Landry Ngang, co-animateur du livret "Quartiers populaires" de La France insoumise, était l'invité de BFMTV ce vendredi soir pour parler de la crise dans la police après le placement en détention provisoire d'un policier mis en cause dans le passage à tabac du jeune Hedi à Marseille.
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00:00 Je vois quand même qu'il y a un jeune dans cette histoire qui a juste eu le malheur d'être dans une rue à Marseille,
00:04 qu'il a croisé quatre policiers et qui nous raconte qu'il a été visé par un tir de LBD et ensuite frappé au sol.
00:10 On a ensuite un policier qui va nous raconter qu'il n'a jamais tiré au LBD, qui est mis en détention provisoire,
00:15 et ensuite on a des caméras de surveillance qui nous prouvent que oui, il y a eu un tir de LBD que le policier a reconnu juste après,
00:21 et qu'une fois qu'Edi était au sol, il a bien été frappé une fois au sol.
00:25 Donc évidemment il y a la présomption d'innocence, donc on ne peut pas accuser les policiers d'être coupables de quoi que ce soit en l'état,
00:31 mais les faits sont là, Edi a bien le visage fracassé, et il y a bien des éléments qui montrent que ce qu'il raconte est malheureusement bien arrivé.
00:38 Donc le débat sur la présomption d'innocence, je ne vois pas ce qu'il vient faire ici.
00:42 De même, j'ai du mal à comprendre pourquoi est-ce que c'est maintenant qu'on vient débattre des questions des conditions de travail de la police.
00:50 On peut en débattre, c'est un métier compliqué, tout le monde le reconnaît, il y a des conditions de travail qui sont indignes,
00:55 il y a la question par exemple des heures supplémentaires non payées ou payées tardivement, on peut en discuter,
01:00 il y a la question des commissariats, de l'équipement, etc., on peut en parler.
01:03 Mais à l'heure actuelle, le débat qui doit avoir lieu c'est sur la question des violences policières.
01:07 Et sur cette question-là, je suis désolé, on a des réponses politiques à apporter,
01:11 et c'est à chaque mouvement politique, à chaque parti politique de les avancer.
01:14 Nous on a fait des propositions très simples, c'est par exemple abroger la loi de 2017 qui permet de faciliter l'utilisation des armes à feu,
01:22 notamment en cas de refus d'autant pirer.
01:24 On a vu que quand cette loi a été mise en place, il y a eu une explosion des tirs qui ont même touché à certains moments des passagers du véhicule,
01:31 donc on voit qu'il y a un gros problème à ce niveau-là.
01:33 On a demandé la suppression de l'IGPN parce qu'on constate que dans les affaires comme ça, l'IGPN est incapable d'apporter une solution.
01:39 - C'est pas vrai, je peux pas vous laisser dire que l'IGPN ne fait pas son travail.
01:44 - Je dis pas que l'IGPN ne fait pas son travail, je dis que dans notamment les affaires médiatiques,
01:48 on constate que l'IGPN a du mal à trouver les responsables.
01:51 - C'est elle qui est saisie et c'est elle qui a entendu les 4 policiers dans le cas dédié à Marseille.
01:56 - Moi je prends l'exemple, le cas de Steve, un jeune qui a été mort pendant les fêtes de la musique,
02:01 et l'IGPN avait été incapable de reconstituer la scène, et les journalistes, vos collègues, ont réussi à le faire.
02:06 Et de toute manière, on a un problème avec l'IGPN, c'est qu'il dépend du ministère de l'Intérieur.
02:09 Nous on défend à ce qu'il y ait un organisme qui ne dépend pas du ministère de l'Intérieur,
02:14 qui puisse mener les enquêtes et sanctionner les policiers quand ils doivent être sanctionnés.