Frédéric Leturque au micro de CNEWS : «Soyons unis et rassemblés»
Après son discours en hommage à Dominique Bernard, Frédéric Leturque, maire d'Arras, s'est exprimé au micro de CNEWS.
Transcript
00:00 Exactement. Monsieur le maire, comment on réagit,
00:03 qu'est-ce qu'on ressent quand on voit tout ce monde réuni
00:05 pour rendre hommage à ce héros sur la place des héros ?
00:08 On prend conscience à la fois de la répercussion
00:16 que cet acte terroriste a pu avoir partout,
00:22 puisqu'il y avait des gens d'Arras,
00:23 mais il y avait aussi des citoyens qui venaient d'ailleurs.
00:26 Deuxième chose, en fait, on sait qu'on a besoin
00:29 d'être rassemblés pour rester debout.
00:31 Et le message que j'ai passé, justement, c'était
00:34 « Nous sommes debout, nous devons rester debout,
00:36 nous devons faire unité pour continuer à aller de l'avant,
00:40 ne pas céder, ne pas reculer, ne pas faillir. »
00:44 Être à la hauteur aussi de la mémoire que l'on doit à la victime,
00:51 avoir une pensée pour les autres qui sont blessés,
00:55 encore peut-être en train d'essayer de dépasser les blessures qu'ils ont eues.
01:00 Et puis, surtout, on se dit qu'on a beaucoup de travail à faire
01:03 pour construire et reconstruire la société telle qu'on la veut,
01:07 c'est-à-dire humaine, tolérante, ouverte, vivante, joyeuse.
01:13 Je pense que les Français demandent à vivre.
01:16 Et ça, en fait, c'est quelque chose qu'on leur doit
01:18 et c'est un travail que l'on doit faire avec eux.
01:21 Justement, vos mots ont pris sens aujourd'hui
01:22 quand on voit toutes ces personnes réunies,
01:24 que ce soit des élèves, des parents, des collègues, des élus,
01:28 même des personnes qui ne viennent pas d'Arras directement,
01:31 la cérémonie, les sirènes, pourquoi ?
01:35 Je pense que le message que je souhaitais envoyer
01:40 au monde entier, au pays, et puis surtout aussi aux Arrajois,
01:43 c'était « soyons unis et rassemblés ».
01:47 Ne cédons pas à l'adversité, ne cédons pas au terrorisme.
01:50 Le président de la République est venu auprès de l'établissement immédiatement.
01:56 Il a eu, en fait, je pense, une présence et des mots forts
02:00 qui appelaient à faire bloc.
02:02 Je pense qu'on voit ici que ce mot correspondait
02:05 à ce qui est attendu par la population.
02:08 Le ministre de l'Éducation nationale est venu avec le président,
02:11 il est revenu hier et je pense qu'il a vécu, comme moi,
02:15 ce dialogue avec les enseignants, avec les parents, avec les élèves,
02:19 et pris conscience sûrement de la...
02:23 je dirais du travail qu'on venait de faire auprès de chacun,
02:27 du temps qu'il fallait à chacun pour construire et reconstruire,
02:31 retrouver confiance, pas oublier que les enfants sont confiés
02:34 par les parents aux établissements scolaires,
02:36 et forcément, il faut qu'ils puissent continuer à le faire
02:40 sans avoir peur, parce que l'école est quelque chose de très important,
02:43 c'est essentiel, c'est sacré.
02:45 Si on veut construire la société de demain,
02:47 on doit absolument faire que nos écoles puissent continuer à fonctionner.
02:51 Merci beaucoup, monsieur le maire.
02:53 En tout cas, une cérémonie où beaucoup d'émotions ont été ressenties,
02:57 certains n'ont même pas pu retenir leurs larmes.
03:00 Merci beaucoup.
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