Menace terroriste: "Ça ne sert à rien de durcir la loi quand on n'a pas les moyens de faire respecter la loi", pour Michel Onfray

  • l’année dernière
Le philosophe et essayiste Michel Onfray était l'invité de BFMTV pour évoquer l'attentat d'Arras et la menace terroriste islamiste.
Transcript
00:00 Mais ça sert à rien de durcir la loi, ce sont des effets de menton.
00:03 Quand on n'a pas les moyens de faire respecter la loi, ça sert à quoi qu'on ajoute des lois aux lois ?
00:07 D'accord, on va refaire des lois et après.
00:09 Il faut que la police, il faut que la justice, il faut que les tribunaux,
00:14 il faut que les maisons d'arrêt puissent suivre, mais ça sert à rien.
00:17 Vous allez voir quoi ? Vous allez voir des gens qui vont sur votre tribunal,
00:20 on va leur faire quoi ? Un rappel à la loi ?
00:22 – Mais typiquement quand le ministre vous dit avec la nouvelle loi,
00:23 on aurait pu expulser un cas comme ça.
00:25 – Oui, nouvelle loi, ça y est, voilà.
00:26 Il faut frapper sa maman, comme dit Narmanin.
00:28 Et donc quand on frappe sa maman, il se passe quoi ?
00:30 Vous allez au tribunal, il se passe quoi quand on frappe sa maman ?
00:33 Et qu'on crée un lac, un rappel à l'ordre ?
00:35 Parce que la loi ne permet pas plus que ceci ou plus que ça.
00:37 – Précisément, là il vous dit, ce serait terminé,
00:40 il y aurait pu cette excuse-là et on pourrait envoyer cette personne.
00:43 – Mais ça fait 30 ans qu'il y a un logiciel qui est immigrationniste,
00:46 qui est défendu par l'Europe et qui rend tout ça possible.
00:49 L'autre jour on entend Gérard Larcher dire "on a été un peu naïf,
00:53 tout le monde a été responsable des coupables", mais non !
00:55 – Pour vous c'est pas de la naïveté ?
00:56 – Je comprends que les Républicains ou que la gauche puissent aujourd'hui dire
00:59 "on n'est pas d'accord, on pinaille, il n'y a pas eu ceci, on peut dire cela", etc.
01:02 Enfin, il y a un moment donné, il va quand même falloir dire
01:05 "qui a rendu cet état des choses possible ?"
01:07 Si on fait un travail de philosophie plutôt que de moralisme,
01:09 "ah c'est bien, c'est pas bien, je suis bon, je suis pas bon", il a du faire ça.
01:12 – On relève juste quand il y a des inexactitudes Michel Onfray, c'est tout.
01:15 – Non mais je vous ai dit que quand ça a troublé l'ordre public…
01:17 – Et quand vous dites…
01:19 – Le ministre de l'Intérieur a dit exactement la même chose que ce que je disais,
01:21 donc je n'ai pas l'impression de… – On n'est pas d'accord avec cet état, c'est dommage.
01:23 – Je dis simplement que quand les Républicains, la gauche, etc.
01:27 pendant des années ont traité de fascistes quiconque disait
01:29 qu'il y avait des problèmes de cette nature-là, continue aujourd'hui.
01:32 – Mais les Républicains n'ont jamais traité des gens de fascistes parce qu'ils…
01:36 – Non mais ils ont été quelquefois très prudents et très mesurés Charles.
01:38 – Mais vous dites n'importe quoi, je suis désolé de vous dire que vous dites absolument n'importe quoi.
01:44 – Vous pensez que Juppé était un grand résistant par exemple ?
01:46 Il y avait beaucoup de choses qui le distinguaient de François Hollande.
01:49 – Juppé c'est la gauche de la droite.

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