Vous l'avez réclamé depuis la toute première émission, le voici : Alexandre Astier est le nouvel invité de Kyan Khojandi à la table de Hot Ones ! Et tout ce qu'on peut dire, c'est qu'il y va pas avec le dos de la cuillère.
Basé sur le programme “Hot Ones” créé par Complex Networks et First We Feast.
Complex EP : Sarah Honda, Chris Schonberger, Nick Wang
Produit par :
Cameron’s / Storynation
CANAL+ / Studio Bagel
Basé sur le programme “Hot Ones” créé par Complex Networks et First We Feast.
Complex EP : Sarah Honda, Chris Schonberger, Nick Wang
Produit par :
Cameron’s / Storynation
CANAL+ / Studio Bagel
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AmusantTranscription
00:00 J'ai perdu, et je croyais pas que je dirais cette phrase une fois dans ma vie, j'ai perdu la souplesse dans la langue.
00:08 J'ai une langue rigidifiée.
00:10 Faut pas aller dans le gauzier trop tôt.
00:14 Faut mâcher.
00:16 Ah !
00:18 C'est la guerre. D'accord.
00:20 Oh là là ! C'est un produit sanitaire, c'est un truc, non ? Oh la vache ! Je t'écoute, hein.
00:31 [Musique]
00:37 Bonjour à tous, je suis Kyan Khojandi, bienvenue dans Hot Ones, l'émission où je pose des questions avec des sauces piquantes à l'intérieur.
00:43 Aujourd'hui, je reçois Alexandre Astier, auteur, compositeur, créateur, réalisateur, acteur, monteur, enfin tous les trucs qui terminent en -eur.
00:51 Beurre, beurre. Et ratons la beurre.
00:53 Alexandre Astier, on l'adore en interview parce qu'il mâche pas ses mots, mais allons voir ce qui se passe quand il mâche du piment.
00:57 Alexandre, comment ça va ?
00:58 Ça va bien pour le moment. Ils sont menaçants, ces petits nuggets, tu sais, si tu les mettais des petits yeux, ils pourraient te sauter dessus.
01:05 Est-ce que tu connais le concept de l'émission ? Oui.
01:07 Je le rappelle pour les gens qui viennent nous rejoindre sur la chaîne du Studio Vegul, 10 questions, 10 sauces.
01:12 Je te pose une question par sauce. Plus on va avancer dans les questions, plus les sauces seront pimentées.
01:17 Est-ce que tu connais l'échelle de Scoville ? Oui.
01:19 Je le rappelle aussi pour les gens qui viennent nous rejoindre.
01:21 C'est l'échelle avec laquelle on mesure le degré de piquance et l'intensité du piment.
01:24 Donc là, pour t'expliquer, on commence avec la Gentil Mirti, qui a à peu près 1700 sur l'échelle de Scoville.
01:30 Petite comparaison avec autre chose qui a 1700 sur l'échelle de Scoville.
01:32 Une petite compote relevée.
01:34 Une compote relevée ?
01:35 Ouais, une petite compote. "Oh, elle est relevée, cette compote."
01:36 Mais qui relève les compotes ? Vous êtes fous.
01:39 Nous, c'est une compote relevée.
01:40 Et on terminera avec non pas 1 million de Scoville comme on faisait dans la première saison,
01:44 mais 1 500 000 Scoville.
01:46 Captain Little.
01:48 Et à ce moment-là, il se passera quelque chose de formidable en bouche.
01:51 Un beau bouquet. C'est ça qui est formidable.
01:54 Ah oui, non, mais c'est ça qui est formidable.
01:55 Et tu vas voir, le piment a un effet un peu euphorisant.
01:58 Plus on avance dans l'interview, plus normalement on sent un peu des endorphines à cause de la douleur.
02:01 Et tu pourras nous admettre des choses, comme la fois où tu as dédicacé ce livre d'Alexandre Astier qui n'est pas toi.
02:06 Mais oui, mais le gars vient avec le bouquin.
02:11 Il me dit "J'aime beaucoup ce que vous faites."
02:13 Tu sais, je n'aime pas décevoir quand même dans ce cas-là.
02:15 Alors je lui ai dit "C'est pas moi", mais il m'a dit "Mais vous pouvez me le dédicacer quand même."
02:18 J'ai dit "Si, bien sûr."
02:19 Et tu as dédicacé le livre d'Alexandre Astier sur l'hindouisme.
02:21 Sur l'hindouisme, et je pense que cet Alexandre Astier-là est une personne qui compte dans le domaine de l'hindouisme.
02:25 C'est un mec qui pèse.
02:27 Donc bon, j'ai signé, voilà.
02:28 Est-ce que tu manges plutôt pimenté ?
02:30 Gentiment.
02:31 Alors on va y aller gentiment.
02:32 Alors, tu as des choses pour t'aider.
02:33 Tu as du miel, tu as de la chantilly.
02:35 D'accord.
02:36 Ensuite, dans l'extincteur, du lait et du citron.
02:39 Voilà, ça va très très loin, très très vite, mais ça fait du bien.
02:43 Et tu as de l'eau glacée.
02:44 Ok.
02:45 Alexandre, on y va ?
02:46 Allez.
02:47 Le premier nuggets n'est pas un nuggets, c'est un piment.
02:53 Parce que tu es fan de Chili Klaus.
02:55 Absolument.
02:56 Qui est Chili Klaus ?
02:57 C'est un type qui fait découvrir les Carolina Reapers.
02:59 Les Carolina Reapers qu'on retrouve surtout dans la Captain Lethal.
03:02 Aïe, aïe, aïe.
03:03 Donc il a commencé avec le maire de son bled, je crois.
03:06 Il a fait des trucs assez mémorables, comme par exemple faire manger des Carolina Reapers
03:09 à tout un orchestre symphonique pendant qu'il joue.
03:11 C'est un truc.
03:13 [Musique]
03:19 [Musique]
03:26 [Musique]
03:52 [Musique]
03:55 [Musique]
04:00 [Musique]
04:04 Il fait manger des choses très méchantes.
04:06 Visiblement, c'est une galère aux Carolina Reapers.
04:08 Tu la fais, toi ?
04:09 Une fois j'ai croqué dedans, je ne le referai pas parce que ce n'est pas du tout mon kiff.
04:11 En tout cas, lui, il fait le tour du monde avec ses Carolina Reapers.
04:13 Et j'aime bien ce mec-là.
04:15 Santé.
04:16 C'est un piment assez doux, le piment vert.
04:18 Ça te remplace le nugget.
04:20 Donc on trempe le piment, on fait "chin chin".
04:22 À chili Klaus.
04:26 Il n'est pas si inoffensif que ça, si.
04:32 Il est bien.
04:34 Il est réchauffe pour un petit tisane.
04:36 Il y a vraiment de la myrtille dans ta myrtille.
04:37 Oui, ben oui.
04:38 Tu es un fan de piment.
04:41 Tu adores regarder les concours de gars qui bouffent des piments aux States.
04:44 J'aime bien, oui.
04:45 Qu'est-ce que tu aimes là-dedans ?
04:46 Qu'ils se foutent dans la galère alors qu'on ne leur demande rien.
04:48 Premièrement, je trouve que c'est cynégénique.
04:50 Ouais.
04:51 Un mec qui est en galère.
04:52 Je crois que tes enfants regardent l'émission.
04:53 Ils aiment bien regarder ce que tu fais, donc du coup, ils ont dit "il faut que tu y ailles".
04:55 Ah oui, d'accord, donc c'est un peu la pression des enfants.
04:57 Ouais, non, je suis content.
04:58 Je viens toujours quand tu m'invites.
05:00 Mais là, en plus, j'ai le raval.
05:01 Comment il était ce piment ?
05:02 Il est moyen.
05:03 Tu l'as pas fini ?
05:04 Tu veux que je le finisse ?
05:05 Moi, j'ai terminé, il n'y a plus rien.
05:06 Ah, pardon.
05:07 Mais la sauce est bonne, en plus.
05:08 La sauce est moins forte que le piment.
05:09 C'est un quoi ?
05:11 C'est un quoi ?
05:12 C'est un piment marocain doux.
05:13 Ça, c'est bien avec un petit riz.
05:14 Un petit chauffade.
05:15 Tu peux me sauver.
05:16 Tranquillement.
05:17 Alexandre, tu as une rose à ton nom.
05:22 Oui.
05:23 Tu as un astéroïde.
05:24 Oui.
05:25 Donc, tu as le Astier qui flotte dans l'univers.
05:27 Ouais.
05:28 C'est bon, je suis plaisir que ça devienne une menace terrestre.
05:29 On va détruire Astier.
05:32 On va en envoyer un laser sur Astier.
05:34 Nous, ce qu'on te propose ici dans Hot One, c'est d'avoir une sauce carrément à ton nom.
05:38 Wow.
05:39 Voilà, donc je te présente la camel hot.
05:40 The camel hot ?
05:41 The camel hot.
05:42 Elle est exprès, exprès, exprès ?
05:43 Exprès pour toi.
05:44 L'abus de piment est dangereux pour la santé.
05:46 Ce n'est pas faux.
05:47 Ce n'est pas faux.
05:48 Putain, les gars.
05:49 Est-ce que tu as la ref ?
05:50 Mes gamins doivent l'avoir.
05:51 Je crois que c'est le truc qu'on t'a le plus dit toute ta life.
05:54 En ce moment, je fais les ciné-concerts, tu sais.
05:56 Tradition, le compositeur monte à la fin.
05:58 Il y a toujours un mec dans les 2000, 3000 qui sont là.
06:01 "Oh, les babos !"
06:02 "On va passer pour les trous de cul, écoutez.
06:05 C'est dingue, ça."
06:06 Et comment elle est, cette petite sauce camel hot ?
06:09 C'est une sauce qui a 6200 sur l'échelle de Scoville.
06:12 Mais c'est bon, ça.
06:16 C'est bon, hein ?
06:19 Qu'est-ce que tu aimerais avoir à ton nom ?
06:21 Un Sith.
06:22 Un Jedi mauvais ?
06:23 Ça serait canon.
06:24 Le Jedi, c'est le mec gentil, et le Sith, c'est sa némésis.
06:27 Asture.
06:28 Il ne serait pas très grand.
06:29 Il aurait un bouc, peut-être que sa force serait concentrée par là.
06:32 Un deux boucs ou deux cornes, comme ça.
06:34 Ça, on peut relever, ouais.
06:35 C'est très bon, la sauce camelot.
06:36 Merci, celui qui a fait la sauce camelot.
06:38 Tu pourras repartir avec, c'est un cadeau.
06:40 Très gentil.
06:41 On passe à la coco dingo.
06:45 Là, on est à 14500 sur l'échelle de Scoville.
06:47 C'est bon, ça aussi.
06:53 C'est bon, ça aussi.
06:54 C'est bon, hein ?
06:55 Alex, on peut dire que t'es un petit geek ?
06:58 Ça dépend ce que tu vas dire après.
07:00 C'est quoi, un geek ?
07:01 Si c'est méprisant, c'est non.
07:02 Je ne suis vraiment pas du tout méprisant sur les geeks.
07:04 Avant tout, est-ce que t'en es, toi ?
07:05 Moi, je pense qu'il y a de vraiment geek.
07:06 Mais déjà, c'est quoi, être geek ?
07:08 C'est quelqu'un qui ne méprise pas la culture pop.
07:10 C'est-à-dire qu'il prend les choses au sérieux.
07:11 Ils n'aiment pas qu'on dise ça.
07:13 Mais il y a une part d'eux qui ne grandit pas.
07:14 C'est-à-dire que...
07:15 Tu vois, j'avais un gamin, il croyait très fort à Iron Man.
07:17 C'est-à-dire qu'un jour, on est allé dans un fast-food,
07:19 et dans les jouets, il y avait le truc qu'il a là.
07:21 Il pouvait le mettre sous son T-shirt et éclairer.
07:23 Tu sais que je l'ai surveillé de très près.
07:25 Parce que j'étais persuadé qu'il allait foutre le camp par la fenêtre.
07:27 Il a foutu ce truc-là.
07:29 Et le gars, il n'attendait qu'une chose.
07:31 C'est qu'il y ait une veuve ou un orphelin qui se pointe quelque part.
07:35 Il fallait qu'il y ait un truc à sauver.
07:37 Le mec poireautait.
07:38 Le mec...
07:39 Les gars, je suis prêt, quoi.
07:41 Eh bien, je pense que ce truc-là, c'est un truc que les geeks perdent pas tout à fait.
07:45 Je te verrais trop faire un jeu vidéo.
07:47 Il y a un truc qui me ferait très plaisir, c'est de faire une bible de jeux de rôle.
07:49 Alors, qu'est-ce que c'est que le jeu de rôle ?
07:51 C'est le plus beau jeu du monde.
07:52 Sans aucune hésitation.
07:53 Tu as un maître de jeu qui fait un scénar, qui a une histoire.
07:56 Soit parce qu'il l'a acheté, soit parce qu'il l'a fabriqué.
07:59 Et il dit aux autres ce qui se passe.
08:01 C'est-à-dire que toi, t'es joueur.
08:03 Moi, je te décris tout ce que tu ne peux ni voir ni entendre.
08:05 Et je te dis, t'es devant une porte.
08:07 Et toi, tu vas me dire, "Bon, ben, j'essaye de l'ouvrir."
08:10 Et moi, je vais te donner la conséquence de ça.
08:12 Est-ce qu'elle est ouverte ? Est-ce qu'elle est fermée ? Est-ce qu'elle est crochetable ?
08:14 Et tout ce qui vient du hasard dans la vie est remplacé dans le jeu de rôle par l'aider.
08:19 Et donc, la bible, c'est ce qui constitue les règles du jeu de rôle.
08:22 C'est-à-dire comment est-ce qu'on voyage, comment est-ce qu'on se bat, comment est-ce qu'on négocie.
08:26 Ça, j'avoue que si je pouvais faire un jeu de rôle Kaamelott...
08:29 - Ah, carrément ? - Ça me plairait bien.
08:31 - Il y aurait quoi dedans ? - Là où les mecs, d'habitude,
08:33 chopent des aventuriers pour les aider, OK ? Ils sont des alliés, des machins.
08:37 Toi, en fait, tu te trimbales une troupe qui te freine.
08:40 C'est-à-dire que lui, il ne peut pas faire ça.
08:41 Lui, il ne peut pas voyager la nuit parce qu'il a les jetons.
08:43 Lui, il faut qu'il s'arrête béqueté.
08:45 En fait, tu dois résoudre tout ça malgré eux.
08:48 Parce qu'en fait, Arthur, il fait quoi d'autre ? C'est ça.
08:51 Il va malgré le reste.
08:53 Et il faudrait aussi que ces personnages sachent faire des choses
08:56 que les autres ne font pas parce qu'ils y croient, parce que je ne sais pas quoi...
08:59 - Je crois que c'est déjà attendu, ça y est. L'annonce est faite. - Ah, ça y est ?
09:01 - Je crois que les gens vont t'aller maintenant. À la fin d'un concert.
09:03 "Et je vais Kaamelott !" - Ah, c'est possible.
09:05 - Là, c'est une sauce un peu particulière, c'est une sauce japonaise.
09:10 - C'est pas spécialement rassurant. - Non, mais qu'est-ce qu'il y a écrit dessus ?
09:12 Alors, c'est une expression. "On n'est pas mieux là qu'à se prendre des coups de pied dans les noix."
09:17 - Ça, c'est marqué ça, là ? - C'est marqué ça en japonais, oui.
09:20 - "On n'est mieux là qu'à se prendre des coups de pied dans les noix." - C'est ça.
09:22 - C'est une expression de mon père.
09:24 Qu'est-ce que ça voudrait dire si jamais on ne prenait pas la peine d'être élégant comme ça ?
09:29 - On dirait qu'on est bien ? - Oui, on est bien, oui.
09:31 - On n'en a rien à foutre, tu vois. - Oui, j'avoue.
09:32 - Ouh, elle a une belle couleur de chose qui ne se mange pas.
09:34 - Est-ce que le verre, ça se mange pas ? - C'est le verre atomique, là.
09:36 - Ouais, voilà. Un petit goût de wasabi. Tu sens bien le Japon.
09:39 - Tu sais quoi, j'ai envie de te dire, on n'est pas mieux.
09:43 - Oui, c'est vrai. On sent le Japon, oui.
09:47 - Faut pas aller dans le gauzier trop tôt. - Ouais, t'as vu ? Faut mâcher.
09:50 De plus en plus, on voit l'intelligence artificielle arriver dans notre vie.
09:53 Est-ce que tu crois qu'aujourd'hui, elle est un danger pour les auteurs ?
09:56 - Elle est un danger pour les mauvais, OK ?
09:59 Parce qu'aujourd'hui, on est dans un monde qui ne comprend pas toujours ce qu'est un auteur.
10:04 Notamment dans les prods, notamment dans les gens qui engagent et tout ça.
10:07 C'est-à-dire qu'un auteur, un vrai, qui écrit parce qu'il doit écrire,
10:10 ça, pour moi, ça ne réécrit à jamais rien.
10:12 En revanche, est-ce que les mecs qui font des piges d'écriture sont remplaçables ?
10:16 Ils le disent eux-mêmes.
10:17 Ils disent "C'est pas moi-même d'aller dans ce que j'écris, c'est que je remplis une fonction."
10:20 - Tu veux dire que le métier d'auteur, à la base, c'est sortir quelque chose de sincère de ses tripes ?
10:23 - Je pense que c'est pire que ça.
10:24 Je pense que moi, ce qui me bouleverse au fond des choses, c'est de savoir que c'est un humain qui l'a fait.
10:28 Parce que je sais que si on fait ça, on partage en commun un conflit.
10:32 On partage une souffrance, on partage un passé, une enfance.
10:35 On est en train de remettre quelque chose dans une composition, dans un texte, dans quelque chose.
10:39 Et du coup, pour moi, c'est intouchable.
10:41 Je pense que ce qui me bouleverse dans les oeuvres, c'est de savoir que celui qui l'a fait a eu besoin de le faire.
10:46 Si personne n'a eu besoin de le faire, ça m'intéresse moins.
10:48 Tu vois, par exemple, Flaubert, quand il décrit le bas d'une robe ou un truc qui fait un bruit particulier,
10:55 tu te dis "mais il sait comment je marche, ce mec".
10:57 Ou mot passant, quand il tourne sa tête comme ça sur Rouen, quand il est au bord du fleuve,
11:01 il ne dit pas "Rouen avec le toit des clochers".
11:03 Non, il dit "Rouen et le peuple pointu des clochers gothiques".
11:07 Si une IA sort "le peuple pointu des clochers gothiques", ça ne m'intéresse plus parce que ce n'est pas un humain.
11:13 Il ne faut pas oublier qu'un ordinateur, c'est un sachet d'interrupteurs.
11:16 Oui, il y en a des milliards, mais ce n'est jamais que des choses qu'on éteint et qu'on allume.
11:20 Ils n'en ont rien à foutre de la souffrance, les IA.
11:22 Ils n'en ont rien à foutre de l'identité.
11:24 Ils n'en ont rien à foutre de la survie. Ils n'en ont rien à foutre du doute.
11:27 Ils n'en ont rien à foutre de la frustration. Ils ne la connaissent pas, d'ailleurs.
11:30 Tu peux dire à une IA "deux mille fois, tu t'es planté", et elle dit "ah, pardon, OK, je reprends".
11:35 Ce sont des différences qui sont fondamentales et qui font qu'on se complète très bien.
11:39 Mais moi, je n'ai pas peur pour ça.
11:41 - Tu peux quand même créer un logiciel, je crois, pour t'aider à finir tes écritures.
11:44 - Oui, c'est comme un secrétaire un peu, qui sait toujours où on en est.
11:47 Parce que là où on peut faire confiance aux ordinateurs, c'est à ne pas paumer des trucs, par exemple.
11:50 À tenir les trucs à jour, ou savoir où est-ce que tu en es dans tes arcs.
11:53 Mais ce sont des fonctions de robot que je demande, ce ne sont pas des fonctions d'auteur.
11:56 Je ne lui demande pas d'écrire. Je lui demande d'être mon copain d'écriture.
12:00 Mon petit R2-D2. Je prends gel à dalle, moi.
12:04 - Toi aussi, on y va, on avance, mec. On passe à l'été 82, cinquième sauce.
12:09 - Combien, celle-là ? - 57 000.
12:11 - Tu as croisé un fan de Camelot, il n'y a pas longtemps ?
12:22 - Oui, c'était un monsieur qui avait une rôtissoire ambulante.
12:25 - On aime ça. - Tu sais ce que c'est qu'une rôtissoire ambulante ?
12:27 - Les poulets au cul du camelot. - Voilà. Je passe au bord de la route.
12:29 Et puis, tu sais, quand tu as beaucoup d'enfants, il faut faire tout le temps à bouffer.
12:32 Donc le mec fait des poulets. C'est fastoche, tu vois, t'en prends deux.
12:35 Si jamais tu te mets en tête, qu'est-ce que c'est qu'un mec qui est rôtisseur de poulets ?
12:39 Eh bien, c'est exactement lui. Décris-moi ce mec.
12:42 - Il a une bonne bonhomie. - Oui.
12:43 - Une petite moustache. - Exactement.
12:44 - Il a un signe d'un barbier. - Oui, oui.
12:46 - Les jours roses un peu. - Un petit peu, effectivement.
12:48 - Il a un tabli. - Oui.
12:49 - Un peu sale. - Oui.
12:50 - Il dit bonjour de loin. - Oui, parce qu'il s'était mis à côté d'une boulangerie.
12:53 Donc, il y a des gens qui sortent de la boulangerie.
12:55 Mais puisque tu le connais très bien, il est aussi fan.
12:57 - Il est fan de Camelot. - Oui, complètement.
12:59 Complètement. Et le mec me reconnaît.
13:01 Il dit "Oh ! Oh ! Oh ! Oh ! Oh !".
13:03 - De funès. - "Oh ! Oh ! Oh ! Oh !".
13:05 Mais c'est fou, parce qu'en plus, je pense qu'il considérait lui-même son estanco
13:09 comme un truc où je passerais pas.
13:11 Erreur. Me voilà.
13:13 Et le gars dit "C'est dingue, c'est dingue".
13:15 Mais vous vous rendez pas compte.
13:16 Je regarde Camelot tous les jours de ma vie depuis 2005.
13:20 Je connais les trucs par cœur.
13:21 Quand j'ai fini toutes les saisons, je reprends au début.
13:24 Je regarde les redifs à la télé et j'ai les DVD.
13:26 Je n'ai jamais rencontré un fan aussi assidu, je pense, que lui.
13:31 Et en me disant au revoir, il me dit "Par contre, le film, j'ai pas vu".
13:36 "Non, j'ai peur d'être déçu.
13:40 Non, j'ai pas vu le film.
13:43 Mais si vous, vous allez pas voir le film, qu'est-ce que je vais devenir ?"
13:45 Je pensais que dans les gens qui avaient fait marcher ce film,
13:47 et que je remercie d'ailleurs de leur soutien et de leur fidélité,
13:50 je pensais qu'il serait dedans, lui, quand même.
13:52 Qu'il a le profil, quand même.
13:54 Non, non, non.
13:56 Je pense qu'il avait le trac de la nouveauté.
13:59 Du coup, il en voulait pas.
14:01 Et ben, je me suis senti en danger à ce moment-là.
14:04 Je me suis senti en danger.
14:06 Je me suis dit "Merde, même si..."
14:07 On salue ce monsieur !
14:08 Est-ce qu'au-delà de le saluer, pardon, je profite de la tribune que tu m'offres, Kyan.
14:12 Est-ce qu'on pourrait pas l'encourager à le voir, ce putain de film ?
14:14 - Vois-le ! - Ouais, regarde-le !
14:15 "Rotisseurs et rotisseuses de France".
14:17 - Qui aimait Kaamelott. - Qui aimait Kaamelott !
14:19 - Ou même qui l'aimait pas. On peut commencer par le film. - On peut commencer par le film.
14:22 C'est un roi qui revient. Il est esclave à l'autre bout du machin. Il revient, il pète tout.
14:25 Voilà, bon, allez, terminé. Pitch, c'est fini, c'est facile.
14:27 - Ben, t'es gladiateur, sinon. - Ou gladiateur.
14:29 À partir de maintenant, Alexandre, les sauces sont directement sur les nuggets.
14:37 Si tu veux en rajouter, tu as le droit.
14:39 - Ben oui, il faut, non ? - Non, tu peux pas me le faire.
14:41 - Non, mais il faut faire un petit point comme ça, là. - Comme tu veux.
14:42 - J'ai commencé comme ça. - Allez, on fait un petit point si tu veux.
14:44 - On raccorde les 15 secondes. - Y a une palette de couleurs.
14:45 - J'suis obligé de faire comme toi. - Ah bon ?
14:47 - J'ai la fond. - Elle fait combien, celle-là ?
14:49 71 000, mais elle arrache un peu.
14:51 Y en a un goût fumé, tu vas voir.
14:53 La veille de la première de ton spectacle, où t'étais seul en scène, l'exoconférence,
15:01 t'as dit à ton équipe, "ça coûte combien si on le fait pas ?
15:04 Si je ne monte pas sur scène, je le paye de ma poche."
15:06 Est-ce que tu peux nous expliquer ce qui s'est passé ce jour-là ?
15:08 Eh bien...
15:11 C'est marrant parce que j'ai vu, s'il est là, que je passais pour un mec
15:16 qui pouvait être prétentieux.
15:18 Et en fait, la vérité, c'est que j'ai toujours peur de pas suffire.
15:22 J'ai une vraie peur intrinsèque.
15:23 J'ai toujours peur que ce soit pas assez bien pour eux.
15:26 J'ai pas assez travaillé, j'ai pas assez bien fait, j'ai pas...
15:28 Tu sais, y a une salle à Nantes, quand tu es dans ta loge et que tu te prépares,
15:32 tu es dans cette partie ronde très élevée avec des baies vitrées
15:35 qui donnent sur le parking.
15:36 Tu vois arriver les gens, et tu sais qu'ils sont partis de chez eux.
15:39 Ils ont payé la place. Ils se sont peut-être fait un resto.
15:42 C'est-à-dire qu'en fait, ils te font confiance pour qu'il se passe quelque chose ce soir-là.
15:47 Et quand je vois arriver ces gens, je me dis "Putain, je suffis pas.
15:50 Ça ne suffit pas."
15:52 Et la veille de l'exoconférence, je dis "On s'arrête."
15:55 Parce que pour moi, c'était pas assez.
15:57 Tu doutes.
16:00 C'est pire que ça.
16:03 Tu vois, quand tu parlais de l'IA tout à l'heure,
16:05 ce que je dois aux gens qui viennent me voir, c'est tout ce qu'une IA sera jamais.
16:09 C'est tout ce qui fait que j'ai une vraie souffrance à la création.
16:12 Je vais chercher au fond de moi-même.
16:14 C'est certainement pour ça d'ailleurs que je n'ai jamais refait deux fois la même chose.
16:18 Tu regardes les saisons de Kaamelott qui suivent, elles ne se ressemblent pas du tout.
16:21 Parce que je veux que ce soit actuel avec ce que je suis.
16:23 Je veux être sincère et je veux me déchirer.
16:26 Je veux être tapé fort avec les choses.
16:29 Après, il suffit qu'il y ait 12 999 personnes qui se font littéralement chier
16:33 et un gamin qui dit "Putain, j'ai gagné."
16:36 Ça suffit.
16:37 Mais c'est un truc qui me terrorise et je ne veux absolument pas me départir de cette terreur-là
16:41 parce que je pense que c'est ça qui prouve que je suis à ma place.
16:44 C'est une question, je ne veux pas que tu le prennes mal.
16:46 Ah bah putain, ça commence bien.
16:47 Vas-y.
16:48 Va te faire enculer.
16:49 Est-ce que tu as peur de finir au fond ?
16:52 Parce que je sais qu'à chaque fois que je t'invite à un truc et tout,
16:55 il est où Alex ? Il est en train de finir un truc.
16:57 Il est toujours en train de finir un truc.
16:58 Mais qui finit, c'est un jour !
17:00 Nous, ce qu'on fait, le stade fini n'existe pas.
17:03 C'est-à-dire qu'il est toujours à discuter.
17:05 Tu vois, tu écris ta recette.
17:07 J'aimerais bien faire un plat avec ça et ça et ça et ça et ça.
17:11 Après, tu vas faire les courses.
17:12 Ça, ça s'appelle le tournage.
17:14 Tu vas chercher ce que tu as dit que tu mettrais sur le papier.
17:16 Sauf qu'en fait, quand tu vas faire les courses,
17:17 des fois tu tombes sur des trucs qui modifient ta recette
17:19 parce que c'est vivant.
17:20 Mais tu ne laisserais pas quelqu'un faire tes courses.
17:22 Parce que justement, tu veux ça.
17:24 Et puis après, tu rentres chez toi et tu fais la bouffe.
17:26 Ça, ça s'appelle le montage.
17:27 Et ça non plus, tu ne le laisserais pas.
17:28 Tu n'as pas envie que quelqu'un d'autre fasse la bouffe.
17:30 Parce qu'en plus, quand tu vas faire la bouffe, ça va bouger encore.
17:32 On est d'accord que chacun de ces stades-là sont infinis.
17:35 Personne ne viendra toquer à ta porte en disant "c'est bon,
17:40 on a vu où ça en était, c'est fini".
17:42 Personne.
17:43 - Ça te fait peur ?
17:44 - Bien sûr.
17:45 Parce que moi, ce qui me plaisait de faire, c'est pas de finir.
17:47 Et en plus, quand tu sais que tu as sous la main un truc qui pourrait être mieux...
17:50 Ah, putain, je vois tout à fait ce que tu dis.
17:51 Ah, tu vois, tu poses des questions qui te reviennent dans la poire
17:53 et c'est bien fait pour toi.
17:55 - On passe à la fièvre.
17:59 - Oh là là !
18:00 - On est à 118 000 sur l'échelle de Scoville.
18:04 Tu ne sentiras rien, c'est du verre.
18:06 - Il n'y a pas de menace externe.
18:07 - Il n'y a pas de menace externe.
18:08 Par contre, si tu touches la sauce avec tes doigts, ne te frotte pas les yeux.
18:11 - Ah, carrément ?
18:12 - Ah ouais, non, c'est...
18:13 - J'aime pas comme elle coule.
18:15 - Elle a une sacrée coulure.
18:16 - De maladie, un peu, non ?
18:17 - Je ne voulais pas le dire, mais oui.
18:19 La fièvre, moi, c'est une des sauces qui me bouscule un peu.
18:23 Après, je ne veux pas non plus...
18:25 - Ah, c'est bon, c'est bon.
18:26 Jusque là, tout allait bien.
18:30 Tu es fan de "Dans de la mer" ?
18:35 D'ailleurs, avec ton père, vous faites des phrases en SMS.
18:38 - Ouais, on se parle un peu en dialogue "Dans de la mer", souvent.
18:42 - Tu veux dire que la VO est moins bonne que la VF, la version française ?
18:46 - On ne peut pas dire un truc...
18:47 - On ne peut pas dire ça, mais...
18:48 - Ouais, ouais.
18:53 - OK.
18:54 C'est la guerre, d'accord ?
18:55 - J'adore ta manière de...
19:00 de doigter ce miel, clairement.
19:02 - Comme tu veux.
19:03 Je crois que ça renforce un peu le miel, hein ?
19:05 - Non, ça ne renforce pas.
19:06 - Ah, si ?
19:07 - Non, tu as l'impression que c'est...
19:08 - C'était quoi, ta question ?
19:12 Qu'est-ce que tu racontes ?
19:13 - Je n'ai pas posé de question, encore.
19:14 - Ah ouais ?
19:15 - Je te propose un petit jeu.
19:16 On va s'amuser avec des films et leurs titres en version étrangère.
19:19 - Ah, c'est bon.
19:20 - On va faire un petit jeu.
19:21 On va faire un petit jeu d'expression étrangère.
19:23 Tu dois deviner le titre en français.
19:25 Par exemple, si je te dis "Jaws"...
19:26 - "La Mer".
19:27 - "La Mer", si je te dis "Fiction pulpeuse".
19:29 - OK, "Pulp Fiction".
19:30 - "Pulp Fiction" en québécois.
19:31 "Ce tueur n'est pas aussi froid qu'il le croyait."
19:35 - "Natural Born Killer", non ?
19:36 - Ah non, c'est une bonne idée, mais non.
19:37 - "Idea 1".
19:38 - Il est joué par un acteur d'origine espagnole.
19:41 - Déjà, bon, voilà.
19:42 - D'origine, c'est ça.
19:43 - Donc je ne l'ai pas vu.
19:44 - Si, tu l'as vu.
19:45 - "Ce tueur n'est pas aussi froid qu'il le croyait."
19:48 - Il s'agit de Léon.
19:49 C'est le titre chinois.
19:51 - Tout ça ?
19:52 - "Vaseline", c'est le titre argentin.
19:55 - De ?
19:57 - Franchement, c'est incroyable.
20:00 - Vaseline ?
20:01 - Vaseline.
20:02 - C'est le titre de Grease.
20:03 - Je ne sais même pas si "Grease", ça veut dire "Vaseline".
20:06 - C'est graisse.
20:07 - C'est graisseux, quoi.
20:08 Mais ils n'ont pas regardé le film.
20:09 Le gars fait "C'est quoi, ça, Grease ?
20:10 Allez, c'est de la graisse.
20:11 Vaseline."
20:13 - "Ce serait pas l'amour dans les cieux ?"
20:15 Après, c'est la sauce aussi.
20:17 Ça te brûle la gueule ou pas ?
20:18 - Oui, oui.
20:19 On a quelques petits, tu sais...
20:22 En tout bien, tout honneur, bien sûr, mais...
20:24 - C'est "Top Gun".
20:25 - Quoi ?
20:26 - C'est le titre de la version israélienne.
20:27 "L'amour dans les cieux".
20:29 - Ah, merde.
20:30 Ça ne sonne pas du tout bien.
20:31 - Alors là, c'est un titre chinois.
20:32 "C'est un fantôme."
20:33 - "Always" ?
20:35 - Non.
20:36 - "Ghost" ?
20:37 - Non.
20:38 - "C'est un fantôme" ?
20:39 - "C'est un fantôme."
20:40 - "Ghostbusters" ?
20:41 - "C'est un fantôme."
20:42 - Mais qu'ils sont cons, c'est pas vrai.
20:44 Eh, j'en ai un, moi.
20:47 - Vas-y.
20:48 - "Un jour sans fin".
20:49 - Bah ouais, le jour de la marmotte.
20:50 Après, ça marche bien.
20:51 Je trouve que toute ma vie, j'ai dit "un jour sans fin".
20:53 - L'auteur n'a pas voulu expliquer le système dans le titre.
20:56 Merde, putain, merde, non.
20:58 - Ouais, c'est vrai.
20:59 Putain, t'as raison.
21:00 Et on termine avec encore un titre chinois.
21:02 "Changement brusque du temps et de l'espace".
21:05 - "Interstellar" ?
21:06 - Non.
21:07 - "Changement brusque"...
21:09 - Comédie française.
21:10 - "Du temps et de l'espace".
21:11 - "La science clavier Jean Reno".
21:13 - Oh putain, d'accord.
21:14 - "Les visiteurs".
21:16 Alexandre, c'était le petit quiz cinéma.
21:19 On passe maintenant à...
21:20 - La bombe.
21:21 - C'est là où il y a le gap.
21:26 On va passer carrément à 200 000 sur les chansons.
21:28 - Oh, oh, oh.
21:29 - Oh putain.
21:33 - Je la connais, celle-là.
21:34 Et je l'aime pas.
21:35 C'est un produit sanitaire, c'est un truc, non ?
21:54 - C'est un produit sanitaire.
21:58 - C'est un produit sanitaire.
21:59 - C'est un produit sanitaire.
22:00 - C'est un produit sanitaire.
22:01 - C'est un produit sanitaire.
22:02 - C'est un produit sanitaire.
22:03 - C'est un produit sanitaire.
22:04 - C'est un produit sanitaire.
22:05 - C'est un produit sanitaire.
22:06 - C'est un produit sanitaire.
22:07 - C'est un produit sanitaire.
22:08 - C'est un produit sanitaire.
22:09 - C'est un produit sanitaire.
22:10 - C'est un produit sanitaire.
22:11 - C'est un produit sanitaire.
22:12 - C'est un produit sanitaire.
22:13 - C'est un produit sanitaire.
22:14 - C'est un produit sanitaire.
22:15 - C'est un produit sanitaire.
22:16 - C'est un produit sanitaire.
22:17 - C'est un produit sanitaire.
22:18 - C'est un produit sanitaire.
22:19 - C'est un produit sanitaire.
22:20 - C'est un produit sanitaire.
22:22 - OK.
22:23 - Tu as 7 enfants, Alexandre Astier.
22:26 Est-ce que tu peux me donner les 7 dates de naissance de tes enfants, juste les jours et les mois ?
22:31 - Jeanne est née le 16 décembre 99.
22:34 - Ariane est née le 15 décembre 2000.
22:35 - Nile est née le 7 août 2003.
22:39 - Ethan est née le 11 août 2006.
22:42 - James est née le 21 février 2013.
22:46 - Aaron est née le 18 novembre 2017.
22:49 - Isaac est né le 20 juillet 2020.
22:51 - Je peux t'avouer un truc ?
22:56 - Quoi ?
22:57 - Si tu ne trouvais pas, j'aurais t'emmerdé pour tes gosses.
22:59 - Non, je n'en trouve pas mais que un.
23:00 - Ah oui ?
23:01 - Bon, il y a l'autre là, je ne sais plus.
23:02 - C'est quand même beaucoup 7 enfants.
23:13 Comment tu gères ?
23:14 - Tu sais, si je meurs demain, sur mon lit mort,
23:18 ça aurait été ma vie un peu tout ça.
23:20 - Ça aurait été ça ?
23:21 - Faire des enfants.
23:22 - Ça aurait été ce que j'ai fait.
23:24 Mais c'est cool.
23:25 - Moi, je viens juste d'être papa.
23:26 C'est quoi le conseil que tu as me donné
23:27 ou le truc que tu as compris avec l'enfant ?
23:29 - Ils ont besoin de ta présence,
23:30 ils ont besoin de ton amour.
23:32 Ils n'ont absolument pas besoin que tu les conseilles.
23:34 Ils n'ont pas besoin que tu leur dises quoi faire.
23:36 Ils seront plus malins que toi très vite
23:38 parce qu'ils sont d'une autre génération
23:39 et qu'en plus, ils profitent de qui tu es.
23:41 Donc, ils vont faire un plus par rapport à toi.
23:43 C'est même vérifié scientifiquement,
23:44 on n'a que très très peu d'influence
23:46 sur le caractère de quelqu'un en tant que papa.
23:48 Les choses sont déjà faites en fait, en gros.
23:51 Sois protecteur, parce qu'ils sont fragiles
23:53 quand même pendant un petit moment.
23:55 Sois aimant.
23:56 N'aie pas peur d'être très aimant.
23:59 Machin, les trucs, surprotection, machin.
24:01 Non, surprotège, on n'en a rien à foutre.
24:03 De toute façon, ça n'empêchera pas
24:04 qu'ils vivent de la merde après.
24:05 Donc, surprotège, c'est très bien.
24:08 N'hésite pas à faire des câlins
24:10 jusqu'à ce que tu sentes qu'ils n'en veulent plus
24:12 parce qu'après, tu ne pourras plus les faire.
24:14 Et surtout, il y a un truc,
24:16 pas de sévérité.
24:18 Jamais, jamais, jamais, jamais.
24:20 Ça ne sert à rien du tout.
24:22 Juste souple et gentil, et c'est tout.
24:24 Mais tu ne risques pas grand-chose
24:26 si tu les aimes franchement.
24:27 - Ouais.
24:28 Je t'en avais demandé qu'un seul,
24:29 tu m'en as donné huit.
24:30 - Et puis, je peux t'en donner d'autres si tu veux,
24:32 mais tu n'as pas été encore réunion...
24:34 - Pas encore réunion.
24:35 - Convoqué par le proviseur, les machins comme ça, non ?
24:36 - Non, pas.
24:37 - Tu verras.
24:38 - Moi, s'ils ne me ramènent pas à la police,
24:40 un jour, franchement...
24:41 - Et s'ils te ramènent la police,
24:42 tu verras comme tout le monde.
24:43 - Non, je ferai quelques blagues.
24:44 - Allez, monsieur, quoi j'en dis, c'est bien.
24:46 - Surveillez le petit, quand même.
24:47 - Quoi ?
24:48 - C'est quand même pas chouchou.
24:50 Il y a une vieille personne
24:51 qui est quand même en réanimation.
24:52 Attention.
24:53 - L'Apocalypse, c'était la dernière sauce
24:59 de la première saison.
25:00 Maintenant, c'est l'avant-dernière sauce.
25:02 Un million de Scoville.
25:04 - Un million, ça ?
25:05 - Ouais.
25:06 - Donc, cinq fois plus que ce que tu viens de manger.
25:08 - C'est parlant.
25:09 - Elle est très bonne.
25:10 Elle a un goût de poivron, tu vas voir.
25:12 Est-ce que tu as senti, dans la bombe,
25:14 le fruit exotique ou pas ?
25:15 - Non.
25:16 - Tant pis.
25:17 - J'ai senti le desktop.
25:18 - Allez.
25:36 - Quand ça vient pas tout de suite,
25:38 c'est que ça bête.
25:39 - Exactement, ça bête.
25:40 - Où il est ?
25:41 Où il est ?
25:43 - Ça te fait rien ?
25:47 - Ah, il vient après.
25:50 - C'est-à-dire, tu dis "t'es où ? t'es où ?"
25:51 Il fait...
25:52 - Pas feutré.
25:54 Dans une interview, t'as dit
25:58 "je ne travaille plus avec des connards".
25:59 - Ouais.
26:00 - Il y a des gens qui nous regardent
26:01 qui n'ont pas forcément ce choix-là.
26:02 Ils subissent un peu.
26:03 C'est quoi le conseil que tu as à leur donner ?
26:04 - Tu veux dire des gens qui doivent
26:06 travailler avec des connards ?
26:07 - Ouais.
26:08 - Le truc qui a été mis en...
26:11 en exergue,
26:13 il est piqué d'une interview
26:15 qui est très longue.
26:16 Je trouve que c'est pas super cool
26:17 de dire juste ça de moi.
26:19 La phrase est très violente.
26:20 - Ouais, ouais, c'est pour ça que je te le dis.
26:21 - "Il ne touche plus avec des connards."
26:22 Oui, mais sinon,
26:23 on s'était mieux dit que ça, quand même.
26:24 En fait,
26:26 je veux pas que mon métier
26:28 soit pas chouette,
26:29 parce que ça m'emmène loin de chez moi.
26:31 Ça m'emmène loin de mes enfants.
26:33 Et donc,
26:34 je veux y côtoyer des gens
26:35 que je côtoierais si je travaillais pas avec eux.
26:37 - Ouais.
26:38 - Je veux pouvoir déjeuner avec eux.
26:39 Après, les gens qui sont obligés,
26:40 je sais bien que ça existe.
26:41 Même si ça fait plus qu'exister,
26:42 c'est carrément...
26:43 - C'est la dame, j'ai l'impression.
26:44 - Agis, petite chantilly.
26:49 - Je comprends pas les gens dans les commentaires
26:50 qui disent qu'il n'y a rien.
26:51 "Il ne ressent rien."
26:52 "Il ne ressent rien."
26:54 Bah ouais.
26:55 C'est l'incident, t'as vu ?
26:57 Mais j'ai perdu...
26:58 Et je croyais pas que je dirais cette phrase
27:00 une fois dans ma vie.
27:01 J'ai perdu la souplesse dans la langue.
27:04 J'ai une langue rigidifiée.
27:08 - Donc c'est une interview ?
27:14 On t'a coupé, on t'a mis un boum,
27:16 et d'accord, c'est vrai,
27:17 mais les gens qui, là, sont en situation de...
27:19 - C'est pas un problème.
27:20 - C'est pas un problème.
27:21 - C'est pas un problème.
27:22 - C'est pas un problème.
27:23 - C'est pas un problème.
27:24 - C'est pas un problème.
27:25 - Les gens qui, là, sont en situation de...
27:27 Je t'écoute, hein.
27:33 - Quelqu'un qui travaille avec des gens,
27:35 vraiment, qui le tire vers le bas,
27:37 qu'est-ce qu'il peut faire ?
27:38 - Y a Steve Jobs qui disait un truc
27:39 qui est assez cool.
27:40 Il disait, si vous avez 3-4 jours
27:41 dans votre vie d'affilé,
27:43 où vous vous dites,
27:44 "Mais si c'était mon dernier jour,
27:45 je ferais pas ça."
27:46 3-4 jours, ça passe.
27:48 Personne peut faire un perfect comme ça.
27:50 Faut tolérer.
27:51 Par contre, si ça fait 4 ans,
27:54 faut partir.
27:55 Donc moi, si les gens sont pas bien,
27:57 eh ben, il faut peut-être avoir
27:58 le courage de changer.
27:59 Parce qu'il y a des gens
28:00 qui ont très, très peur de changer.
28:01 Ils se disent, "J'ai pu gagner
28:02 les macros, tout ça, machin, etc."
28:03 Effectivement, c'est très intimidant.
28:05 Moi, j'ai été élevé chez des comédiens.
28:07 La précarité était...
28:08 Enfin, je veux dire, c'était comme ça.
28:10 Y a une année, j'ai dû déménager
28:11 au moins 7 ou 8 fois
28:12 chez les potes de ma mère,
28:13 chez machin, tout ça.
28:14 Enfin, on a rien à foutre.
28:15 Y avait pas un rond, c'était clair.
28:16 Tu vois ce que je veux dire ?
28:17 Donc, ça me permet de dire à des gens,
28:19 sans vouloir les encourager
28:20 à faire n'importe quoi,
28:21 "Changez. Vous avez qu'une vie, hein.
28:23 C'est-à-dire, y en a qu'une.
28:24 On va pas vous en remettre
28:25 une autre derrière.
28:26 Donc, si jamais, tous les jours,
28:27 vous vous tapez l'autre con
28:28 et que ça vous fait souffrir,
28:29 si vous arrivez pas à vous en foutre..."
28:30 Parce qu'en fait, c'est à ceux-là
28:31 qu'il faut parler.
28:32 C'est à ceux qui arrivent pas à s'en foutre.
28:33 Ceux qui arrivent à s'en foutre, ça va.
28:34 Ceux qui arrivent pas à s'en foutre,
28:35 ben, en fait, faut peut-être décarrer.
28:37 Ça fait peur,
28:39 mais ça m'étonne que ce soit
28:40 quelque chose qu'on regrette.
28:41 On arrive à la 4N létale.
28:47 Là-dedans, y a le Carolina Reaper
28:49 de notre ami Chili Klaus
28:50 qui l'arrive à croquer comme ça.
28:51 Là, on est à 1,5 million
28:53 sur l'échelle de Scoville.
28:54 Puis celle-là, elle est noire.
28:55 Tu veux abandonner ou pas ?
28:56 Tu rigoles !
28:57 Tu plaisantes !
28:58 Je suis passé pour un con
28:59 dans la France entière.
29:00 Déjà qu'il paraît que je suis de droite,
29:02 ça suffit.
29:03 Trou du cul !
29:06 Mais quelle bande de trou du cul !
29:07 Sérieux !
29:08 Qui ? Il ?
29:09 Mais qui, je sais pas.
29:10 J'ai dû dire un truc sur le piratage un jour.
29:12 Genre, attendez,
29:13 faut que ce soit un peu transactionnel
29:14 en train d'artister un mec,
29:15 sinon, c'est comme partout.
29:16 Vous pouvez pas tout payer,
29:17 puis pas ça, ça me fait bizarre.
29:18 Il faut que ce qu'on fasse,
29:19 ça ait une valeur, même symbolique,
29:20 même quelque chose,
29:21 mais il faut qu'il y ait un truc.
29:22 Si vous téléchargez des tombeaux
29:23 de merdiers,
29:24 et puis que vous regardez ça comme ça,
29:25 on va perdre de la valeur.
29:26 Je me trompais pas,
29:27 parce que maintenant,
29:28 ce qui se passe avec beaucoup de plateformes,
29:29 quand même, excuse-moi,
29:30 c'est que d'un coup,
29:31 on a tout,
29:32 et que la valeur des choses intrinsèques,
29:34 le rapport que tu peux avoir avec quelqu'un,
29:35 est quand même un petit peu modifié.
29:36 Ouais, c'est vrai.
29:37 On est d'accord.
29:38 Donc, je me trompais pas tant que ça.
29:39 Ouais, il est de droite.
29:40 Elle est chiée dans un bol.
29:41 Tiens.
29:42 Elle est chiée dans un bol.
29:43 Tu sais que ça décoince, tout ça ?
29:45 Elle est chiée dans un bol.
29:47 Ah, putain, qu'est-ce qui m'énerve.
29:49 On a une tradition de Hot Ones,
29:50 c'est qu'on met une goutte.
29:51 Bon, toi, tu l'as fait sur chaque sauce.
29:53 Oh, putain !
29:54 Elle est liquide !
29:55 En fait, elle est déjà en diarrhée.
29:56 T'as même pas besoin de le faire.
29:57 Tout ça a un peu coulé dans le trou,
29:59 le trou de la planche.
30:00 Bah, ça va juste faire un trou dans la table,
30:01 c'est pas grave.
30:02 D'accord.
30:03 C'est une des sauces qui, en moi,
30:04 elle est la plus compliquée.
30:05 Ah oui ?
30:06 Ouais.
30:07 Bon, merci, mon grand, de m'avoir invité.
30:08 C'était un plaisir, Alex.
30:09 Ah, j'ai compris.
30:16 Ouais, ça va poursuivre.
30:25 J'ai compris pourquoi j'ai le côté gauche
30:27 de la langue engourdie.
30:28 C'est parce que je mange le nugget comme ça.
30:30 Parce que t'es droite !
30:31 Ah, c'est ça.
30:32 Non, parce qu'elles sont imbibées que d'un côté.
30:36 Donc je les mets comme ça,
30:37 donc c'est comme ça qu'ils décalent.
30:38 Bah oui, c'est vrai.
30:39 Depuis tout à l'heure.
30:40 Je crois que t'es le mec que je connais
30:46 qui a le plus confiance en lui.
30:47 D'où ça vient, la confiance en soi ?
30:51 Alexandre ?
30:54 Si vous n'avez pas confiance en vous,
30:56 c'est la seule chose qui vous fait descendre.
30:59 La seule chose qui différencie souvent
31:02 les gens qui font de ceux qui font pas,
31:04 c'est juste une impression de légitimité
31:06 quant au fait de faire.
31:07 J'ai pas compris.
31:08 Alex, réponds.
31:13 Putain, c'est la...
31:14 Mais réponds.
31:15 La gorge.
31:20 Pourquoi tu me fais ça ?
31:21 Parce que tu me fais ça.
31:22 Putain, la gorge.
31:23 Pourquoi tu t'en sers pas de ça ?
31:25 Bah si tu veux, ouais.
31:26 C'est un peu dégueulasse, hein ?
31:34 C'est pas que dégueulasse.
31:35 C'est inefficace aussi.
31:37 J'avoue.
31:40 Oh, la vache !
31:42 La confiance en soi.
31:49 Silly Klaus, c'est pour ton petit cul.
31:51 C'est pour toi.
31:52 Confiance en soi.
31:53 Ça veut dire j'ai la position de quelqu'un qui fabrique.
31:56 Que ce soit bon ou que ce soit pas bon,
31:58 ça me regarde pas.
32:00 Que les gens aiment ou qu'ils aiment pas,
32:02 ça me regarde pas.
32:03 Je dois faire ce que je dois faire.
32:04 Je dois le faire avec tout ce que je peux y mettre.
32:07 Je dois le faire
32:09 en ne ménageant pas mes efforts.
32:11 Je dois faire du mieux que je suis,
32:12 du mieux que je puis.
32:13 Mais si je fais du mieux que je puis,
32:15 si ça vous voit pas,
32:16 c'est pas grave.
32:17 Si vous m'aimez pas,
32:20 ne regardez pas ce que je fais, c'est tout.
32:22 M'insultez pas.
32:24 C'est difficile en ce moment.
32:26 L'autre jour, j'ai un de mes gamins qui se pointe en disant
32:28 "Il y a un mec sur Internet, il a mis un Alexandre Astier avec du talent
32:32 et t'es un Alexandre Astier mort."
32:33 Quoi ?
32:34 Ouais, je sais pas.
32:35 Au-delà du fait que ça n'a aucun sens,
32:37 il me dit "Mais pourquoi ils veulent ta mort ?"
32:39 Et je dis "Oh là là, oh là là, mon Dieu."
32:41 Et je lui dis un truc que...
32:43 Tiens, je veux bien dire aux gens ça.
32:45 J'ai rencontré des vrais bons.
32:46 T'as eu à en rencontrer aussi.
32:48 Des vrais bons.
32:49 Des vrais mecs sont bons.
32:50 Et tu sais quel est leur point commun ?
32:52 Ils sont tous bienveillants.
32:53 Donc quand il y a un truc qu'il est pas,
32:55 le mec est pas bon.
32:56 Il leur aimerait l'être, tout simplement.
32:58 Alex,
33:03 t'as réussi à faire ton Hot Wads.
33:06 Alors celle-là, la dernière ?
33:14 La dernière, elle est folle.
33:17 Je crois que t'es le premier à mettre les nuggets en entier dans la bouche comme ça.
33:20 Excuse-moi, mais si jamais tu mets les nuggets en entier dans la bouche,
33:23 vu qu'ils ne sont trempés que d'un côté,
33:24 t'as moins de piment, proportionnellement.
33:26 T'as trouvé l'astuce.
33:27 On coupera ça.
33:28 Si cette émission vous a plu,
33:31 n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne du Studio Beguel.
33:33 Vraiment, nous, on a pris un vrai, vrai plaisir à avoir Mal.
33:36 Merci d'être venu.
33:37 Prenez soin de vous et à très, très bientôt. Bisous !
33:39 Elle te brûle là, elle me brûle encore et encore et encore.
33:41 Je voulais faire un laping, mais c'est pas un laping.
33:45 Ouais, bah oui, bien sûr.
33:46 Ah oui ?
33:47 Avec ça, il peut pas.
33:49 Au revoir.
33:50 *soupir*
33:50 [Générique de fin]