• l’année dernière
Depuis hier, et jusqu'à demain mercredi, les professionnels du tourisme en Occitanie sont réunis à la Grande Motte pour parler de Tourisme Positif.
Alors qu'est ce que le Tourisme Positif ?
C'est celui qui concilie simultanément les objectifs de rentabilité avec les enjeux environnementaux et sociaux.
Ces rencontres sont organisées par le Comité régional du Tourisme et des Loisirs d'Occitanie, au palais des congrès de la Grande Motte.
On en parle ce matin avec son président, Vincent Garel.

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00:00 sur la Grande Motte, à la Grande Motte et jusqu'à mercredi demain les professionnels du tourisme en Occitanie sont réunis pour parler de
00:06 tourisme positif. Alors voilà, j'étais un petit peu surpris par le terme "tourisme positif", en fait c'est celui qui concilie
00:11 simultanément les objectifs de rentabilité avec les enjeux environnementaux et sociaux.
00:15 Je le lis là. - Ah mais je vois que vous avez bien travaillé, vous avez bien préparé. - Oui, je l'ai écrit parce que sinon j'avais peur de
00:20 pas me souvenir. On en parle avec
00:22 le président du comité régional du tourisme et des loisirs d'Occitanie qui a l'air de me féliciter pour cette belle phrase.
00:27 - Bravo, tout à fait.
00:29 - Vincent Garel est notre invité. - Bonjour Vincent Garel. - Bonjour. - Merci d'être venu de la Grande Motte où vous allez repartir
00:34 puisqu'en fait cette cinquième édition des convergences touristiques elle a commencé hier. - Elle a commencé hier, tout à fait. - Et ça dure trois jours. - Et ça dure trois jours.
00:41 - Au palais des congrès de la Grande Motte. Les convergences touristiques c'est un rendez-vous
00:44 qu'organise régulièrement
00:47 le comité régional du tourisme en Occitanie que vous présidez. - Oui, oui. - Mais à chaque fois sur des thèmes différents.
00:51 - Chaque année sur des thèmes différents, c'est la cinquième édition. Cette année nous allons réunir plus de 1200 personnes
00:58 filières professionnelles, institutionnelles du tourisme en Occitanie.
01:01 Ça en fait un des plus grands rendez-vous professionnels
01:06 français aujourd'hui. - Oui, quand on fait du tourisme en Occitanie, si j'ai bien compris, la Grande Motte c'est "the place to be".
01:11 C'est là où il faut être. - Pour trois jours en tout cas, sans aucun doute. - Et les autres éditions vous aviez parlé de quoi ?
01:16 Avant de parler aujourd'hui de tourisme. - Bien sûr, il y avait été beaucoup question post-covid, de la transformation
01:22 des habitudes de consommation des touristes liées à la crise de Covid.
01:28 Les enjeux environnementaux avaient déjà été abordés puisque c'est des sujets qui sont sur la table depuis déjà
01:34 quelques années. - Bien sûr. - Cette année nous avons décidé vraiment de mettre le focus sur
01:38 cette idée de tourisme positif qui a été très bien définie. - Donc merci d'être venu Vincent Garrel, bonne journée, au revoir.
01:44 On va en parler mais avant ça je voudrais quand même profiter de votre présence en tant que président du comité départemental du tourisme en Occitanie pour nous dire
01:52 cette saison
01:54 2023 qui s'achève maintenant que la pluie est
01:56 enfin de retour, je dirais, elle est plutôt bonne.
01:59 - Oui, un nombre de nuitées, l'Occitanie va retrouver les chiffres de l'année dernière très légèrement au dessus peut-être mais en tout cas
02:06 l'année 2022 est une année exceptionnelle,
02:08 historique, un nombre de nuitées, ça veut dire que sur ce plan là les choses seront très bonnes.
02:14 On verra au niveau de la consommation, il ne vous a pas échappé que les questions de l'inflation font que les familles
02:22 et les voyageurs font des arbitrages, donc il y aura peut-être une consommation légèrement à la baisse mais en tout cas nombre de nuitées, l'Occitanie...
02:29 - Avec un très bon mois de septembre, une très bonne arrière-saison. - Exactement, avec un très bon mois de septembre, alors c'est quelque chose de structurel, on s'aperçoit que le mois de septembre
02:36 petit à petit remplace le mois de juillet en nombre de nuitées.
02:40 - Les saisons se décalent, c'est un effet du réchauffement climatique ? - Alors il y a plusieurs aspects, on peut considérer
02:46 voilà que certains qui ont trop chaud en juillet font le choix de partir en septembre
02:50 mais il y a aussi un développement de l'offre sur le mois de septembre et avant sur le printemps
02:56 parce qu'on recherche cet étalement des saisons et donc ça c'est lié au travail des professionnels
03:00 de la filière, donc le comité régional et avec les autres institutions, les départements et les offices du tourisme.
03:06 L'offre ça se travaille, ça ne se fait pas tout seul. - Alors Vincent Garrel, le tourisme positif j'imagine ça se travaille aussi,
03:12 alors qu'Esaco, est-ce que la définition que Vivian en a donnée vous convient ? Et puis est-ce qu'il fallait organiser des rencontres pour
03:19 sensibiliser les professionnels du tourisme à cette notion-là ? Et si oui, pourquoi ? - Alors le tourisme positif, oui la définition
03:24 correspond, nous on l'a fait évoluer un tout petit peu en disant que le premier aspect du tourisme positif c'est d'abord de
03:31 bien recevoir le voyageur, c'est la première, ça parait. - C'est d'abord la qualité de l'accueil. - La qualité de l'accueil, ça parait évident mais c'est mieux de le dire.
03:39 Le deuxième aspect c'est lié à l'économie et au territoire parce que le tourisme on s'aperçoit que c'est aussi un outil d'aménagement du territoire
03:46 puis il est aussi question d'acceptabilité du développement du tourisme sur les territoires, donc toutes les actions dans ce domaine et tout ça bien sûr
03:53 de façon transversale avec à l'esprit les actions liées à l'impact carbone du tourisme.
03:58 Tourisme c'est 8% du PIB national au niveau français. - Et oui, la France est une des plus grosses destinations.
04:04 - C'est la première destination mondiale mais c'est 11% de
04:07 création de gaz à effet de serre, donc on est créditeur à la matière, donc le tourisme doit s'adapter sur ce plan. - Il faut réussir à concilier tout ça,
04:14 la qualité de l'accueil, l'aspect économique parce qu'il faut que les entreprises puissent en vivre tout en respectant l'environnement.
04:20 C'est une équation qui n'est pas simple. - C'est une équation qui n'est pas simple mais sur laquelle nous sommes fortement mobilisés et nous avons la chance en Occitanie
04:27 d'avoir d'abord toutes les capacités d'accueil, le littoral, la campagne, la montagne, donc ça veut dire qu'on peut travailler à cet étalement de saison
04:34 à de nouvelles offres et puis nous travaillons, le principal sujet sur lequel nous pouvons travailler c'est le transport.
04:41 Et donc le comité régional du tourisme a proposé, ça fait la deuxième année mais c'est cette année que ça a été vraiment poussé,
04:47 l'Occitanie Rail Tour qui permet de découvrir la région
04:50 grâce aux 19 lignes TER qui sont gérées par la région.
04:54 - J'imagine que vous travaillez avec la région là-dessus. - C'est le CRT, c'est le bras armé de la région en matière de développement touristique.
05:00 On a gagné un prix européen la dernière semaine dans ce domaine parce que c'est vraiment quelque chose de très innovant.
05:06 Ça correspond vraiment à une demande des clientèles étrangères, on l'a vu avec la coupe du monde de rugby par exemple, les japonais étaient très friands
05:12 de ce produit parce qu'ils sont très attentifs.
05:14 - Et ils aiment bien découvrir un pays étranger, une région étrangère par le rail.
05:20 - Culturellement vous savez les japonais utilisent beaucoup le rail donc c'est quelque chose qu'il aura plu mais ça fonctionne aussi très bien avec les
05:27 clientèles du nord de l'Europe et c'est une façon de réduire l'impact
05:33 environnemental sur le territoire puisque on sait que le principal impact c'est lié au transport. - Il y a encore beaucoup de progrès, alors c'est bien ça a
05:38 commencé effectivement mais j'imagine qu'il y a encore une belle marge de progression dans ce domaine.
05:42 - D'où l'idée de faire ces réunions pour justement à la fois partager ce qu'est la définition du tourisme positif donc ce sera le
05:49 débat de ce matin et ensuite travailler avec les offices du tourisme, avec les filières professionnelles à la création d'offres
05:56 qui justement mettent en avant les méthodes, les moyens de transports alternatifs que sont donc le rail
06:02 et également les lignes d'autocar puisque si on peut transporter plus de monde
06:06 c'est mieux et puis tout ce qui est déplacement d'eau, vélo etc. - Oui parce que pour ce qui concerne le littoral notamment et c'est je dirais
06:13 c'est un peu la rançon du succès parfois c'est compliqué de se déplacer l'été sur le littoral et alors quand on voit ce nombre, le nombre
06:20 de voitures, la concentration de voitures on se dit "oh là là" alors au delà de
06:24 de l'énervement que ça peut provoquer c'est surtout l'impact environnemental qui est terrible.
06:29 - Oui l'impact environnemental c'est évident, après c'est vrai qu'aujourd'hui il existe des possibilités de déplacement
06:35 quand même alternatif
06:37 si vous prenez la Grande-Montre par exemple c'est une station où vous pouvez
06:41 tout faire à pied c'est à dire qu'elle avait été créée pour que quel que soit votre lieu de résidence sur
06:45 la commune vous êtes grosso modo à un quart d'heure ou 20 minutes à pied de la plage donc c'est vrai que
06:52 ça se fait, il y a des liaisons qui existent aujourd'hui entre les stations, vous pouvez faire ça à vélo
06:58 de façon assez simplifiée donc il y a des progrès bien sûr il en reste à effectuer
07:02 c'est une évidence d'où l'intérêt d'y travailler pendant trois jours à la Grande-Montre.
07:06 - Alors la question qui fâche Vincent Garrel parce que ça c'est une autre équation difficile à résoudre.
07:10 - Il y en a une ?
07:11 - Oui il y en a une vous allez voir, vous allez me faire confiance. Non elle fâche pas mais autre équation difficile à résoudre
07:17 le tourisme vous dites c'est 8%
07:19 en France, dans notre région c'est encore plus et alors je parle même pas de l'héros
07:23 ce tourisme de masse on peut pas lui tourner le dos on en a besoin pour vivre dans cette région mais on sait qu'il est
07:28 parfois difficilement conciliable avec le respect de l'environnement alors comment on fait ?
07:32 faut surtout pas décourager tous ceux qui veulent venir de venir.
07:35 - Le tourisme de masse d'abord c'est le tourisme populaire
07:39 moi je défale le tourisme populaire il faut que chacun en France, vous savez il n'y a que 60% des français
07:44 qui prennent des vacances donc ça veut dire qu'il y a 40% qui n'en prennent pas donc il faut
07:48 favoriser le plus possible les départs en vacances
07:52 le littoral d'Occitanie et particulièrement le département de l'héros, les stations du plein racine ont été créées pour accueillir du monde
08:00 qui est 90 000 personnes ou 5 000 personnes au gros du roi ou à la grande motte
08:04 cela alors certes il peut y avoir des questions liées
08:07 au déplacement mais par exemple sur l'impact environnemental
08:10 lié aux déchets, lié aux stations d'épuration etc ça avait été créé pour cela et nous sommes depuis hier un
08:17 voyage de presse avec des collègues parisiens
08:20 qui viennent
08:22 des médias parisiens qui viennent découvrir la grande motte comment on peut s'y déplacer au gros du roi
08:28 le respect de l'environnement autour du phare de l'Espiguet par exemple ou des choses comme ça et qui sont assez surpris parce que c'est
08:34 pas la première idée qui vient c'est vrai que cette idée de tourisme de masse c'est tout de suite quelque chose d'impactant et de négatif
08:39 mais il faut qu'on renverse un peu
08:41 l'équation en expliquant que d'abord c'est indispensable à l'économie de ces territoires qu'on peut gérer les flux
08:48 que ça permet le tourisme populaire mais que
08:51 ça veut dire qu'il faut y travailler et y travailler
08:54 vraiment concrètement sur le terrain. - Les deux sont pas contradictoires en antinomie. - Les deux sont pas contradictoires.
08:59 - Merci Vincent Garel président du comité régional du tourisme d'Occitanie
09:03 vous retournez à la grande motte. - Je retourne à la grande motte merci de votre invitation. - Ces convergences
09:06 continuent jusqu'à demain au Palais des Congrès c'est pas ouvert au public c'est ouvert qu'aux professionnels. - C'est ouvert qu'aux professionnels.
09:10 - Mais on vous laisse travailler parce qu'il y a du boulot. - Il y a du boulot merci beaucoup. - Merci.
09:14 Vous retrouvez cette interview sur francebleu.fr comme à chaque fois il est 8h20
09:18 attention au niveau de la circulation il y a un problème à Gijan. À Gijan il y a
09:21 visiblement un camion en panne dans le centre de Gijan.
09:24 Il y a Alain qui nous a averti au 04 67 58 6000 et effectivement c'est confirmé sur notre carte aussi.
09:29 Je vois bien que c'est le bazar lorsque vous arrivez de Montpellier par la route
09:32 des 613 vous perdez quasiment une demi-heure dans l'autre sens c'est pas mal aussi.
09:36 Lorsque vous arrivez de Clermont-les-Roues avant même d'arriver à Gijan vous serez donc dans un embouteillage
09:40 sur au moins deux kilomètres et ensuite il faudra encore traverser Gijan.
09:44 Bref c'est peut-être le secteur à éviter à l'heure qu'il est en tout cas c'est une des plus grosses difficultés ce matin.

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