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Dans l’interview d’actualité de Télématin, Jean-Baptiste Marteau reçoit aujourd'hui Monsieur Prof, professeur d'anglais.

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Transcription
00:00L'anglais pour les français n'a jamais été vraiment le grand amour.
00:04Enfin si pour certains aujourd'hui, ça s'améliore aujourd'hui.
00:07Mais heureusement certains veulent nous rabibocher avec la langue de Shakespeare, c'est vous !
00:11Mais oui, bonjour monsieur prof !
00:13Bonjour, merci beaucoup pour l'accueil !
00:14Vous êtes donc professeur d'anglais dans un collège de Toulouse.
00:16Vous êtes suivi par 2 millions d'abonnés sur TikTok, sur Instagram.
00:20Je vois vos vidéos sortir tout le temps et vous publiez notamment cette méthode.
00:24Let's speak English.
00:25Déjà pour le dire, c'est un effort pour moi, chez Davos.
00:27C'est bien, c'est bien.
00:28Vous avez conquis effectivement beaucoup de monde sur les réseaux sociaux
00:30et vous pouvez peut-être nous dévoiler cette recette secrète
00:33pour ceux qui, comme moi, restent traumatisés par leur cours d'anglais à l'école
00:37et sont depuis un petit peu bloqués sur un anglais très moyen.
00:40Je pense que c'est juste une question de confiance.
00:42Avec mes élèves, la chose à laquelle j'insiste, c'est qu'on apprend tous ensemble.
00:51Et pas de jugement.
00:52Si on fait des fautes, c'est bien, j'encourage ça.
00:55Comme ça, on peut apprendre à droite, à gauche et on peut vraiment s'y lancer.
00:59Dès le premier cours, c'est important de mettre les bases,
01:03de dire « bon, j'accepte ça, par contre, je n'accepte pas ça ».
01:07Mais je pense que les élèves, en tout cas, ils connaissent bien les limites.
01:11C'est vraiment un climat de confiance
01:12parce qu'on est en train d'apprendre quelque chose de complètement nouveau.
01:15C'est des nouvelles notions.
01:16Donc vous, vous encouragez un calme et pas de moqueries, c'est bien ça ?
01:20C'est ça, parce que si jamais on a la parole en cours et on se moque derrière,
01:24forcément, cette personne qui s'est fait moquer ne va plus oser parler.
01:28Et ce n'est pas ça le but, on vient à l'école pour apprendre,
01:32pour être dans un bon climat.
01:34Et j'espère que je fais ça.
01:36Mais non seulement la moquerie des autres et même parfois des enseignants.
01:38Moi, pardon, j'ai entendu en classe « tu es nul » en anglais, « tu es nul ».
01:43Ce jour-là, je me suis mis au front et je n'ai plus ouvert la bouche pendant cinq ans.
01:45Et ça m'est arrivé aussi quand j'étais au collège,
01:47pas en anglais en tout cas, mais dans d'autres matières, bien sûr.
01:50Mais ce n'est jamais agréable d'avoir un retour comme ça,
01:55surtout venant d'un professeur.
01:57Donc c'est très important pour moi, en tout cas, de donner l'exemple
02:00et de dire en fait, non, ça va, on peut faire des fautes.
02:04Pas de panique, pas de calme.
02:05Le plus important, c'est de ne pas les faire le jour J, ce qui est le bac.
02:09Je crois qu'on a une petite vidéo, je ne sais pas si vous l'avez en régie,
02:13qui nous donne une idée de ce que vous proposez sur les réseaux sociaux.
02:16On peut regarder ?
02:17Il illustre bien votre pétade.
02:20Ah non, non, non, on ne l'a pas.
02:22Mais voilà, quelques images.
02:25Donc, welcome to Hogwarts.
02:27Justement, on étudie cette préposition.
02:30Je pense que j'ai dit aux élèves
02:33pourquoi est-ce que c'est ce « to » ?
02:34Pourquoi ce n'est pas « at » ? Pourquoi ce n'est pas « in » ?
02:36Donc ça, c'était juste une question de « on » même.
02:39Et non, ils ont bien répondu derrière.
02:41Mais déjà, vous utilisez Poudlard, Harry Potter, un univers qu'ils connaissent bien.
02:45Il faut qu'on se mette à la place aussi des élèves.
02:48Et je pense qu'ils vont plus se connecter sur le fait que
02:51« Ah, Harry Potter, Poudlard, allez, on va participer. »
02:55Est-ce que vous sentez qu'ils sont réceptifs à votre façon de faire ?
03:00Oui, et j'espère que ça va continuer parce que quand même,
03:04moi, je me mets, comme je l'ai dit, toujours à la place de l'élève.
03:08Qu'est-ce que j'aimerais étudier aussi à ce jeune âge ?
03:11Et moi, je me rappelle, je ne faisais que des compréhensions de textes,
03:14des choses qui n'étaient pas trop fun.
03:17Et quand on va à l'étranger, il faut parler, il faut parler.
03:19Et donc là, pour le coup, on étudie justement cette préposition.
03:24Au lieu d'étudier « Brian is in the kitchen. »
03:27« Where is my umbrella ? », par exemple.
03:31On va parler un tout petit peu de ce livre que vous avez sorti.
03:33C'est une méthode.
03:35Qu'est-ce qu'elle a de différente ?
03:37En fait, c'est pour tous les niveaux, déjà, dans un premier temps.
03:39Donc, si on se considère « nul », il n'y a pas de panique.
03:44Je pense que ce livre est pour vous.
03:45Il y a des QR codes un peu partout dans le livre.
03:48On peut réfléchir, vous nous donner des petits conseils après en vidéo.
03:50Ça peut être un conseil de la prononciation, un conseil sur la grammaire.
03:55J'aime bien ici, parce que c'est marqué « Scanner ce QR code et retrouver tous les bonus
04:00pour être aussi bon à l'écrit qu'à l'oral ».
04:02Parce qu'en France, c'est vrai que c'est à l'écrit, on est souvent pas mal.
04:05En fait, on apprend à écrire anglais, pas pareil.
04:08Et moi, en tout cas, j'insiste plus sur l'oral que l'écrit.
04:12La note de participation avec moi, c'est CoEF 2,5.
04:16Mais un contrôle qu'on a fait l'autre jour, par exemple, c'était CoEF 1.
04:19Donc, j'insiste sur le fait qu'on parle, on parle.
04:21Si on se trompe, ce n'est pas grave.
04:22Mais le plus important, quand même, c'est de participer.
04:24Il faudrait arrêter de faire que de l'écrit en cours et de se focaliser sur l'écrit.
04:27Il faut d'abord apprendre à parler l'anglais.
04:29Tout à fait.
04:30On va à l'étranger, c'est par une pancarte qu'on va communiquer.
04:33Donc, certes, c'est important de faire un peu quand même d'écrit,
04:36mais il faut insister plus sur l'oral, les pièces de théâtre, etc.
04:39Pourquoi on parle mieux l'anglais après deux verres de vin ?
04:44C'est vrai, ça.
04:45Par le jugement.
04:46C'est ça.
04:47Au silence, on se dit, on s'en fiche de ce que pense l'autre
04:50parce qu'on n'est pas conscient peut-être de ce fait.
04:53Ça passe très bien.
04:54C'est un conseil qui ne s'applique pas aux élèves, évidemment.
04:57Non, non, non.
04:58Et avec modération.
04:59Est-ce qu'après 40 ans, on est un cas désespéré ou on peut s'y mettre avec votre méthode ?
05:02Non, non, on peut s'y mettre, on peut s'y mettre.
05:04En fait, ça commence tout doucement.
05:06Donc, petit à petit, le niveau de difficulté augmente.
05:11Donc, on se sent rassuré dans un premier temps.
05:14Et je suis là quand on scanne les QR codes.
05:16J'essaie quand même de vous rassurer pour dire pas de panique.
05:19Je suis là.
05:20Je vais vous donner des indices.
05:22Kissure, ce qu'on ressent chez vous, et ça, c'est extraordinaire,
05:25c'est que vous aimez énormément votre métier.
05:28Ah, mais pour moi, c'est le meilleur métier au monde.
05:30Je ne changerai rien pour, sauf si le Stade Toulousain m'appelle
05:34parce qu'ils ont besoin de données liées ou quelque chose comme ça.
05:36Il adore le rugby.
05:37Il est bien anglais pour ça, regardez, c'est ça.
05:40Merci de nous avoir parlé avec passion.
05:41En tout cas, on va se plonger dans votre méthode, Monsieur Prof.
05:44Let's speak English aux éditions Larousse, dans toutes les bonnes librairies au travail.
05:48Je vais m'y mettre.

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