Théo Grosjean est un auteur de bande dessinée anxieux "depuis toujours", précise-t-il. Après "L'homme le plus flippé du monde", il publie aux éditions Dupuis "Elliot au collège" (tome 2). L'occasion d'offrir aux lecteurs de "l'Obs" un tuto pour apprendre à dessiner ses angoisses. Et in fine, "aller mieux". Regardez.
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00:00 L'angoisse, je la représente sous une forme d'une boule,
00:02 pour reprendre l'idée de la boule au ventre quand on est stressé,
00:05 qui a un air un peu d'alien aussi, comme si ça venait d'ailleurs,
00:08 un côté un peu inquiétant et en même temps un peu mignon aussi,
00:10 je voulais que ce soit une bestiole un peu attachante.
00:12 Donc c'est vraiment juste un rond au début,
00:15 une demi-boule pour l'œil qui est derrière,
00:17 pour faire un petit effet de perspective.
00:19 Les pattes, c'est juste des espèces de boudins, j'en mets quatre,
00:22 deux sur le dessus pour faire les antennes,
00:24 celles qui sont un peu à l'arrière, je les ai colorées en noir,
00:26 pour qu'on voit que c'est derrière.
00:28 Et les sourcils, là, elles sont en zigzag,
00:30 pour montrer qu'il met la pression.
00:32 Évidemment, la petite touche finale, les gouttelettes de sueur.
00:35 Pour Elliot, au début, c'est très compliqué de cohabiter avec cette bestiole,
00:39 et au fur et à mesure de la bande dessinée,
00:41 il se rend compte qu'effectivement, le fait de la matérialiser,
00:43 pour lui, c'est une façon de prendre du recul par rapport à ce qu'il ressent,
00:47 et c'est aussi quelque chose que moi, je ressens par rapport à mon travail,
00:49 ou quand je dessine, je ressens cet effet-là.
00:52 C'est pour ça que j'invite toujours les gens à dessiner ou à écrire sur ce sujet,
00:57 parce qu'elles ont excité, ça fait toujours du bien, je trouve.
00:59 Merci à tous !