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Transcription
00:00 -Votre film s'appelle "Coup de chance",
00:02 mais en tant que juive ashkénaze et fan de cinéma,
00:06 j'ai l'impression que le coup de chance, c'est plutôt pour moi.
00:10 Vous êtes l'un des réalisateurs les plus prolifiques,
00:14 vous tournez pratiquement un film par an.
00:16 Est-ce que chaque film est un coup de chance pour vous ?
00:19 -Non, pas tous mes films.
00:22 Je pense que j'ai eu beaucoup de chance avec certains d'entre eux.
00:27 Certains films, au moment de les faire,
00:31 je les trouvais épouvantables.
00:33 Et pour une raison qui m'échappe, les spectateurs les ont aimés.
00:37 Et ça, c'est un coup de chance pour moi.
00:41 -Lequel, par exemple ?
00:42 -Manhattan.
00:44 Lorsque je l'ai vu fini, j'ai été extrêmement déçu.
00:48 Et j'ai dit, "Surtout, ne sortez pas ce film.
00:53 "Débarrassez-vous-en et je vous refais un film gratuitement."
00:56 Et ils ont dit, "Non, on ne peut pas faire ça.
01:01 "On doit le sortir."
01:03 Et ils l'ont sorti.
01:04 Et ça a été un très grand succès dans le monde entier.
01:08 -Dans votre film, "Mr. Allen",
01:10 il y a deux points de vue qui s'affrontent.
01:12 Le premier, la chance existe.
01:14 Le deuxième, il faut créer sa chance.
01:16 Qu'en pensez-vous ?
01:17 -Je ne pense pas qu'on puisse créer sa propre chance.
01:21 Je pense qu'il faut travailler dur,
01:24 faire du meilleur qu'on peut, bien sûr.
01:26 Mais au bout du compte, on doit être chanceux.
01:29 Par exemple, un athlète,
01:31 il va s'entraîner et s'entraîner encore tous les jours.
01:34 Mais si un jour, il sort de la baignoire
01:36 et glisse sur une savonnette, c'est foutu.
01:39 Il ne pourra plus jamais être athlète.
01:41 C'est de la malchance.
01:43 Donc je pense que tout le monde est très dépendant de la chance.
01:47 Et surtout, des coups de malchance qu'on peut avoir dans la vie.
01:51 -J'essaie de me persuader que c'est juste une aventure
01:54 qui est en train de changer.
01:55 (Tintement de clavier)
01:57 -Tu es toujours sûr qu'il n'y a rien de suspect ?
02:00 -Je commence à m'inquiéter.
02:01 -C'est une histoire d'amour universel,
02:04 et pourtant, vous avez choisi de la tourner en France. Pourquoi ?
02:07 -C'est mon 50e film,
02:09 et les Français, depuis le tout début de ma carrière,
02:13 m'ont toujours soutenu
02:14 et ont toujours été enthousiastes.
02:17 Ils ont toujours été de grands fans.
02:20 Alors, je me suis dit
02:22 que de tourner un film entièrement en français,
02:24 ce serait un bel hommage aux Français et à la France.
02:27 Et ça a très bien marché. J'ai adoré le faire.
02:30 Et ça m'a donné une chance de vivre à Paris
02:32 pendant quelques semaines.
02:34 Et ça m'a aussi donné la chance de réaliser
02:36 un vrai film français, européen.
02:39 J'adore ce cinéma-là.
02:40 -C'est pas le premier film que vous tournez en France.
02:43 Il y a eu "Midnight in Paris", "I love you",
02:46 mais cette fois, en langue française.
02:48 Est-ce un challenge ?
02:49 -Non, ce n'était pas du tout un challenge.
02:52 Les acteurs parlaient tous anglais,
02:53 donc je pouvais leur parler et me comprenner,
02:56 je pouvais communiquer avec eux sans problème.
02:58 Et vous savez, même si vous ne comprenez pas la langue,
03:02 vous pouvez savoir facilement si un acteur est juste ou faux.
03:06 Je n'ai pratiquement pas eu à leur parler.
03:10 Ils ont lu le scénario, ils ont compris l'histoire,
03:13 ils ont fait le film.
03:14 Je n'avais qu'à les regarder, quasiment.
03:16 Souvent, ils trouvaient leurs propres mots.
03:19 Je m'en fichais un peu qu'ils changent mon texte
03:22 pour qu'ils comprennent l'intention de la scène.
03:24 Je pouvais voir s'ils jouaient bien.
03:26 C'était une expérience fabuleuse pour moi.
03:28 -Face à vous, les acteurs doivent être impressionnés
03:31 par votre grande carrière.
03:33 Est-ce que vous vous sentez impressionnant ?
03:35 -Non, non, non.
03:37 J'ai surtout l'impression d'avoir fait 50 films,
03:40 mais que seulement quelques-uns d'entre eux sont réussis.
03:43 Vous savez, donc ça, ce n'est vraiment pas impressionnant.
03:47 -Votre film s'appelle "Coup de chance".
03:49 Avant de se quitter, je vous ai préparé un quiz sur la chance.
03:52 On y va ? -Yes.
03:53 -Être né dans le Bronx, au sein de la famille Allen,
03:56 avec un peu de recul, est-ce que c'était un coup de chance ?
03:59 -Oui. J'ai été chanceux, car mes parents étaient très aimants.
04:03 En fait, j'ai été très chanceux jusqu'ici,
04:06 mais je pourrais très bien sortir de cette pièce
04:09 et tout pourrait se terminer sous les dents.
04:11 -No.
04:12 -No, please.
04:14 -Êtes-vous superstitieux ?
04:15 Est-ce que vous avez un porte-bonheur ou un numéro qui vous porte chance ?
04:19 -C'est drôle. J'ai un côté très scientifique, rationnel,
04:23 et je ne crois en aucune religion ou aucune magie ou quoi que ce soit,
04:27 mais en fait, je dois bien avouer que je suis assez superstitieux.
04:31 Par exemple, quand je mange ma banane le matin,
04:35 je la coupe toujours en sept morceaux.
04:37 Et si j'en fais huit, je recommence.
04:39 -Quelle a été la plus grande chance de votre vie ?
04:45 -Oh...
04:47 Rencontrer ma femme a été la meilleure chose qui me soit arrivée.
04:54 -Quel conseil sur la vie donneriez-vous à quelqu'un comme moi
04:57 qui a la chance de vous rencontrer ?
04:59 -Je dirais que vous me surestimez grandement
05:03 et que vous faites une erreur.
05:05 Il y a beaucoup de gens pour lesquels vous pouvez avoir
05:08 ce genre de sentiment, mais je ne suis pas l'un d'entre eux.
05:12 -Merci beaucoup, Widi Allen. -Merci.
05:14 Sous-titrage ST' 501
05:16 -Merci beaucoup, Widi Allen. -Merci.
05:18 ...

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