Pascal Petrel, avocat franco-israélien : «Le droit qui prévaut, c’est le droit de la guerre»

  • l’année dernière
Pascal Petrel, avocat franco-israélien : «Le droit qui prévaut, c’est le droit de la guerre» s’exprime-t-il pour justifier les nombreuses interventions en cours de l’armée israélienne sur le Hamas. Dans l’émission Midi News Week-End.

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Transcription
00:00 exterminer cette organisation terroriste qu'est le Ramas.
00:04 Ce n'est pas de terme particulier,
00:05 parce que si on n'avait pas d'État,
00:08 il nous aurait peut-être exterminés.
00:10 Et deuxième chose, il s'agit de libérer les otages,
00:13 puisqu'effectivement, le Ramas fait un chantage monstrueux.
00:19 Il aurait tout à fait la possibilité,
00:21 même sans État qui mène le jeu des négociations,
00:26 de libérer immédiatement tous les otages,
00:28 ce qu'il ne fait pas, parce qu'effectivement,
00:29 il en fait, on va dire, une monnaie d'échange
00:33 dans ses tractations pour essayer de se maintenir.
00:36 Donc je suis effectivement un petit peu remonté
00:39 par rapport à tout ce que j'entends,
00:41 mais c'est la réalité de la situation.
00:44 -Pascal, vous évoquez la situation des otages auxquels on pense tous,
00:48 et il y a une vraie mobilisation qui a lieu ce matin en Israël,
00:51 justement, sur ces attaques, et une contestation,
00:54 et des familles d'otages qui demandent des comptes
00:56 au ministre de l'Intérieur, entre autres.
00:58 -Je lui pose une question.
01:00 -Alors, effectivement, ça fait déjà plusieurs jours
01:04 que les familles sont installées à Kaplan,
01:08 devant la KERIA à Tel Aviv,
01:10 pour exiger effectivement des explications.
01:14 C'est vrai qu'il est difficile pour le gouvernement,
01:18 on va dire, d'avoir une gestion très facile du problème,
01:24 puisque les otages sont à Gaza, enfermés dans les tunnels,
01:28 où se trouvent les commandants qui ont organisé
01:32 toute l'opération de massacre d'Israël,
01:35 et qu'effectivement, ils en feront une monnaie d'échange.
01:38 Donc vous imaginez la difficulté qu'a le gouvernement d'Israël
01:41 pour gérer la situation actuelle.
01:44 -Vous avez une question à poser, Amine Elbaïe ?
01:48 -Oui, bonjour, Maître Pétrel.
01:51 Je ne sais pas si vous êtes avocat français ou avocat en Israël,
01:54 enfin, je ne sais pas. -Avocat franco-israélien.
01:56 -Donc dans les deux barres, très bien.
01:59 Ça justifie une double légitimité démocratique.
02:01 Vous, comme moi, nous sommes deux hommes de loi,
02:04 et donc nous sommes attachés au fondement de l'État de droit.
02:08 Et j'entends d'ailleurs assez régulièrement
02:09 qu'Israël est une démocratie,
02:12 sans doute d'ailleurs la seule sur un espace limité.
02:16 Mais il y a quelque chose qui m'effraie, moi, dans votre intervention,
02:19 c'est qu'en fait, à aucun moment, vous ne parlez d'État de droit.
02:22 C'est-à-dire qu'à aucun moment, vous nous dites
02:25 "il faut que la justice intervienne".
02:27 Est-ce que vous pouvez nous dire, par exemple,
02:29 des choses sur le processus judiciaire ?
02:30 Est-ce que vous appelez, plutôt qu'à entrer
02:35 dans une désescalade militaire,
02:37 au jugement, à la judiciarisation, évidemment,
02:40 de ceux qui ont commis ces horreurs le 7 octobre ?
02:44 Ce sont des horreurs.
02:45 Vous pouvez nous dire sur la judiciarisation,
02:48 qui est quand même propre à l'État de droit et à la démocratie ?
02:52 C'est ça qui nous intéresse aujourd'hui.
02:54 La réponse de Pascal Pétrel.
02:57 Mais je ne suis pas contre l'État de droit,
02:59 mais l'État de droit avec une organisation terroriste...
03:02 Allez-y, je vous en prie, Pascal.
03:05 La légitimité d'une organisation terroriste dans un État de droit.
03:10 Ce qui distingue une civilisation de la barbarie,
03:12 c'est la règle de droit, c'est évidemment le jugement.
03:14 Alors moi, je voudrais savoir, vous qui êtes sur place...
03:16 Non, non, non, je ne parle pas de barbarie,
03:18 je parle de légitimité à se défendre
03:21 par rapport à une organisation terroriste qui fait de la barbarie.
03:23 Je ne vous parle pas de la légitimité à se défendre,
03:24 je vous parle de vous qui êtes sur place.
03:27 Est-ce que vous pouvez nous éclairer sur le processus judiciaire en cours ?
03:31 Dernière réponse, Pascal.
03:32 Le processus judiciaire,
03:34 il y a toujours effectivement des actions qui peuvent être menées.
03:37 Mais rappelez-vous quand même qu'on est en guerre.
03:40 Ce n'est pas comme dans le passé
03:41 où on était dans le cadre d'opérations de prévention.
03:44 Nous sommes en guerre.
03:45 Israël est en guerre.
03:47 Merci beaucoup, Pascal Pétrel.
03:49 Mais prenez-vous, c'est le droit de la guerre.
03:51 (Générique)
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