C’est le retour des mobilisations et manifestations en France, cinq mois après celles contre la réforme des retraites. Ce vendredi 13 octobre 2023, une journée de grève interprofessionnelle est organisée « contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes ». Cette décision des syndicats intervient alors que ce jeudi 12 octobre, le gouvernement a commencé un périlleux passage devant les parlementaires pour faire passer le budget 2024.
Si de nombreuses manifestations sont prévues et des perturbations attendues dans les transports, les écoles et la santé, la mobilisation est-t-elle très suivie ? Selon Frédéric Souillot, secrétaire général de Force Ouvrière et invité des 4 vérités ce vendredi 13 octobre, « il n’y aura pas de mobilisation modeste, il y a 3 semaines je me serais interrogé, mais aujourd’hui les retours que nous avons sont contre les politiques d’austérité, pour la hausse des salaires et l’égalité homme-femme (…) évidemment, il y aura encore quelques slogans qui diront aussi que nous ne voulons toujours pas de cette réforme des retraites ». Pourtant, cette réforme est entrée en vigueur le 1er septembre dernier. Les syndicats tentent encore aujourd’hui de faire reculer le gouvernement. « Chez Force Ouvrière, on a saisi le Conseil d’État, et on attend leur retour pour l’audience, car il manque encore quelques décrets pour que cette réforme soit appliquée et applicable ».
L'une des raisons de cette journée de mobilisation fait suite, d’après le syndicaliste, aux retours de la Banque Centrale Européenne, « qui dit que le qu’ il-en-coute version française, vous l’avez fait on vous a prêté de l’argent, maintenant il faut rembourser ». Selon le secrétaire général de Force Ouvrière, ce remboursement engendrera moins de service public, moins de protection sociale collective, et des politiques d’austérité remises en place par le gouvernement.
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 critiqué par les syndicats
Ce projet prévoit 254 milliards de dépenses pour l’assurance maladie, soit 3,3 milliards de plus que l’an dernier. Mais selon Frédéric Souillot, cela ne suffit pas. « Aujourd’hui, ce projet de loi, c’est simplement le remboursement d’exonération sociale sur les 1,6 fois le SMIC » estime-t-il. Le PLFSS prévoit de contrôler les arrêts maladies abusifs notamment. Pour le syndicaliste, « on met le projecteur sur une toute petite partie (…) Contrairement à ce que disait Bruno Lemaire, ce ne sont pas des arrêts maladie pour la gueule de bois du lundi matin. Ce sont beaucoup d’arrêts maladies longues durées, plus de deux semaines. Ça veut dire qu’il y a une souffrance au travail, et que ce sont des arrêts maladies pour maladie ». Frédéric Souillot considère que le gouvernement essaie de discréditer les personnes, alors que de nombreuses études montrent que les abus sont minimes.
Les médecins libéraux sont très mobilisés ce vendredi 13 octobre, et sont appelés à une grève reconductible. Ce mouvement a pour objectif de préparer le terrain avant une prochaine nouvelle négociation tarifaire avec la Sécurité sociale, après la faible revalorisation accordée l’an dernier, jugée insuffisante.
L’inflation continue son bout de chemin, avec la hausse des prix des denrées alimentaires, du carburant, etc. Les syndicats, notamment Force Ouvrière demandent une hausse des salaires, indexés sur l’inflation, mais cela ne provoquera-t-il pas une spirale inflationniste, plus les salaires augmentent, plus les prix augmentent ? Frédéric Souillot affirme que son syndicat réclame une échelle mobile des salaires, car « le SMIC a été augmenté, mais si on augmente que le SMIC, on tasse les grilles, et les autres coefficients ne sont pas augmentés ». Force Ouvrière demande également à l’Etat une conditionnalité des aides publiques pour les entreprises.
Si de nombreuses manifestations sont prévues et des perturbations attendues dans les transports, les écoles et la santé, la mobilisation est-t-elle très suivie ? Selon Frédéric Souillot, secrétaire général de Force Ouvrière et invité des 4 vérités ce vendredi 13 octobre, « il n’y aura pas de mobilisation modeste, il y a 3 semaines je me serais interrogé, mais aujourd’hui les retours que nous avons sont contre les politiques d’austérité, pour la hausse des salaires et l’égalité homme-femme (…) évidemment, il y aura encore quelques slogans qui diront aussi que nous ne voulons toujours pas de cette réforme des retraites ». Pourtant, cette réforme est entrée en vigueur le 1er septembre dernier. Les syndicats tentent encore aujourd’hui de faire reculer le gouvernement. « Chez Force Ouvrière, on a saisi le Conseil d’État, et on attend leur retour pour l’audience, car il manque encore quelques décrets pour que cette réforme soit appliquée et applicable ».
L'une des raisons de cette journée de mobilisation fait suite, d’après le syndicaliste, aux retours de la Banque Centrale Européenne, « qui dit que le qu’ il-en-coute version française, vous l’avez fait on vous a prêté de l’argent, maintenant il faut rembourser ». Selon le secrétaire général de Force Ouvrière, ce remboursement engendrera moins de service public, moins de protection sociale collective, et des politiques d’austérité remises en place par le gouvernement.
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 critiqué par les syndicats
Ce projet prévoit 254 milliards de dépenses pour l’assurance maladie, soit 3,3 milliards de plus que l’an dernier. Mais selon Frédéric Souillot, cela ne suffit pas. « Aujourd’hui, ce projet de loi, c’est simplement le remboursement d’exonération sociale sur les 1,6 fois le SMIC » estime-t-il. Le PLFSS prévoit de contrôler les arrêts maladies abusifs notamment. Pour le syndicaliste, « on met le projecteur sur une toute petite partie (…) Contrairement à ce que disait Bruno Lemaire, ce ne sont pas des arrêts maladie pour la gueule de bois du lundi matin. Ce sont beaucoup d’arrêts maladies longues durées, plus de deux semaines. Ça veut dire qu’il y a une souffrance au travail, et que ce sont des arrêts maladies pour maladie ». Frédéric Souillot considère que le gouvernement essaie de discréditer les personnes, alors que de nombreuses études montrent que les abus sont minimes.
Les médecins libéraux sont très mobilisés ce vendredi 13 octobre, et sont appelés à une grève reconductible. Ce mouvement a pour objectif de préparer le terrain avant une prochaine nouvelle négociation tarifaire avec la Sécurité sociale, après la faible revalorisation accordée l’an dernier, jugée insuffisante.
L’inflation continue son bout de chemin, avec la hausse des prix des denrées alimentaires, du carburant, etc. Les syndicats, notamment Force Ouvrière demandent une hausse des salaires, indexés sur l’inflation, mais cela ne provoquera-t-il pas une spirale inflationniste, plus les salaires augmentent, plus les prix augmentent ? Frédéric Souillot affirme que son syndicat réclame une échelle mobile des salaires, car « le SMIC a été augmenté, mais si on augmente que le SMIC, on tasse les grilles, et les autres coefficients ne sont pas augmentés ». Force Ouvrière demande également à l’Etat une conditionnalité des aides publiques pour les entreprises.
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00:00 Bonjour à tous, bonjour Frédéric Souillaud.
00:04 Bonjour David Tavert.
00:05 On l'a dit dans le journal de 7h30, c'est le retour des mobilisations, des manifestations, des grèves en ce vendredi 13 octobre.
00:12 Vous, secrétaire général de Force Ouvrière, vous allez défiler à Paris avec les numéros 1 de toutes les centrales.
00:17 On est cinq mois après la promulgation de la réforme des retraites.
00:20 Dans le contexte du moment marqué par la guerre en Israël et ses conséquences en France, le président Macron l'a rappelé,
00:25 hier 13 Français sont morts, 17 autres sont portés disparus. Est-ce que vous ne craignez pas une mobilisation modeste, en demi-teinte aujourd'hui ?
00:33 Alors non, il n'y aura pas de mobilisation modeste. Il y a trois semaines, vous m'auriez posé la question, je me serais interrogé.
00:39 Mais aujourd'hui, les retours que nous avons pour cette manifestation, contre les politiques d'austérité, pour la hausse des salaires
00:46 et l'égalité entre les femmes et les hommes, ce sera les trois slogans, seulement ces slogans-là qui seront tenus.
00:53 Bien évidemment, il y aura encore quelques slogans qui disent qu'on ne veut toujours pas de cette réforme des retraites.
00:58 Mais qui pourtant est entrée en vigueur le 1er septembre dernier.
01:01 Vous pensez, puisqu'on parle de la réforme des retraites, que vous pouvez encore agir pour empêcher sa mise en action pour tous les Français désormais ?
01:10 À Force Ouvrière, nous avons saisi le Conseil d'État. On attend le retour du Conseil d'État puisqu'il manque encore quelques décrets
01:16 pour que cette réforme soit appliquée et applicable. Donc nous, on ne tourne pas la page sur la réforme des retraites.
01:21 Là, il faut. Nous avons saisi le Conseil d'État et on attend le retour du Conseil d'État pour l'audience.
01:25 C'est une journée d'action à l'échelle européenne. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que pour vous, c'est l'Europe aujourd'hui qui décide des politiques d'austérité ?
01:32 La Banque Centrale Européenne notamment ?
01:34 Écoutez, notre Confédération Européenne des syndicats, on a eu les retours de la Banque Centrale Européenne qui dit que le "quoi qu'il en coûte" version française,
01:44 vous l'avez fait, on vous a prêté de l'argent, aujourd'hui il faut rembourser. Et les premières variables, justement, sur le remboursement,
01:50 c'est moins de services publics, moins de protection sociale collective et politique d'austérité remise en place par le gouvernement.
01:57 Et on la voit à travers le projet de loi de finances de la Sécu.
02:00 Alors justement, moins de protection sociale collective, je reprends vos termes, c'est l'une des marques de la politique d'austérité que vous dénoncez.
02:07 Ce PLFSS, ce fameux projet de loi de financement de la sécurité sociale, on en connaît les grandes lignes, il prévoit quand même 254 milliards de dépenses pour l'assurance maladie,
02:17 ça fait 3 milliards de plus que l'an dernier, 3,3 milliards. Pourquoi il en faudrait selon vous encore plus ?
02:22 Parce qu'aujourd'hui, sur ce projet de loi de finances de la Sécu, c'est simplement, on rembourse quoi ? Des exonérations sociales sur les 1,6 fois le SMIC sur les salaires.
02:34 Donc à un moment ou à un autre, on dit à la Sécu, vous devez prendre en compte les exonérations octroyées par le gouvernement.
02:41 Donc à un moment ou à un autre, il faut que chacun prenne sa part.
02:44 Oui mais très concrètement, par exemple, le projet se propose de lutter contre les arrêts maladies abusifs, par exemple le fait de pouvoir être déclaré en arrêt maladie par téléconsultation.
02:57 Ça concerne quand même 16 milliards de dépenses pour les caisses de la Sécurité Sociale en 2022, il y a eu une augmentation de 7%, ce sont les chiffres de Bruno Le Maire.
03:06 En quoi ça vous choque qu'on essaye de faire des économies par exemple là-dessus, sur les arrêts maladies ?
03:10 Alors sur les arrêts maladies, encore une fois, on va remettre le projecteur sur une toute petite partie.
03:16 Ce n'est pas 16 milliards d'arrêts en visioconférence ou quoi que ce soit.
03:21 Mais comment vous expliquez qu'il y ait une augmentation des arrêts maladies par exemple ?
03:24 Eh bien peut-être que se sentir bien au travail après le confinement et tout cela, ce n'est pas une réalité.
03:32 Et puis les arrêts maladies, contrairement à ce que disait Bruno Le Maire, ce ne sont pas des arrêts de maladie, les gueules de bois du lundi matin comme certains les appellent.
03:40 Non, ce sont des arrêts maladies longue durée, plus de deux semaines.
03:43 Ça veut dire quoi ? Qu'il y a une souffrance au travail ?
03:45 Ça veut dire qu'il y a une souffrance au travail et puis que ce sont des arrêts maladies pour maladie, ce n'est pas autre chose.
03:51 Il n'y a pas d'abus ? Vous considérez qu'aujourd'hui...
03:55 Il y en a certainement des abus, mais ce n'est pas la majorité du genre.
03:59 À chaque fois qu'on a une étude sérieuse sur le sujet, c'est moins de 1%.
04:03 C'est la même chose sur l'assurance chômage, mais c'est toujours cela qu'on met en avant pour essayer de discriminer ou discréditer les gens.
04:09 Vous soutenez le mouvement des médecins libéraux, on en parlait tout à l'heure dans le journal,
04:13 qui eux vont être très mobilisés ce vendredi et qui entament un mouvement peut-être illimité, à durée en tout cas indéterminée.
04:20 Mais ils étaient déjà en grève au moment où on faisait les grèves et mobilisations sur la réforme des retraites.
04:27 Ça prouve encore une fois que même si on met le dialogue social en avant, l'exécutif ne les a pas entendus, ne les a pas compris.
04:34 Il faudrait donc augmenter pour qu'on soit très concret, le montant de la consultation encore, plus que cela n'a été fait.
04:41 Sur le montant de la consultation, les médecins, que vous soyez médecin, journaliste ou secrétaire général de l'EFO,
04:47 quand vous faites le plein de votre bagnole, ça ne choisit pas le compteur de la pompe à essence.
04:52 Tout le monde a une hausse du prix du carburant. Eh bien pour eux, c'est peut-être aussi ce qui se justifie.
04:57 Par rapport justement à cette inflation, à cette hausse des prix du carburant, des denrées alimentaires,
05:03 vous vous prônez l'augmentation des salaires avec des salaires indexés précisément sur l'inflation.
05:10 La CGT d'ailleurs est sur votre ligne, la CFDT propose plutôt des négociations branche par branche sur les salaires.
05:17 Est-ce que votre solution ne risque pas, c'est aussi ce qu'on vous répond au gouvernement, de provoquer une spirale inflationniste ?
05:24 Plus on augmente les salaires, plus les prix augmentent.
05:26 Alors ce que nous prônons, ce que nous réclamons, c'est l'échelle mobile des salaires.
05:30 Ça s'est arrêté en 1983 avec le tournant de la rigueur et on n'a pas connu une telle inflation depuis 1987.
05:36 C'est-à-dire qu'à chaque fois que l'inflation est élevée, il y a une indexation de tous les salaires sur l'inflation.
05:44 Maintenant, ceux qui nous disent qu'on va entraîner le tourbillon de plus d'inflation,
05:51 depuis un an l'échelle mobile des salaires n'a pas été mise en place.
05:55 Le SMIC a été augmenté.
05:56 Oui, le SMIC a été, mais si on augmente que le SMIC, on tasse les grilles et les autres coefficients ne sont pas augmentés.
06:04 Donc la remise en place de l'échelle mobile des salaires, après il faut regarder où on met la graduation sur l'inflation, mais c'est une nécessité.
06:11 Frédéric, vous mettez la pression sur qui ? Sur le gouvernement ou sur le patronat ?
06:15 Les entreprises, ce sont les entreprises qui versent les salaires aux salariés.
06:19 Eh bien, on va mettre la pression sur les deux.
06:22 Il y a une conférence sociale lundi à Matignon.
06:27 Au CESE.
06:28 Au CESE, mais sous l'égide de Matignon.
06:30 Oui, c'est Matignon, mais lundi, comme je l'ai déjà écrit, on va parler salaire de l'entrée jusqu'au dessert,
06:36 parce qu'on ne peut pas faire autrement, c'est avec la paie qu'on remplit le frigo.
06:40 Néanmoins, quels sont vos moyens d'action ?
06:42 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous dites, il faut que le gouvernement oblige les patrons à augmenter leur salaire en remettant cette indexation.
06:50 Soyons très précis sur ce que vous réclamez.
06:53 Eh bien, on va déjà aussi réclamer une conditionnalité des aides publiques aux entreprises.
06:57 Aujourd'hui, on verse des aides publiques aux entreprises, crédits, impôts, recherches, allègements de cotisations,
07:03 167 milliards d'euros par an, sans aucune conditionnalité.
07:08 Quand on nous parle d'arrêt maladie, il faut bien que vous ayez un justificatif disant que vous êtes malade.
07:15 Eh bien, sur les conditionnalités des aides publiques, elles tombent comme ça et on ne demande pas de justification.
07:20 Donc nous, on dit conditionnalité des aides publiques.
07:23 Là, c'est à l'État de prendre ses responsabilités, mais discutons aussi.
07:27 Est-ce que le dialogue social aujourd'hui est rétabli ?
07:30 Selon vous, il avait été fortement impacté par la réforme des retraites.
07:34 C'était un petit peu, disons, une guerre froide entre le gouvernement et les syndicats.
07:41 Est-ce qu'aujourd'hui, vous vous reparlez, vous considérez qu'il y a, comme disait votre lointain prédécesseur André Bergeron, du grain à moudre ?
07:48 Alors évidemment, il y a toujours du grain à moudre.
07:50 Autrement, je change, je fais autre chose.
07:51 On ne fait pas de syndicalisme si on pense qu'il n'y en a jamais.
07:54 On a des réunions bilatérales avec Matignon, bien évidemment.
07:59 Maintenant, sur le dialogue social, le 15 juillet, on nous dit « dialogue social, dialogue social ».
08:04 Quand on trouve un accord comme sur la JIRC et l'ARCO, et bien qu'après ça, cet accord ne convient pas à l'exécutif,
08:12 on devient des illuminés et des irresponsables.
08:14 Ben non, le dialogue social, les accords doivent être transposés dans la loi et point barre.
08:18 On revient sur le contexte dans lequel intervient cette journée de mobilisation.
08:21 Je le disais, le président Macron s'est exprimé hier.
08:24 Est-ce que vous pensez que les Français ont vraiment aujourd'hui la tête aux luttes sociales,
08:29 alors que la gravité de la situation touche aussi des familles françaises ?
08:33 Les Français ont la tête à ce qui est leur priorité de tous les jours, c'est-à-dire l'inflation sans l'augmentation des salaires.
08:41 Aujourd'hui, c'est plus compliqué pour certains.
08:44 Oui, mais ils regardent autour d'eux, ils voient aussi qu'il y a des fractures dans la société.
08:46 Ils le regardent, mais à partir du moment où vous êtes déjà obligés d'économiser,
08:51 vous avez vu la dernière étude, tout le monde ne fait plus trois repas par jour
08:54 pour pouvoir faire le plein de la bagnole, pour pouvoir continuer à aller au boulot la dernière semaine du mois.
08:58 Le contexte international, bien évidemment, on l'entend tous,
09:02 mais aujourd'hui la priorité c'est le pouvoir d'achat et par l'augmentation des salaires.
09:08 Est-ce que vous ne craignez pas néanmoins un télescopage dans les manifestations,
09:12 notamment la présence de l'extrême gauche dans certains défilés dont on connaît des positions radicalement anti-israéliennes parfois ?
09:19 Alors écoutez, nous dans la manifestation, mais on avait déjà ce débat au moment de la réforme des retraites,
09:24 il n'y aura que trois slogans.
09:26 Contre les politiques d'austérité, pour la hausse des salaires, pour l'égalité entre les femmes et les hommes.
09:30 Et après, derrière les cortèges syndicaux.
09:33 Quelle est la position de FO sur ce conflit ?
09:36 Il n'y a pas d'ambiguïté puisqu'on sait qu'au sein de la classe politique,
09:39 il y a un parti qui n'a pas voulu dire au départ que ce qui s'était passé relevait du terrorisme.
09:44 Chez vous, il y a eu une ligne claire ?
09:46 Alors nous, on n'a pas de soucis ni de sujets.
09:49 Bien sûr, on condamne tous les actes terroristes et ça, on n'a jamais eu de problème pour le faire.
09:53 Par contre, ce qu'on écrit, c'est cessez le feu immédiat,
09:57 parce que c'est les travailleurs et les civils, les populations qui payent le prix le plus cher à chaque fois.
10:03 Frédéric Souillaud, secrétaire général de Force Ouvrière, merci.
10:06 Merci à vous.