parle pas que du séisme. - Non. Vraiment, ça crée un petit peu un surchaud chez les Marocains.
16:23 Deuxième chose, c'est qu'aujourd'hui, nous avons besoin d'un gouvernement efficace qui répond aux attentes
16:29 et aux besoins urgents du peuple marocain. Ce n'est pas le cas de l'actuelle coalition gouvernementale.
16:33 Maintenant, il y a le séisme. Nous sommes tous unanimes. C'est pas le moment où on peut plamer ces divergences.
16:41 - On peut avoir une discussion claire sans polémiquer. Vous avez évoqué la polémique tout à l'heure.
16:44 Mais il y a une question légitime qui se pose, parce que je me la suis posée. Après, on n'est pas dans la polémique.
16:50 C'est une question légitime. Est-ce que vous pensez que ce drame que nous avons vécu, que nous allons continuer à vivre,
16:58 parce que le séisme va rythmer la vie politique, la rentrée parlementaire, même le budget de l'État sera forcément impacté.
17:06 Est-ce que vous pensez que ce séisme, que les conséquences de ce séisme seraient un mal pour un bien dans le sens où ça permettra
17:14 aux trois parties de la majorité de retrouver une certaine forme de sérénité, de cohésion, d'un objectif commun pour le bien de la nation ou pas du tout ?
17:22 - Je ne pense pas. Je ne pense pas, parce que je pense que les querelles et les divergences sont tellement importantes que ça va se calmer
17:29 pendant un laps de temps court et ça va reprendre. Et c'est pour cela que nous, à l'USFP, on dit qu'on a besoin d'une secousse importante,
17:37 un remaniement ministériel. Bien sûr, c'est une prérogative royale. Parce que tout d'abord, comme vous l'avez dit, on doit avoir un projet de loi de finances
17:47 qui répond à la conjoncture actuelle, notamment la reconstruction de ces régions, avec de nouvelles perspectives,
17:57 comme cela a été dit lors des différentes réunions présidées par sa majesté le Roi. Je peux vous donner un certain nombre d'exemples
18:05 où on sent... Le problème qui est posé maintenant, c'est que la loi, ton cadrement du projet de loi de finances doit être revu totalement.
18:17 Il est caduque aujourd'hui après le séisme. Le registre social unifié, où est-ce qu'il est ? - Il est annoncé pour la fin de l'année.
18:26 - La fin de l'année, j'espère que... - D'ici la fin de l'année. - Où sont les recommandations du Colloc sur la fiscalité ?
18:33 Parce que la fiscalité est liée à la création d'emplois. - C'est un vache sujet, ça, vous savez. - C'est ça, les sujets qui doivent être
18:41 pris en priorité par l'actuel gouvernement. Dans le domaine fiscal, c'est important. Et puis je pense que nous avons besoin
18:49 d'une nouvelle politique de création des richesses et de répartition des richesses pour pouvoir lutter contre le chômage des diplômés.
18:58 - C'est le socialiste en vous qui parle, j'imagine. - Oui, absolument. - Vous voulez qu'on parle de l'USFP ? - Bien sûr, avec grand plaisir.
19:04 - Avec grand plaisir. - On a la chance d'avoir un représentant de l'USFP. C'est tout à fait normal qu'on parle justement du positionnement
19:13 de ce parti aujourd'hui. Alors pourquoi on en parle ? Parce que déjà, vous aviez eu une réunion le 6 septembre dernier.
19:18 C'était la première réunion du bureau politique du parti après les vacances. Je rappelle juste que cette réunion avait été tenue,
19:28 bien évidemment, avant ce séisme. - C'était le 6. - Le 6 septembre, exactement. Et que le communiqué qui a été publié suite à cette réunion
19:36 date donc effectivement d'avant le séisme qui a frappé la région Delhouse. Alors dans ce communiqué qui a sanctionné la réunion,
19:45 le parti, le vôtre, a insisté, je cite, sur la nécessité d'une secousse allant au-delà du casting de l'organe exécutif pour toucher
19:55 le processus décisionnel gouvernemental dans son ensemble. - C'est un appel à un remaniement ministériel. - C'est ça, clairement.
20:03 - Alors, votre secrétaire général, Tristel Schoer, n'a cessé de réitérer sa volonté, son souhait d'intégrer, pas lui personnellement,
20:16 mais son parti, bien évidemment, l'ISFP, d'intégrer la coalition gouvernementale et de rentrer au sein du gouvernement.
20:26 Des appels qui sont restés sans réponse, visiblement, ou alors des réponses négatives. On a l'impression que le secrétaire général
20:37 de votre parti s'entête à vouloir imposer une intégration de l'ISFP au sein de l'exécutif. Et j'aimerais comprendre pourquoi.
20:45 - On ne veut rien imposer parce que nous avons jusqu'à présent exercé une opposition constructive. Les principaux chantiers que
20:53 le Maroc vit actuellement sont des chantiers qui ont déjà démarré avec le gouvernement d'alternance de Fahad Ahmed Lusfi.
21:01 Et nous avons montré notre patriotisme et notre responsabilité au sein du Parlement. Chaque fois qu'il y avait un projet
21:10 dont l'intérêt des gens, nous l'avons voté. On n'a pas exigé d'être au gouvernement pour voter la loi sur les investissements,
21:19 le registre social unifié, etc. Nous, nous sommes une opposition responsable, mais nous estimons que l'action gouvernementale
21:28 actuellement est bloquée. - Justement, vous êtes un parti d'opposition aujourd'hui. Un parti d'opposition – ce que je sais,
21:34 peut-être que je me trompe – fait un travail d'opposition. Il s'oppose au gouvernement au sein du Parlement, des commissions, etc.
21:43 Aujourd'hui, ce que fait l'USFP – en tout cas, c'est comme ça que j'analyse –, c'est de faire des mains et des pieds pour intégrer
21:50 l'exécutif, quelles que soient les conditions, quelles que soient les circonstances. C'est comme ça que j'interprète toutes les sorties médiatiques
21:56 de votre secrétaire général. Peut-être que je me trompe. - Non, non. Moi, je vais vous dire une chose. Nous n'avons pas...
22:01 Nous n'imposons pas de conditions. Nous estimons que l'actuel gouvernement est essoufflé. Et il ne peut pas répondre aux aspirations urgentes.
22:09 - Et le salut viendra de l'USFP ? - Bien sûr. Pas seulement de l'USFP, peut-être d'autres pays d'opposition, d'autres partis d'opposition.
22:17 Pourquoi ? Parce que comme vous le savez – je sais que vous partagez le point de vue qui est le mien – l'actuel gouvernement,
22:22 vraiment, souffre de carences décisionnelles, carences décisionnelles organisationnelles. Regardez... Je ne parle pas des ministres
22:30 intuitifs personnels. Mais vous voyez, c'est calme, c'est morose. Certains ministres sont même pas connus du public.
22:38 On les a jamais pratiquement jamais vus. Il y en a certains que j'ai vus pour la première fois moi-même en tant que politique,
22:43 hier soir ou avant-hier. Il y a beaucoup de choses qui ne marchent pas. - Il y a un défaut de communication qui date de...
22:48 - Il y a un défaut de réalisation aussi. Pas seulement de communication. Il y a un défaut de réalisation. Et cela, vous le retrouvez aussi
22:56 dans les conseils communaux qui sont dirigés par les trois partis. Les guerres qui existent actuellement dans ces communes, c'est pour les intérêts
23:03 personnels, les voitures, les téléphones personnels, les déplacements à l'étranger, les frais de déplacement, etc. Mais aucune réalise.
23:11 Heureusement, heureusement qu'il y a le ministère de l'Intérieur qui est là, qui veille au grain et qui, de temps en temps, redresse les situations.
23:20 - Là, nous sommes quasiment à mi-mandat de ce gouvernement de Reza Khnouche. Voilà. On parle d'un... On ne parle pas aujourd'hui du remaniement
23:30 ministériel. Ça fait même plusieurs mois qu'on parle d'un possible remaniement ministériel. Souvenez-vous d'un article de nos confrères,
23:39 un magazine panafricain bien connu, qui annonçait un remaniement imminent en citant même les noms des ministres qui pourraient être changés, remplacés.
23:49 Aujourd'hui, quand on lit un petit peu la presse nationale ces derniers jours, ces dernières semaines, le sujet revient à la une de l'actualité.
23:58 Chacun y va de son propre pronostic, sans forcément nommer des ministres ou des partis, des potentiels partis qui feraient leur entrée au niveau du gouvernement.
24:08 Vous, qui êtes au centre des discussions, si j'ose dire, qu'est-ce qui se passe en ce moment ? - Moi, je vais vous dire une chose.
24:19 En tant que patriote marocain, moi, je pense que même si on rentre pas au gouvernement, le gouvernement doit être remanié, parce qu'il y a certains ministres
24:25 qui ne remplissent pas du tout leur fonction. Il faut être patriote et le dire. Et ce que je vous dis, les chefs de parti qui constituent la coalition gouvernementale
24:35 le savent et le pensent. Et maintenant, il leur faut uniquement... Parce que quand même, la conjonction actuelle n'est pas au remaniement ministériel.
24:43 Mais il y a des ministres qui ne sont pas à la hauteur de leur fonction. C'est très clair. C'est très clair. Et vous savez... Et vous les savez autant que moi.
24:52 - Non, c'est pour ça que je vous pose la question. C'est quand même que vous voulez pas répondre. Non, mais vous dites que vous les connaissez.
24:56 Moi, je connais pas. - Après le remaniement, vous allez savoir qui sont ceux qui vont débarquer. - Ça, c'est facile, ça. Tout le monde le saura.
25:01 - Je ne veux pas avoir d'animosité, parce que j'ai des amis qui sont dans ce gouvernement. Je ne veux choquer personne et froisser personne.
25:09 - Des amis dans le cadre privé, mais des ennemis... - Non, c'est pas des ennemis. Non, non. C'est des adversaires politiques.
25:14 - Des adversaires, voilà. - Moi, personnellement, Albraim Brachide, je n'ai pas d'ennemis politiques. J'ai de très bonnes relations avec tous les...
25:20 - Ah, vous avez que des amis. Vous avez que des amis. - Que des amis, mais je ne renonce pas à mon idéologie, à mes positions.
25:27 Je respecte mes amis, parce que je suis un démocrate. Je respecte les points de vue des autres, mais quand même...
25:32 - Alors une question, une question. Je vais vous poser une question que je vous ai déjà posée, il me semble, il y a plusieurs mois,
25:37 justement après cette une de ce journal panafricain qui, finalement, s'est trompée, puisqu'il annonçait un remaniement imminent.
25:46 Si remaniement il y a au Maroc, demain, après-demain, dans un avenir proche, on n'en sait rien. Est-ce que vous pensez...
25:56 Pas ce qui devrait être fait, parce que je connais la réponse qui est la vôtre, mais quel est le scénario le plus plausible ?
26:04 Est-ce que c'est un remaniement ministériel au sein de l'actuel coalition avec les trois mêmes parties, pas juste une question de casting,
26:11 de changement de profil, ou est-ce que c'est toute la configuration de la majorité gouvernementale qui sera revue de fond en comble
26:20 avec l'entrée d'un ou de plusieurs partis politiques ? - Moi, tout d'abord, ce sont des compétences qui ne sont pas les miennes.
26:24 - Mais vous êtes un analyse politique. Je pose la question à l'analyse politique avec votre expérience.
26:32 - Aujourd'hui, sans rentrer au gouvernement, je pense que l'actuel coalition gouvernement a besoin d'être remaniée
26:38 et a besoin de se débarrasser d'un certain nombre de ministres qui ne remplissent pas leurs fonctions.
26:42 Et d'un. Deux, c'est que nous avons besoin d'un gouvernement ramassé, cohérent, avec un nombre faible de ministres.
26:53 Maintenant, regardez, il y a beaucoup de ministres qui vraiment n'ont pas... Leurs fonctions ne sont pas très claires, ne sont pas très précises.
27:01 Même ce que nous avons fait lors du gouvernement d'alternance, ce ne sont pas des pôles importants.
27:07 Et je pense qu'il faut des politiques pour mener une action politique au sein de ce gouvernement.
27:12 Ce gouvernement est composé de trois partis politiques, mais plusieurs ministres n'ont pas le sens politique.
27:19 - Comment vous définissez... Parce que c'est intéressant aussi, avant, au temps où vous étiez un peu plus jeune,
27:25 il y avait effectivement des différences idéologiques entre les partis. On arrivait à catégoriser un petit peu
27:34 chaque parti, son idéologie sur le volet politique, économique, religieux même.
27:40 Aujourd'hui, on a l'impression que tout ça n'est plus d'actualité, que les partis ne se différencient pas forcément
27:46 par leur idéologie économique, politique, leur vision de la société, mais plus par jeu de posture, de prise de parole, de communication.
27:57 - Nous sommes très cohérents parce que nous avons pris la décision de ne pas coordonner avec le PGD au sein du Parlement,
28:03 parce que les thèses du PGD sont contraires aux nôtres. - Oui, mais je ne dis pas que vous n'êtes pas cohérents.
28:08 Bien sûr, chaque parti a un référentiel idéologique qui lui est propre.
28:14 Mais je vous dis aujourd'hui, par rapport à la perception des gens vis-à-vis des partis politiques, avant,
28:20 vous êtes bien placé pour le savoir, un militant, un jeune militant adhérait à un parti pour une idéologie,
28:26 pour un programme, pour une certaine vision de la société, du Maroc, quel Maroc on veut pour demain.
28:33 Aujourd'hui, j'ai l'impression que ce processus n'est plus d'actualité.
28:37 - Non, non, non, non, parce que les idéologies sont terminées depuis l'effondrement du mur de Berlin en 1989.
28:46 Aujourd'hui, l'idéologie, notre idéologie, nous, en tant que parti socialiste, c'est une connotation sociale, démocratique,
28:52 sociale-démocrate, qui est toujours la même. Et c'est pour cela que nous avons décidé de ne pas faire de coordination
29:00 avec l'opposition, avec le PGD au sein du Parlement. - Vous avez dit « c'est toujours la même ».
29:04 Peut-être que c'est ça aussi le problème de l'USFP, c'est que le parti peut-être n'a pas su se renouveler tout en gardant
29:11 ses pensions idéologiques. - C'est à dire que l'USFP a connu beaucoup de problèmes internes. - Beaucoup, oui.
29:17 - Chaque congrès, il y avait une partie qui sortait du sub-parti. Depuis le dernier congrès, nous avons vraiment
29:24 plié toutes les pages, tout le passé, cessionniste qui a connu le parti. Et c'est un parti ouvert, c'est un parti qui a renouvelé
29:33 sa base, c'est un parti qui a renouvelé ses députés. Nous avons au moins une trentaine de députés qui sont nouveaux.
29:41 Nous nous adaptons à la situation actuelle. Ça ne veut pas dire que nous détenons la vérité totale. On est obligé de composer.
29:49 - Personne ne détient la vérité. - Et si on adhère à un gouvernement, c'est sur la base d'un programme clair et précis.
29:55 Et ça veut dire que ce programme doit être appliqué. Il faut un timing, un planning pour la réalisation de ce gouvernement.
30:02 Aujourd'hui, après deux ans, je pense que toutes les promesses électorales faites par les trois partis ne sont pas encore réalisées.
30:10 On ne peut pas les réaliser toutes, mais il n'y a pas un début de réalisation de toutes les propositions faites lors des élections législatives
30:18 du 8 septembre 2021. - Erréni, Pam et Serlel, quel est le point commun ? Autrement dit, ma question, c'est en parlant justement
30:26 d'idéologie, de référencial idéologique des partis politiques. C'est quoi le point commun ? C'est quoi l'idéologie de cette coalition ?
30:33 - Normalement, le point commun, ça doit être un programme gouvernemental. L'idéologie... - Non, mais est-ce que... Non, OK.
30:38 Mais aujourd'hui, on a un gouvernement qui est composé de trois partis. Donc on a, si vous voulez, un grand parti réunissant trois partis.
30:44 Ce grand parti qui constitue le gouvernement, quel est son positionnement idéologique sur le volet économique ?
30:48 Est-ce que c'est un gouvernement libéral, socialiste ? - Non, il n'est pas socialiste. Il est libéral.
30:54 - C'est une coalition de gauche, de droite, de centre ? - Non. - Si ça veut dire quelque chose encore aujourd'hui ?
30:58 - Pour nous, c'est une coalition de droite qui a besoin d'être un petit peu réorientée vers les... - Et vous voulez que l'USFP fasse partie
31:06 d'une majorité gouvernementale de droite. Mais c'est magnifique, ça. - Non, avec nos propositions qui émanent de notre programme socialiste
31:14 qui a une connotation environnementale. Nous avons la lutte contre la désertification, le dessalement de l'eau.
31:25 Tout ça, c'est dans notre programme. Nous, on n'adhère pas pour convaincre tous les partis pour adopter l'idéologie de l'USFP,
31:31 mais on adopte sur un programme chiffré et programmé. - Écoutez, on va voir. L'avenir nous dira si un remède ministériel aura lieu ou pas.
31:39 - En toute cause, nous sommes une opposition responsable. On votera tout ce qui est dans l'intérêt du peuple marocain, de notre place dans l'opposition.
31:48 - Vous avez répété à plusieurs reprises « Nous sommes une opposition responsable ». Mais personne ne dit que vous êtes irresponsable.
31:54 Si vous étiez irresponsable, vous habiteriez pas à cette partie. - Vous-même, vous avez dans cette radio, vous avez dit à plusieurs gens
31:59 « Il n'y a pas d'opposition au sein du Parlement ». Vous l'avez dit. - Mais c'est vrai. Je l'ai dit. Je le réitère. Je l'ai dit dans le sens où...
32:05 - On ne peut pas s'opposer... Non, mais... - Non, mais je l'ai dit dans le sens où l'opposition au niveau du Parlement n'a pas le même poids
32:12 qu'elle avait peut-être auparavant ou par rapport à la majorité. La voix de l'opposition est inaudible, d'autant plus qu'elle est éparpillée entre vous, le PSD, les autres partis.
32:22 - C'est un deal. C'est un deal. N'oubliez pas que le Maroc a changé. Le Maroc a reconnu l'instance équité et réconciliation et un respect des droits de l'homme.
32:30 - Bien sûr. - Et une liberté d'expression. - Qu'en rapport avec ce qu'on disait ? - Avant, nous, on était une opposition virulente parce que les circonstances l'exigeaient.
32:36 - Non, mais être audible et être virulent, c'est pas la même chose. - Nous sommes audibles. - Oui, certains estiment que non. - Non, parce que les Marocains aiment bien la virulence.
32:46 Ils aiment bien quand vous insultez quelqu'un. - Ça, c'est vous qui... - C'est là où on veut vraiment... Nous, on n'est pas là pour insulter les uns et les autres.
32:54 Nous, on est là pour imposer notre programme. - Pour imposer votre programme. - Ah, bien sûr. Et le réaliser. Parce qu'on va pas rentrer au gouvernement comme ça.
33:02 Vous ouvrez la porte et on rentre avec un programme. - Ça tombe bien, ça marche pas comme ça. - Bien sûr, ça marche pas comme ça.
33:06 - Merci beaucoup, maître Wraim-Rajdi. C'est toujours un plaisir d'échanger, de débattre avec vous. - Le plaisir est pour moi, c'est vrai. C'est un plaisir. Moi, je suis sincère.
33:13 - Oui, ben, ça tombe bien, on est deux. - Je dis ce que je pense. - Et je pense que la sincérité s'entend aussi à l'antenne. - Comme vous le savez depuis longtemps, pas depuis aujourd'hui.
33:20 - Merci beaucoup, maître Wraim-Rajdi. - Merci, c'est un plaisir. - Au plaisir de vous retrouver prochainement pour d'autres émissions, d'autres débats.
33:24 A bientôt 10h sur Atlantique Radio. Mourad Baba viendra pour prendre le relais pour les informations en langue arabe.
33:30 Excellente fin de matinée à l'Écoute d'Atlantique.
33:32 ...