SMART TECH - Emission du lundi 23 octobre

  • l’année dernière
Lundi 23 octobre 2023, SMART TECH reçoit Alexandre Fretti (Directeur Général, Malt) , Cyril di Palma (fondateur et délégué général, Génération numérique) , Olivier Gérard (coordonnateur du pôle Média-usages numériques, Unaf) , Sophie de Kermenguy (Avocate et membre du Cercle de la donnée) et Emmanuel Berne (Directeur des études, Agence Heaven)

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Bonjour à tous, à la Une de Smartech, on va répondre à vos questions sur les dispositifs
00:12 de protection des mineurs en ligne.
00:13 On espère qu'il y aura un mieux, on verra ça avec nos experts.
00:17 Et puis on va regarder du côté de la data green et du green pour les datas.
00:22 Ça, ce sera notre point de vue sur le monde de la donnée.
00:26 Mais d'abord, je vous suggère qu'on s'intéresse à la digitalisation au service des indépendants.
00:31 C'est trois questions A dans Smartech.
00:33 Bonjour Alexandre Fretti.
00:39 Bonjour.
00:40 Merci d'être avec nous pour répondre à mes trois questions.
00:42 Alors, vous êtes le directeur général de Malt.
00:44 Malt est une marketplace pour les freelancers, pour les indépendants.
00:48 Vous êtes présent dans plusieurs régions et pays dans le monde.
00:53 On parle beaucoup de la digitalisation des entreprises.
00:56 Qu'en est-il de celle des indépendants ?
00:57 Est-ce qu'on doit employer les mêmes méthodes quand on est un indépendant
01:00 face à cette numérisation galopante ?
01:03 Alors, effectivement, les indépendants se sont confrontés à cette digitalisation
01:06 au même titre que les entreprises.
01:08 Mais si je puis dire, c'est plus simple pour un individu de se digitaliser
01:11 que pour une entreprise de le faire.
01:12 Donc, ce qu'on constate, nous, si on prend l'exemple français,
01:15 c'est que deux freelancers sur trois en France aujourd'hui ont créé leur profil sur Malt.
01:19 Donc, on fait acte de digitalisation, si je puis dire.
01:22 Et aujourd'hui, il existe tout un écosystème qui leur permet de digitaliser
01:25 l'ensemble de leur vie de tous les jours.
01:27 Mais que ça veut dire digitaliser ?
01:29 Et en quoi être sur une plateforme, une marketplace pour le freelancing ?
01:32 C'est de la digitalisation ?
01:34 Alors, c'est de la digitalisation parce qu'en restant chez eux,
01:36 ils peuvent travailler avec un client, ils peuvent trouver un client
01:39 et ils peuvent avoir leur comptabilité qui est reliée directement aux factures
01:42 qui vont arriver dans la plateforme Malt.
01:44 Ils peuvent avoir un écosystème d'assurance qui les protège aussi tout ça en digital.
01:49 Donc, finalement, aujourd'hui, en tant qu'indépendants, on a accès à une offre de digitalisation
01:54 qui est sur l'ensemble des sujets qui peuvent concerner leur quotidien.
01:58 Et quand on pense à des plateformes comme la vôtre,
02:01 on se dit, bon, c'est effectivement un outil très pratique pour voir si notre profil d'indépendant
02:07 correspond à une attente du côté des entreprises de clients potentiels.
02:12 Donc, c'est du matching.
02:14 Est-ce que ça va un petit peu plus loin que du matching sur des critères de compétences ?
02:18 Totalement. Aujourd'hui, justement, Malte, ce n'est pas une plateforme désincarnée
02:22 avec uniquement une base de CV référencée.
02:26 C'est à la fois le meilleur de la technologie avec, effectivement, cette communauté de freelance
02:30 qui est aujourd'hui de plus de 600 000 personnes qui ont créé leur profil.
02:33 Donc, on devient de plus en plus le LinkedIn du freelance.
02:35 Pour autant, quand on souhaite travailler avec un client ou quand un client cherche à choisir un profil,
02:40 il a envie d'avoir d'autres critères que le simple CV.
02:42 Donc, on a à la fois la recommandation des précédents clients
02:45 et on a une équipe de consultants en recrutement qui vont s'assurer
02:48 que le match est parfait.
02:50 D'accord. Donc, ça veut dire qu'il y a des relations entre humains aussi à travers cette plateforme.
02:54 Voilà. La digitalisation ne veut pas dire déshumanisation.
02:57 Et je crois qu'aujourd'hui, ce que recherchent finalement la plupart des clients ou des freelance,
03:01 c'est d'avoir la meilleure expérience.
03:03 Et la meilleure expérience, elle est faite en partie de self-service,
03:06 et donc de digital, mais aussi de connexion humaine.
03:08 Et on ne peut pas se contenter, justement, d'avoir un profil sur les réseaux sociaux.
03:11 Vous avez cité LinkedIn, par exemple.
03:13 Alors, on peut avoir un profil sur les réseaux sociaux, sur LinkedIn,
03:15 et on peut être contacté par des clients.
03:17 Simplement, LinkedIn n'est pas prévu pour ça.
03:19 Sur Malte, le freelance...
03:21 C'est un réseau professionnel, quand même.
03:22 C'est un réseau professionnel. C'est pour ça qu'on a des freelance qui trouvent...
03:24 On peut être contacté en direct pour des missions.
03:25 Exactement. Mais on aime bien dire que LinkedIn, c'est quand on cherche un CDI
03:29 et quand on cherche un freelance, l'endroit sur lequel il faut être, c'est Malte.
03:32 Beaucoup plus adapté à ce type de recherche de travail et de collaboration,
03:37 qui sont le monde de l'économie de l'usage et non plus l'économie de la possession.
03:41 Donc, c'est vraiment une autre dynamique, une autre manière de voir le monde du travail.
03:45 Et c'est pourquoi la plupart des freelance, d'ailleurs, créent leur profil sur Malte.
03:49 Bon, alors ma troisième dernière question.
03:51 Je dis troisième, mais les autres étaient que des petites questions intermédiaires.
03:54 Vous m'accommoderez ça.
03:55 On en est où de la digitalisation des indépendants en France ?
03:58 Elle est très élevée.
04:00 Encore une fois, je pense qu'un bon indicateur, c'est de voir qu'il y a deux freelance sur trois
04:03 qui ont créé leur profil sur Malte.
04:05 Donc, créer son profil sur Malte, c'est encore une fois un acte fondateur de digitalisation.
04:10 Mais on est plus ou moins avancé par rapport aux autres pays ?
04:12 On est, alors dans le terrain du freelancing, on est plutôt un peu en retard,
04:16 mais on rattrape très fortement notre retard, notamment avec tout ce qui a concerné le statut
04:20 d'entrepreneur il y a une dizaine d'années.
04:22 Aujourd'hui, la modernisation des entreprises qui considère la guerre des talents
04:26 plutôt comme un endroit dans lequel la compétence importe plus que le statut.
04:30 Et donc, le freelancing a le vent en poupe.
04:33 Et on est très confiant de notre côté sur le fait que les plus belles années sont plutôt
04:38 devant nous que derrière nous.
04:39 Merci beaucoup, Alexandre Friti, d'avoir mis un peu de lumière sur ces indépendants
04:43 et les challenges qu'ils rencontrent aussi sur cette transformation numérique.
04:47 Je rappelle que vous êtes le directeur général de Malte.
04:50 C'est le moment dans Smartech de répondre à vos questions sur un tout autre sujet,
04:53 celui de la protection des mineurs en ligne.
04:55 Alors, je vous ai demandé de poser des questions sur le sujet de la protection des mineurs en ligne.
05:04 On va s'intéresser aux nouveaux dispositifs qui se mettent en place.
05:07 Est-ce qu'il y a un mieux ? C'est ce qu'on espère.
05:09 On attend la réponse de nos experts en plateau.
05:13 Cyril Di Palma, délégué général de l'association Génération Numérique,
05:17 vous avez proposé en 2004 au ministère de l'Éducation nationale un tour de France
05:22 des collèges pour mener la plus importante action de prévention d'information
05:25 sur ces enjeux et ces risques d'Internet.
05:29 Et puis, depuis, vous avez des pédagogues de Génération Numérique
05:32 qui conseillent des enfants, des adolescents, des professeurs et également des parents.
05:36 Avec vous sur ce plateau, Olivier Gérard, coordonnateur du pôle média usage numérique de l'UNAF,
05:42 l'Union Nationale des Associations Familiales.
05:45 Vous pilotez également le label "Parents, parlons numérique".
05:49 C'est un label qui s'inscrit dans le plan d'action interministériel
05:53 pour un usage raisonné des écrans par les enfants et les jeunes.
05:57 Plan d'action publié en février 2022.
06:00 Tout ça me fait dire, quand je rappelle ces dates pour vous deux,
06:03 on en est où ? Est-ce que ça progresse ? Je vais vous poser la question.
06:06 Mais avant, je vais présenter notre troisième invité qui est à distance,
06:09 Emmanuel Berne, directeur des études de l'agence EVEN,
06:12 agence qui a publié "Borne sociale".
06:15 D'ailleurs, c'est un baromètre qui est publié chaque année depuis 2017.
06:19 On a des résultats assez récents à partager ensemble
06:22 et qui nous permettent de mieux comprendre l'évolution des comportements des jeunes,
06:26 en particulier des moins de 13 ans, avec ces nouveaux outils du numérique.
06:31 Alors, première question pour vous déjà en plateau,
06:34 cette question essentielle quand même.
06:36 Est-ce que vous constatez qu'il y a un mieux dans la protection des mineurs en ligne ?
06:40 Qui veut commencer ?
06:42 Je vais commencer. Est-ce qu'il y a un mieux ?
06:44 En tout cas, il y a un certain nombre de dispositions qui ont été prises
06:47 depuis quelques mois, quelques années, qui visent à mieux protéger les mineurs en ligne.
06:52 Donc ça, c'est une évolution plutôt positive.
06:55 Après, aujourd'hui, ce qu'on constate quand même,
06:57 c'est qu'un certain nombre de ces dispositifs ne sont pas opérationnels tout de suite.
07:01 Et donc, on est dans cette période où on a le cadre qui est en train de se mettre en place,
07:06 mais qui n'est pas encore actif réellement.
07:08 Donc, c'est un mieux théorique ?
07:10 C'est un mieux théorique, ce qui est déjà une très bonne chose.
07:12 Maintenant, il reste à mettre en place ces dispositions
07:16 et surtout que les uns et les autres s'approprient ces dispositifs.
07:20 Par exemple, il y a un projet de loi qui porte sur le contrôle parental
07:24 qui rentrera en vigueur au mois de juin 2024.
07:28 Donc ça, c'est quelque chose d'intéressant.
07:30 Mais évidemment, ce dispositif-là supposera aussi que les parents, notamment,
07:35 s'approprient ces outils, s'approprient ces dispositifs,
07:38 sans quoi on aura quelque chose qui ne fera pas beaucoup évoluer
07:42 et ne protégera pas mieux les enfants.
07:44 Donc, on est sur un enjeu qui est de rendre opérationnel un certain nombre de dispositifs
07:49 et puis éduquer finalement tous les utilisateurs potentiels de ces dispositifs-là.
07:55 Et puis débloquer des verrous techniques, parce qu'il y en a, on va en parler,
07:58 mais déjà, est-ce qu'il y a un mieux aussi, selon vous ?
08:01 Ou est-ce qu'on est simplement en train de mettre en place des dispositifs,
08:04 mais pour l'instant, on n'a pas du tout avancé sur la protection des mineurs sur Internet ?
08:09 Il y a plusieurs aspects.
08:10 Il y a un aspect de communication politique où il est intéressant, important,
08:13 pour des ministres de sortir des lois aussi, d'avoir des lois à leur nom.
08:17 Quand on parle du contrôle parental, comme Olivier Charlefoutaire...
08:19 Vous voulez dire que c'est plus de la com politique ?
08:21 Non, il y a cet aspect-là.
08:22 Le contrôle parental, c'est déjà inscrit dans la LCEN,
08:24 la Loi de confiance dans l'économie numérique de 2004.
08:27 C'est vrai.
08:28 Et qui oblige les fournisseurs d'accès à Internet à donner gratuitement aux abonnés
08:35 la possibilité de mettre en place un contrôle parental.
08:38 Là, la différence, c'est quand même qu'on va passer à tous les appareils mis en service,
08:42 enfin en commercialisation, qui seront...
08:45 qui activeront par défaut ce contrôle parental.
08:47 Tout à fait.
08:48 Le point d'Olivier, il est pertinent et il est le plus important.
08:51 C'est bien de faire une loi, mais encore faut-il la faire appliquer.
08:54 La loi de 2004, c'était l'instauration d'un contrôle parental large et gratuit.
08:58 On avait 3 à 5% des parents qui l'ont mis en place.
09:00 Donc c'était, de manière opérationnelle, un échec.
09:03 Néanmoins, au-delà de cet effet, un, de communication,
09:07 et deux, d'opérationnabilité, je ne sais pas, c'est très lourd comme terme,
09:12 il y a quand même cette prise en conscience du politique,
09:16 notamment de tous les enjeux qui tournent autour du numérique.
09:19 Donc ça, il y a un progrès indéniable.
09:22 Les politiques ont bien compris que le numérique était un paysage
09:26 dans lequel évoluait tous nos concitoyens, même les plus jeunes,
09:28 et surtout les plus jeunes, sans pour autant avoir été éduqués,
09:31 sensibilisés à cet esprit, à cette culture, à ces techniques,
09:35 à ces aspects juridiques ou comportementaux qui sont du ressort du numérique, mais pas que.
09:41 Je rajouterais, il y a une prise de conscience aussi au sein des familles,
09:44 par les parents, les adultes, nous on a mené pas mal d'enquêtes,
09:47 et toutes montrent que les parents sont aujourd'hui préoccupés par ces questions.
09:51 Ce qui était moins le cas il y a quelques années,
09:53 donc là on a un terreau qui est fertile,
09:56 à nous de faire pousser des belles fleurs sur ce terreau fertile.
09:59 Alors on a une loi pour sécuriser, réguler Internet,
10:03 qui a été adoptée à l'Assemblée Nationale très récemment.
10:07 À l'intérieur on y trouve un dispositif de lutte contre l'exposition des enfants au contenu pédopornographique.
10:14 Pardon, pornographique.
10:17 C'est un autre sujet qu'on abordera.
10:20 Et j'ai cette question de Johan, qui est en lien avec ce texte,
10:25 qui nous demande, mais quel dispositif existe déjà pour contrôler l'âge de ceux qui consultent ces sites ?
10:31 Alors il y en a un qui est très efficace,
10:34 c'est le contrôle de la pièce d'identité.
10:37 Et en fait c'est obligatoire pour les plateformes de jeux en ligne depuis la loi de 2010.
10:43 Mais c'est une atteinte, dans une certaine mesure, à des données personnelles,
10:48 on diffuse ces informations très personnelles à une plateforme,
10:53 c'est rendu obligatoire pour les plateformes de jeux vidéo, on ne les citera pas,
10:57 pour combattre les éventuelles mafias qui installent des sites de jeux dans des paradis.
11:03 De jeux d'argent.
11:04 De jeux d'argent, pour éviter d'arnaquer les consommateurs et les utilisateurs.
11:08 Donc ça existe. C'est très puissant comme contrôle, mais c'est très inquisiteur.
11:13 Là on essaye de trouver une solution technique, ça fait à peu près 15 ans,
11:17 à peu près 15 ans, qu'on cherche des solutions techniques
11:21 qui permettent de ménager la chèvre et le chou, les libertés individuelles,
11:26 avec cette volonté de sécurité.
11:29 C'est l'ARCOM qui travaille en ce moment avec l'ACNIL sur ce référentiel.
11:34 Oui, au delà du référentiel, il y a un certain nombre de recherches qui sont menées.
11:38 Vous avez aussi des initiatives privées, des entreprises privées,
11:41 qui proposent, je pense à Green Badge, par exemple,
11:44 qui est un dispositif développé par une start-up marseillaise,
11:47 qui vise à respecter les règles de l'ACNIL, notamment du double anonymat,
11:51 et de permettre une identification de l'âge,
11:55 ça peut être pour vérifier que l'enfant n'est pas un enfant mineur,
11:59 ou qu'il a moins de 15 ans ou moins de 13 ans, il y a énormément de possibilités.
12:03 Aujourd'hui on est dans une phase de tester en grandeur nature,
12:07 parce qu'il y a effectivement la mise en place de dispositifs de développement technologique,
12:13 ensuite on peut faire des expérimentations à petite échelle,
12:16 et puis à un moment aussi passer à l'échelle.
12:19 Nous on pense qu'au regard de l'enjeu qu'il y a aujourd'hui,
12:23 c'est évidemment d'empêcher l'accès des mineurs sur les sites pornographiques,
12:27 mais pas que, aussi éviter que les mineurs n'aillent sur les réseaux sociaux très tôt,
12:32 aujourd'hui on accède aux réseaux sociaux à 7-8 ans,
12:35 donc il y a quand même un enjeu hyper important.
12:37 Il est temps maintenant d'expérimenter, de lancer ces dispositifs,
12:42 ils existent, ils ont fait leur preuve à petite échelle,
12:46 on doit pouvoir passer à l'échelle,
12:48 parce qu'on ne peut pas attendre indéfiniment la solution miracle,
12:51 elle n'existe pas.
12:52 Quel que soit le système, on a parlé aussi de la carte bancaire,
12:55 qui est quand même un dispositif qui permet de vérifier,
12:59 en tout cas de s'assurer que les plus jeunes ne puissent accéder à ces contenus,
13:03 même si ce n'est pas parfait,
13:05 ça n'empêchera pas des contournements de ces dispositifs.
13:09 Si on attend d'avoir la solution technologiquement fiable,
13:14 qui réponde à tous les enjeux de protection de l'enfance,
13:17 qui est le premier enjeu,
13:19 mais aussi de liberté,
13:22 on sera là dans 20 ans, on fera le même débat avec Cyril et vous.
13:26 Donc là vous craignez que les réflexions,
13:28 enfin les travaux même, actuellement,
13:31 entre l'Arkom et la CNIL,
13:33 n'aboutissent pas à une solution opérationnelle rapidement ?
13:36 C'est difficile.
13:37 On a des délais qui sont annoncés, 2, 4 mois, 6 mois,
13:40 il faut, j'entends bien qu'il faut sécuriser un certain nombre de choses,
13:45 mais ça fait quand même plusieurs années qu'on alerte sur le fait qu'il est aujourd'hui important d'avancer.
13:52 Il y a des solutions qui existent,
13:55 qu'on peut mobiliser, encore une fois, sans attendre le 100%.
13:58 Aujourd'hui on est à 0%.
13:59 Aujourd'hui un adolescent, un enfant, peut aller sur un site pornographique en cliquant,
14:04 par exemple, j'ai plus de 18 ans.
14:05 Parce que ce site pour adultes ne joue pas le jeu ?
14:07 Parce que ce site, et on ne va pas attendre que des acteurs,
14:11 notamment les sites pornographiques qui sont des éditeurs au niveau mondial,
14:15 avec des enjeux économiques extrêmement importants,
14:18 on ne va pas attendre que ce soit eux quelque part qui jouent le jeu.
14:21 À un moment, il faut les pousser,
14:23 il faut mettre en place des dispositifs,
14:27 les sanctionner, y compris en bloquant les sites si c'est nécessaire.
14:31 C'est un enjeu de santé publique.
14:33 Il y a des actions, pour l'instant on n'arrive pas à les faire aboutir,
14:35 c'est un vrai choix politique, je voulais qu'on avance un petit peu,
14:37 parce que le temps file, très très vite.
14:39 Sur d'autres sujets, par exemple, vous avez évoqué la problématique des réseaux sociaux,
14:43 est-ce qu'il vous semble que les big tech, elles, jouent le jeu ?
14:46 Je pense à Google, je pense à Meta,
14:48 qui communiquent beaucoup sur des nouveaux dispositifs pour protéger les mineurs.
14:52 Alors là, c'est la même question qu'on peut leur poser,
14:54 c'est vous mettez en place des outils, des dispositifs,
14:56 mais quel est le pourcentage de vos clients qui les utilisent ?
14:59 Je l'ai posé, je n'ai pas la réponse encore.
15:01 D'accord.
15:02 Oui, c'est bien gentil.
15:03 C'est très bien de créer des outils.
15:05 Il faut que ce soit plus coercitif ?
15:07 Pas forcément, mais au-delà de l'aspect technique et technologique,
15:10 il y a quand même quelque chose qu'il faut rappeler,
15:12 c'est que vous êtes un parent, vous mettez en place ce contrôle parental,
15:15 les outils, etc.
15:16 Mais ça n'empêche que votre enfant va pouvoir peut-être aller chez son copain
15:19 ou chez sa copine le mercredi après-midi,
15:21 naviguer sur la tablette qui n'est pas sécurisée,
15:23 et être confronté à des contenus qui sont inappropriés.
15:25 Vous le protégez, mais il n'est pas forcément protégé partout.
15:28 Donc ça ne peut pas aller sans aussi passer par une éducation des mineurs
15:33 à ce qu'il y a dans la rue.
15:35 Donc vous ne laissez pas votre enfant sortir à 22h, à 8h,
15:39 dans n'importe quel environnement.
15:41 Pourquoi le laissez-vous sur un outil numérique
15:44 qui lui permet d'aller accéder où il veut, quand il veut, à ce qu'il veut.
15:47 Donc il y a aussi une prise de conscience des parents
15:49 de se rendre compte que le monde numérique,
15:51 c'est le monde hors ligne aussi, dans la vie de la vie de tous les jours,
15:54 avec ses dangers, ses opportunités, ses risques et ses belles histoires.
15:59 Donc vous applaudissez pour la création du passeport Internet.
16:02 Donc qui va permettre justement d'éveiller les jeunes
16:07 dès la classe de sixième au risque.
16:09 Alors il y a déjà des dispositifs qui existent avant.
16:11 Parce que ça ne se joue pas en sixième, malheureusement,
16:14 ou heureusement, je ne sais pas.
16:16 Les enfants ont accès à ces outils et à ces plateformes
16:20 bien avant l'entrée en sixième.
16:22 Donc évidemment ça concourt à leur augmentation de leurs compétences
16:26 et de leurs connaissances du monde numérique.
16:28 Tant mieux, tant mieux.
16:30 - Non mais je rejoins sur ces aspects éducatifs.
16:35 Il y a toujours juste une vigilance.
16:38 C'est qu'on a tendance parfois à traiter cette question auprès des jeunes,
16:45 uniquement paradoxalement sous l'angle des risques.
16:48 Et c'est sans doute souvent une approche qui n'est pas suffisamment satisfaisante
16:52 parce que les jeunes risquent de se sentir un peu menacés
16:56 dans leur pratique numérique.
16:58 Donc il y a sans doute une réflexion à avoir sur comment être dans une approche
17:01 beaucoup plus bienveillante, éducative,
17:03 qui permette de traiter ces questions sans être sur une approche
17:06 où on va aborder la question de ce qu'il ne faut pas faire,
17:09 les nœuds, les nœuds, les nœuds, les interdits, etc.
17:11 - Effectivement, l'approche c'est important.
17:12 On va passer la parole à Emmanuel Berne,
17:14 parce que justement Evan a monté une étude pour comprendre
17:17 ses nouveaux comportements auprès des moins de 13 ans.
17:20 Alors qu'est-ce qu'ils font les moins de 13 ans sur les réseaux sociaux, Emmanuel ?
17:23 - Déjà la première constatation qu'on fait, c'est qu'ils y sont,
17:26 sur les réseaux sociaux.
17:27 Et ça, c'est ce qui a été, on va dire, à l'origine de notre étude,
17:30 s'intéresser aux moins de 13 ans,
17:32 donc ces enfants qui n'ont pas le droit officiellement
17:34 d'être sur les réseaux sociaux, selon la loi,
17:36 selon les conditions générales d'utilisation des plateformes.
17:38 Eh bien, on a observé au fil de ces huit années d'études
17:41 une augmentation constante du nombre des enfants
17:45 qui utilisaient régulièrement ces réseaux sociaux,
17:47 sauf cette année où, là, on peut dire qu'il y a eu un mieux,
17:50 ou en tout cas, on a observé pour la première fois
17:53 une diminution de ce taux.
17:55 Donc c'est la grosse surprise.
17:58 Toute la question qu'on se pose maintenant,
18:00 c'est de savoir si cette diminution va perdurer,
18:03 ou si c'est juste à un moment donné,
18:05 il y a cette baisse qui est conjoncturelle,
18:07 liée à une focalisation et au harcèlement.
18:09 Après, quand j'ai entendu tout ce que vous avez dit
18:11 à propos de la prise de conscience des parents,
18:13 je pense que cette prise de conscience,
18:15 elle est aussi là chez les enfants.
18:17 Il y a eu énormément de cas, de problèmes,
18:20 qui ont diffusé les messages de prévention
18:24 par rapport à l'usage des réseaux sociaux.
18:26 Je vous posais la question de ce qu'ils font.
18:29 Je vais enchaîner avec une deuxième question
18:31 parce qu'il y a un focus aussi sur l'intelligence artificielle.
18:33 Donc ils utilisent aussi ces IA génératives
18:36 comme ChatGPT, les moins de 13 ans.
18:39 C'est un des points très intéressants
18:41 qu'on a voulu mettre en évidence lors de cette édition.
18:45 C'est leur poser la question déjà
18:47 d'est-ce qu'ils connaissaient les intelligences artificielles.
18:49 Et là, ils étaient 40 % à connaître
18:52 les intelligences artificielles génératives type ChatGPT.
18:55 Et ce qu'il y a de vraiment important à prendre conscience,
18:59 c'est le fait qu'ils connaissent certes ChatGPT,
19:01 mais ce qu'ils vont le plus connaître,
19:03 c'est un outil qui va être mis en place par Snapchat
19:06 et qui s'appelle MyAI,
19:08 et qui est clairement un ChatGPT directement intégré
19:10 dans leur application Snapchat,
19:12 qui est leur application de messagerie.
19:14 Il y a une éducation à l'utilisation
19:16 des intelligences artificielles
19:18 par le biais des plateformes qu'ils n'ont pas le droit d'utiliser.
19:20 Donc, il faut prendre conscience de ça.
19:23 Et le point après, quand on leur pose la question,
19:25 pourquoi tu as utilisé MyAI sur Snapchat ?
19:28 Après, ils ont une utilisation très utilitariste.
19:31 Ils vont tester, faire leur devoir directement sur cette application.
19:35 Après, attention, quand on leur pose la question
19:37 de savoir s'ils l'utilisent de façon récurrente,
19:39 aujourd'hui, on n'observe pas cette récurrence d'usage.
19:41 On a plus été dans la découverte, dans l'usage,
19:43 une fois de cette fonctionnalité
19:45 pour tester, pour voir si ça fonctionne ou pas.
19:47 J'ai un enfant que j'ai interviewé qui m'a dit
19:49 qu'il avait réussi à avoir une bonne note avec un poème
19:51 qu'il avait généré via Snapchat, ce qui est quand même hyper fort.
19:54 En tout cas, c'est que le début aussi pour tout le monde.
19:56 Je voulais qu'on termine notre discussion
19:59 avec cette question qui est posée par Ambre
20:01 et qui nous dit "Comment peut-on agir en tant que parent
20:04 si notre enfant a été exposé à un contenu choquant ?"
20:07 Déjà, c'est une bonne chose de le savoir.
20:10 C'est le premier élément.
20:13 C'est déjà d'être au courant que son enfant a été
20:15 dans une situation compliquée, qu'elle soit en ligne ou hors ligne.
20:18 Ça ne change rien.
20:20 Ça veut dire que dans l'ambiance,
20:22 la confiance qui existe au sein de la famille,
20:24 de pouvoir libérer cette parole
20:26 et de s'intéresser à ce que ses enfants font en ligne notamment,
20:29 en posant les mêmes questions que quand ils sont hors ligne.
20:32 Avec qui tu vas ? Qu'est-ce que tu vas faire ?
20:34 Sans être intrusif, mais être au courant.
20:36 Ça permet de libérer la parole des enfants
20:38 qui vont pouvoir se confier aux parents
20:40 et de dérouler la bobine
20:42 et d'arriver au moment du conseil.
20:44 Qu'est-ce qu'on fait ensuite ?
20:46 On déclare, on signale, on porte plainte ?
20:48 Ça dépend du contenu.
20:51 Il y a des contenus qui sont choquants
20:53 parce qu'ils ne sont pas adaptés à l'âge.
20:55 Il y a des contenus qui peuvent être illicites, voire illégaux.
20:58 Nous, on conseille évidemment,
21:00 si on est face à des contenus auxquels l'enfant est tombé
21:02 alors qu'il aurait perdu,
21:04 ou des contenus qui ont été envoyés,
21:06 de signaler. C'est important.
21:08 C'est un rôle des parents.
21:10 On a cette responsabilité collective.
21:12 Ça peut être directement sur une plateforme,
21:14 ça peut être plate contact,
21:16 ça peut être pharos.
21:18 Il y a aujourd'hui pas mal de canaux.
21:20 D'ailleurs, c'est l'une des réflexions que nous,
21:22 on porte sur la question d'avoir une meilleure visibilité.
21:24 Parce que parfois, ce n'est pas suffisamment visible.
21:26 Et lorsque l'enfant et les parents sont prêts à le faire,
21:28 il ne faudrait pas que cette envie-là
21:30 soit bloquée par le fait de se perdre
21:32 un peu dans les méandres
21:34 des décis.
21:36 On ne sait pas trop comment y aller,
21:38 ou ce n'est pas très clair.
21:40 C'est un travail de visibilité,
21:42 un travail de guichet unique aussi.
21:44 Ce n'est pas aux parents de dire à ce que je dois aller sur pharos,
21:46 sur point de contact, sur un autre.
21:48 Ils ont vu quelque chose, il y a quelque chose qui s'est passé.
21:50 Il faut signaler, il faut une seule entrée.
21:52 Après, la cuisine derrière, ça ne doit pas les concerner.
21:54 - Là aussi, on est sur la question de l'opérationnel finalement.
21:56 Merci beaucoup. J'espère vous réinviter la prochaine fois
21:58 quand tout ça sera opérationnel.
22:00 - Avec plaisir.
22:02 - Si c'est rapide.
22:04 Je vous recevrai bientôt.
22:06 Cyril Di Palma, délégué général de génération numérique.
22:08 Et Emmanuel Berne, directeur des études d'Evans.
22:10 On termine cette émission avec le Monde de la Donnée.
22:12 On termine avec Sophie de Kerminguy.
22:14 C'est notre rendez-vous avec le Monde de la Donnée.
22:16 Sophie, vous êtes avocate et membre du Cercle de la Donnée.
22:18 Bonjour.
22:20 - Bonjour.
22:22 - Alors aujourd'hui, vous allez nous parler d'une amorce de changement
22:24 avec ce Data for Green et Green for Data.
22:26 Qu'est-ce qu'on entend ?
22:28 Qu'est-ce que vous entendez pour la première fois ?
22:30 - Je pense que c'est un peu la même chose.
22:32 Je pense que c'est un peu la même chose.
22:34 Je pense que c'est un peu la même chose.
22:36 Je pense que c'est un peu la même chose.
22:38 Je pense que c'est un peu la même chose.
22:40 - Alors, pour commencer, qu'est-ce qu'on entend ?
22:42 Qu'est-ce que vous entendez par Data for Green ?
22:44 - Alors, tout d'abord, comme on aime le rappeler au sein du Cercle de la Donnée,
22:46 La donnée numérique n'est pas virtuelle.
22:48 De ce fait, sa production et sa consommation ont un impact bien réel,
22:50 De ce fait, sa production et sa consommation ont un impact bien réel,
22:52 sur et voire négatif sur l'environnement,
22:54 sur et voire négatif sur l'environnement,
22:56 depuis l'extraction du minerai qui sert à créer votre téléphone
22:58 depuis l'extraction du minerai qui sert à créer votre téléphone
23:00 jusqu'à sa conservation dans les data centers.
23:02 jusqu'à sa conservation dans les data centers.
23:04 Mais la donnée numérique peut aussi être au service de la protection de cet environnement.
23:06 Alors, justement, ce que nous on appelle dans l'étude le Data for Green,
23:08 Alors, justement, ce que nous on appelle dans l'étude le Data for Green,
23:10 ce sont toutes les solutions qui sont basées sur l'IA
23:12 ce sont toutes les solutions qui sont basées sur l'IA
23:14 ou plus largement sur le traitement de données
23:16 qui ont pour finalité, justement, une visée environnementale.
23:18 Alors, deux exemples concrets pour illustrer mon propos.
23:20 Alors, deux exemples concrets pour illustrer mon propos.
23:22 Par exemple, dans le milieu urbain,
23:24 il existe aujourd'hui des solutions qui permettent d'optimiser
23:26 et de fluidifier les flux de transport.
23:28 et de fluidifier les flux de transport.
23:30 Et dans le milieu rural, on a aujourd'hui aussi des outils
23:32 Et dans le milieu rural, on a aujourd'hui aussi des outils
23:34 qui permettent pratiquement l'utilisation des pesticides.
23:36 Alors, en fait, ces solutions, c'est très bien qu'elles existent
23:38 Alors, en fait, ces solutions, c'est très bien qu'elles existent
23:40 mais parfois, elles peuvent présenter quand même des écueils.
23:42 Alors, justement, quels sont ces écueils
23:44 alors qu'on voit qu'il y a beaucoup de technologies qui fleurissent
23:46 au service, justement, des objectifs environnementaux.
23:48 au service, justement, des objectifs environnementaux.
23:50 Quels sont ces écueils ?
23:52 Alors, dans l'étude du cercle de la donnée,
23:54 on a identifié trois écueils principaux.
23:56 Le premier est le technosolutionnisme.
23:58 C'est un terme qu'on entend souvent maintenant.
24:00 C'est le fait que le Data for Green
24:02 C'est le fait que le Data for Green
24:04 ne doit pas être présenté comme la solution magique
24:06 pour réduire l'empreinte environnementale des êtres humains.
24:08 Alors, pourquoi ? Parce qu'avec une telle approche,
24:10 on évite de traiter réellement
24:12 les causes des problèmes écologiques.
24:14 On traite plutôt les conséquences.
24:16 Dans le milieu de l'agriculture, le fait de réduire
24:18 l'utilisation des pesticides,
24:20 c'est très vertueux. C'est basé sur l'IA
24:22 et donc c'est très bien en soi.
24:24 Mais il ne faut pas oublier que, en réalité,
24:26 c'est le principe même du recours aux pesticides
24:28 qui devrait être réinterrogé.
24:30 En fait, voilà.
24:32 Deuxièmement, on a identifié aussi
24:34 qu'il y a une certaine absence
24:36 de mutualisation de la collecte
24:38 des données brutes qui sont utilisées
24:40 par ces entreprises
24:42 de la Green Tech et parfois
24:44 qui sont similaires. Alors, ça peut être problématique
24:46 quand on sait qu'aujourd'hui, le taux de croissance annuel
24:48 du stockage de données
24:50 est de l'ordre de 36%.
24:52 Et c'est qu'on pourrait s'inspirer,
24:54 c'est ce qu'on se dit, du modèle des coopératives
24:56 dans le monde agricole, afin de créer
24:58 un effet de levier par la mutualisation
25:00 et de renforcer la compétitivité de ces entreprises.
25:02 Et donc, le
25:04 troisième écueil qu'on a identifié,
25:06 c'est l'effet rebond. Alors, qu'est-ce que c'est
25:08 l'effet rebond appliqué aux nouvelles technologies ?
25:10 C'est, en fait, lorsque les gains énergétiques
25:12 apportés par une innovation
25:14 vont être fortement réduits,
25:16 voire annulés, par l'utilisation
25:18 croissante de cette innovation.
25:20 Alors, pour prendre un exemple concret,
25:22 c'est par exemple si vous
25:24 remplacez votre déplacement
25:26 en voiture par une conférence,
25:28 votre réunion, une réunion en visioconférence,
25:30 mais que tout le reste de la journée,
25:32 vous appelez vos collègues en visio,
25:34 plutôt que juste de leur téléphoner ou de passer les voir dans leur bureau.
25:36 Ok.
25:38 Et alors, qu'est-ce que vous entendez par
25:40 "Green for Data" ?
25:42 Alors, le "Green for Data", c'est une approche
25:44 plus large, en définitive,
25:46 en fait, c'est le fait
25:48 de changer de paradigme,
25:50 de passer d'un soutien sans faille
25:52 à une innovation effrénée,
25:54 à une innovation, en fait, plus responsable
25:56 et raisonnée. Donc, plus précisément,
25:58 ce qu'on entend, nous, dans l'étude
26:00 par "Green Data", c'est le fait de concilier
26:02 l'innovation avec tous les avantages
26:04 indéniables qu'elle présente, que ce soit
26:06 pour les particuliers ou les entreprises,
26:08 donc l'efficacité, le confort,
26:10 la rentabilité, avec son impact
26:12 environnemental et sociétal, c'est-à-dire
26:14 sa sobriété. D'autres
26:16 manières d'atteindre cet objectif ?
26:18 Oui, alors, je serai assez brève,
26:20 du coup, sur les solutions, un peu,
26:22 on me propose qu'elles seront détaillées par d'autres membres
26:24 du Cercle de la Donnée dans les
26:26 prochains passages du Cercle, que je vous invite
26:28 à regarder. Alors,
26:30 premièrement, c'est le volet éducatif
26:32 à destination des particuliers
26:34 et des entreprises, qui devraient notamment
26:36 être plus conscients de la nécessité de supprimer
26:38 leurs données obsolètes, parce que ça nécessite beaucoup
26:40 de stockage. D'ailleurs, c'est intéressant de voir que
26:42 le RGPD, en fait, prévoit
26:44 déjà des obligations de suppression des données
26:46 qui sont souvent mal appliquées.
26:48 Alors, deuxièmement, ça concerne les usagers
26:50 des outils technologiques.
26:52 On considère qu'une analyse d'impact environnemental
26:54 devrait être réalisée avant l'utilisation
26:56 de tout nouvel outil numérique
26:58 en entreprise
27:00 privée ou publique.
27:02 Et troisièmement, voilà, c'est sans doute
27:04 un des plus importants que l'on propose, c'est
27:06 concernant les fournisseurs. Les obligations
27:08 en matière d'éco-conception devraient être beaucoup plus
27:10 fermes, parce qu'aujourd'hui, c'est surtout des recommandations
27:12 qu'on a, et à terme,
27:14 on considère qu'il serait nécessaire d'obliger chaque
27:16 fournisseur, en fait, d'un service numérique
27:18 à évaluer la dette écologique
27:20 de son service, pour être autorisé
27:22 à le mettre en accès
27:24 sur le marché européen. Par exemple,
27:26 il serait intéressant de mesurer la dette
27:28 écologique d'un service qui permet
27:30 de déclencher à distance le chauffage
27:32 dans votre véhicule. - Merci beaucoup.
27:34 Sophie de Carmelier était avec nous, avocate
27:36 et membre du Cercle de la Donnée.
27:38 C'était Smartech. Merci à tous de nous suivre
27:40 avec une grande fidélité.
27:42 ♪ ♪ ♪

Recommandée