Le député RN, Emmanuel Blairy, est revenu sur l’assassinat d’un professeur à Arras : «Le Rassemblement national a demandé l’audition de Gérald Darmanin à l’Assemblée nationale pour comprendre les failles».
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00:00 Écoutez, d'ailleurs j'y reviens, j'étais sur Arras pour accueillir le président de la République.
00:05 Bien sûr, beaucoup d'émotion, mais il est surtout l'heure de nous donner des comptes,
00:10 justement, que le gouvernement donne des comptes.
00:13 Cet individu était connu, effectivement, pour radicalisme islamiste.
00:18 Il était suivi par les services, sa famille était suivie par les services.
00:23 Et nous avons réclamé, nous, c'est notre rôle, l'audition de Gérald Darmanin ici à l'Assemblée nationale
00:28 pour comprendre les failles, parce que oui, il y a eu des failles.
00:32 On ne veut plus, nous en tout cas, au Rassemblement national, ce curatif, ce bougie-brane, en fait,
00:38 qu'on nous met tous les jours quand il arrive un drame comme celui-ci.
00:41 On veut du préventif, on veut que les 4 500 fichiers S, donc connus pour radicalisme islamiste,
00:48 soient effectivement expulsés dès lors qu'ils sont expulsables vers leur pays d'origine.
00:53 Je rejoins un peu le politique sur le plateau.
00:57 J'ai beaucoup, beaucoup de parents d'élèves qui m'écrivent, qui m'appellent,
01:00 parce que beaucoup des enfants de la circonscription sont dans ce lycée,
01:04 et qui s'inquiètent pour leur sécurité.
01:07 Je salue, paradoxalement, le proviseur qui a décidé de rouvrir le lycée dès demain.
01:13 Je pense que la République doit continuer de vivre.
01:15 Mais il se pose la question, effectivement, de la protection de nos services publics demain,
01:20 et effectivement des établissements scolaires qui sont aujourd'hui la pro en fait,
01:24 et on a vu ça aujourd'hui dans Pas-de-Calais.
01:27 Je me permets, M. le député, de vous couper.
01:30 Est-ce que vous avez pu échanger avec le président de la République cet après-midi ?
01:35 Non, pas directement. Je n'ai pas échangé avec le président de la République.
01:38 L'heure était plutôt à être auprès des victimes, et notamment des services de secours.
01:44 Il faut saluer la police qui est intervenue très rapidement sur les lieux.
01:47 Nos sapeurs-complic ont fait en charge, effectivement, les victimes.
01:50 Je n'ai pas directement échangé avec lui, mais nous avons, nous, dès aujourd'hui,
01:55 je le disais, demandé et réclamé auprès de la Commission des lois l'audition de Gérald Darmanin.
02:00 Et nous considérons même que Gérald Darmanin doit démissionner,
02:04 parce que la démission, vous me direz, sera changée par un autre Gérald Darmanin à la limite.
02:08 Mais je pense que la démission est un marqueur, un réel marqueur dans ce pays.
02:13 Est-ce que vous avez des éléments à nous donner, même si, évidemment, on laisse l'enquête se faire
02:19 et il faut prendre énormément de précautions, sur cette famille, sur cet assaillant ?
02:25 Est-ce que c'était un profil inquiétant ?
02:31 D'après, effectivement, les services de police et les informations que l'on a à notre disposition,
02:36 lui et sa famille étaient suivis pour radicalisme et même pour actes préparatoires d'attentat sur le territoire.
02:44 Et c'est en ça qu'on se pose des questions et qu'on s'inquiète.
02:47 Moi, je suis très inquiet pour le pays.
02:49 Nous avons, en fait, sur le territoire, des véritables bombes à retardement.
02:53 Et je vais vous dire autre chose.
02:54 Arras, c'est 40 000 habitants, vous voyez, c'est 40 000 habitants, une commune au cœur de l'Artois.
02:59 Autour, c'est la campagne, c'est la ruralité.
03:02 Aujourd'hui, ces actes, effectivement, qui ont un lien, effectivement, ça c'est mon avis personnel,
03:07 avec ce qu'on a vu, cet horrible drame, il n'y a pas de mots, cette barbarie en Israël,
03:11 il y a un lien absolument.
03:13 Mais voilà, il frappe partout.
03:15 Chaque Français aujourd'hui, moi je ne suis pas là pour mettre de l'huile sur le feu,
03:19 il y a assez d'événements tragiques pour en rajouter,
03:22 mais en tout cas, je suis convaincu qu'effectivement, aujourd'hui, il frappe partout.
03:27 En même temps, le gouvernement ne veut pas légiférer sur le projet immigration,
03:32 mais ils envoient des circulaires ou des notes aux maires pour accueillir des migrants dans nos campagnes.
03:38 Voilà le projet du gouvernement.
03:41 Donc nous, on dira évidemment non et stop à ce procédé.
03:46 Et puis, il faut arrêter le curatif, il faut du préventif aujourd'hui pour eux.
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