TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 (Applaudissements)
00:02 - Ah !
00:03 - Ça va ?
00:04 - Ça va, c'est bon.
00:05 - Ça va, c'est bon.
00:06 - Oui.
00:07 - Bonjour.
00:08 - Merci d'être là, Cégolenne.
00:09 Forcément, on va parler de ce qui se passe actuellement en Israël.
00:13 Et on va vous poser cinq questions.
00:15 Alors aujourd'hui, c'est un petit peu spécial.
00:16 Vous avez changé un petit peu la formule, parce que...
00:18 - J'ai accepté, disons.
00:19 Ce n'est pas évident, quand même, d'enchaîner vos sujets avec ce sujet-là.
00:23 Mais comme je vous l'ai dit, je respecte tous les publics.
00:25 - Exactement.
00:26 - Donc je devais venir un peu plus tôt pour vous expliquer le référendum.
00:29 - C'est ça.
00:30 - Dans la continuité de l'explication de la Constitution.
00:32 - On le fera la semaine prochaine.
00:33 - Voilà.
00:34 Et du pouvoir du peuple par rapport au recours, justement, à la voie directe du peuple,
00:40 capable d'enchaîner, de mettre en place des réformes, plutôt que le 49-3.
00:45 Donc on le fera la semaine prochaine.
00:47 Mais c'est vrai que j'ai accepté de répondre à d'autres questions.
00:50 - C'est ça.
00:51 Vu l'actualité.
00:52 - En tenue du contexte, même si ce n'est pas facile.
00:54 - Non, ce n'est pas facile.
00:55 - D'enchaîner les différents sujets un peu légers.
00:57 - Oui, mais voilà, c'est la vie.
00:59 - C'est ça.
01:00 - Et je respecte, moi, tous les publics.
01:01 - Vous avez bien raison.
01:02 Puis tous les publics nous regardent et tous les publics ont envie de vous entendre
01:05 sur le sujet qu'on va traiter ce soir.
01:07 Vous êtes allée à la marche du CRIF, vous y étiez.
01:09 - Je suis allée à la marche du CRIF.
01:11 Pourquoi est-ce que je suis allée à la marche du CRIF ?
01:13 J'ai ressenti d'abord, quand ça s'est passé, vraiment cette douleur.
01:18 J'ai ressenti cet effroi.
01:20 J'ai partagé cette sidération horrifiée.
01:24 Et j'ai vu tout de suite que c'est quatre fois le Bataclan, ce qui s'est passé.
01:29 C'est quatre fois le Bataclan.
01:31 Et donc, des jeunes qui sont assassinés, qui sont raflés, qui sont pourchassés,
01:37 alors qu'ils sont en train de faire de la musique, qu'ils sont joyeux,
01:40 qu'ils sont dans une manifestation musicale pour la paix.
01:45 Et donc, ça m'a semblé tout à fait spontané d'être là,
01:50 de répondre à l'appel qui avait été lancé.
01:53 Et ce qui m'a beaucoup touchée dans cette manifestation,
01:57 c'est que beaucoup de gens sont venus vers moi en me disant,
02:02 c'était très émouvant d'ailleurs, en me disant,
02:04 "Mais vous êtes là et pourtant vous n'êtes pas juive."
02:06 Et ça m'a énormément touchée.
02:09 Et d'ailleurs, cette gratitude-là, ça m'a rappelé deux déplacements, justement, sur les lieux.
02:16 La première fois que je suis allée sur ces lieux,
02:19 donc à la fois au Liban, dans les territoires palestiniens et en Israël,
02:24 c'était le 2 décembre 2006.
02:26 C'était pendant la campagne présidentielle.
02:29 Et donc, je fais ce déplacement, ce voyage d'études,
02:33 et je suis reçue merveilleusement au Liban,
02:37 dans les territoires palestiniens et en Israël.
02:40 Il y a eu des tentatives de polémiques me forçant à prendre position ou pas position,
02:45 mais non, partout j'étais merveilleusement reçue
02:48 parce qu'ils me regardaient comme peut-être la prochaine présidente de la République
02:52 et comment la France allait pouvoir aider au processus de paix.
02:58 Et il s'est passé à ce moment-là quelque chose d'assez exceptionnel
03:01 à l'initiative de l'ambassade de France.
03:04 C'est qu'ils ont organisé pour moi une réunion
03:07 entre des jeunes Israéliens et des jeunes Palestiniens
03:11 qui étaient ensemble dans la même salle.
03:13 Et je m'en suis souvenue justement à l'occasion de l'horreur qui vient de se dérouler
03:18 parce que ces jeunes disaient exactement la même chose avec les mêmes mots,
03:24 en disant "mais nous, on a envie de construire des projets communs
03:28 sur la science, sur la culture, sur l'éducation".
03:31 Et surtout, disaient-ils, exactement avec les mêmes mots,
03:35 "on a envie de mettre au monde nos enfants dans un monde de paix".
03:40 Voilà, c'était simple mais c'était en même temps extrêmement puissant.
03:45 Et je pense qu'aujourd'hui, les jeunes Israéliens, les jeunes Palestiniens
03:49 pensent exactement la même chose.
03:51 Et donc la question est de savoir, est-ce que la communauté internationale,
03:55 est-ce que les leaders politiques seront à la hauteur de cette aspiration très forte
04:02 malgré, bien évidemment, toutes les tentations de vengeance et de revanche
04:07 face à l'adversité.
04:09 Le second voyage que j'ai fait, c'était le 13 janvier 2015 à Jérusalem.
04:14 Et là aussi, c'était extrêmement émouvant parce que j'étais ministre
04:18 et je représentais le gouvernement français à Jérusalem
04:21 pour remettre la Légion d'honneur à titre posthume aux quatre victimes juives
04:26 de l'attaque contre le supermarché Kachère.
04:30 Et c'était terrible parce que cette attaque et ces assassinats
04:34 ont eu lieu quatre jours avant ma venue à Jérusalem.
04:38 C'est-à-dire qu'il y a eu un rapatriement des corps auprès des familles
04:41 et je remettais, donc l'émotion était encore tellement vive,
04:44 et j'ai remis la Légion d'honneur à titre posthume.
04:47 Donc j'ai vécu ces événements et la question que je me pose aujourd'hui
04:53 en tant que responsable politique, c'est de savoir si nous serons,
04:56 comme je viens de le dire, à la hauteur de cet enjeu.
04:59 Et en réfléchissant, je me disais la chose suivante,
05:03 puisque le président de la République va s'exprimer dans quelques instants,
05:06 c'est qu'au mois de novembre, vous savez, il y a une grande réunion internationale
05:11 qui est la conférence sur le climat qui a lieu justement aux Émirats arabes unis,
05:17 qui ont d'ailleurs pris clairement position là,
05:20 et tous les pays du monde vont être là.
05:23 Et moi j'ai envie de me dire qu'en accompagnement et en marge
05:28 de ce sommet international sur le climat, qui a pour objectif
05:32 aussi un objectif de paix, parce que la protection de la planète
05:35 et l'environnement, c'est aussi un objectif de paix,
05:38 et bien c'est que les leaders du monde entier puissent consacrer
05:42 une bonne partie de ce temps à la question de la résolution des conflits,
05:46 pour que les générations, les jeunes générations qui réfléchissent
05:50 à leur avenir et qui réfléchissent dans quel monde ils vont faire naître
05:55 leurs enfants puissent se dire, au-delà des clivages,
05:59 au-delà des différentes sensibilités, au-delà des niveaux de développement
06:02 des différents pays, on a aujourd'hui des leaders politiques
06:06 qui enfin se ressaisissent et remettent en place, partout où il y a des conflits,
06:11 et notamment sur celui-ci, les procédures de médiation,
06:15 les lieux de discussion, pour que partout, même quand c'est très difficile,
06:19 les pays puissent désigner des médiateurs en qui ils ont confiance,
06:22 pour que le dialogue ne soit jamais rompu.
06:25 C'est ça, je pense, notre première exigence.
06:28 Elle peut paraître modeste dans un premier temps,
06:30 mais il faut des lieux où ça discute.
06:32 Avant, c'était le rôle de l'ONU.
06:34 Aujourd'hui, force est de constater que, dans le conflit dont nous parlons,
06:39 les négociations diplomatiques ont cessé.
06:42 Et donc, finalement, ce qui arrive nous oblige,
06:46 parce que dans une crise, il peut sortir soit le pire, soit le meilleur.
06:49 C'est toujours dans les crises.
06:50 Soit on se surpasse et qu'on trouve des solutions,
06:52 soit au contraire, on s'est entraîné vers le pire.
06:54 C'est toujours dans les crises.
06:56 Et je considère qu'une crise, c'est toujours aussi une opportunité
06:59 de se ressaisir et de sortir vers le haut.
07:01 Donc là, on est dans un moment charnier, un moment stratégique,
07:05 pour savoir si, en effet, les leaders politiques vont être capables
07:08 de sortir du pire en créant des opportunités
07:11 de renouer le contact, les discussions et de revenir.
07:15 En plus, on a les solutions, puisque la solution,
07:18 c'est celle qui a été décidée et adoptée par tous les pays du monde.
07:22 C'est la solution à deux États.
07:24 Deux États sécurisés, aux frontières reconnues,
07:28 aux frontières protégées, reconnues par l'ensemble
07:30 de la communauté internationale.
07:32 Donc l'objectif politique, on l'a.
07:34 Il y a souvent des conflits dans lesquels il n'y a pas d'objectif politique.
07:38 Là, l'objectif politique, on l'a.
07:41 Donc il faut sortir de cette crise en renouant le fil
07:44 des négociations diplomatiques pour obtenir et réaliser
07:48 cet objectif politique.
07:50 C'est difficile, mais c'est bien en essayant
07:52 qu'on peut parfois réussir le plus difficile.
07:55 – On a cinq questions à vous poser ce soir, Ségolène,
07:57 on va faire vite, puisqu'en plus il y a le chef de l'État
07:59 qui va s'exprimer.
08:01 Première question, une troisième guerre mondiale est-elle possible ?
08:04 – Oui, je viens un peu de l'aborder.
08:07 La troisième guerre mondiale, c'est l'objectif recherché par le Hama,
08:10 c'est l'objectif recherché par les terroristes.
08:12 C'est-à-dire vraiment fractionner le monde,
08:15 empêcher les accords d'un certain nombre de pays arabes
08:18 avec justement la protection et la sécurisation d'Israël.
08:22 Donc c'est l'objectif recherché.
08:24 Donc si on suit cet objectif, en effet, si on suit cette pente,
08:27 c'est le pire que j'évoquais à l'instant qui peut arriver,
08:32 puisque l'objectif du Hama c'est d'éradiquer Israël.
08:34 Donc on voit bien que cet objectif-là, justement,
08:37 c'est de déclencher un conflit, c'est de solidariser
08:39 l'ensemble des pays arabes, alors que justement,
08:43 il y a des négociations qui sont en cours et que les pays arabes
08:46 dans cette région n'ont pas non plus intérêt à ce qu'il y ait un conflit.
08:50 Ils n'ont pas non plus intérêt à cette montée en puissance
08:52 de cette violence.
08:54 Mais si les choses se cristallisent dans ce qu'il y a de pire,
08:57 en effet, il peut y avoir des mécanismes les plus terribles.
09:01 Et moi, je suis optimiste.
09:04 Je pense que, comme je viens de le dire,
09:06 il y a un espace encore pour le travail diplomatique,
09:09 d'autant que nous avons, je le répète, l'objectif politique
09:11 qui est là devant nous.
09:13 - Vous ne pouvez pas confier ce qui pourrait arriver en France ?
09:16 - Il y a déjà, vous avez vu, des attaques antisémites.
09:21 Donc ça, en France, et pas seulement en France,
09:24 et c'est la raison pour laquelle, en effet,
09:26 tous les pays du monde peuvent avoir sur leur sol
09:30 une exacerbation et une radicalisation
09:33 des différents conflits.
09:36 Et donc, en effet, nous sommes tous mis devant nos responsabilités,
09:39 bien sûr.
09:41 - La position de la France insoumise est-elle irresponsable pour vous ?
09:44 Là, c'est la question la plus dure.
09:46 - Oui.
09:48 - Attention.
09:50 - Écoutez, ce que je crois, c'est qu'on ne peut pas mettre sur le même plan
09:54 la condamnation d'un acte terroriste abominable tel qui vient de se passer
09:59 et la dénonciation de l'EFI.
10:02 Et que ceux qui font ça aussi instrumentalisent les choses.
10:06 Et moi, je pense aux familles des victimes,
10:08 je ne peux pas parler de ce qu'ils connaissent,
10:10 de l'EFI, et se dire « mais où on est ? »
10:12 - Je ne suis pas tout à fait d'accord.
10:14 - Inversement, je dis ça pour ne pas y revenir,
10:16 parce qu'il faut aussi que les choses soient bien mises à leur place,
10:19 il faut bien hiérarchiser les choses dans la vie.
10:22 Inversement, je pense que mal nommer les choses,
10:25 comme disait Albert Camus, c'est contribuer au malheur du monde.
10:28 Et l'EFI, en effet, a fait une faute grave.
10:31 Pourquoi est-ce qu'il a fait cette faute grave ?
10:33 C'est la vraie question.
10:35 Pourquoi est-ce qu'il a fait cette faute grave ?
10:37 - Il a raison de ce que je viens de dénoncer à l'instant,
10:40 c'est-à-dire de se poser la question politique,
10:42 des conséquences politiques de ce qu'on peut dire
10:46 ou de ce qu'on ne peut pas dire.
10:48 Mais en faisant ça, il sous-entend que tous les Palestiniens
10:53 sont alignés sur le Hamas, mais pas du tout.
10:56 Et à la limite, en disant cela, en refusant de condamner le Hamas,
11:00 en refusant de dire que c'est une agression terroriste,
11:03 en refusant ainsi de défendre la cause palestinienne,
11:07 mais ça se retourne contre la cause palestinienne,
11:10 puisque la cause palestinienne est parfaitement légitime
11:12 et reconnue par la communauté internationale.
11:15 C'est que l'État palestinien puisse exister et avoir droit à la sécurité.
11:19 Donc en ne dénonçant pas le terrorisme,
11:22 ça se retourne contre la cause palestinienne.
11:24 - Ils font du mal aux deux.
11:26 - Ils font du mal aux deux, vous voyez.
11:28 Donc je pense qu'il faut...
11:30 - C'est un calcul électoral ?
11:33 - C'est un calcul électoral, mais perdant.
11:37 Enfin perdant, nocif.
11:39 Tu vois, parce que nocif, parce que ça porte atteinte même,
11:41 et ça confond même.
11:43 C'est de se dire, si on condamne le Hamas,
11:46 on va décrédibiliser les musulmans,
11:49 comme s'il y avait une espèce de confusion
11:51 entre la cause palestinienne, la dignité des musulmans et leur Hamas.
11:55 Mais non, au contraire.
11:57 C'est en condamnant le Hamas qu'on peut en même temps dire
12:00 "non, tous les musulmans ne sont pas sur cette ligne".
12:02 "Non, tous les palestiniens ne sont pas sur cette ligne".
12:04 - Pour vous c'est une grosse erreur qu'ils ont faite ?
12:06 - Oui, c'est une grosse erreur par calcul politique.
12:08 - Vous l'avez eu, Jean-Luc Mélenchon ?
12:10 - Par mauvais calcul politique.
12:11 - Vous avez essayé de l'appeler ou pas, Jean-Luc ?
12:12 - Non, pas du tout.
12:13 - Non, pas du tout.
12:14 - Voilà, mais comme je le dis,
12:15 mais je tiens à le redire même si ça ne plaît pas,
12:17 c'est que l'instrumentalisation de cette faute grave
12:20 n'est pas digne non plus, n'est pas respectueuse.
12:23 À la limite, ça y est, on l'a dit une fois et ça passe.
12:26 Vous voyez, ce n'est pas un niveau d'un chef de gouvernement
12:29 d'aller polémiquer avec LFI alors que les familles
12:32 sont en train d'enterrer les victimes et que la peur est là.
12:36 - Après, juste ça rejoint la question précédente.
12:39 Avec la France, le conflit pourrait-il arriver en France ?
12:42 Avec ce que fait LFI, c'est vrai que ça peut influencer
12:46 ce qui se passe en France, notamment sur les réseaux
12:48 et c'est pour ça que forcément, ils ont une responsabilité.
12:51 C'est un parti politique qui a un poids.
12:53 - J'espère qu'ils vont rectifier.
12:54 - Non, ils ne sont pas là.
12:55 - J'espère qu'ils vont rectifier, j'espère qu'ils vont s'excuser.
12:58 - Ce n'est pas le genre de la LFI.
13:00 - Parce que c'est une faute extrêmement grave
13:02 et comme vous le dites, ça peut avoir un impact
13:04 sur tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux.
13:06 - Ce n'est pas le genre de la maison de rectifier
13:08 ou de changer d'avis.
13:09 Il y a même François Ruffin d'ailleurs qui s'est mis
13:11 du côté de tous les autres de la LFI.
13:13 - Exactement.
13:14 Dernière question, c'est une question importante.
13:16 Vous ne la voulez pas ?
13:17 Les personnalités devraient-elles davantage réagir sur le conflit ?
13:20 Pour les personnalités connues, on en a parlé hier,
13:22 on va en reparler dans un instant.
13:24 Il y a plein de gens qui disent oui, on n'entend pas,
13:26 on n'entend pas beaucoup de monde sur les réseaux, dans les médias.
13:30 Est-ce que ça vous dérange ou est-ce que vous voulez les comprendre ?
13:32 - Moi ça m'a surprise.
13:33 Vous voulez qu'à cette réunion du CRIL,
13:35 du Conseil représentatif des institutions juives de France,
13:38 parce qu'on est dans la rubrique "j'explique, je dis bien"
13:41 toutes les choses, qu'à cette réunion pour la paix,
13:44 c'est vrai qu'il n'y a pas eu beaucoup de personnalités.
13:48 Même le président de la République aurait pu venir.
13:51 - En tout cas, vous y étiez, bravo à vous.
13:54 - Je trouve.
13:55 - Merci Céguelen d'avoir été avec nous.
13:56 - Merci de votre attention.
13:57 - Vous avez bien expliqué les choses une fois de plus
13:58 et c'était très intéressant, surtout sur la LFI.
14:00 - Merci, on vous retrouve dans un instant.
14:02 [Musique]