Invité de l'Heure des Pros, Matthieu Valet a mis une responsabilité sur les associations. Selon le porte-parole SICP Police, la police mène une lutte extraordinaire contre le terrorisme.
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00:00 les forces de l'ordre font un travail extraordinaire sur le terrain pour lutter contre le terrorisme.
00:04 Là, je parle de l'univers médiatique et politique qui a peut-être une amnésie.
00:09 Il y a eu 42 projets d'attentats déjoués depuis 2017, 43 désormais,
00:15 et je crois que c'est un attentat tous les deux mois qui est déjoué
00:18 depuis que Gérald Darmanin est ministre de l'Intérieur.
00:21 Mais quand je dis la peur a changé de camp, je pense également aux policiers sur le terrain,
00:26 on utilisait souvent cette expression, la peur a changé de camp.
00:29 Le délinquant n'a plus peur de la police.
00:32 Est-ce que le djihadiste a peur des autorités policières, judiciaires en France ?
00:36 C'est ça aussi la question qu'on se pose.
00:38 D'abord, j'ai été ému, monsieur le maire, de vous entendre parler de l'école de la République,
00:43 moi qui viens d'un milieu si modeste, d'un quartier populaire du nord de la France,
00:46 d'Arras d'ailleurs, ma région natale, je sais ce que je dois à l'école,
00:50 et on a tous en mémoire un professeur qui a marqué notre scolarité et qui nous a fait aimer l'école.
00:53 Moi c'est Annick Thullier, ma professeure d'histoire géo,
00:56 elle n'a pas regardé ma condition sociale, mes origines géographiques ou ethniques,
00:59 elle m'a accueilli les bras ouverts pour s'émanciper par le savoir.
01:03 Et donc vous savez, mercredi dernier, j'étais à la cour d'assises spéciales terroristes de Paris,
01:07 on avait un verdict pour l'histoire qui a été rendue pour nos collègues de Maniopil,
01:10 Sava Djeikstein-Steiner, même mode opératoire, égorgé devant leur fils, maître de trois ans,
01:14 et j'ai vu ce terroriste islamiste dans le box, des accusés,
01:17 avec froideur, quasiment avec mépris, avec aucune émotion en face des partis civils,
01:22 regarder les familles de nos deux collègues qui avaient été lâchement assassinés par le terrorisme islamiste.
01:27 Et hier, au lycée Gambetta d'Arras, l'histoire s'est reproduite,
01:31 et ce qui est évidemment insupportable pour les policiers, c'est que dans notre état de droit,
01:36 la direction générale de la sécurité interne, vous l'avez dit,
01:38 il déjoue un attentat tous les deux mois.
01:40 Alors je sais qu'on regarde en France être un carrière en retard,
01:42 mais ces policiers de l'ombre à qui je veux rendre hommage,
01:44 qui ne sont jamais dans la lumière, ils évitent régulièrement des bains de sang.
01:48 Et vous avez raison, c'est pour ça que je l'ai rappelé,
01:50 et que là il y a eu une intervention en quatre minutes.
01:52 Et je sais que les Français aujourd'hui ont peut-être du mal à l'entendre,
01:54 parce que c'est l'émotion qui guide ça,
01:56 mais dans notre état de droit, sur un soupçon, sur une intuition policière,
01:59 parce que depuis plusieurs semaines, c'est d'une raison d'avoir fiché cet individu pour islamisme radical,
02:04 on avait des policiers du renseignement et de la sécurité intérieure qui sentaient bien
02:07 que quelque chose se préparait, se tramait par cet individu.
02:10 Il y avait des écoutes téléphoniques, des surveillances physiques,
02:13 je rappelle au passage qu'il faut 20 policiers pour surveiller H24,
02:16 une personne dont on estime qu'elle peut passer à l'acte,
02:18 et derrière, le jeudi soir, on a eu un contrôle qui a été opéré sur cet individu,
02:21 parce que les policiers se sont dit "bon, c'est pénible,
02:24 on n'arrive pas à avoir des éléments matériels pour passer en judiciaire,
02:26 pour ouvrir une enquête judiciaire par la justice,
02:28 on va essayer de confronter l'individu à des éléments qu'on a peur d'assembler,
02:32 à des faisceaux d'éléments, et malheureusement, ça n'a pas permis d'ouvrir une enquête judiciaire,
02:36 et éventuellement de placer cet individu vers les barons en détention provisoire,
02:39 ou en tout cas, de le mettre en rétablissement.
02:41 Et c'est ça aujourd'hui qu'il faut dire aux Français.
02:43 C'est vrai qu'on accuse mes collègues du renseignement d'avoir failli,
02:46 mais j'aimerais bien qu'en 2014, on aille voir ces associations,
02:48 Réseau... - On va en parler.
02:50 Allez-y, citez-les.
02:52 - Réseau Éducation Sans Frontières, l'Acimad,
02:54 le mouvement de lutte contre la racisme dans les ménages et les peuples,
02:56 - Ne vous inquiétez pas, on va passer une demi-heure là-dessus.
02:58 - qui nous explique qu'il ne fallait pas expulser en 2014 à Rennes,
03:02 par la préfecture, cette famille de terroristes racistes,
03:04 parce que, j'en terminerai là, pardon d'avoir été long,
03:06 mais dans cette famille, on partage la haine de la France.
03:08 - Mais on va en parler.
03:09 - Expulsé en 2018, le grand frère à la Maison de la Santé,
03:12 depuis plus d'un an, pour apologie du terrorisme
03:14 et assassinat de la Château-Rennais avec une entreprise terroriste,
03:16 le petit frère R interpellé près du lycée Gambetta,
03:18 le frère évidemment, dont on connaît malheureusement
03:20 l'attentat énum qu'il a commis hier sur ce lycée Gambetta
03:23 avec ce professeur Dominique Bernard assassiné,
03:25 et ces trois autres membres de la communauté éducative
03:28 qui ont barré la route du terroriste armé de leur seul courage.
03:31 C'est ça aussi.
03:32 - Mais on va en parler longuement.
03:34 ...
03:38 [SILENCE]